dimanche, mai 31, 2020
La médecine française, ce grand corps malade (de la tête).
Madame de Pompadour, l'amour et la politique (Jacques Levron)
samedi, mai 30, 2020
Anti-scientisme
Du scientisme à l’apocalypse
Le scientisme est-il d'ailleurs compatible avec l'intelligence ? Je ne crois pas, ayant plutôt l'impression qu'il vient combler un manque... d'intuition ou de jugeote, comme on dit.
vendredi, mai 29, 2020
Boudard plutôt qu'Audiard ? Vas-y Fonfonse !
jeudi, mai 28, 2020
COVID-19 : hypocrites ou menteurs ?
Une histoire de France (Edouard Husson, Michel Pinton)
Il est midi.
Pourtant, cette semaine le Figaro a publié 11 articles/entrefilets pour faire de la publicité à cette étude foireuse.
C'est intéressant parce que ça met bien en exergue le pouvoir principal des medias, le pouvoir d'occultation ou d'exaltation : en parler ou pas. Pas besoin de mentir (sauf que c'est au fond un mensonge par omission).
Les medias vous créent, que vous le vouliez ou non, un paysage mental de creux et de bosses, c'est spécialement vrai des informations en continu, qui vous assaillent et vous débordent. Conseil de Volkoff : aucune information en continu. Zéro, nada (je ne regarde aucune émission en direct, pas même Zemmour).
Allo, Pital, on a problème !
Il se trouve qu'on sait maintenant que le protocole IHU complet (PCR, scanner, électrocardiogramme, isolement, choloroquine +antibio) ça marche (0 morts de moins de 74 ans à l'IHU, 22 % en région parisienne).
La focalisation sur la chloroquine (le protocole de l'IHU ne se résume pas à la chloroquine, d'ailleurs certains malades de l'IHU n'en ont pas reçu) et sur la personne de Raoult (ils font la même chose au Sénégal, au Maroc, en Algérie, dans la moitié des états américains), c'est de la désinformation.
Tout le reste, c'est un brouillard de mots, soit d'imbéciles qui ne comprennent pas qu'ils se font bourrer le mou (il y en a beaucoup) soit de salauds (il y a des dizaines de milliards en jeu, il faut bien que les politiques, les bureaucrates médecins et les médecins de plateaux télé puissent changer la Porsche tous les 5 ans.
Le problème est plus général que Raoult et la chloroquine puisqu'on estime qu'entre un tiers et la moitié des médicaments mis sur le marché depuis trente ans n'apportent aucun avantage par rapport aux médicaments anciens).
Hydroxychloroquine : Raoult mis à l’index et banni par la noblesse et le clergé républicains.
lundi, mai 25, 2020
Raoult du jour
samedi, mai 23, 2020
Les premiers chapitres du livre de JD Michel
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Quelles auraient été les « meilleures pratiques » à adopter ?
La réponse à cette question est simple, et c’est peut-être ce qui l’a rendue inatteignable. Je m’explique : un des nombreux adages qui m’ont aidé dans mon métier d’anthropologue comme dans la vie est : « Si c’était compliqué, tout le monde y arriverait. » Au lieu d’appliquer (comme les Allemands) les bonnes pratiques connues de tous, sans trop nous poser de questions, nous nous sommes enferrés dans des logiques de guerre civile intellectuelle et de complications ad nauseam. Occupation (sans doute) délicieuse pour tromper l’ennui dans un salon en ville, mais fatale quand il s’agit d’agir vite et bien pour sauver sa peau et celle des autres.
Le pourrisssement des élites
vendredi, mai 22, 2020
COVID : arrêtez les conneries et recommencez à vivre comme avant.
jeudi, mai 21, 2020
La liberté en temps de technocratie.
Petit rappel :
Amour sacré de la Patrie,
Conduis, soutiens nos bras vengeurs.
Liberté, Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs ! (bis)
Sous nos drapeaux que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire !
L'identitarisme contre le bien commun. Autopsie d'une société sans objet. (Michel Pinton).
L'inaction coupable des évêques de France : le ralliement, encore et toujours.
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Alors que tout rassemblement au sein des lieux de culte était interdit encore ce lundi, le Conseil d'Etat s'est prononcé à l'encontre du décret du gouvernement, rétablissant ainsi la liberté de tenir des cérémonies religieuses. Une bataille médiatique et juridique dans laquelle l'épiscopat français s'est illustré par son absence, sa timidité et son manque coupable d'abnégation. Il n’y a plus d’épiscopat en France, juste des syndics de faillite, dénonce Gaspar de Quiroga, prêtre sous pseudonyme.
Le gouvernement avait ainsi, par décret, voulu appliquer un régime dérogatoire aux lieux de culte durant le déconfinement. Tandis que supermarchés et écoles ouvraient pour accueillir leur habituelle population, les lieux de cultes pouvaient rester ouverts, mais n’accueillir aucun rassemblement, ni, évidemment, culte public. Une première depuis la Terreur. Et la reprise des cultes n’était envisagée que début juin, au-mieux – ce qui permettait de faire d’une pierre, deux coups : frustrer les chrétiens des fêtes de l’Ascension, et de Pentecôte, et permettre aux forces de l’ordre de contenir, autant que possible, les coûteuses joyeusetés qui accompagnent systématiquement la fin du ramadan, la fête de l’Aïd.
Quelques évêques français s’en sont émus. Mgr Rougé de Nanterre, dans une analyse assez juste, évoquait un manque de respect pour les croyants et parlait de « tropisme anticatholique », Mgr Aillet, à Bayonne tweetait le 30 avril : « En soi, l'Eglise n'a pas à demander l'autorisation de reprendre le culte public, mais à faire valoir un droit à la liberté de culte », Mgr Touvet, à Chalons-en-Champagne, Mgr Le Gall à Toulouse, Mgr Lebrun, à Rouen, et bien d’autres y allaient de l’expression de leur déception des annonces du Premier ministre. Quelques menaces furent même lancées par Mgr Aupetit, à Paris, à l’occasion d’une intrusion de la police dans une église. Dénonçant cette intrusion violente et illégale – d’autant que l’église en question était privée, et non communale –, il affirme : « Il faut garder la tête froide et arrêter ce cirque. Sinon on va prendre la parole et [...] aboyer très fort ! »
Magnifique, nous sommes-nous dit, les droits des fidèles à recevoir les sacrements de la part de leurs pasteurs et les droits de Dieu à être honoré publiquement par un culte convenable vont être respectés, en même temps que les justes précautions demandées pour assurer la santé publique : il y a de nouveau des évêques en France ! Las ! Notre béatitude fut de courte durée. Pas un seul de ces épiscopes à la dent dure, au verbe haut, à la formule acérée n’a fait autre chose que nous asséner des rodomontades. Du blabla. Voilà ce que sont les saillies épiscopales.
Sont-ils simplement bêtes ou aveugles, ou franchement mauvais ?
Ils se plaignent des atteintes à la liberté de culte, de conscience, du mauvais traitement fait aux croyants en général, aux catholiques en particulier, mais dans les actes ? Le vide sidéral. L’Eglise est « dialoguante », soucieuse de trouver un terrain d’entente avec ce gouvernement, comme avec les autres. Sont-ils simplement bêtes ou aveugles, ou franchement mauvais ? Dès avant le confinement, lors des auditions au parlement, au sujet des lois bioéthiques, Mgr d’Ornellas a réalisé avec stupéfaction que son discours n’intéressait personne et qu’il n’était là que comme alibi. Dans le cadre de la crise sanitaire, tel autre évêque imagine qu’il va obtenir, du fait de ses bonnes relations avec le préfet, des aménagements pour son diocèse, oubliant que le préfet ne peut prendre ce genre de décision, hors de son pouvoir, d’une part, mais aussi certainement peu propice à l’avancement de sa carrière.
Quant à l’archevêque de Paris, la caravane est passée, et il n’a pas pris la peine d’aboyer. Dans tels autres diocèses, des maires, au mépris de la loi, prennent l’initiative de sonner les cloches des églises le soir à 20h00, pour saluer le personnel soignant – qui aurait sans doute préféré des moyens matériels et de la considération plutôt que des applaudissements grotesques et des sonneries de cloches – et sont rappelés à l’ordre par les évêques… sans que cessent les sonneries illégales, et que l’on saisisse la juridiction administrative. Tels autres, après avoir manifesté sur les réseaux sociaux leur désagrément des décisions gouvernementales, finissent par s’en accommoder et proposent, pèle-mêle, la messe à domicile, la messe en « drive-in », la messe à la télévision…c’est à celui qui trouvera la formule la plus originale. Une solution à portée de main, hygiénique, légale, de bon sens n’a pas été envisagée : la saisine du Conseil d’Etat pour contester la légalité du décret limitant l’exercice du culte sans aucune proportion avec l’objectif de préservation de la santé publique. C’est tellement important de garder de bonnes relations avec des gouvernements qui, depuis plus de deux siècles se montrent si bienveillants et compréhensifs avec l’Eglise !
Non, ce qui était important, c’était de ne pas briser le beau consensualisme qui habite la Conférence des évêques de France.
Nous avons de véritables moulins à vent, qui justifient leur inaction par le « Rendez à César ». Ils étaient moins regardants quand il s’agissait de livrer – ou surtout de ne pas livrer – au bras séculier, et même à leurs propres tribunaux ecclésiastiques, les prêtres scandaleux, libidineux, voleurs, concussionnaires, etc. Non, ce qui était important, c’était de ne pas briser le beau consensualisme qui habite la Conférence des évêques de France. D’ailleurs, quand des laïques ayant encore le sens des choses, ainsi que quelques congrégations religieuses ou assimilées, d’obédience « traditionnelle » – pas des « conservateurs » donc, c’est-à-dire ceux qui défendent le « juste milieu », les accommodements raisonnables, en liturgie, en morale, en théologie, et en politique – ont souhaité défendre le droit naturel à pratiquer le culte en public, leurs Excellences s’en sont quelque peu offusquées, estimant que cette démarche était une rupture de communion, puisqu’elles n’avaient pas été consultées ni donné leur accord. Mais c’est là une conception vétéro-concilaire de l’épiscopat ! Il s’agirait de grandir ! Place au laïcat adulte et conscient de lui-même, mort au cléricalisme !
Leur idée ? Ou on y va tous, ou on n’y va pas ! A l’heure où nous écrivons, Mgr de Moulins-Beaufort, le charismatique et énergique président de la Conférence des évêques de France, auquel a été proposé d’ester devant le Conseil d’Etat, réfléchit encore…Mais la haute juridiction administrative, sollicitée par des personnes qui savent encore ce qu’est un droit objectif, qui savent qu’une loi ne mérite ce titre et l’obéissance que si elle est une « certaine ordination de la raison au bien commun » (1), et qu’il ne suffit pas qu’elle sorte de la main d’un titulaire de la potestas, qui savent que le bien commun temporel ne peut être séparé ou opposée au bien commun éternel auquel il est ordonné, a rendu son verdict : l’interdiction générale et inconditionnelle des cultes est bien une atteinte manifestement et gravement illégale à la liberté de conscience et à la liberté des cultes. Quelques évêques ont évidemment réagi : ils viennent au secours de la victoire et essaient naturellement de « tirer la couverture à eux ».
Tous les moyens licites doivent être mis en œuvre pour obtenir la victoire
L’un d’entre eux a tout de même exprimé des remerciements, quoiqu’il ne soit pas certain qu’ils s’adressent aux auteurs de la saisine du Conseil d’Etat, lesquels, par la victoire obtenue au bénéfice de tous les catholiques, mettent dans l’embarras l’épiscopat français… Car c’est bien de cela qu’il s’agit : en ne voulant pas envisager que les fidèles ont des droits qu’il appartient aux pasteurs de défendre, ne voulant pas plus envisager que Dieu a le droit d’être publiquement honoré et adoré, et que, là-aussi, c’est normalement entre les mains des évêques qu’a été remise la responsabilité ordinaire de le défendre, ces derniers, après la décision du Conseil d’Etat, apparaissent tels qu’ils sont : inexistants, inconsistants, pusillanimes. Le 27 mars 1908, Maurras achevait sa chronique politique dans le journal L’Action française par ces mots : « La devise de notre Action française est d'agir, d'avancer, de manifester par tous les moyens, même légaux. » Point besoin d’être maurrassien pour s’approprier cette idée : tous les moyens licites doivent être mis en œuvre pour obtenir la victoire. Comment prétendre l’obtenir si l’on n’essaie même pas !?
Et tandis que les « tradis » sont rentrés dans l’histoire de la jurisprudence administrative, les évêques, eux, sont sortis de l’Histoire A cet égard, nous partageons assez l’analyse que fait Jean-Pierre Denis. Le lendemain de l’arrêt du Conseil d’Etat restaurant la liberté de culte (2), il écrit : « Il est donc regrettable que l’action ait été une nouvelle fois abandonnée à une poignée de requérants et à des organisations disons… peu représentatives du catholicisme de ce pays. Ce sont eux et elles, heureusement mais hélas qui ont défendu nos libertés maltraitées. » Les requérants sont effectivement peu représentatifs du catholicisme français [de moins en moins : ils sont la puissance montante]. Et on ne peut que s’en réjouir [non]. Le « catholicisme français » de Jean-Pierre Denis et de la CEF est une coquille vide, et les évêques peinent à s’en rendre compte : ils sont encore dans des référentiels des années 60, où le catholicisme jouit de moyens matériels, d’une forte présence ecclésiastique et religieuse, d’une certaine aura dans la société, d’un taux de pratique bien plus imposant qu’aujourd’hui, quoique déjà diminué. Ils se pensent encore « quelque chose » dans la société, « quelqu’un » vis-à-vis des autorités politiques. La preuve vient d’être faite : ils ne sont plus rien. Et leur inertie dans le combat pour défendre les libertés des fidèles et les droits de Dieu n’a fait que confirmer au gouvernement de la république ce qu’il subodorait : il n’y a plus d’épiscopat en France, juste des syndics de faillite. Et tandis que les « tradis » sont rentrés dans l’histoire de la jurisprudence administrative, les évêques, eux, sont sortis de l’Histoire. Tout court.
1 (S. Thomas d’Aquin, Somme théologique, q. 90, a.4)
(2) Même si le délai de huit jours qu’il octroie au gouvernement pour rédiger un nouveau texte rend cette décision, dans l’ordre pratique, peu utile. Du moins, les principes sont affirmés.
mercredi, mai 20, 2020
Robert Sarah : « L’épidémie du Covid-19 ramène l’Église à sa responsabilité première : la foi »
Robert Sarah : « L’épidémie du Covid-19 ramène l’Église à sa responsabilité première: la foi »
TRIBUNE - Trop souvent, l’Église a voulu prouver qu’elle était «de ce monde» en se consacrant à des causes consensuelles plutôt qu’à l’apostolat, déplore le cardinal guinéen*.
L’Église a-t-elle encore une place en temps d’épidémie au XXIe siècle? Contrairement aux siècles passés, l’essentiel des soins médicaux est désormais assumé par l’État et le personnel de santé. La modernité a ses héros sécularisés en blouse blanche, et ils sont admirables. Elle n’a plus besoin des bataillons charitables des chrétiens pour soigner les malades et enterrer les morts. L’Église serait-elle devenue inutile à la société?
Le Covid-19 reconduit les chrétiens à l’essentiel. En effet, depuis longtemps, l’Église est entrée dans un rapport faussé au monde. Confrontés à une société qui prétendait n’avoir pas besoin d’eux, les chrétiens, par pédagogie, se sont efforcés de démontrer qu’ils pouvaient lui être utiles. L’Église s’est montrée éducatrice, mère des pauvres, «experte en humanité» selon l’expression de Paul VI. Elle avait bien raison de le faire. Mais peu à peu les chrétiens ont fini par oublier la raison de cette expertise. Ils ont fini par oublier que si l’Église peut aider l’homme à être plus humain, c’est en définitive parce qu’elle a reçu de Dieu les paroles de la vie éternelle.
L’Église s’est engagée dans les luttes pour un monde meilleur. À bon droit, elle a soutenu l’écologie, la paix, le dialogue, la solidarité, et l’équitable répartition des richesses. Tous ces combats sont justes. Mais ils pourraient faire oublier la parole de Jésus: «Mon royaume n’est pas de ce monde». L’Église a des messages pour ce monde, mais uniquement parce qu’elle a les clefs de l’autre monde. Les chrétiens ont parfois pensé l’Église comme une aide donnée par Dieu à l’humanité pour améliorer sa vie d’ici-bas. Et ils ne manquaient pas d’arguments tant la foi en la vie éternelle éclaire la juste manière de vivre en ce siècle.
Mourir de désespoir et de solitude
Le Covid-19 a mis à nu une maladie insidieuse qui rongeait l’Église: elle se pensait comme «de ce monde». Elle voulait se sentir légitime à ses yeux et selon ses critères. Mais un fait radicalement nouveau est apparu. La modernité triomphante s’est effondrée devant la mort. Ce virus a révélé que, malgré ses assurances et ses sécurités, le monde d’ici-bas restait paralysé par la peur de la mort. Le monde peut résoudre des crises sanitaires. Il viendra certainement à bout de la crise économique. Mais il ne résoudra jamais l’énigme de la mort. La foi seule a la réponse.
Illustrons ce propos très concrètement. En France, comme en Italie, la question des maisons de retraite, les fameux Ehpad, a été un point crucial. Pourquoi? Parce que se posait directement la question de la mort. Les résidents âgés devaient-ils être confinés dans leur chambre au risque de mourir de désespoir et de solitude? Devaient-ils rester en contact avec leurs familles, au risque de mourir du virus? On ne savait pas répondre.
L’épidémie a frappé les sociétés occidentales au point le plus vulnérable. Celles-ci avaient été organisées pour nier la mort, la cacher, l’ignorerL’État, emmuré dans une laïcité qui choisit par principe d’ignorer l’espérance et de renvoyer les cultes au domaine privé, était condamné au silence. Pour lui, la seule solution était de fuir à tout prix la mort physique, quitte à condamner à la mort morale. La réponse ne pouvait être qu’une réponse de foi: accompagner les personnes âgées vers une mort probable, dans la dignité et surtout l’espérance de la vie éternelle.
L’épidémie a frappé les sociétés occidentales au point le plus vulnérable. Celles-ci avaient été organisées pour nier la mort, la cacher, l’ignorer. Elle est rentrée par la grande porte! Qui n’a vu ces morgues géantes à Bergame ou à Madrid? Voilà les images d’une société qui promettait il y a peu un homme augmenté et immortel.
Oublier la peur
Les promesses de la technique permettent d’oublier un instant la peur, mais elles finissent par se révéler illusoires quand la mort frappe. Même la philosophie ne fait que rendre un peu de dignité à une raison humaine submergée par l’absurdité de la mort. Mais elle est impuissante à consoler les cœurs et à donner un sens à ce qui semble en être définitivement privé.
Face à la mort, il n’est aucune réponse humaine qui tienne. Seule l’espérance d’une vie éternelle permet de surmonter le scandale. Mais quel homme osera prêcher l’espérance? Il faut la parole révélée de Dieu pour oser croire en une vie sans fin. Il faut une parole de foi pour oser l’espérer pour soi et les siens. L’Église catholique se voit donc reconduite à sa responsabilité première. Le monde attend d’elle une parole de foi qui lui permette de surmonter le traumatisme de ce face-à-face avec la mort qu’il vient de vivre. Sans une parole claire de foi et d’espérance, le monde peut sombrer dans une culpabilité morbide ou dans une rage impuissante face à l’absurdité de sa condition. Elle seule peut lui permettre de donner sens à ces décès de personnes aimées, mortes dans la solitude et enterrées à la va-vite.
Mais alors, l’Église doit changer. Elle doit cesser d’avoir peur de choquer et d’être à contre-courant. Elle doit renoncer à se penser comme une institution du monde. Elle doit revenir à son unique raison d’être: la foi. L’Église est là pour annoncer que Jésus a vaincu la mort par sa résurrection. C’est le cœur de son message.«Si le Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est vaine, notre foi est trompeuse et nous sommes les plus misérables de tous les hommes.» (1 Corinthiens 15, 14-19). Tout le reste n’en est qu’une conséquence.
