J'aime bien les animaux. Mais c'est tout : je les aime bien, je ne les aime pas d'amour. Je les traite comme des animaux, avec respect, sans les confondre avec des hommes.
Or, j 'ai pu observer autour de moi que ceux qui montrent un amour immodéré des animaux avaient tous, d'une manière ou d'une autre, un problème avec les hommes. Mon observation est-elle une aberration statistique ?
Je ne le crois pas : l'amour des citadins pour les animaux a quelque chose de grotesque et de dérangeant par son anthropomorphisme. Il ne viendrait jamais à un paysan l'idée de donner du foie gras à son chat et je ne pense pas qu'il aime moins les animaux, et surtout qu'il les connaisse moins, que le citadin.
Traiter un animal comme un homme, c'est le même problème que traiter un enfant comme un roi : une forme d'irrespect et de maltraitance, en ne prenant pas en compte leurs vrais besoins mais en projetant sur eux et en compensant grâce à eux nos manques et nos besoins personnels.
Derrière ces démonstrations d'affection exubérante, il y a un égoïsme tout aussi exubérant.
C'est pourquoi l'amour immodéré des animaux n'est qu'une manifestation du mépris des hommes .
Il n'est pas étonnant que, dans notre société, il grandisse au même pas que l'acceptation de l'eugénisme et de l'euthanasie. Et vous comprendrez que cet ensemble de phénomènes me soucie et me navre.
lundi, février 17, 2014
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