dimanche, décembre 18, 2022

Il y a encore des imbéciles séduits par ce vieux nazi d'Heidegger.

Heidegger et le grand refus de l’agriculture motorisée, par Nicolas Bonnal

 Ca n'a, hélas, plus guère d'importance puisque la pensée historiciste nazie d'Heidegger a quitté le domaine des discussions philosophiques et est devenue la pensée de notre temps.

J'ai déjà écrit ce que j'en pensais :

La renaissance de l'occident (P. Herlin)

Pour ceux que ça intéresse :

Strauss on Heidegger: 5 crucial texts

Je me permets de recopier mes commentaires :

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Ca me dérange (pour ne pas dire plus) que le Courrier des Stratèges se réfère à un authentique nazi. Que voulez vous ? On est sensible, parfois. 

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Votre commentaire est malhonnête.

Heidegger a vécu à l’époque du nazisme, a adhéré au parti nazi et il nous a délibérément fait savoir, par la publication post-mortem de ses cahiers noirs, que sa pensée était nazie. Bref, Heidegger est un penseur nazi revendiqué.

Si ça ne vous suffit pas pour le juger infréquentable, vous avez un grave problème de discernement moral. 

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Comme tous ceux qui défendent l’indéfendable Heidegger, vous passez sous silence le fait essentiel : il a lui-même fait en sorte que nous sachions que sa pensée était nazie. A partir de là, défendre l’œuvre d’Heidegger (ah, séparer l’œuvre de l’auteur, cette tarte à la crème), c’est soit défendre le nazisme soit trahir Heidegger.

Aucun brouillard de mots pédants ne pourra effacer ce dilemme puisque c’est l’auteur qui l’a volontairement (et de manière fort retorse) lui-même posé.

Que vous défendiez le nazisme à travers l’œuvre d’Heidegger ne m’étonne pas puisque cela confirme ma vision du monde actuel : beaucoup d’idées nazies s’y ébattent joyeusement parce qu’il y a aujourd’hui des passeurs d’idées nazies comme il y a des passeurs de drogue.

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Quelqu’un qui, contrairement à Arendt, n’a jamais eu aucune complaisance d’aucune sorte pour Heidegger : Leo Strauss (qui fut aussi, comme Arendt, son élève). Que le vieux nazi réussisse encore à tromper des imbéciles 50 ans après sa mort ne l’étonnerait guère.

3 commentaires:

  1. j'avais lu votre appréciation d'Heidegger, sur le post dont vous donnez le lien. Je me suis donc dit en voyant ce texte sur le Courrier des Stratèges que l'auteur se faisait intellectuellement empapaouter...

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  2. Je recommande vivement la lecture du livre de P. Herlin, très bien argumenté, que vous avez déjà présenté.

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  3. Une bonne approche de Heidegger chez Bourdieu dans
    "L'ontologie politique de Heidegger" et notamment les rapports
    avec Junger.

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