Hier, l'attaque au couteau à la préfecture de police de Paris. Tous ceux qui parlent dans le poste, journalopes et politocards remarquablement unis, nous causaient de déception sentimentale ou de conflit professionnel. La piste de l'attentat musulman était peu ou pas évoquée, avec un dégoût évident. Sous-entendu, elle relève des ignobles fantasmes zemmouriens.
Evidemment, l'attaque au couteau suggérait à toute personne honnête et saine d'esprit que l'attentat musulman était la première piste à considérer. Mais pas pour ceux qui causent dans le poste.
Et aujourd'hui, on apprend, ô surprise, qu'en fait, la piste terroriste musulmane est privilégiée par les enquêteurs.
Ces gens là ne sont plus crédibles. Mais il faut comprendre que ça n'a aucune importance.
En effet, ce qui compte en politique, c'est la parole publique, ce que tout le monde sait que tout le monde sait et, donc que tout le monde peut dire et débattre. Tout ce qui n'est pas dans le débat public n'existe pas politiquement, même si les sujets exclus sont les préoccupations de la majorité de la population. C'est ainsi qu'en pleine déliquescence de notre société, le parlement débat de manipulations génétiques et anthropologiques pour complaire à une infime minorité de cinglés.
Peu importe que 80 % des gens pensent que la parole publique est débile, tant que les dominants en gardent le monopole, ou le quasi-monopole.
D'où l'importance de réduire les dissidents comme Zemmour au silence ou, au moins, de les mettre en position d'infériorité, d'illégitimité, permanente.
Nous sommes dans les fers, quoique nous en pensions, quelles que soient notre rancoeur et notre colère.
A moins qu'un dissident arrive à s'imposer dans le débat public malgré tous les obstacles, comme Trump avec Twitter.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire