mardi, janvier 05, 2010

Des quotas ? D'accord, mais pour tous

Vous avez sûrement entendu cette idée du débile de Science Po d'imposer des quotas de boursiers dans les grands écoles (1).

Je suis d'accord à une condition : que le système soit étendu partout. A quand un quota de boursiers chez les élus ?

**********
(1) évidemment, il est plus facile de baisser le niveau des GE que de monter le niveau des boursiers. Il faudra quand même qu'on m'explique pourquoi ce qui était possible en 1910 ne l'est plus en 2010.

9 commentaires:

  1. Les c...s, ça ose tout! Vous le savez bien, Franck... Pourquoi voudriez-vous que la tendance change?
    Et vous pouvez déjà deviner la suite: comme les nouveaux venus n'auront pas le niveau, on cherchera des coupables... et on prendra des mesures pour "rétablir" le niveau comme il se doit...

    RépondreSupprimer
  2. "A quand un quota de boursiers chez les élus ?"

    Mais les élus sont déjà presque tous boursiers.

    RépondreSupprimer
  3. Une connerie noire. Une de plus.
    Ca n'a sans doute pas grande conséquence pour des écoles type "Sciences Po", où l'on doit sans doute brasser beaucoup de vent, mais pour les écoles scientifiques le seul critère doit rester absolu et basé sur le niveau en sciences.
    Comme l'a dit M. Allais, la crise actuelle est une crise de l'intelligence. On n'est pas sorti d'affaire !!!

    RépondreSupprimer
  4. C'est un peu délicat comme théorie, mais je crois assez pertinente. En tout cas on essaye en permanence d'expliquer des phénomènes sociaux, sans se soucier de la biologie humaine.

    L'intelligence est hautement héréditaire (donc génétique) (80 % comme estimation moyenne parmis les scientifiques).

    En 1910, on avait beau être doué, on allait pas forcément à l'université. (Cas des mes ancêtres).

    En 1950, on a commencé à mieux trier le tout, et si on était doué, quelque soit son milieu social initiale, on allait à l'université.

    En 2010, ceux qui avaient des ancêtres fait pour l'université, ont des ancêtres qui sont déjà à l'université. La répartition dans sa classe sociale en fonction de son intelligence est déjà faite. Il y a donc moins de mouvements possible.

    Globalement, il y avait des gens intelligents répartie plus ou moins équitablement dans toutes les catégories de la population avant les années 1950, ce qui n'est plus le cas maintenant, ou les gens intelligents sont plus concentrés.

    RépondreSupprimer
  5. L'explication est beaucoup plus bête : comme l'école n'a plus d'exigences ni de filières sélectives explicites, ce sont ceux qui connaissent les bons coups, les bons réseaux, bref la sélection implicite, qui gangnent. Or, ce sont les mieux connectés socialement.

    Ca explique pourquoi on trouve une proportion de plus en plus grandes de rejetons de profs dans les grandes écoles : ce sont ceux qui connaissent le mieux les non-dits du système.

    Nul besoin de faire appel à une hérédité de l'intelligence pour l'expliquer.

    C'est dans les faits profondément inégalitaire ? Peu importe, en façade, on ne fait pas de sélection. Les apparences sont sauves, c'est tout ce qui compte, non ?

    RépondreSupprimer
  6. Votre explication rentre en compte, et c'est en partie une cause profonde.


    Mais nier l'influence de l'hérédité et la rejeter sans arguments n'est pas étudier le problème sérieusement non plus.

    Mais je sais que ce sujet est ultra délicat, et que dans le monde actuel on parlera toujours des problèmes sociaux, et beaucoup plus rarement des problèmes biologique.

    RépondreSupprimer
  7. Franck,

    Il y a un acteur de l'EN qu'on oublie et qui à mon avis joue un rôle déterminant dans la "sélection sociale" que l'on dénonce : le conseiller orienteur psychologue, qui permet d'écarter des filières générales les gosses des "pauvres", etc au profit des gosses de profs qui eux auront la possibilité d'entrer dans le supérieur.

    Il y a aussi la carte scolaire qui joue un rôle important dans le processus d'élimination de certaines catégories sociales. Je n'a jamais connu de prof vivant dans des quartiers difficiles et qui profitent de leur statut de fonctionnaires pour se payer de beaux logements (avec l'argent des pauvres au passage) dans des quartiers où ils ne seront pas emmerdés par les pauvres. Je n'ai jamais entendu les gauchistes demander la suppression de la carte scolaire, et pour cause, elle leur permet de profiter pleinement du système.

    Les profs ont trouvé une dernière parade pour que leurs rejetons ne côtoient pas trop les "pauvres", enfin, ceux qui foutent pas le bordel en classe : ils les envoient dans le privé (toujours avec l'argent des pauvres qu'il prétendent défendre).

    Dernière chose : on dénonce les "riches" qui paient des cours de soutien à leurs enfants. Mais qui sont ces profs qu'ils embauchent ? Eh bien, ce sont bien souvent des profs de l'EN mis généreusement à la disposition d'entreprises privées par le ministère pour arrondir leurs fins de moi.

    RépondreSupprimer
  8. C'est absurde. Cela aurait un sens de proposer une bourse à ceux qui, sans "coup de pouce" d'aucune sorte et en dépit de leur "origine sociale", passent avec succès le concours d'entrée à une grande école : en revanche, imposer un quota de boursiers...

    RépondreSupprimer
  9. C'est curieux, mais on ne parle pas de quota de boursiers pour les études de médecine ou pour celles de pilote de ligne ...
    Ni d'ailleurs de rééqulibrer les métiers ou il y a plus de filles que de garçons (infirmières, enseignantes, etc.).
    Quelle pitié d'entendre ces arguments à deux balles. Mais bon sang, s'il faut aider les boursiers qu'on augmente les bourses, ou mieux qu'on développe un système de prêts à bas taux remboursables à la fin des études (ce qui aurait plusieurs avantages, dont celui de responsabiliser certains ...).
    L'année va être dure.

    RépondreSupprimer