Nos sociétés sortiront fragilisées de cette crise. Elles auront besoin de psychologues pour surmonter le traumatisme de n’avoir pas pu accompagner les plus anciens et les mourants dans leur tombeau mais elles auront plus encore besoin de prêtres qui leur apprennent à prier et à espérer. La crise révèle que nos sociétés, sans le savoir, souffrent profondément d’un mal spirituel: elles ne savent pas donner un sens à la souffrance, à la finitude et à la mort.
* Le cardinal Sarah est préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements au sein de la Curie romaine.
mardi, mai 19, 2020
Raoult défend presque le gouvernement ... et traite les Français de fous !
Je suis d'accord avec Raoult que la France est frappée de folie.
Raoult sur Radio Classique le 19 mai 2020
Une claque pour les évêques français ? Pas grave si ça leur sert de leçon.
lundi, mai 18, 2020
Ferrari 412
J'aime bien les Ferrari mal aimées. Et puis, l'idée de ce spécialiste Ferrari au fin fond de l'Auvergne, c'est sympa. En plus, c'est la même boite que le Classic Racing School sur le circuit de Charade où on peut apprendre à piloter une vieille voiture.
samedi, mai 16, 2020
En lisant Shirer : conclusion.
Post-mortem épidémie COVID-19 (1)
jeudi, mai 14, 2020
Une bombe de Raoult.
D’après une étude espagnole, les personnes qui ont continué à travailler seraient moins contaminées que celles qui ont été confinées.
Si c’est vrai :
1) Le confinement n’a évité aucune contamination.
2) Il provoque une catastrophe sanitaire à cause de toutes les autres maladies non-traitées.
3) Il provoque une catastrophe économique.
A vrai dire, ce n’est pas une grande surprise : Raoult est loin d’être le seul infectiologue à dire depuis le début que le confinement fait plus de mal que de bien. Je rappelle (car c'est important pour répondre à ceux qui disent que les anti-confinements sont des farfelus) que l'administration elle-même a fait des plans pour anticiper l'épidémie que nous vivons, exactement les mêmes ordres de grandeur, et que jamais, jamais, jamais, elle n'a préconisé un confinement généralisé, tout simplement parce que c'est débile.
Bref, c’est pour la France la pire décision depuis l’armistice 1940. Bravo Macron. Maintenant c’est sûr : avec Le Pen, ça aurait été pire.
France : problème simple, solution compliquée.
mardi, mai 12, 2020
Rendons hommage à un évêque français qui n'est pas une couille molle.
lundi, mai 11, 2020
Macron en pratique
Emmanuel Macron est le président insupportablement bavard d’une nation désindustrialisée.Il n’aurait pas pu être élu dans un pays qui soit resté une grande nation industrielle. A une époque où notre politique monétaire est décidée à Francfort, où ce qui reste de notre industrie est soit délocalisé soit racheté par des capitaux étrangers, nos classes moyennes supérieures ont porté au pouvoir un président qui parle d’autant plus qu’il ne peut rien faire - et qu’il ne sait rien faire (on ne peut pas former des hauts fonctionnaires capables en leur ayant inculqué que la souveraineté, l'indépendance et le savoir-faire français n’existaient plus). Nos classes populaires sont condamnées à une autre parole, plus réaliste mais impuissante car une grande partie d’entre les Français qui ont voté Marine Le Pen ou qui ont alimenté le mouvement des Gilets Jaunes n’ont aucune prise solide dans un pays désindustrialisé. Ce qui reste de savoir-faire français c’est un bel artisanat: un peu partout en France, on s’est mis à fabriquer des masques, avec les moyens du bord.
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Jean-Yves Le Gallou : Oui, nous cumulons désastre sanitaire et dictature sanitaire.
Avec l’un des confinements les plus longs, la France est (au 24 avril 2020) en 4e place pour le nombre de morts par habitant (et en 61e place pour le nombre de masques par habitants !). Avec Macron, les Français ont un champion du monde !
