mardi, avril 16, 2019

Et spes nostra, salve.

Je me demande souvent :« Si les Français ne sont pas chrétiens, que sont-ils ? ».

Je réponds de plus en plus souvent : « Rien. Si les Français ne sont pas chrétiens, ils ne sont rien ».

Bien sûr, individuellement, il y a des Français tout à fait légitimes qui ne sont pas chrétiens.

Je ne vous parle pas d'individus, mais de peuple. Si le peuple français n'est pas composé à 80 % de chrétiens (j'aime bien les 80/20 de Pareto), est-ce encore le peuple français ?

Quand il reste en France 5 % de chrétiens pratiquants, probablement moins que de musulmans pratiquants, peut-on dire que la France existe encore ? Ou n'y a-t-il plus qu'une entité administrative sur le territoire de ce qui fut jadis la France ?

Il se trouve que je lis le remarquable La révolution française ou les prodiges du sacrilège, de Jean Dumont.



C'est pourquoi l'incendie de Notre Dame me frappe tant : si ce n'est pas un châtiment divin (les voies du Seigneur sont impénétrables et ce n'est pas mon genre de faire le ventriloque pour Lui), c'est vachement bien imité.




Cela ne signifie d'ailleurs pas que la France est morte. Elle est seulement en dormition.

Pour une raison très simple, très primaire : les athées ne font pas assez d'enfants pour renouveler les générations. Rémi Brague dit que si l'on ne pense pas que la vie est intrinsèquement bonne car donnée par Dieu (ou par des dieux, des divinités ou équivalent), on ne se donne pas la peine de la donner (bon, d'accord la répétition du mot « don » est lourde, mais c'est pour que ça rentre).

On risque en France le face à face entre les religieux de divers bords, comme en Israël. Dans ce cas, les prolongeurs de courbes donnent la victoire aux musulmans, mais, heureusement, l'histoire est plus agitée et plus incertaine que cela.

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