jeudi, janvier 08, 2015

Capitulation en rase campagne de la classe dirigeante face au terrorisme islamiste : «Non, ce n'est pas l'islam»

Capitulation en rase campagne de la classe dirigeante face au terrorisme islamiste

On nous répète en boucle «Non, ce n'est pas l'islam» ou on omet le mot «islamiste» de façon automatique. Bien entendu, ce sont des antiphrases. Il s'agit bien d'islam.

Nous sommes vraiment mal partis avec une telle classe dirigeante de merde, car leur but n'est pas de combattre pour leur pays, ils sont devenus apatrides, mais de se dédouaner, sur le mode  «c'est pas nous qu'on l'a dit, que c'était l'islam, on y est pour rien», de la future guerre religieuse qu'ils auront tout fait pur provoquer.

Les Français sont seuls.

Nota : je commence à trouver qu'on en fait un peu trop. Il n'y a pas tant de barouf pour les soldats tombés en mission ces dix dernières années.

Heureusement, il y a quelques voix discordantes sur Boulevard Voltaire :

Gabrielle Cluzel :

«Je ne suis pas Charlie parce que ce psittacisme facile m’indispose. Il ne suffira pas d’être Charlie, de décréter un deuil national, de mettre les drapeaux en berne pour tout résoudre, si l’on refuse de regarder la réalité en face, de soulever le couvercle d’une marmite dont on redoute les remugles. Cette fois, plus de déséquilibré, de loup solitaire, de paumé, ni de bronzé-fait-le-djihad qui aurait crié « Allahu akbar » pour se donner du courage. Il suffit de regarder la vidéo, le sang-froid, la façon de progresser des tueurs… Ces hommes-là savent faire la guerre. Mais peut-être qu’autour de Noël, si on avait évité précisément de minimiser, de psychiatriser, d’isoler, de démontrer par A + B que rien de tout cela ne relevait du terrorisme pour, au contraire, voir la petite lumière rouge, le signal d’alerte, et commencer à ratisser méthodiquement, les choses auraient pu être différentes. Non pas « Je suis Charlie », mais « Où est Charlie ? », le djihadiste planqué dans l’anonymat de sa cité, de sa banlieue, de sa cave.

Je ne suis pas Charlie. Mais je le serais, « j’aurais la rage ». La rage de penser qu’avec un gouvernement moins inapte, schizophrène et dans le déni, tout cela aurait, peut-être, pu être évité.»

Robert Ménard :

«Il faut cesser la politique de l’autruche. Non, les assassins ne sont pas des "fous" ou des "marginaux".

Ce sont des tueurs islamistes qui veulent imposer la terreur comme leurs congénères de Syrie ou d’Irak. La différence est qu’aujourd’hui, après trente ans d’immigration galopante, ces choses-là sont possibles à Paris et en France.

Non, la rédaction de Charlie Hebdo n’a pas été attaquée par des gens adversaires de la liberté de la presse. Elle a été attaquée parce qu’elle avait osé, courageusement, librement, critiquer l’islam. Si des conséquences politiques ne sont pas tirées de cette tragédie, alors, d’autres viendront. Tout doit être fait pour éviter la libanisation de notre pays. Il est encore temps.»

Pierre Von Ommeslaeghe :

«Passer du refus de l’amalgame à l’affirmation que les meurtriers n’ont rien à voir avec l’islam est un raccourci faux et plus néfaste que bénéfique. C’est au cri de "Allahu akbar" que cet attentat a été commis. Pas au cri de "Christus vincit". Si cela avait été le cas, nul doute qu’on aurait considéré les coupables chrétiens et l’on aurait demandé des comptes à l’Église…

Ici, il convient de reconnaître que ce sont des musulmans, agissant au nom de leur foi, qui ont commis cet attentat. Si cela ne s’était produit qu’une fois, on pourrait plaider la folie des auteurs. Ce n’est, hélas, pas le cas. Que ce soit en Europe, en Afrique ou en Orient, le salafisme est responsable d’attentats qui révulsent la conscience. Et le salafisme est une branche de l’islam. L’islam est aussi divers que le christianisme, le judaïsme ou le bouddhisme. Il y a autant de différence entre un soufi et un salafiste qu’entre un évangéliste et un orthodoxe. Il serait donc injuste de condamner l’un pour les actes de l’autre.

