Il démontre clairement, irréfutablement (d'ailleurs, les antispécistes les plus honnêtes l'admettent), que l'antispécisme est une haine génocidaire de l'humanité (dans les deux sens du mot : l'ensemble des humains et la condition des humains).
Heureusement que les Petites Dindes Diplômées vegans (les femmes sont plus influençables par la mode que les hommes) sont inaccessibles à toute forme de surmoi, de remise en cause de leurs habitudes, sinon un gouffre s'ouvrirait sous leurs pieds à la perspective que les écologistes sont pires que les nazis (les nazis voulaient exterminer les juifs et quelques autres, les écologistes veulent exterminer toute l'humanité).
La négation de l'homme
Pour dire que l'homme est un animal comme les autres et que les animaux ont des droits, il faut nier tout ce qui fait l'homme : la conscience, la science, l'intelligence, la tradition, l'art, la beauté, il faut nier la Chapelle Sixtine et la bombe atomique.
Les évolutionnistes considèrent que le fait que l'homme soit carnivore a eu un impact direct sur le développement de son cerveau.
Les anti-spécistes emploient souvent un argument ... spécieux : « Donner des droits aux animaux n'enlève rien aux hommes ». Non, ça nie juste leur humanité. Trois fois rien, une broutille. Peter Singer, le gourou de l'anti-spécisme, lui, est plus logique : il préfère expérimenter sur des handicapés mentaux, humains déficients, que sur des animaux sains.
L'antispécisme, l'anti-christianisme à la portée des caniches
Si les antispécistes sont aussi à l'aise pour considérer les animaux pour ce qu'ils ne sont pas, c'est qu'ils n'en ont rien à foutre des animaux. Leur vrai problème est la haine des hommes, ils sont dans un combat anti-humain.
Evidemment, l'ennemi suprême de l'antispécisme est le christianisme, cette religion qui croit que l'homme est fait à l'image de Dieu, que la vie, celle des hommes, donnée par Dieu est bonne et que la nature est à la disposition de l'homme.
En réalité, l'antispécisme est comme tous les anti-christianismes : une révolte d'adolescents pourris contre le Père.
Les deux philosophies
Il n'y a, en pratique, que deux systèmes philosophiques :
1) Le déontologisme : on pose des règles a priori (« Tu n'auras qu'un seul Dieu », « Tu ne commettras pas de meurtre », « Tu ne commettras pas d'adultère » (1) ...) qui servent de référence à juger les actions.
2) L'utilitarisme : on juge chaque action en fonction de son utilité par rapport à un étalon, en général le bonheur (individuel ou collectif ? Les difficultés commencent). Par exemple, on peut juger utile, et donc moral, de tuer Hitler. Malheureusement, ça dérive vite : tuer les bébés dans le ventre de leur mère et tuer les vieux dans les maisons de retraite.
Le propre de l'homme
Que les Petites Dindes Diplômées vegans croient qu'il y a une continuité parfaite entre le singe et l'homme, qu'il n'y a pas de propre de l'homme, c'est normal : le propre de l'homme est l'intelligence et, justement, elles en sont fort dépourvues.
Mais que des gens écrivent des livres entiers pour dire qu'il n'y a pas de propre de l'homme me fait irrésistiblement penser à Orwell : « Vous devez être un. intellectuel. Jamais quelqu'un de normal ne croirait une chose pareille ».
Bien sûr qu'il y a un propre de l'homme, mais il n'est pas de l'ordre du matériel, c'est pourquoi les matérialistes scientistes n'y comprennent rien.
Ce propre de l'homme est pourtant évident, il saute littéralement aux yeux. GK Chersterton : « Donnez un pot d'ocre à un singe. Même si vous attendez des milliers d'années, jamais il ne vous peindra Lascaux. ».
L'antispécisme, une gnose millénariste
Oh ! Quelle surprise ! L'antispécisme est une gnose millénariste !
Vous savez que c'est mon dada (voir les billets ici et là) :
1) Gnose : la vie est mauvaise, la chair est mauvaise (donc on peut la prostituer, la tatouer, la mutiler pour la faire « changer de sexe », la priver de nourriture animale etc.).
2) Millénarisme : si on fait une action sacrificielle appropriée (c'est toujours un massacre : tuer les riches, tuer les juifs, tuer les mangeurs de viande ...), on fait advenir le Paradis sur Terre pour mille ans.
