samedi, février 02, 2019

Mystère de l'européisme

"La tragédie de l’euro" ou l’incroyable bulle cognitive dans laquelle l’Europe s’estenfermée : interview exclusive de Ashoka Mody, auteur du livre économique de l'année2018 aux Etats-Unis

Il y a, pour moi, un mystère de l'Euro.

L'Euro est la prison des peuples européens et, plus tôt nous le dissoudrons, mieux cela sera pour nos  chers et vieux pays. Ca me saute aux yeux, c'est une évidence pour moi.

Or, cette évidence n'est pas toujours partagée par des gens que j'estime plutôt pas bêtes (certes, les gens que j'estime vraiment intelligents partagent mon analyse de l'Euro, mais c'est sans doute un biais de confirmation de ma part).

Mettons de coté le stupide « l'union fait la force » auquel il est facile de répondre « mieux vaut être seul que mal accompagné » (surtout dans un monde de l'information quasi-gratuite où l'agilité pour l'exploiter est essentiel).

Bien sûr, il y a de lâcheté : puisque la dissolution de l'Euro sera douloureuse, on s'invente des raisons pour dire qu'elle faut l'éviter.

Mais pas seulement, il y a, comme toujours, l'idéologie : la capacité de l'homme à se raconter des histoires politiques qui n'ont aucun rapport avec la réalité.

Le destin de l'Euro devrait être simple : ses tenants ont fait des prédictions dont aucune ne se sont avérées (1), inversement toutes les prédictions des opposants se sont révélées justes (2). C'est une expérience malheureuse, on démonte l'usine à gaz, on prend nos pertes et on passe à autre chose.

Et si le raisonnement et l'actualité ne suffisent pas, il y a le bon sens issu de l'expérience. Au moment de l'unification italienne en 1860, l'Italie du sud est en rattrapage par rapport au nord. L'union monétaire coupe cet élan. L'économie de l'Italie du sud est stérilisée, elle ne s'en est toujours pas remise 150 ans après.

Hé bien non. Il ya toujours des gens en 2019 pour défendre l'Euro comme en 1999.

Ce biais idéologique (quand la réalité et la théorie sont en contradiction, c'est la réalité qui a tort) m'intrigue. Il est vrai qu'il a intrigué Hannah Arendt et tant d'autres au XXème siècle, il n'y a aucune originalité dans ce que je dis.

Vous me direz : « Et toi, tu n'as pas de biais idéologiques ? ». Je donne l'hospitalité à des erreurs comme tout le monde, j'ai des préjugés (on ne peut pas juger soi-même de tout), mais je n'ai pas le tour d'esprit idéologique. Comme Montaigne, j'aime la discussion, j'accueille la vérité à bras ouverts d'aussi loin que je la vois, même si j'ai la tête dure.

Je n'énerve beaucoup plus contre le style des commentaires (notamment, je n'aime pas les longs commentaires et le tutoiement) que contre leur contenu.

Sur le fond totalitaire des tenants de de UE (le surnom d'UERSS n'est pas usurpé), aucune ambiguïté (l'histoire du père "Merkel" qui passe de l'ouest vers l'est m'a toujours mis mal à l'aise)  :

« Angela Merkel, produit d'Allemagne de l'Est ? »

En Allemagne, le renseignement place le parti d'extrême droite AfD sous surveillance.

Emmanuel Macron a clairement le tour d'esprit idéologue (Manuel Valls nous en avait avertis à sa manière en nous disant qu'il n'avait aucun frein intérieur) :

Pourquoi les confidences d’Emmanuel Macron montrent qu’il n’a toujours pasvéritablement compris la nature de la crise des Gilets jaunes.

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(1) : ah, le fameux Euro qui va nous protéger.

(2) : Charles Gave : plus d'usines en Allemagne, plus de fonctionnaires en France, plus d'immobilier en Espagne.

Philippe Séguin : Maastricht est la revanche de 1789.

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