dimanche, octobre 01, 2017

Le Redoutable

Un film sur mai 68 décapant. Et même authentiquement subversif. D'autant que, retournant les armes du gauchisme culturel contre lui, il est parodique et grinçant.  Et drôle.

Jean-Luc Godard y apparaît bourgeois, raseur, phraseur, même antisémite de gauche (c'était un avant-gardiste !), mesquin, malhonnête et, plus que tout, égocentrique, égoïste, autiste. Bref, un soixante-huitard.

Les réalisateurs ont parfois des tendresses pour les méchants du film. Là même pas : le mépris d'Hazanavicius atteint le point qu'il ne se fatigue pas à prendre Godard au sérieux.

J'ai une tendresse, malgré tout, pour Anne Wiazemsky.

Le Godard d'Hazanvicius fait penser à une parodie des surréalistes de Céline (1) : « C'est un bourgeois qui se prend pour un rebelle ».



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(1) : les surréalistes d'après Céline : « Ce sont des crétins qui se prennent pour des fous ».

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