mardi, janvier 31, 2006

Un petit mot de Baverez

Extrait d'un article

1. La mondialisation n'est pas une loi d'airain universelle mais obéit à un mouvement dialectique : loin de s'uniformiser, la planète se radicalise en même temps qu'elle se rétrécit, les identités s'exacerbent et les sociétés divergent en même temps que les économies s'interpénètrent.

2. Les Etats-Unis doivent tirer toutes les conséquences des échecs stratégiques et des impasses de l'idéologie néo-conservatrice, en redécouvrant le prix de l'unité des démocraties et en réintégrant la dimension politique dans la lutte contre le terrorisme - ce qui passe par le soutien des forces libérales au sein du monde arabo-musulman qui constituent le véritable antidote à l'islamisme radical. [je ne suis que partiellement d'accord : je pense que le gouvernement Bush a fait de graves erreurs mais qu'il y a de bonnes choses tout de même]

3. Les risques sur l'environnement mais aussi les menaces géopolitiques imposent de redéfinir au plus vite les stratégies énergétiques occidentales autour de l'impératif de réduction de la dépendance, en combinant la diversification des sources d'approvisionnement, la relance du nucléaire et des énergies alternatives, les économies d'énergies et l'effort de recherche. [A mes yeux, les économies d'énergie sont une priorité économique et sécuritaire, qui en parle sérieusement ? (Ne me dites pas les écolos)]

4. Le patriotisme économique, placé sous le signe du protectionnisme, démontre une nouvelle fois son inefficacité, qui le réduit à une ligne Maginot dérisoire face à la mondialisation : la seule protection pérenne est à chercher dans un effort permanent de compétitivité du territoire et des entreprises dans la concurrence mondiale.

5. Le contraste n'a jamais été plus saisissant entre le besoin d'une Europe forte et le spectacle indigne autant que dérisoire d'une Union se déchirant sur les taux réduits de TVA, symbole d'une déconstruction communautaire dans laquelle la France de Jacques Chirac porte une responsabilité de premier plan.

2 commentaires:

  1. Je me demande en effet au nom de quoi l'Europe se mèle des taux de TVA...

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  2. A ma connaissance, l'Europe se mêle de fiscalité indirecte pour éviter toute distorsion entre ses Etats membres. Par exemple, taxer fortement en TVA, et détaxer les bénéfices des entreprises. En effet, la TVA porte sur tous les produits, même importés, donc le cas de figure précédent conduit à une distorsion de concurrence.
    PAr ailleurs, je crois me souvenir que c'est aussi un objectif d'harmoniser les législations fiscales.

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