Pour autant, chaque courant d’une religion puise aux mêmes sources. Les croyances et comportements des fidèles d’une religion sont toujours issus d’une certaine lecture de ces sources. Les interprétations de la Bible, du Coran ou de tout autre texte sacré sont variées, d’où la variété des courants au sein d’une même religion. Mais ces interprétations sont permises par ces sources. Il est donc légitime qu’on demande à l’ensemble des croyants d’une religion des explications sur les actes de certains d’entre eux. Ce faisant, il ne s’agit pas de mettre tous ces croyants dans le même panier. Il s’agit de les mettre devant leur responsabilité. Il s’agit de leur demander de discerner ce qui, dans les sources de leur foi, permet des actes qui révulsent leur propre foi. Car ce n’est pas à un chrétien, ni à un juif ou à un athée, de faire l’exégèse du Coran ou des hadiths. C’est aux musulmans de le faire. C’est leur responsabilité et il serait injuste et infantilisant de les en dédouaner. Et ça ne pourrait que conforter les terroristes dans l’idée qu’eux seuls sont de bons musulmans…»

Dominique Jamet :

«J’ai interrogé Bruno Roger-Petit et Edwy Plenel, en leur demandant une réaction suite à l’attentat ; au vu de ces faits, Éric Zemmour était-il toujours, selon eux, le principal danger pesant sur la République ? La réponse de Bruno Roger-Petit fut édifiante : "Pauvre imbécile", m’a-t-il rétorqué. Un argumentaire d’une pauvreté ahurissante qui traduit l’incapacité à affronter le réel de toute une génération biberonnée à l’utopie d’un monde post-historique et globalisé. Ils ne comprennent pas qu’ils seront, eux aussi, et plus encore, des cibles prioritaires.»

Pierre Christèle :

«S’il est autorisé de formuler quelques réflexions au milieu du torrent lacrymal qui sert aujourd’hui d’information au grand public, alors je me risque, à 15 h 50, à partager avec mes lecteurs quelques observations. Elles sont sans doute un peu iconoclastes. Disons que c’est une forme d’hommage à ces actionnaires, journalistes et dessinateurs de Charlie Hebdo qui n’ont jamais rien respecté ni personne ; ou en tout cas rien ni personne qui serait proche de la sphère de valeurs d’un Européen blanc catholique hétérosexuel père de famille travaillant dans le privé.

1) Tout le monde hurle à la remise en cause de la liberté d’expression. Journalistes et politiques en tête. Ceux-là mêmes feignent d’oublier que la France, avec son arsenal législatif des lois Pleven puis Gayssot, a déjà supprimé la liberté d’expression. Que des historiens sont déjà allés en prison pour leurs écrits. Et que la camarilla médiatique sait très bien organiser la mort civile de ceux dont l’expression n’est pas tolérée. Voir les affaires Millet, Zemmour, etc.

2) Nos politiques prétendent que les tueurs s’attaquent à la "République" ou, mieux encore, à notre "démocratie". C’est faux et idiot. Charlie Hebdo est un journal comme il en est apparu à toutes époques et sous tous les régimes. Les tueurs vengeurs du prophète se fichent de la République et de la démocratie comme d’une guigne. Ils installent un crime de blasphème puni de mort. Ce qu’il faut défendre, c’est l’identité du modèle français de vie commune dans la cité, modèle attaqué en l’occurrence par les théocrates extérieurs à notre sol.

3) Le déferlement lacrymal et événementiel est totalement délirant dans son intensité. Chaque élu, chaque corps de métier doit manifester son soutien. Il est en fait à l’image de la place qu’occupe le pouvoir médiatique dans notre cité. Il est vrai que la coterie des victimes rejoint celle des pleureurs. De grâce, un peu de mesure. Voulez-vous que nous fassions la liste des morts français (comme nos soldats en opération) ou d’autres victimes (chrétiens d’Orient, enfants de Beslan ou de Gaza…) massacrées dans l’indifférence ?

4) Wolinski, Charb, Tignous et Cabu, pour ne citer que les plus connues des victimes, ont passé leur vie à choquer le bourgeois et à user et abuser de tous les sacrilèges possibles. C’était leur droit le plus absolu et la société française devrait respecter ce droit au libertinage. Leur mort violente va sans doute réveiller un peu plus le peuple français qui va s’indigner encore plus des dangers d’un islam agressif et vindicatif sur son sol. Au bénéfice, sans doute, de ces forces politiques que lesdites victimes ont abhorrées et combattues. Joli pied de nez en vérité ; que ces ironistes féroces auraient sûrement apprécié de leur vivant…»

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