Un type qui vient de la gauche sociétale, européiste, technocrate, capitaliste de connivence, qui propose de tout changer mais dont tous les non-imbéciles comprennent très vite qu’il sera élu pour surtout ne toucher à rien, ça ne vous rappelle personne (personne, c’est le cas de le dire) ?
Mais oui ! Mais c’est bien sûr ! Mou-Président !
Macron est un Hollande en plus sexy et il n’a pas besoin de régime amaigrissant. A part ça, je ne vois pas ce qui le différencie de François Hollande. Je suis même prêt à parier qu’il a un scooter.
Voici ce qu’en dit Atlantico (je souligne) :
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Eric Verhaghe : Certes, [Macron] chasse majoritairement sur les terres du centre, qu'il s'agisse du centre droit ou du centre gauche. Il chasse surtout sur les terres de l'élite, inquiète des grands nettoyages qui ont commencé ces dernières semaines. Les évictions de Juppé, de Sarkozy, de Hollande, sont un signe qui ne trompe pas. Il indique la fin d'un cycle politique et la tendance au renouvellement en profondeur qui se manifeste. Pour tous les hiérarques qui sont en place et qui craignent pour leur avenir, la candidature Macron est une aubaine. Elle leur demande peu de ralliement idéologique, peu d'engagement moral, et elle leur offre une espérance (trompeuse selon moi, mais comme une bouée de sauvetage). Que demander de plus ?
Thomas Porcher : Se prétendre « hors système » est devenu une mode. Je pense que personne n’est dupe. Quelqu’un qui a fait l’ENA, a été haut-fonctionnaire, puis banquier tout en conservant sa place de fonctionnaire, conseiller à l’Elysée et ministre de l’économie sans être élu n’a rien d’un « anti-système ». Emmanuel Macron est entrée en politique par la grande porte, il n’a jamais distribué des tracts sur un marché. Il fait partie de ces élites qui se reconnaissent entre eux, s’entraident, prétendent savoir ce qui est bon pour les français sans pour autant en connaître le quotidien.
Eric Verhaeghe : L'affirmation du hors système est évidemment une forfanterie, entre le comique de situation et le produit marketing. Macron est en lui-même l'incarnation du système et l'incarnation de tout ce que le système aime. Il est bien élevé, et le fait que Bergé se positionne parfaitement derrière lui n'ajoute qu'à cette incarnation d'une sorte d'idéal aristocratique. Il a tout pour plaire et il correspond à tous les stéréotypes de la classe dominante. Dans ces conditions, il ne peut faire illusion que dans les milieux bobos ou aisés, qui s'imaginent être antisystèmes parce qu'ils fument des joints ou détestent Donald Trump. En réalité, les "petites gens" qui détestent le système ne se reconnaîtront jamais dans les amis de Pierre Bergé. Ils préfèreront toujours le Front National. De ce point de vue, l'analyse très parisienne d'une émergence de Macron comme alternative me paraît fausse. Cette imposture devrait d'ailleurs éclater à mesure que les ralliements du Parti Socialiste s'accumuleront. Il sera de plus en plus difficile pour Macron de cacher qu'il est un homme du système, porté par le système.
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Les Français n’ont, en majorité, pas vraiment envie d’élire un hollande bis.
Bref, si la fausse droite osait pour une fois être de droite et se montrait agressive avec Macron, elle aurait un boulevard. Mais, comme elle n’a pas de couilles et pas de projet authentiquement alternatif (pas d’arrêt de l’immigration, pas d’éclatement de l’Euro, pas de démantèlement de la Sécu, pas d’emprisonnement de la technocratie), elle est bien foutue de perdre cette élection imperdable.
Je reconnais une qualité à Macron : il a eu l'intelligence d'éviter les primaires, intelligence que ni Valls ni Sarkozy n'ont eu.
Éric Zemmour : "Emmanuel Macron donne l'asile politique à tous les perdants de la primaire"
L’honnêteté m’oblige à dire que je me suis fait pipi dessus en entendant ça.
C’est ce que je dis depuis le début : ces primaires n’ont aucune légitimité, les élections présidentielles françaises sont à deux tours, pas à six. Ces primaires ne peuvent amener que des conneries.
Enfin, à quelque chose malheur est bon : tous les couillons qui ont voté aux primaires ont contribué à renflouer l’UMP et le PS. C’est-y pas beau ?
mardi, janvier 31, 2017
Macron : le changement, c’est maintenant (enfin … presque)
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