Comme d'habitude sur le nucléaire et sur les avions (et beaucoup d'autres choses), on entend dire n'importe quoi.
Rappelons quelques points :
> il n'y a jamais de cause unique d'accident, puisqu'on peut remonter à l'infini l'arbre des causes jusqu'au Big Bang. Donc, un accident n'est jamais du à une erreur de pilotage ou à un problème technique, il peut être principalement du à une erreur de pilotage ou à un problème technique, mais c'est subjectif.
> le fait que le commandant de bord n'était pas dans le cockpit est présenté comme une grande révélation. Trois jours après l'accident, quelqu'un d'AF m'a dit que le CdB devait dormir au moment de l'accident car cela correspondait à la rotation normale. S'il y a des équipage à trois, c'est justement pour que les pilotes puissent se reposer à tour de rôle. Autant pour la révélation ...
Bref, pour autant que l'on sait aujourd'hui, cet accident fut causé par une combinaison de la défaillance des pitots et par la mauvaise application d'une procédure dans un environnement difficile. Rien que nous ne sachions déjà depuis des mois.
Un mot que la mauvaise application de procédure : au sol, il est toujours facile d'imaginer la procédure parfaite qui répond à toutes les situations et d 'accuser les pilotes à coups de yavaitka ...
On peut cependant se poser la question de savoir si la mauvaise application d'une procédure compliquée dans un environnement saturé d'alarmes est révélateur d'une incompétence des pilotes ou d'un défaut de conception de l'engin qui nécessite une procédure si complexe.
J'ai relu mes billets sur AF 447 : avec le recul, je n'en rougis
mercredi, mai 25, 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire