samedi, juillet 14, 2007

L'Euro : tactique ou problème plus profond ?

L'Euro n'est pas le problème de l'économie française. Les chiffres tout ce qu'il y a de plus officiels du ministère des finances montrent que la balance commerciale avec les pays de "l'Euroland", qui n'est pas influencée par le taux de change de l'Euro, se dégrade autant qu'avec les autres pays.

Le taux de change de 'l'Euro n'est donc pas le vrai problème économique de la France.

Le problème économique de la France à l'exportation est parfaitement connu, c'est un problème d'offre :

> Problème de compétitivité général des pays riches aggravé en France par le faible nombre d'heures travaillées (35 h + chomâge + pré-retraites + étudiants attardés)

> Problème de positionnement : globalement, à part Airbus et Areva, la France ne fabrique pas des produits à la pointe de la technologie, elle fait des produits de moyenne gamme (par exemple les voitures) qui font moins de marges et sont plus facilement concurrencés par les pays émergents.

Je pense que, dans ce contexte, l'absence de fonds de pension nationaux est quasi-criminel. Pourquoi ? Parce que des fonds de pension permettraient de nourrir la croissance des PMEs innovantes.

Or, ne voilà-t-il pas que Nicolas Sarkozy :

> promeut la prétendue surévaluation de l'euro comme un problème majeur.

> s'oriente vers une politique de la demande.

> repousse toute création de fonds de pensions (nos imbéciles gauchistes qui les ont diabolisés ont oublié qu'il y a mille et une modalités possibles et que le principe des fonds de pension -épargner pour sa retraite- est en soi moral.)

Alors, il y a une question évidente : est-ce de la part de Nicolas Sarkozy une tactique consistant à cacher ses véritables intentions (M. Thatcher n'avait pas hésité à dissimuler ses projets quand elle n'était pas en position de force) ou est-ce réellement une erreur fondamentale d'analyse de la situation ?

Je penche pour la deuxième hypothèse.

Il me semble qu'il manque au gouvernement Sarkozy un fondement libéral tout simplement parce qu'il manque d'hommes aux idées libérales. La présence comme proche conseiller d'Henri Guaino (ex-commissaire au plan !!! Titre qui me fait toujours rire pour ne pas pleurer), qui avait par ailleurs écrit un article dans les Echos expliquant que la dette publique n'était pas grave puisque l'épargne privée la compensait (amalgame qui laisse supposer que la propriété privée a pour vocation de servir l'Etat), n'est pas pour me rassurer.

1 commentaire:

  1. Bonjour,
    la communauté des lecteurs de Maurice G Dantec, THE BABYLON BABIES, organise sa soirée de lancement le 11 septembre 2007.
    Maurice G Dantec sera présent.

    Pour toute information :
    festivushunter@babylonbabies.org

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