dimanche, janvier 13, 2019

Violence et Gilets jaunes (3)

Les Gilets jaunes ont été en partie récupérés, puisqu’on est passé d’une révolte anti-fiscale « Qu’est-ce que vous faites de notre argent ? » à une demande socialiste de plus d’impôts « Rétablissez l'ISF ». Brillante récupération des gauchistes (certes très aidés par les merdias et le gouvernement). Il faut saluer ce brillant travail d’artiste.

Je ne suis pas Gilet jaune puisque je vis en région parisienne (dans ma province natale, j’aurais fait un tour sur le rond-point GJ -je me suis renseigné, il y en a un- depuis longtemps).

La sociologie des GJ telle qu’elle émerge est particulière : très peu de cadres, peu d’ouvriers, un quart de retraités, beaucoup de commerçants, d’employés et d’artisans (autant pour ceux qui y voient un ramassis de fainéants et de jaloux) ; globalement, des gens peu politisés. Ce qui explique qu’ils soient sortis spontanément des modes d’action habituels.

Maintenant que la représentation médiatique des GJ a été détournée vers un gauchisme classique qui arrange beaucoup la France d’en haut (les rouges meilleurs alliés de la haute bourgeoisie, c’est aussi un grand classique. La demande d’autorité anti-fiscale des GJ initiaux -ils voulaient que les politiciens fassent comme des grands leur boulot rigoureusement, sans se jeter dans des dépenses superflues comme l'immigration- était bien plus gênante pour le Système), les GJ vont devoir reprendre la main. Je ne sais pas comment.

Peut-être que la répression politique va changer la donne.

La politique est, en dehors des rares périodes d’accélération (nous n’y sommes pas encore) un phénomène à infusion lente (c’est pourquoi il est totalement inutile de s’informer en continu). Il y a deux ans, Zemmour et quelques autres (dont je m'enorgueillis d'être) vous avaient prédit que l’élection par le bloc bourgeois minoritaire, au terme d’une campagne électorale vicieuse, d’Emmanuel Macron, provoquerait des catastrophes : en ce moment, se déroule d’une certaine manière le débat politique qui a été évité lors de la campagne.

Voilà, mais il a fallu attendre deux ans.

Il se peut que la répression politique, qui ne fait pas la une des journaux complices, soit sur le long terme une conséquence déterminante du mouvement des GJ. C’est ce que ne comprend pas Emmanuel Macron (il a l’expérience du pouvoir mais pas de la politique. Encore une fois bravo, les génies qui l’ont élu) : les moyens de la victoire, ça compte, en politique.

Il a remporté la victoire électorale par des moyens vicieux (et aux yeux de tous, sauf de quelques imbéciles), ça lui retombe sur la tronche. Aujourd’hui, il se maintient au pouvoir par un moyen illégitime, la répression (la répression est légitime une fois la solution politique trouvée, pas pour l’éviter). Il est probable que cela lui retombera sur la tronche d’une manière ou d’une autre.

Christophe Boutin dans Atlantico :

Après le succès de leur Acte 9, les Gilets jaunes face au défi du succès politique

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Remontent en effet à la surface, passant des réseaux sociaux aux titres de la grande presse, des questions sur les modalités de l’action répressive engagée par le gouvernement à l’encontre du mouvement. Les chiffres qui commencent à apparaître tendraient en effet à montrer que la violence des manifestants n’a pas été ce que l’on en a dit, tant en termes de dégradations commises que de blessés parmi les forces de l’ordre. Selon les chiffres de la gendarmerie par exemple, les manifestations de Gilets jaunes ont occasionné moins de 5% de ses blessés annuels en 2018 (335 sur 7.453) – et encore faudrait-il faire la part ici d’éléments extérieurs au mouvement venus « casser du flic ». Or, en face, le bilan est particulièrement lourd, avec sans doute plus de 1.500 blessés, dont 83 gravement – la perte d’un oeil par exemple –, des blessures graves essentiellement causées par les lanceurs de balles de défense (LBD) type Flash-ball.

