La peste blanche, ce livre de conversation entre George Suffert et Pierre Chaunu, écrit en 1976, me passionne.
On y trouve une intelligence, claire, nette. Elle est devenue rare de nos jours, pour une simple raison : la rigueur n'est plus prisée comme une vertu. Suffert et Chaunu ont été formés par «le monde d'avant».
Les exemples sont datés mais le propos général est d'une frappante actualité.
Vous le constaterez par vous-mêmes sur cet extrait :
La peste blanche (extrait : les journalistes)
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Effectivement, ça n'a pris une ride. Merci pour ce texte salutaire. En ce qui concerne Copenhague, la logorrhée journalistique française fait peine à voir (j'en coupe la radio lorsque le sujet est abordé).
RépondreSupprimerRegardant très rarement la télévision, le hasard a fait que j'ai eu la semaine dernière l'occasion de visionner le journal TV des grandes chaînes. La Pravda fait pâle figure en matière de propagande. "La fabrique du crétin" ne se cache même plus. Elle a depuis longtemps désertée les bancs de l'EN.
Ça n'a pas pris une ride, et en même temps, comme le dit Franck, Suffert et Chaunu, c'est déjà le "monde d'avant".
RépondreSupprimerPour ne prendre qu'un seul exemple, il n'y a qu'à feuilleter le magazine Le Point, auquel collaborait justement Suffert, et voir ce qu'il est devenu depuis quelques années.
Quoi qu'il en soit, extrait très intéressant.
Au passage, je me demande de quel chroniqueur du journal du soir il est question au début.
Et je suis un peu surpris de la remarque de Chaunu sur Sartre philosophe ("pitié pour la philosophie"). Non pas que je conteste la médiocrité de Sartre comme philosophe (en fait, je n'en sais rien), mais comme romancier je suis franchement dubitatif, en dépit (voire : "compte tenu") du prix Nobel de littérature.