lundi, mai 02, 2016

A propos de Géraldine Smith

Je vous ai parlé deux fois de Géraldine Smith récemment (dans Mathieu Bock-Côté : « L'homme sans civilisation est nu et condamné au désespoir » et Natacha Polony : s'aveugler à en mourir ). Ca fait beaucoup et je ne voudrais pas laisser s'installer un malentendu.

Je vous reproduis donc deux commentaires péchés chez Ivan Rioufol qui traduisent bien mon opinion de la dame (et on retrouve le bouillant Bob Marchenoir) :


Exilé | 1 mai 2016 16h34 |

Le Monde du 27 avril accorde une place de choix au livre de Géraldine Smith dans lequel, femme de gauche, elle déplore son propre aveuglement volontaire face à l’emprise islamiste de la rue Jean-Pierre Timbaud, à Paris.

Que Géraldine Smith ait fait -partiellement- repentance de son aveuglement volontaire, est à porter à son crédit.

Toutefois, cet aveuglement nous oblige à nous poser les questions suivantes :

- Est-il normal qu'une personne supposée diplômée dont le journalisme est la profession ait ignoré des faits, des situations, des bouleversements d'ordre sociologique aussi importants voire graves alors que tant de Français lambda à qui l'on ne demande jamais rien mais plongés dans la vraie vie auraient pu lui faire un topo détaillé de la question ?

- Que dire de la formation (ou déformation?) dispensée par les écoles de journalisme, souvent aux mains de gauchistes forcenés ? Comment un tel sujet a-t-il pu être volontairement évacué du corpus des études, occulté, voire traité de façon caricaturalement hostile aux personnes qui en sont pourtant les victimes ?

- Que dire de la complaisance du monde journalistique -en violation de sa propre charte de déontologie- pour les milieux politiques indignes ayant imposé en catimini aux Français sous le couvert de prétextes tordus une immigration de masse qu'ils n'ont jamais approuvée en dépit de l'importance vitale de la question (alors que par exemple le passage à la monnaie unique a fait l'objet d'un référendum) ?


Robert Marchenoir | 1 mai 2016 17h43 |

Géraldine Smith, la gauchiste repentie de la rue Jean-Pierre Timbaud à Paris, n'est pas repentie du tout et n'a toujours rien compris.

Pour s'en assurer, il suffit de lire son interview dans Le Figaro :

"Ce n'est pas forcément dans la nature de l'islam de devenir ainsi un rouleau compresseur civilisationnel. La religion agressive n'est pas un archaïsme, une survivance ancestrale qui renaîtrait de ses cendres au beau milieu de Paris. Au contraire, c'est une production moderne, made in France, qui sert d'exutoire à ce qui ne va pas chez nous pour trop de gens depuis trop longtemps. Pour certains, c'est la seule issue quand l'ascenseur social est cassé."

Donc, après nous avoir narré par le menu les intimidations et les menaces perpétrées par les musulmans dans sa rue, elle nous explique... qu'elles n'ont rien à voir avec l'islam, et que c'est la faute des Français racistes -- et insuffisamment communistes : le fameux "ascenseur social cassé".

Soit exactement la thèse des musulmans eux-mêmes : quand un musulman est au chômage ou même quand il massacre 130 personnes à Paris, ce n'est jamais sa faute, c'est toujours la faute des non-musulmans et de leur société pervertie, qui ont détourné les musulmans de leur vertu naturelle.
Sous ses dehors de "born-again fasciste" qui la rendent si sympathique, Géraldine Smith est restée une islamo-gauchiste comme avant.

Au fait, j'aimerais bien qu'on me montre une photo d'ascenseur social en marche, celui qui était censé exister dans le bon vieux temps. La France est le seul pays au monde où existe un tel équipement, ou plus exactement où les gens s'imaginent qu'il a jadis existé.

Telle peuplade arriérée sur telle île du bout du monde entretient le culte de l'avion-cargo, celui du dieu blanc venu d'ailleurs d'où viennent toutes les richesses et tous les bienfaits. En effet, jadis, un explorateur s'est posé sur l'île et a offert aux indigènes des cadeaux jamais vus auparavant. Un jour, espère-t-on, le grand avion d'argent viendra à nouveau, et le dieu nous inondera de ses richesses...

Les Français, eux, croient dur comme fer à la religion de l'ascenseur social. Jadis, au bon vieux temps, quand les communistes étaient au pouvoir et que la CGT tenait la rue, il suffisait de rentrer dans la machine et d'appuyer sur le bouton pour passer d'ouvrier à patron du CAC 40.
Et d'ailleurs, si cet ascenseur n'existait pas, il devrait exister : c'est un drouadlôm.

La relation entre le travail et la richesse (y compris au niveau collectif) a entièrement disparu dans l'esprit des Français. Ce n'est pas le travail qui produit les richesses, c'est l'ascenseur social.

Même Jules Verne n'a jamais inventé une machine aussi invraisemblable... Heureusement que nous sommes "au pays de Descartes".








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