Autant il est absolument nécessaire de punir toute agression des forces de l’ordre dans l’exercice de leur mission, autant il importe que ces dernières restent dans une riposte graduée qui tienne compte, comme le prévoient les textes, des « conditions de stricte proportionnalité et nécessité », comme des consignes d’usage des armes qui leur sont confiées.Et il est certain que les Gilets jaunes, bien sur, mais aussi les ONG de défense des droits de l’homme, ou le Défenseur des droits, auront bientôt leur mot à dire… ce qui pourrait bien in fine se retourner contre les forces de sécurité, en interdisant ou limitant l’usage d’armes qui sont pourtant nécessaires dans certaines circonstances,restant l’ultime recours avant l’usage d’armes létales.

Mais cette polémique qui naît sur le volet physique de la répression ne sera pas la seule qu’aura à affronter le gouvernement. L’autre question qui se fait de moins en moins sous-jacente porte cette fois sur la répression pénale du mouvement – une répression, disons le tout de suite, faite sur la base de textes légaux, à la suite de procédures légales et avec des peines légalement prononcées. Quoi qu’il en soit, et plus à Paris qu’en province si l’on en croit les quelques éléments statistiques fournis, certains juges semblent avoir eu et la main un peu forte, et fort peu de considération pour les prévenus qu’ils avaient devant eux. On les connaissait pourtant beaucoup plus amènes avec d’autres types de délinquants, qui repartent des prétoires libres et le sourire aux lèvres vers une nième récidive sans que cela semble troubler le sommeil de nos chats-fourrés.

Or ces deux questions conduisent à un même sentiment d’injustice. S’il n’est pas répréhensible en soi, et même souhaitable, que Justice et Police usent de poids et mesures différents selon les cas auxquels ils sont confrontés – c’est l’application du principe d’égalité, qui veut que l’on traite inégalement les situations inégales -, les critères retenus (ou supposés tels par ceux qui évoquent des disparités) finissent par faire perdre à une partie de la population toute confiance en ces services régaliens. On mesure ici la déstabilisation de la société qui peut en résulter et combien, à trop jouer sur ce volet répressif dans les semaines qui viennent, le gouvernement pourrait bien causer des dommages difficilement réparables.Et l’on mesure l’ampleur de la tache qui est la sienne pour restaurer cette confiance dans les semaines qui viennent
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Mon commentaire : « sentiment d’injustice ». Depuis le début, je pense que c’est le moteur des Gilets jaunes, bien plus qu’une revendication quelconque Ah, ils sont beaux, les connards bourgeois, versaillais ou autres (s’il pouvait n’y avoir de cons qu’à Versailles, la vie serait un paradis), qui disent « Qu’ils fassent charger les chevaux, tant pis s’il y a des morts ». Ils ne valent pas mieux que leurs ancêtres du XIXème siècle dont l’aristocrate Tocqueville disait que c’était la classe la plus féroce (je me marre comme une baleine de voir les gauchos libertaires vieux soixante-huitards ne pas être les derniers dans l’appel aux CRS).

En attendant, les policiers se ridiculisent :




Seulement, aujourd’hui, il n’y a pas (contrairement au siècle de Tocqueville) les chrétiens sociaux pour leur expliquer qu’il serait peut-être intelligent de mettre de l’eau dans leur vin (le vin, grande spécialité chrétienne). Donc ça craint un max. Bravo, les couillons : qui sème le vent … (bon, mais à part ça, c’est sûr que c’était vachement intelligent de voter Macron pour éviter Le Pen. Aucun doute, c’était un sommet de qualité dans l’analyse politique).

Et parce qu’on ne peut pas passer sa vie à tirer la tronche (je connaissais La Bajon, mais là elle est déchainée) :



Et :













Finalement, les Teurons sont encore plus fous que nous:

Allemagne : Anna épouse un migrant pakistanais pour empêcher son expulsion, le mariage tourne au cauchemar

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Anna épouse un jeune homme du Pakistan pour empêcher son renvoi. Mais le mariage fictif s’avère être un cauchemar. Maintenant, elle a elle-même besoin d’aide.

La copine d’Anna déclare qu’Abdul a fui les règles islamiques strictes au Pakistan. Mais étonnamment, il les respecte ici.

Si elle devait le faire à nouveau, Anna se marierait encore avec Abdul – et pourtant elle lutte avec sa situation.

Elle suit un traitement psychologique en raison de sa situation.
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