Je suis bien d'accord que les revendications des Gilets jaunes partent dans tous les sens et qu'il est difficile d'en tirer une politique.
Mais, depuis quarante ans, la France d'en haut a corrompu les corps intermédiaires et sapé leur crédibilité, pour ne pas avoir à entendre ce qu'ils auraient pu dire de la part de la France d'en bas.
Un journal qui vit de subventions est soulagé du souci d'avoir à séduire des lecteurs.
Pour un politicien, c'est plus facile d'espérer une retraite au sein d'un organisme supra-national non élu ou d'une grosse boite que de se battre pour la France (même le FN profite de l'argent européiste).
Un syndicaliste est beaucoup plus à l'aise quand il vit de magouilles sur fonds publics que de l'argent des cotisations.
Les subventions délivrent les associations d'avoir à convaincre des adhérents de leur utilité.
Bref, la destruction de la crédibilité des corps intermédiaires ne sort pas de nulle part. Elle a été voulue, à coups d'argent public et de petits arrangements, parce qu'elle apportait des avantages à la France d'en haut.
Alors, c'est fort de café d'entendre ceux qui y ont oeuvré ou leurs héritiers se plaindre d'un état de fait qu'ils ont activement recherché.
Vous avez chanté tout l'été ? Hé bien, maintenant, dansez.
Il y a idéalement une réponse : que le gouvernement comprenne les raisons de fond de la révolte des Gilets jaunes et décide de lui-même d'une politique adéquate. Mais je ne vois pas par quel miracle ce gouvernement d'incapables, sans antennes et sans relais, remettrait en cause trente ans de politique destructrice.
C'est, comme dit Charles Gave, un gouvernement de colonisateurs et nous sommes les colonisés.
Il n'y a eu que Lyautey pour proposer aux colonisés autre chose que la répression. Macron n'est pas Lyauyey (même s'ils partagent certains goûts 😀).
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