Bien sûr, ce délire (les gnoses sont toujours des délires sectaires : aucune société basée sur la Gnose ne peut être viable. Cf l'URSS) a été démonté par Saint Augustin à coups de cric de camion dans la chetron (Marie-Eugène Camion, bienfaiteur de l'humanité, inventeur éponyme du véhicule, l'a spécialement imaginé pour le cric qui l'accompagne, afin de pouvoir donner des coups de cric de camion dans la gueule des Petites Dindes Diplômées vegans de son époque, déjà insupportables).
Sugy cite (ça me fait bien plaisir) La postérité spirituelle de Joachim de Flore, du cardinal de Lubac, qui est un hénaurme pavé (le livre, pas l'auteur) et Karl Marx, le roi moderne des gnostiques millénaristes.
Homme moderne, homme diminué
L'homme moderne, l'individu des droits de l'homme, est un homme diminué : il est amputé de sa dimension sacrée (nous sommes la première civilisation, plutôt fin de civilisation, à considérer que l'homme n'est que matière) et de sa dimension historique (nous sommes aussi les premiers à considérer que les hommes ne sont pas des passeurs, entre le passé, le présent et l'avenir, où la lignée, la famille, le clan ne comptent pas).
Gunther Anders (ex-mari de Hannah Arendt et plus intéressant qu'elle) a baptisé cela L'obsolescence de l'homme.
Puisqu'on a implicitement amputé l'homme de ce qui le différencie de l'animal, il est facile de comprendre que certains esprits systématiques poussent la logique jusqu'au bout, explicitent le sous-entendu et en tirent les conséquences extrêmes.
L'anti-spécisme n'est possible que dans monde où on considère déjà que la Pietà de Michel Ange (qu'aucun animal ne fera jamais) est superflue, accessoire.
Ca énerve beaucoup les écologistes et les végétariens quand on leur dit qu'Hiler était végétarien, qu'il a pris les premiers lois écologistes et de protection des animaux. Mais ce rappel est justifié parce que le végétarisme d'Hitler n'est pas un accident.
Les outils mentaux sont en place pour traiter les hommes comme des animaux.
Mal barrés
Tout n'est pas parfait : Sugy croit (mollement, semble-t-il) au catastrophisme climatique. Il n'a pas compris que c'est la même logique de haine viscérale de l'humanité que l'antispécisme.
Les idées à retenir :
1) L'homme n'est pas un animal comme les autres. Parce qu'il a une conscience, il est infiniment supérieur à tous les animaux. De ce fait, il a des droits sur eux (et éventuellement quelques devoirs). Oui, il a entre autres le droit de les tuer pour manger et pour certains rituels (je pense à la corrida).
2) non, les antispécistes et les vegans ne sont pas de gentils crétins qui aiment bien faire des mamours aux animaux. Ce sont de très méchants crétins qui détestent l'humanité, qui sont disposés à la génocider pour assouvir cette haine, ils n'en ont en réalité rien à foutre des animaux, qui ne sont que des prétextes de leur narcissisme pathologique.
Les antispécistes me font très peur : toutes les catastrophes humaines commencent par des catastrophes dans l'ordre des idées (Claude Tresmontant). Or, la catastrophe dans l'ordre des idées qu'est l'antispécisme a gagné ou est en passe de gagner (« Les animaux sont gentils, les hommes sont méchants, tuer des animaux c'est mal » est devenu un lieu commun), la catastrophe humaine va suivre.
Un dernier mot : à tous ceux qui sont tentés de dire « Meuh non, tu exagères, ils sont marginaux », réfléchissez au fait que vous disiez exactement la même chose des transexuels il y a dix ans. Depuis, leur folie furieuse a été transformée en lois que la police fait respecter.
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(1) Histoire juive :
Moïse descend du Mont Sinaï avec les tables de la loi et s'adresse au peuple d'Israël :
« Je suis monté, j'ai prié, j'ai reçu les Commandements de Dieu.
Voilà : j'ai une bonne et une mauvaise nouvelles.
La bonne nouvelle, c'est qu'il n'y a plus que Dix Commandements.
La mauvaise nouvelle, c'est que l'adultère reste interdit ».