Vous allez me dire que je fais une fixette (mais c’est juste parce que l’essentiel est ... essentiel), le mercantilisme allemand se révèle une fois de plus un poison économique et politique pour l’Europe.
Nous risquons de nous retrouver dans les prochains jours dans une configuration très classique : les Etats-Unis du côté de la liberté et l’Allemagne du côté de l’oppression. Mais chut ! On va m’accuser d’américanophilie naïve et de germanophobie (1) compulsive.
Les événements de Hong Kong marqueront-ils un tournant dans la politique très pro-chinoise (et de moins en moins libérale) de l’Occident ?
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Or, faire alliance avec le régime post-maoïste - et aujourd’hui néo-maoïste - a non seulement permis au quantitative easing américain de se déployer sans freins mais cela a aussi conduit à affaiblir la démocratie en Occident. Que les démocrates américains puissent, encore aujourd’hui, passer leur temps à mettre en cause la légitimité de Donald Trump, a beaucoup à voir avec leur fréquentation assidue du régime chinois ; que l’Union Européenne, Allemagne en tête, puisse développer un mépris tel de la démocratie que le moindre « non » majoritaire à un référendum sur la politique européenne soit immédiatement disqualifié par la bureaucratie bruxelloise et les gouvernements nationaux, est indéniablement le résultat d’une fascination pour le « bolchevisme consultatif » qui caractérise le même régime chinois, que le leader s’appelle Mao, Deng ou Xi.
Tout se tient : en même temps que nous avons rétréci nos marchés intérieurs, la mondialisation poussant le pouvoir d’achat des classes moyennes à la baisse, nous avons aussi réduit nos libertés politiques. Nous voici donc à un tournant. Sommes-nous capables de voir dans les événements de Hong Kong l’incitation à un changement radical de la politique occidentale ? Il s’agit de mettre fin à la parenthèse oligarchique prochinoise (mais que pouvait-on attendre d’autres des soixante-huitards arrivant au pouvoir?) qui a rongé de l’intérieur nos démocraties durant trente ans. Il s’agit de redécouvrir le secret de l’Occident: liberté économique et liberté politique sont inséparables si nous voulons avoir une chance que nos démocraties reviennent à la stabilité et prospèrent. Il est temps de mettre fin à notre fascination pour un régime qui a encore une très longue marche à entreprendre vers la liberté.
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(1) : le plus marrant est que j’aime beaucoup les Allemands avec qui je travaille, plus que les Anglais. Mais c’est toujours le problème du passage de la micro à la macro. Ce n’est pas parce je préfère 3 Allemands à 3 Anglais que je préfère 30 millions d’Allemands à 30 millions d’Anglais.
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