mardi, février 12, 2019

Les 15 %

Commençons par une note optimiste : bien que je trouve que le mouvement Gilets jaunes prend un tour gauchiste qui me déplait (mais c’est plus médiatique que profond), je partage, avec PY Rougeyron et beaucoup d’autres, une admiration certaine pour la jugeote politique des Gilets jaunes (rond-point et gilet jaune, c’était génial. Refuser le débat faussé, c’est fondamental. Le slogan « On veut pas discuter, on veut décider » me plaît bien, car c'est le problème : en 2005, les Français ont décidé un truc et les politocards ont fait le contraire, c'est à proprement parler un coup d'Etat, car, en France, contrairement à la Grande-Bretagne, le référendum a force de loi).

Rappelons les données numériques du problème : les 0,01 % de l'hyper-classe mondiale (les vrais gagnants de la mondialisation) utilisent les 15 % de mondialistes d’en dessous (qui croient aussi être des gagnants de la mondialisation mais ne le sont pas vraiment, bref des cons). les vrais maitres ne seraient rien sans leurs zélés serviteurs (mes petits copains, mon entourage, je les connais bien) pour tenir les 80 % qui restent (c’est volontairement que mon total ne fait pas 100 % 😀 ).

L’enjeu est simple : convertir les 15 % au nationalisme ou leur faire lâcher prise.

Eric Zemmour a écrit un article pour expliquer que les catholiques français étaient placés devant un choix : leur pays ou leurs intérêts de classe. Je n’ai aucun doute (je ne suis pas sûr qu'Eric Zemmour en ait beaucoup plus) : ils choisiront la seconde option, bien sûr camouflée sous une fausse générosité sans-frontiériste et, comme d'habitude, le pacifisme « raisonnable » : « ne pas heurter », « ne pas choquer », « être dans l'écoute ». Bref, des faux-culs de compétition : intérêts égoïstes maquillés sous coeur d'or. Ils sont gravement décadents. Le temps n’est plus des catholiques qui comprennent les enjeux politiques de leur siècle, comme on en a eu dans notre histoire.

Plus largement, je n’ai guère de souvenirs de la bourgeoisie française ayant préféré son pays à ses intérêts. Peut-être les officiers morts en grand nombre de la première guerre mondiale. Les exemples de 2019 que je connais ne me laissent aucun doute : ça ne vole pas haut, la noblesse ne passera pas par eux. « Fine fleur de chevalerie, coeur d'argent fin », ce n'est pas leur genre.

C’est donc simple : l’issue pacifique étant bouchée, il faut faire lâcher prise aux 15 % par la violence. J’espère que cette violence restera symbolique mais je n’en suis pas sûr. Emmanuel Macron joue l’escalade de la violence physique (le flashball) et symbolique (le faux débat qui ne change rien). Il serait dans l’ordre des choses que Macron et sa bourgeoisie se prennent en retour une violence physique, à côté de laquelle le guillotinage de Jupiter en plastique sur les ronds-points et le cognage d’un CRS par un boxeur paraitront gentillets.

Depuis début décembre 2018, je dis que nos bourgeois incultes et décadents n’ont pas idée des forces qu’ils sont en train de libérer par leur obstination dans l’égoïsme.

Qui sème le vent …


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