Ce type est totalement inapte au commandement. C’est un mégalomane narcissique qui organise des mises en scène de communication mais n’impulse pas à temps les bonnes décisions. D’où le maintien des frontières ouvertes en février/mars, d’où le manque de gels, de masques, de tests, de respirateurs et j’en passe. D’où les mensonges répétés. « Est souverain celui qui décide des circonstances exceptionnelles » mais Macron a été aux abonnés absents. Était-il possible de faire pire ? Je ne le crois pas si on compare avec les autres pays européens ou les pays d’Asie.
[…]
Le gouvernement a eu tout faux. Si l’on prend comme point de départ du comptage le premier mort constaté, le gouvernement français a pris toutes ses décisions avec 5 à 20 jours de retard par rapport aux pays européens voisins ou au pays asiatiques (hors Chine).
Cinq reproches :
– pas de fermeture des frontières,
– pénurie de gels,
– pénurie de masques,
– pénurie de tests,
– mise en cause de la liberté médicale.
Riposte Laïque : Pensez-vous que nous avons affaire à de vrais incompétents, ou à des cyniques mondialistes, qui ont profité des circonstances pour détruire la France et son État-Nation, pour mieux imposer une gouvernance mondiale ?
Jean-Yves Le Gallou : Les deux. Incompétents d’abord. Utilisant ensuite avec cynisme leur incompétence.
Macron a une inaptitude totale à la fonction présidentielle. Au commandement en situation de crise. Seul dans son palais avec deux ou trois conseillers, il court-circuite en permanence les responsables, créant le chaos administratif. Et puis il se met en scène dans des déplacements aussi chronophages qu’inutiles. Sarkozy aurait été bien meilleur. Mais personne, absolument personne, n’aurait pu faire pire ! Les médias et les CSP++ qui nous ont expliqué que Macron, c’était « le choix du sérieux » devraient faire repentance !
Cela n’empêche pas l’oligarchie d’utiliser la crise pour faire avancer ses lubies idéologiques :
– sortir les détenus des prisons,
– renvoyer dans la nature les clandestins,
– maintenir ouverte les demandes d’asile,
– élargir jusqu’à trois mois les dates limites pour les avortements,
– développer la société de surveillance et le contrôle numérique de la population,
– limiter la liberté d’aller et venir (sauf dans les quartiers de l’immigration),
– réduire avec l’aide des Gafa la liberté d’expression,
– modifier le droit social.
Comme le dit Michel Geoffroy, « le chaos épidémique est mis au service de l’agenda de la superclasse mondiale ».
Riposte Laïque : Vous êtes membre de la fonction publique, passé par l’Ena. Le moins qu’on puisse dire est que dans cette période, certains préfets se sont particulièrement distingués, par des décisions répressives pour le moins étonnantes. Cela vous a-t-il surpris ?
Jean-Yves Le Gallou : Non ! Qu’est-ce qu’un bon préfet ? Ce n’est pas seulement quelqu’un qui exécute les consignes du gouvernement, c’est plus que cela, c’est quelqu’un qui anticipe et qui fait ce qu’il pense qui fera plaisir au gouvernement : – ménager les quartiers de l’immigration (surtout pas de vagues !), – réprimer abusivement les Français de souche : pas grave, ils n’ont pas de relais dans les médias et cela fait passer le message de la dictature sanitaire, – interdire la vente d’alcool pour « éviter les violences conjugales » avec l’espoir de plaire à Marlène Schiappa.
Riposte Laïque : Faites-vous un parallèle entre la féroce répression qui a frappé les Gilets jaunes, et les 10 millions de contrôles, ponctués par 950 000 amendes, en un mois, dont parait très fier Castaner ?
Jean-Yves Le Gallou : Oui, l’État est devenu un instrument contre la France et contre les Français [c'est un point fondamental : tant que les Français attendront de l'Etat qu'il les protège (certes, c'est sa mission, mais comme il trahit sa mission ...), ils ne pourront sortir de l'impasse].
Et notre Etat nazi mou s'est bien débarrassé des vieux dans la plus grande déshumanisation :
Oui, la France a bien trié les patients sur des critères d’âge pour entrer en réanimation