« Non seulement la justice est instrumentalisée, mais elle l’a accepté », estime Régis de Castelnau.
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Sputnik: Est-ce que selon vous, il y a une forme d’instrumentalisation de la justice en France ?
Régis de Castelnau: «Bien sûr que oui ! Non seulement elle est instrumentalisée, mais elle a accepté cette instrumentalisation. On l’a bien vu avec la répression de masse contre les Gilets jaunes, on le voit bien avec les poursuites contre François Fillon, contre Marine Le Pen, contre Jean-Luc Mélenchon, et on le voit aussi avec la protection dont bénéficient les amis de monsieur Macron. Aujourd’hui, si la France a un problème avec la justice c’est bien celui-là !
C’est-à-dire qu’aujourd’hui il y a une collusion entre l’appareil judiciaire -qui est d’accord pour le faire- et le pouvoir exécutif.
Juste un détail, regardez les organisations syndicales de la magistrature: devant tous les excès auxquels on a assisté depuis un an, elles sont restées muettes.
Il y a une affaire de cornecul [la carte judiciaire en fonction de résultats électoraux] -il faut être clair, même si elle est très déplaisante- là, naturellement ils montent à l’assaut pour prétendre que c’est une atteinte à leur indépendance. Quand on délivre 3.000 condamnations pénales contre les Gilets jaunes dont 1.000 condamnations à des peines de prison ferme, là les syndicats de magistrats, vous ne les entendez pas … »
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Ce n'est pas d'aujourd'hui que j'étiquette mes billets sur les affaires judiciaires La justice française est une erreur judiciaire permanente et volontaire.
Eric Zemmour l'a très bien analysé : le macronisme, c'est l'union des centres bourgeois, le rassemblement des gens qui préfèrent leur patrimoine à leur patrie.
On retrouve dans le macronisme toutes les bourgeoisies : la bourgeoisie bobo, la bourgeoisie catholique, la bourgeoisie enseignante, la bourgeoisie judiciaire, la bourgeoisie médiatique, la bourgeoisie intellectuelle ...
Comme Louis-Philippe en son temps, Macron assure, avec cette collusion des nantis et des puissants, la tranquillité à court terme de cette bourgeoisie matérialiste (au prix d'une répression féroce et tous azimuths, enrobée dans un discours cotonneux).
Ces enculés (nous les connaissons bien, ils n'ont rien de nouveau dans notre histoire : ils trouvaient l'évêque Cauchon très intelligent, Wellington charmant et Pétain salutaire) espèrent que la France mourra sans protester.
Ils se trompent, ça ne s'est jamais vu qu'une nation s'efface en silence. Mais, en souquant le couvercle sur la marmite pour gagner encore un peu de temps, ils rendent les conséquences plus violentes.
A quelqu'un qui prenait mal le reproche implicite (pas excessivement implicite, il est vrai !) que je lui adressais que ses enfants s'installent à l'étranger, je n'ai rien répondu car je l'aime bien et j'avais peur de le blesser, mais je songeais à part moi que je connaissais une famille vieille France dont les enfants ont fait des études fort bonnes et dont pas un ne songe à s'installer à l'étranger et que mon choix entre les deux familles était vite fait.
Tant qu'il reste de ces familles, je ne perds pas espoir.
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