Eric Zemmour répète souvent une citation de Péguy : « Regardez ce peuple, vous ne le reverrez plus ». Je n'en ai pas trouvé la source (si l'un d'entre vous ...).
Quand je songe aux Français de 1914, j'éprouve un grand malaise, et, pour tout dire, une grande honte : que diraient-ils de nous ? Ils vivaient au temps de Blériot, de Renault, de Michelin, aussi de Rostand et de Sarah Bernhardt.
Une fois passée l'extase sur nos progrès techniques, ne penseraient-ils pas que nous sommes des gros patapoufs stériles, mous, incultes, lâches ?
Dans une conversation entre amis, nous nous imaginions nos modernes flocons de neige dans les tranchées. Inutile d'insister : la réaction sous le feu de gens qui estiment qu'un examen universitaire est un insupportable traumatisme risque de ne pas être jolie jolie (sauf exception : la sélection naturelle serait très rapide et, chez certains, l'instinct du guerrier reviendrait vite).
Sortons de la guerre. Nous avons des correspondances d'époque de tous les niveaux sociaux. Aujourd'hui, sous ce rapport, un bacplus de la génération SMS fait pâle figure par rapport à un paysan de 1914 ou à un tonnelier (puisque nous avons les carnets de guerre d'un tonnelier).
Heureusement, tout de même, il y a les Gilets jaunes : le peuple français n'est donc pas veule dans sa totalité. Mais tant d'autres choses que le courage manquent ...
mercredi, mai 01, 2019
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire