J'ai lu très jeune La défaite de la pensée d'Alain Finkielkraut. Il rencontre un succès d'estime dans la réacossphère. Je devrais l'aimer, n'est-ce pas ?
Hé bien non. Et pour des raisons précises.
Le droit du sol est, en ces temps de grandes migrations, un crime contre la France. Or, qui était dans les années 80, en pointe dans le combat contre les différentes lois qui tentèrent de revenir sur ce droit funeste ? Alain Finkielkraut. En 1997 encore, ce n'est pas si vieux, il signait une pétition réclamant leur abrogation.
C'est une trahison. Pas une petite trahison, comme de changer de parti politique ou de boucher-charcutier. Non, une vraie trahison, de celles qui se terminent dans le petit matin blême à la Santé. «En joue .... Feu». Pan ! Pan ! Et le coup de grâce derrière l'oreille.
Bien sûr, l'Alain, il n'a pas été condamné pour son crime contre la France, il n'a même pas été jugé. Il a été encensé, fêté, médiatisé célébré, par le tout-Paris microcosmique.
Et vingt ans après, regrette-il ? Pas le moins du monde. Bien sûr, bien sûr, il regrette amèrement, bruyamment et médiatiquement les conséquences fâcheuses de ses mauvaises idées, mais pas au point de remettre en cause les idées en question. Il baigne toujours dans le bain méphitique de l'universalisme.
Comme Zemmour, Finkielkraut est l'allié objectif du politiquement correct. Il le rend tolérable en laissant croire que la bien-pensance accepte la contestation. Mais c'est une opposition en carton bouilli, qui n'est pas cohérente, qui ne va pas au fond des choses, et qui, en réalité, ne conteste rien du tout d'essentiel et repose sur les mêmes bases intellectuelles que le politiquement correct.
Avec des opposants comme ceux-là, le politiquement correct devrait bien durer mille ans. Beaucoup plus de temps qu'il n'en faut pour faire disparaître la France.
Ecoutez Jean Raspail, c'est autre chose.
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