« C’est valorisant de penser qu’on a un enfant intelligent plutôt qu’un petit dragon »
ENTRETIEN - Psychologue pour enfants, Caroline Goldman déplore un business du « surdon » en France, de nombreux professionnels surfant sur le désir narcissique des parents.
************
« Je n’en peux plus. La moitié des parents sont convaincus que leur enfant est surdoué », raconte cette professeur des écoles, qui enseigne depuis cinq ans en maternelle dans un établissement privé et huppé de l’Ouest parisien. Cela « empire à l’école primaire puis au collège », renchérit une autre enseignante du même établissement, un âge où « les enfants insupportables ou en difficulté scolaire sont souvent présentés comme précoces par leurs parents ».
************
En réalité, vu l'effondrement de l'intelligence des occidentaux, il est plus probable que le nombre de surdoués, suivant les critères d'avant, diminue. Evidemment, dans une classe d'abrutis, il est facile de traiter de surdoué celui qui sait écrire son nom à 7 ans.
Je connais un vieil instituteur qui avait un point de vue très simple sur ses élèves : « Il y a les cons. Et les autres, qui sont très peu nombreux ». Il se gardait bien d'en faire part aux parents.
Dans une classe de 30 élèves, c'est déjà bien si 1 ou 2 ont un vrai potentiel intellectuel, sans être forcément des surdoués.
C'est pourquoi, si l'objectif est l'instruction, c'est une très mauvaise idée de diminuer les effectifs par classe : on prive les élèves moyens de têtes de classe qui peuvent les entrainer.
Mais, bien sûr, si comme semblent l'estimer 99 % des Français, qu'ils soient parents d'élèves, enseignants ou politiciens, la première mission de l'école est le gardiennage des enfants, alors diminuer les effectifs par classe est une bonne idée. Ca soulage les gardiens-animateurs, les Gentils Organisateurs, comme on dirait dans un club de vacances, abusivement baptisés « professeurs ».
Au passage, la façon la plus simple de régler le problème des mères accompagnatrices voilées, c'est de supprimer les sorties scolaires, qui sont une distraction néfaste.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire