Comparons :
Grande Bretagne | France |
Débat pendant la campagne électorale | Echange des «petites phrases», des slogans creux, des anathèmes, des tabous et des insultes pendant la campagne électorale
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Le gouvernement nouvellement élu est prêt et «entre dans le dur» aussitôt. | Le gouvernement nouvellement élu s’amuse de broutilles, tergiverse, fanfaronne, s’embrouille dans l’amateurisme de «gestes symboliques» et engage les réformes quand il est trop tard. |
Bénéficie d’une presse quelquefois de caniveau mais d’opinions diversifiées | Souffre d’une presse unanimement gauchiste et bien-pensante |
Affronte la réalité économique du monde tel qu’il est | Se réfugie dans le radicalisme de la contestation du monde tel qu’il est pour justifier l’immobilisme. Puisqu’on ne peut pas tout changer, il ne faut rien changer. |
Affronte les problèmes en termes pragmatiques | Se réfugie dans les grandes généralités sans substance (pour ou contre le libéralisme ?) |
Pose des choix économiques clairs, précis et honnêtes | N’a aucun scrupule à raconter n’importe quoi (exemple «De l’argent, y en a, y a qu’à le prendre là où il est») sans que personne ait le souci d’intervenir |
Ne pose aucun interdit a priori | La longue liste des tabous et des intouchables réduit les choix ouverts à pratiquement rien |
N’hésite pas à anticiper des catastrophes | Tout va très bien, Madame la marquise |
Prend des mesures drastiques mais qui ont des chances de fonctionner du fait de leur ampleur | De mesurette en mesurette, on coupe la queue du chien en dix fois et on n’obtient aucun résultat |
Fait des choix | Saupoudre des mesures inefficaces pour ne pas avoir à choisir telle catégorie plutôt que telle autre |
Invoque la grandeur de la Grande-Bretagne et le courage des Britanniques | Invoque la contrainte extérieure et l’«Europe»
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Ce tableau désastreux est celui de notre faillite institutionnelle, celle de nos maîtres politico-médiatiques. Mais, heureusement, la France toute entière n'est pas dans cette faillite.
Je persiste, contre tout le bruit médiatique, à croire qu'il existe une part du pays capable d'entendre :
«J’ai décidé de remettre nos affaires en ordre réellement et profondément. [...] Notre pays va se trouver à l’épreuve [mais] le rétablissement visé est tel qu’il peut nous payer de tout [...] Sans cet effort et ces sacrifices, nous resterions un pays à la traîne, oscillant perpétuellement entre le drame et la médiocrité.»
[Curmudgeon]
RépondreSupprimerPour ce qui est de la presse, il me semble en effet que, à droite, le Daily Telegraph est supérieur au Figaro.
Le Figaro a des chroniqueurs de droite, certes, et beaucoup de journalistes de gauche. Il maintient une ligne bien-pensante qui exclut qu'il soit jamais réellement de droite.
RépondreSupprimerA droite, même le Daily Mail (censé être un tabloid gna-gna-gna) est supérieur au Figaro. C'est un très bon journal. Le Times aussi.
RépondreSupprimerLe seul bon quotidien en France est les Echos. Loin derrière, il y a le Parisien et France-Soir.
Evidemment, il n'y a pas photo entre le Daily Mail et le Parisien ou France-Soir.
En général la presse anglaise est écrite dans un très bon anglais, coté français la langue tend à s'effondrer.
RépondreSupprimerLe jour où la mode s'inversera et qu'il sera devenu tendance de virer à coup de pompes la plupart des muzzs de partout en Europe, je crois que les Britanniques s'en tireront mieux que nous.
Je ne sais pas si mon commentaire sera remarqué mais j'aimerais bien savoir ce que les anglophiles de ce blog pensent de ça:
RépondreSupprimerhttp://www.guardian.co.uk/education/2010/nov/02/bnp-members-barred-teaching
Contrairement à vous, je pense que le Royaume-Uni est toujours à la pointe en matière de totalitarisme (je n'invoquerai pas Orwell, c'est devenu trop facile, mais ce n'est pas un hasard si c'est un sujet d'Albion qui a le mieux décrit l'oppression), et cette nouvelle conforte mon jugement.