jeudi, mai 02, 2019
« Inqualifiable tentative d'intrusion à la Salpêtrière » : la fabrique gouvernementale de fausses nouvelles tourne à plein.
Le tout petit problème, c'est que ce n'est pas ce qui s'est passé. Donc Castaner ment (vous me direz, on a l'habitude)
1er mai à La Pitié : un vent de panique plutôt qu’une intrusion, selon les infirmiers
Et encore, le titre du Figaro est tendancieux, puisqu'un témoignage est toujours sujet à caution.
Le Monde est plus net :
Incidents à la Pitié-Salpêtrière : un repli chaotique, plus qu’une « attaque » délibérée. Les témoignages et les images réunis par « Le Monde » vont dans le sens d’un mouvement des manifestants voulant éviter une charge de police plus que dans celui d’une action délibérée de vandalisme.
Voici les images :
Certains ont choisi d'en plaisanter :
Mais moi, je n' ai pas trop le coeur à rire, je n'oublie pas que cette bande de Pinocchios a fait voter une loi portant gravement atteinte à notre liberté d'expression sous prétexte, justement, de combattre les fausses nouvelles.
Et pendant que j'y suis, quelques images qui font honneur à la police française.
Un flic qui tabasse un vieux et une vieille comme un vulgaire loubard de banlieue (ce qu'il est peut-être) :
Encore une fois, je félicite chaudement tous ceux qui soutiennent ça et qui ont, d'ailleurs, voté pour, au premier ou au deuxième tour.
Pourquoi la violence policière sans frein ? Parce qu'elle n'est pas punie par le gouvernement. Pourquoi n'est-elle pas punie par le gouvernement ? Parce que le gouvernement est depuis le départ dans une impasse politique (le macronisme est, fondamentalement, une impasse politique) où il n' a plus que la répression comme réponse aux opposants.
Il est donc tant de passer à une analyse plus politique avec Ivan Rioufol :
Ivan Rioufol: « Emmanuel Macron dans l’impasse du chaos »
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L’impasse est là. Sa faute initiale, martelée ici depuis son hold-up électoral il y a deux ans, est d’avoir fait du populisme un repoussoir. Or les aspirations populaires sont éminemment respectables quand elles attendent plus de démocratie pour les humbles, moins d’arrogance chez les puissants. Quand Macron, l’autre jour, fait l’éloge de l’enracinement, il oublie qu’il déclarait il y a un an aux catholiques: « Ce ne sont pas les racines qui importent, c’est la sève. » Sa nouvelle ode à l’« art d’être français » se heurte à son affirmation de 2017: « Il n’y a pas de culture française. » « Je peux mieux faire », a-t-il promis cette fois. Mais où est, chez lui, la pensée limpide ?
Attention ! La colère française est toujours là. Le 1er Mai l’a rappelé. Les 17 milliards d’euros que le gouvernement a lâchés, au total, pour tenter d’éteindre la révolte des « gilets jaunes » ne suffiront pas à acheter la paix sociale. La crise n’est pas seulement économique et sociale, comme le soutient le chef de l’État avec son « état d’urgence ». L’enjeu est de «répondre au sentiment d’exclusion d’une partie de la population» (Gérard Larcher, président du Sénat). Le gouvernement, qui a décidé lundi d’accélérer le rythme des réformes, n’a rien réglé de la crise de la démocratie, clé de voûte de l’insurrection des Oubliés.
La « lèpre qui monte » n’est pas celle du populisme combattu par Macron. C’est l’extrême gauche qui se révèle être une menace pour la démocratie. Au nom de la lutte des classes et des races, elle arme les casseurs dans les manifs et installe l’intolérance dans les universités. La gauche a couvé ce monstre.
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La perversion de la Vème République (quinquennat, gouvernement des juges, abandons de souveraineté, etc.) a pourri notre vie politique.
Au fait, un policier s'est suicidé en Saône et Loire,. Il ne me semble pas que le kéké de Marseille s'en soit ému.
Et une video de Campagnol pour conclure :
Libellés :
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