Une fois de plus à rebours du tintamarre médiatique, je continue à trouver les primaires scandaleuses.
C'est une idée absurde, contraire à l'esprit de la constitution.
Malgré les apparences, elles accentuent le règne des partis et des médias.
En effet, les seuls légitimes à présélectionner un candidat sont les adhérents d'un parti politique à jour de cotisation. Et s'il y a dix partis qui choisissent dix candidats, c'est la vie et tant mieux.
Mais cette façon qu'ont les partis de s'organiser avec l'aide des médias pour faire leur petite cuisine et restreindre artificiellement le nombre de candidats est insupportable. Et peu importe le maquillage pseudo-démocratique qu'on y met (rappelons que le « grand succès » des primaires à droite concerne 10 % du corps électoral).
Les primaires témoignent donc d'une nouvelle dégradation de la vie politique française. Ce point est bien plus important sur le long terme que de savoir qui va gouverner pour les cinq prochaines années. C'est pourquoi tout candidat, de droite ou de gauche, qui refuse les primaires s'honore et tout candidat qui les accepte se déshonore.
Si Bayrou, que je déteste presque autant que Juppé, déclarait ne pas se sentir lié par les primaires et se présentait, il remonterait dans mon estime.
De plus, à cette opposition de principe, s'ajoute le ridicule des modalités : qu'un électeur de gauche puisse voter à une primaire de droite, ou vice-versa, finit de délégitimer ce funeste coup tordu.
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