samedi, avril 14, 2012

Présidentielles : le détachement

Je vis dans un monde où les problèmes de la France sont clairs, les solutions simples et l'éventail des choix de mise en oeuvre restreint.

La campagne présidentielle me semble se dérouler dans un univers parallèle au mien : aucun problème n'est clairement exposé, les solutions ne sont pas évoquées et la mise en oeuvre n'existe pas.

Par exemple, j'entendais ce matin un hurluberlu nous expliquer avec beaucoup de reproche dans la voix que «Nicolas Sarkozy divise les Français, les oppose les uns aux autres».

Dans mon univers, cette phrase ne signifie rien, elle est creuse.

Dans mon univers, les Français sont divisés de fait, par des intérêts radicalement divergents et des idées irréconciliables, n'ayant aucun rapport avec tel ou tel politicien en particulier. Dans mon univers, constater ces divisions est le début de la sagesse. Les nier, c'est de fait privilégier le statu quo et légitimer la victoire des ceux qui sont déjà du bon coté du manche.

Je vous prends cet exemple car c'est le dernier en date. Mais chacune des phrases des candidats, de la gauche comme de la pseudo-droite, me semble venir d'une autre planète. Le fait d'être transmis par les journalistes, qui sont à mes yeux des extra-terrestres, renforce l'étrangeté de la chose.

On se moque de Jacques Cheminade, mais je ne le trouve pas beaucoup plus décalé que les autres.

Enfin, pour ne pas terminer sur le cloaque de la politique française, une photo de Gerda Maurus dans Frau im Mond :


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