lundi, septembre 28, 2009

Elections allemandes : savourons le journalisme en France

La droite et les libéraux gagnent les élections en Allemagne, la gauche prend une claque.

Hier pourtant, Le Monde nous expliquait doctement que la crise favorisait la gauche (toujours les mêmes conneries dont on se demande si il s'agit d'une analyse erronée ou d'une propagande consciente) et que l'avance de Merkel (1) fondait comme neige au réchauffement climatique. Rien que du classique du journalisme en France : de la propagande et du parti-pris qui mime l'information.

La surprise est venu du Figaro (vous savez, ce journal de la droâte nauséabonde) qui a vraiment fait très fort.

Dans un article finement intitulé Angela Merkel risque d'être mal réélue, le journaliste explique que même une victoire de Merkel et des libéraux serait un malheur pour Merkel car elle serait trop à droite pour les Allemands. Autrement dit, si les Allemands votent à droite, ils ne savent pas ce qu'ils font (Père, pardonne leur) et ne désirent pas vraiment une politique de droite. C'est un concept politique intéressant : je vote pour une politique dont je ne veux pas.

C'est un pur bonheur de journalisme à la française que de relire cet article à la lumière des résultats : parti-pris, de gauche évidemment (ah bon ? Il en existe un autre ?), manque de rigueur, mépris des faits, leçon sentencieuse ...

Les «journalistes» en France ne sont pas très bons comme journalistes, par contre comme comiques, ils s'imposent.

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(1): les Allemands ont de la chance. Indépendamment de la politique poursuivie, ça fait du bien d'avoir des dirigeants dont on n'a pas honte. Merkel a une formation scientifique, de chimiste (comme Thatcher, tiens). Ca n'est pas elle qui irait raconter, comme cet inculte de Sarkozy, ou comme ce gateux de Rocard que le CO2 fait un trou dans la couche d'ozone.

La formation de nos politiciens n'est guère différente de celle d'un vendeur d'aspirateurs : c'est le pied dans la porte, le bagou, la faconde, savoir dire n'importe quoi sur n'importe quoi avec un air grave.

La substance ? La réflexion ? La tête bien faite ? A quoi ça sert pour être élu ?

4 commentaires:

  1. J'envie nos voisins allemands qui ont compris l'impasse dans laquelle les menait la gauche. Nous, en France, on va étendre l'assistanat public, pardon le RSA, aux djeunes de moins de 25 ans et notre déficit public atteint les 8% du PIB, cet indicateur honteux.
    Quant aux journaleux français!!!

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  2. C'est toujours un grand plaisir de vous lire.

    Je ne partage pas toutes vos opinions ( quelquefois superficielle !) mais lorsque vous êtes ironique ou insolent en mobilisant votre esprit scientifique et rationnel alors c'est un régal.

    Hélas, après chaque lecture, je me fais toujours la même réflexion : "il me faut changer de pays".
    Là en l' occurence l' Allemagne. Un pays EU, proche, sympa, RICHE, et bien GERE. Bref un paradis vu d'ici. Québec ? U.S.A ? Honk-Hong ? FOIN : l' Allemagne, un des seul pays d' avenir de la EU.
    Peut être pas si bête si on songe au déficit démo de notre voisin. ( et puis pour une fois, nous serions les envahisseurs...).
    Très cordialement,

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  3. "la gauche prend une claque."

    Branlée serait un terme plus approprié.

    "je vote pour une politique dont je ne veux pas."

    Autrement dit, les Allemands sont des gros cons et nous les Français leur sommes supérieurement intelligents, la preuve on a un superprésident qui fait tout pour couler le pays. Suffit de comparer les résultats des politiques mises en oeuvre et de voir qu'en France, on ferait bien de balayer devant sa porte avant de critiquer ses voisins.

    Ce que nos crétins de "journalistes" oublient, c'est qu'Angela Merkel a vu le vrai socialisme en action : celui que les personnages de La vie des autres ont vécu et qui a mené tout un pays à la ruine.

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  4. Et ça, c'est le journalisme du Figaro, donc ce qu'on peut avoir - a priori - de moins défavorable aux conservateurs / libéraux dans la presse quotidienne nationale.

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