Le parlement européen s'apprête à voter un texte sur les crimes communistes, parce qu'ils n'ont pas fait l'objet du même travail collectif que les crimes nazis.
A voir la gêne de certains partis de gauche, je pense que c'est tout de même bien utile.
Je vous ai déjà dit toute ma colère de voir naguère Lionel Jospin se déclarer fier d'avoir des ministres communistes dans son gouvernement. A mes yeux, c'est exactement comme si de Villepin se disait fier d'avoir des ministres fascistes dans son gouvernement.
M'accusera-t-on encore une fois de manquer de nuances (sachant que les nuances dont il est question sont toujours plus en faveur de la gauche que de la droite) ? Je connais bien des différences entre fascisme et communisme, mais je me sens le droit, et même le devoir, de condamner aussi fermement l'un que l'autre. Il s'agit là d'un jugement moral (quelle horreur !).
Qu'un parti politique français (et même plusieurs) puisse se réclamer du communisme en 2006 prouve que le travail de réflexion sur les crimes communistes n'a pas été mené à son terme. Autant il y a unanimité pour considérer les crimes fascistes comme consubstantiels au fascisme, autant ils sont encore nombreux les indulgents pour le communisme, sous prétexte que ses crimes ne seraient qu'une "déviance" fort regrettable.
Mais, quelle est la pertinence de cette doctrine qui partout et toujours a "dévié" vers le crime dès qu'elle a été mise en oeuvre et qui, sous des formes abatardies, fait encore régner la terreur à Cuba, en Chine et en Corée du Nord alors que le fascisme est mort et, j'espère, enterré ? Ne serait-ce pas, explication simple, économique et rationnelle, que le crime lui est tout aussi consubstantiel qu'au fascisme ?
Tout cela va sans dire, mais je préfère quand même le dire.
jeudi, janvier 26, 2006
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Je fais le tours des blogs un peu par hasard sur cette question ; ça m'agace un peu de voir tout le monde faire des assimilations stupides couvertes par de prétendus principes moraux. L'histoire est et sera toujours plus complexe que des jugement de valeur à l'emporte pièce et des révisions réactionnaires des événements (voir l'exemple de l'article 4 sur la colonisation). Il y a les faits, ce qu'on en sait, et ce qu'on peut en interpréter. Oui les crimes perpétrés au nom du communisme sont monstrueux, mais pourrions nous mettre la chrétienté sur la même marche que le nazisme si nous reparlions des guerres de religions ? A méditer.
RépondreSupprimerA lire : http://www.humanite.fr/journal/2006-01-25/2006-01-25-822648
Sur le sujet, je préfère ce texte :
RépondreSupprimerhttp://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-737242,0.html
Et ça continue : chine, colombie, zimbabwe.
RépondreSupprimervoir
http://www.insolent.fr/2008/07/080704.html