Lormier analyse la contribution matérielle des Américains à la victoire de 1918. Soyons clairs : elle est nulle (je ne m’étends pas sur le sujet, cela me semble une évidence. Mais il faut juste la rappeler : l'armement des Américains était produit ... par les Français et les effectifs opérationnels étaient négligeables).
Il y a cependant une influence politique de l’entrée en guerre américaine (que Lormier néglige) : si la guerre se poursuit en 1919, l’Allemagne aura un ennemi de plus sur les bras.
Par contre, la propagande en a fait des tonnes pour remonter le moral des Européens. Et l’image, totalement fausse, du sauveur américain est restée.
En revanche, il y a une contribution majeure qui a été complètement négligée par la propagande : celle des Italiens, qui ont vaincu l’empire austro-hongrois dans des conditions épouvantables, à travers les Alpes. Cette victoire d’octobre 1917 laisse l’Allemagne sans allié. Elle est décisive (et les chars Renault aussi) et non l'arrivée des Américains.
Je comprends que c’est un premier tome et qu’il y en aura un deuxième.
Mais si l’on s’attache à la deuxième guerre mondiale, comparez Le jour le plus long de Zanuck et Le soldat Ryan de Spielberg. Quelle est la différence ? Le second néglige complètement les contributions anglaises, canadiennes et françaises.
Et qui, bombardé par la propagande hollywoodienne, sait ou se souvient que le plus gros contributeur de la victoire à l’ouest est, de très loin, la Russie et à l’est la Chine, qui a immobilisé pendant toute la guerre les trois quarts des divisions japonaises ?
mercredi, juin 13, 2018
Le mythe du sauveur américain 1917-1918 (D. Lormier)
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