A partie de la 47ème minute (et vous pouvez regarder ensuite Tanguy Pastureau) :
Zemmour et Naulleau 11 Janvier 2017
Dans ce dialogue avec Moix et Naulleau (on remarquera la conception « équilibrée » du débat télévisuel à la française : Z. seul contre trois, l'animatrice n'étant pas vraiment neutre) , Zemmour a eu raison de ne pas céder un pouce de terrain, de ne pas faire une concession.
En effet, c’est un problème aussi vieux que le monde : les radicaux, les envahisseurs, les révolutionnaires ne pourraient rien s’ils restaient isolés. Ils ont besoin de l’aide du marais, les collabos mous qui minimisent le danger, nous invitent à regarder ailleurs, détournent l’attention, discutaillent en tournant autour du pot et permettent aux violents de progresser jusqu’à ce qu’il soit trop tard (ou presque).
Ne pas mettre le doigt là où ça fait mal, ne pas assumer les situations conflictuelles, donner la préférence à l’abaissement, au renoncement, préférer faire soi-même toutes les concessions plutôt que d’en exiger aucune de l’Autre. Ne pas voir ce qu'on voit. Et ne pas en tirer les conséquences.
Les collabos nous donnent toujours la même justification : le pacifisme. Ils n’hésitent pas à se parer de la vertu et à peindre ceux qui veulent réagir sous les couleurs les plus noires : bellicistes, extrémistes, diviseurs, manquent de nuances, de finesse etc. Et en plus, les collabos ont généralement le culot de se prétendre intelligents ou, au moins, rusés. Toi qui veux te battre immédiatement, sois plus intelligent, sois raisonnable, temporise, procrastine, manœuvre, contourne, agis mais pas tout de suite attends le moment propice … jusqu’à que le désastre soit si avancé qu’il ne soit plus possible d’agir.
Si De Gaulle avait été « nuancé » et « intelligent » à la manière des collabos, il ne serait jamais parti pour Londres.
Moix et Naulleau ont été à juste titre vexés de se faire traiter de collabos : il n’y a que la vérité qui blesse. Zemmour a bien fait.
Le travail des collabos est d'autant plus facile qu'il suffit que les non-violents ne se sentent pas soutenus face aux violents pour qu'ils cèdent du terrain (c'est pourquoi les violents n'ont plus besoin d'exercer la violence, la simple connaissance de leur extrême « susceptibilité », la proverbiale « sensibilité » des banlieues du même nom, suffit pour qu'ils obtiennent ce qu'ils veulent. C'est pourquoi la quiétude des banlieues françaises est inquiétante : c'est la preuve de la victoire des barbus. C'est le calme de la soumission, non celui de la concorde) :
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