dimanche, décembre 30, 2018

Que faire de la police ?

Par « police », j'entends les forces de l'ordre, police et gendarmerie réunies, la différence entre les deux étant artificielle au niveau qui nous occupe.

L'attitude vis-à-vis de la police est une traduction pratique du conflit entre légitimité et légalité.

Tant qu'intérêts du gouvernement, de l'Etat et du pays sont alignés, la légalité et la légitimité se confondent et il n'y a pas de questions sur la police.

Mais, quand intérêts du gouvernement et de l'Etat, d'un coté, et intérêts du pays de l'autre sont disjoints, voire opposés, comme c'est le cas aujourd'hui ?

Hé bien, la police reste loyale au gouvernement et devient l'ennemie du pays.

Sans compter que la proportion de plus en plus importante de policiers d'origine africaine et nord-africaine qui n'ont pas renié leurs racines rend la confiance dans la police encore plus difficile (1). Et la présence massive de francs-maçons ne va pas dans le bon sens non plus.

C'est comique que ceux style BHL qui nous tympanisent depuis des décennies avec la rafle du Vel d'Hiv « crime de la France (et donc de la police française) » (sous-entendu, c'est un scandale que la police n'ait pas désobéi aux ordres du gouvernement), nous commandent aujourd'hui une loyauté absolue perinde ac cadaver vis-à-vis du gouvernement et de sa police (2). Tout ça parce que les gilets jaunes leur foutent une grande trouille sociale. Ah, les bourgeois !

Alors, où en sommes nous ? C'est simple : puisque la police est au service d'un gouvernement qui est ennemi de la France, la police est ennemie de la France.

C'est peut-être gênant à entendre pour certains, mais c'est ainsi, c'est la logique des choses. Il est difficile au policier de base qui désapprouve (et je ne suis pas sûr qu'ils soient très nombreux) de faire autre chose que de l'inertie.

Alors, faut-il s'attaquer à la police ?

Aujourd'hui, les violences anti-policières font l'affaire du gouvernement, car elles provoquent un désir de retour à l'ordre dont il est le vecteur naturel. Elles re-légitiment un gouvernement dans il faut saper la légitimité. Comme d'habitude, les casseurs gauchistes (car c'est d'eux qu'il s'agit) sont les alliés objectifs de l'ordre établi. Normal : ce sont des petits-bourgeois pour qui font joujou à la révolution.

Donc : non, il ne faut pas s'attaquer à la police. Car elle n'est qu'un instrument et que les Français conservent encore bien des naïvetés (3) à son égard, qu'il serait contreproductif de heurter. Il faut choisir ses combats.

La police fera ce qu'elle a toujours fait : elle retournera sa veste quand le gouvernement changera. L'essentiel, c'est de mettre à genoux le gouvernement et, pour cela, la revendication anti-fiscale me semble l'outil le plus efficace.

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(1) : Zemmour dit « la France n'est ni une race ni une religion ». C'est faux, très faux : la France n'est ni une race ni une religion à condition qu'une race et qu'une religion soient si dominantes qu'elles s'imposent sans discussion, naturellement. Or, cette condition décisive a été perdue. C'est le sens de la fameuse phrase Colombey-les deux-mosquées de De Gaulle.

Alors, il peut y avoir des policiers musulmans loyaux à la France, je n'en doute pas un instant. Mais, là comme ailleurs, c'est la masse, le passage de l'individu à la statistique qui pose problème. Qu'un policier d'origine marocaine puisse être aussi loyal à la France qu'un policier auvergnat, pas le moindre doute. Que dix mille policiers d'origine maghrébine soient aussi loyaux à la France que dix mille policiers auvergnats, je n'ai pas le moindre doute non plus, mais dans l'autre sens : c'est non.

C'est humain. L'homme nouveau, sans attaches, sans histoire, sans passé, n'existe pas. On nous serine que, ça y est, cet homme nouveau est advenu. Permettez moi de ne pas y croire. Celui qui en est le plus proche, c'est le Français français. Ce n'est pas vraiment la tendance souhaitable !

(2) : si l'on admet qu'il y a des circonstances où il est légitime de désobéir à la police ou que la police désobéisse au gouvernement, il faut être logique, il faut accepter de discuter avec ceux qui estiment que nous sommes dans ces circonstances. Mais, bon, la seule logique de BHL et compagnie, ce sont leurs intérêts.

(3) : même si les gilets jaunes qui remarquent que la police emploie contre eux une violence qu'elle n'emploie pas contre la racaille allogène sont sur la bonne voie.

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