Interrogé sur la création du parfum Samsara, Jean-Paul Guerlain, héritier de la célèbre maison, a répondu ainsi au journal de 13 heures sur France 2 : «Pour une fois, je me suis mis à travailler comme un nègre. Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin...»
Le propos ne vole pas très haut, mais des gens se sont chargés de lui donner de l'importance : SOS racisme et le CRAN portent plainte. Aucun recul, aucune tolérance, toute mauvaise parole doit être exterminée, pourchassée jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Ces abrutis correspondent vraiment à la définition churchillienne du fanatique : «Quelqu'un qui est persuadé d'avoir raison et qui ne veut pas changer de sujet de conversation».
Les nauséabonds sont trainés dans la boue au moindre mot de travers. En revanche, un bien-pensant peut insulter, appeler au meurtre, à l'emprisonnement, au bannissement, à longueur de discours, c'est admis.
Commençons par dire ce qui fait le plus peur aux bien-pensants : la vérité.
Il n'y a pas d'un coté le Bien, de l'autre coté le Mal. Il y a lutte de pouvoir entre deux façons, l'eschatologique et la tragique, d'envisager le monde. Les sent-bons, avec l'aide des médias,des politiciens, de la police et des juges, c'est-à-dire de toutes les autorités établies qu'ils sont censés haïr, sortent largement vainqueurs de cette guerre.
Mais une deuxième manche a débuté, disons, pour fixer les idées, en 2007. A l'usage, les idées bien-pensantes s'avèrent très néfastes, le peu de bon sens qui reste aux Français après des années de propagande unilatérale digne de Goebbels, provoque un sursaut, peut-être salutaire, de conservatisme.
samedi, octobre 16, 2010
SOS Racisme et CRAN : la police de la pensée sent bon
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conservatisme à la française,
dictature du Bien
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" En revanche, un bien-pensant peut insulter, appeler au meurtre, à l'emprisonnement, au bannissement, à longueur de discours, c'est admis. "
RépondreSupprimerPourriez-vous être plus explicite ? Quel exemple avez-vous en tête ?
ClockworkBlack
Vous ne lisez ni les journaux ni les blogs ?
RépondreSupprimerJe n'ai pas relevé d'appel au meurtre dans les journaux ni les blogs. A moins que vous n'entendiez par " meurtre " quelque chose qui soit de l'ordre de la symbolique. Une " mort sociale " par mise à l'écart citoyenne ?
RépondreSupprimerClockworkBlack
Les rats, les fascistes, ça s'extermine, non ?
RépondreSupprimerCe serait mentir que de prétendre que je n'ai pas lu ici ou là un matamore antifasciste de la toile taper en majuscule que " le seul bon fasciste est le fasciste mort " mais c'est toujours le fait d'un excité ou deux glané à droite à gauche qui ne représente en rien le prototype du mec qui pense bien. Souvent un môme de quinze berges qui jappe dans l'espace réservé aux commentaires sur YouTube. Les mecs qui sentent bon de la tête et tiennent un blog ou une colonne dans un papelard n'en viennent jamais aux appels au meurtre. Ceci dit ils n'hésitent pas à encourager à la délation et à pratiquer la calomnie comme ce fut le cas récemment pour l'ophtalmo' qui s'est fait accuser de racisme par un client mal luné. Le zèle dont ont fait preuve divers plumitifs et médiacrates parfumés des neurones pour foutre au piloris un type dont ils ont balancé le nom ( et jusque l'adresse via Google Map sur le site de Paris Match ! ) sans vérifier la véracité des propos tenus par le plaignant Mohamed, à qui la justice vient de donner tort, est à ranger parmi les plus beaux cafouillages de l'inquisition des cervelles à l'eau de rose. Le médecin va porter plainte contre Momo, j'espère qu'il ne manquera pas d'attraper SOS Racismes, Bourdin et compagnie par la nuque pour leur demander des comptes.
RépondreSupprimerClockworkBlack
La judiciarisation des comportements atteint un degré excessif. M. Guerlain, dans sa deuxième phrase, a débité une sottise, comme le dit Franck Boizard. Faut-il lui faire un procès ? Il est bizarre que, à l'époque où certains nous parlent d'un prétendu "droit à l'erreur" (sic !), on en arrive à de tels extrémités. Il y a pire, si on observe au Royaume Uni la mise en vigueur depuis le 1er octobre d'une loi sur l'égalité (Equality Act) qui renferme des dispositions aberrantes à partir d'une liste de sept "caractéristiques protégées". Il va par exemple devenir difficile à un employeur de faire des observations à un employé dont les documents sont bourrés de fautes si ce dernier argue du fait qu'il souffre d'un handicap de dyslexie. Un employé qui entend un client tenir des propos qui lui déplaisent (par exemple une blague un peu lourde) pourra se retourner contre... son employeur.
RépondreSupprimerJe vois que, ayant changé un mot, j'ai écrit dans mon commentaire précédent "de tels extrémités". Ce n'est pas ma faute, je dois être dyslexique. Défense de vous moquer de moi, ou alors je vous fais un procès.
RépondreSupprimer" En revanche, un bien-pensant peut insulter, appeler au meurtre, à l'emprisonnement, au bannissement, à longueur de discours, c'est admis.
RépondreSupprimerEXEMPLE:
http://lille.indymedia.org/article23780.html
A ouééé... Pas mal, Indymedia... Cela dit, faire une page Facebook quand on est flic, c'est un peu débile, non ?
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