lundi, avril 29, 2019

Les héros du zéro : journalistes, élèves, politiciens, lanceurs d'alerte ...

Typologie des “Fake News”

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Et manipulés nous l’avons été comme jamais, par exemple au moment de la dernière élection présidentielle, où en bons toutous qu’ils sont, les français ont massivement voté pour celui que l’Etat Profond avait sélectionné pour eux.  Et plus le niveau d’éducation de l’électeur était élevé et plus il a voté pour le candidat que la nomenklatura avait choisi pour lui [il y a des exceptions, vous dirait La Lime Consulting]. Ce qui m’amène à une proposition dont j’espère qu’elle sera retenue par notre intelligentsia : Devraient être interdits de vote tous les gens qui ont des diplômes.
[…]

La bonne nouvelle est que la gauche est devenue bête et fasciste.
La mauvaise nouvelle est qu’ils sont encore au pouvoir chez nous.
Mais plus pour très longtemps, car le peuple est en train de s’en rendre compte [Gave é toujours été un optimiste débridé. 70 % des Français se défient des médias Mais 12 086 782 Français (différence entre le score de Macron au second tour et celui au premier tour) ont été assez cons pour se laisser prendre à l’hystérie médiatique à la neige comme quoi le fascisme aurait été à nos portes et Macron un moindre mal, mais, comme Gave dit, plus on est diplômé plus on est influençable par les baraques montées par les medias].
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Moi / Je, et les avatars de l’Ego

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Les cris des cloportes contemporains m’amusent et me lassent à la fois. Nous sommes entrés dans une ère sans culture — donc sans humilité. « C’est votre avis, ce n’est pas le mien ! » clament les gros connards dont nos classes sont pleines. Mais qui es-tu pour avoir un avis, crapule ?

[…]

Mes étudiants, nos élèves de façon générale, sauf les plus intelligents qui ont choisi l’humilité, qui est le plus sûr chemin pour arriver au Moi, sont en toute occasion des consommateurs. Ils ont encore une certaine révérence pour les produits chers (de l’i-phone à la Rolex de Séguéla, on leur fait miroiter une série de gadgets onéreux dont la possession, leur dit-on, étendra leur surface, comme si être était désormais avoir). Mais ils méprisent souverainement les produits gratuits — et l’enseignement est à leurs yeux une denrée de très bas étage. Ils sont les premiers à calculer que le salaire des profs n’est si bas que parce qu’ils vendent un produit de rebut.

À noter que leurs parents, pour l’essentiel, pensent de même, ce qui explique le taux invraisemblable d’agressions d’enseignants, ces petits fonctionnaires qui accablent leurs grands chéris. Tout comme les consommateurs de trottinettes électriques qui vous rasent les moustaches et vous cassent les pieds. « J’ai bien le droit d’exister ! » clament-ils à 40 à l’heure en sillonnant les trottoirs. Dois-je avouer qu’il me vient souvent de belles envies de meurtre ? Un coup d’épaule, et plouf dans le Vieux-Port !

Le pire, c’est qu’au fond de leur inconscient, nos contemporains savent que leur Moi est nul. Alors, ils s’assemblent en groupes pour exister davantage. La segmentation en communautés — de couleur, de religion, ou de sexe — est révélatrice de cette insuffisance inavouée. Plus ils ont l’Ego dilaté, et plus leur Moi est déficient. Le communautarisme est la réponse à ce sentiment diffus d’insuffisance. Ils se pelotonnent les uns contre les autres pour oublier qu’il fait froid dans leurs cervelles pleines de courants d’air.

Du coup, l’avis du groupe (et il en est de tous les groupes comme des supporters de foot, ils s’alignent sur l’opinion du plus bête pourvu qu’il parle fort) devient l’avis de chacun. Ah, la solitude du prof qui cherche encore à donner une autonomie de pensée à ces héros du zéro !
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Deux excellents Combaz :









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