Cette affaire est un symptôme d’un mal qui gagne les pays occidentaux et spécialement la France, depuis des décennies : la dérive tyrannique. L’idée sous-jacente est que les détenteurs du pouvoir méritent le pouvoir et que ceci est prouvé par le fait qu’ils ont réussi à le prendre. Il n’y a plus aucune raison de quitter le pouvoir puisque le seul fait d’avoir réussi à le prendre prouve qu’on le mérite sans aucune remise en cause possible. C’est un raisonnement tautologique.
Cette dérive est aggravée par la détestable habitude idéologique. Non seulement le contradicteur est un gêneur, comme partout, mais il est en plus une incarnation du Mal.
C’est le premier enseignement de cette affaire Soubelet : le pouvoir devient de plus en plus tyrannique, au point de reprocher à un général de ne pas mentir devant une commission parlementaire.
Le deuxième enseignement, c’est que le pouvoir se sent faible. Un pouvoir normalement assuré aurait traité cette affaire par le mépris. En effet, ce n’est tout de même qu’un général comme il y en a des centaines, sans grande notoriété. Il y a du ridicule à prendre une mesure d’exception dans cette situation.
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