dimanche, mars 15, 2020

Le coronavirus pêche à la dynamite.

Intellectuellement, l'épidémie de coronavirus est derrière nous : les décisions ont été prises (ou pas), qu'on peut résumer en quatre mots « Trop peu, trop tard », maintenant les conséquences vont se dérouler mécaniquement.

En France, des malades vont mourir faute de soins, du coronavirus ou d'autre chose.

Ensuite ?

Je sais que ça ne se fait pas de faire la remarque, que je devrais vous laisser le constater par vous-mêmes, mais je ne résiste pas à la tentation : je vous l'avais bien dit !

Depuis 2015, un article de Chantal Delsol me hantait :

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L’incapacité d’agir, l’attitude qu’on dit velléitaire ou attentiste, aura les mêmes conséquences pour un peuple que pour un individu, pour un gouvernant que pour un particulier. Si votre enfant ne fait rien à l’école et que par pusillanimité ou par paresse ou par indifférence, vous ne tentez pas de réagir, ce sont les événements qui décideront à votre place : l’enfant sera finalement renvoyé, par exemple.

Autrement dit, si vous ne menez pas votre destin, c’est votre destin qui vous mènera par le nez. 

Il en va de même pour un pays. A force de mettre au pouvoir des gouvernements attentistes et pusillanimes, il se produira je ne sais quelle catastrophe qui viendra pour ainsi dire tout résoudre.
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Je ne savais pas que cet événement inattendu serait une crise sanitaire, j'imaginais plutôt une crise bancaire (ça, c'est pour le trimestre prochain) mais je savais que nous allions nous prendre un jour ou l'autre un gros truc dans la gueule et que notre système politico-social à bout de souffle ne pourrait pas faire face.

J'espère que ceux qui ne comprenaient pas mon acharnement à voter n'importe quoi sauf Macron, y compris  voter Le Pen, pour éviter la prolongation d'un Système qui nous tue, comprennent un peu mieux mon raisonnement. Je n'en suis même pas sûr.

Maintenant, les questions qui viennent sont politico-économiques. Les conséquences, pas tant du coronavirus lui-même, que des mesures prophylactiques, vont être effroyables. Avec deux grosses questions, d'ailleurs liées :

1) Les banques vont-elles faire faillite ? Et dans ce cas, nos politiciens auront-ils le bon réflexe, spolier les actionnaires en nationalisant, ou le mauvais réflexe, spolier les clients en faisant du bail-in ?

Les  Boches, ces catastrophes ambulantes pour l'Europe auxquels les dirigeants français n'ont pas les couilles de s'opposer, ont plusieurs fois laissé entendre qu'ils prendraient la mauvaise décision (c'est une habitude chez eux, la décision catastrophique, une tradition nationale. Le petit Charles De Gaulle en a fait son premier livre : La discorde chez l'ennemi). Mais c'est au pied du mur qu'on voit le maçon.

Proba faillites bancaires : 9/10.

2) L'Italie va-t-elle sortir de l'Euro et le faire exploser ? Proba : 5/10.

Nota : j'avais parié que la France ferait banqueroute en 2015, puis j'avais reculé la date en 2020, je n'y croyais plus vraiment. Ma cote remonte en flèche.

Bien sûr, le Système a un moyen d'éviter tout cela : serrer encore plus la vis. Mais est-ce faisable ? Nous assistons au naufrage de tout un système politique.

Que M. Coronavirus profite bien de ses derniers jours de vedettariat, il devrait assez vite être supplanté par M. Krach-tous-azimuths.

Ce n'est d'ailleurs pas le seul naufrage auquel nous assistons. Comme dit Charles Gave, le coronavirus pêche à la dynamite, les cadavres remontent à la surface :









Revenons sur le naufrage politique :







Dans les semaines qui viennent, il va y avoir des épisodes rigolos. Par exemple, nos riantes banlieues qui descendent piller les centres-villes.


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