L'écologisme est une religionLes sources religieuses de l'écologisme sont claires : la Nature bonne mais colérique souillée par l'homme mauvais est une constante des religions païennes.
L'écologisme qui, fondamentalement considère comme une erreur que l'homme soit sorti des cavernes où la Nature l'avait mis, est un anti-humanisme.
Ce n'est évidemment nullement un hasard si l'écologisme prend de la force là où les religions traditionnelles se retirent : simple phénomène de substitution.
L'écologisme emprunte beaucoup à la religion chrétienne : le paradis, la chute originelle, le repentir, la pénitence, l'hérésie, etc ...
La nature religieuse de l'écologisme lui donne des traits que je n'apprécie pas :
L'écologisme est irrationnelS'opposer à la fois aux OGMs et aux pesticides, au nucléaire et aux émissions de CO2, signe le caractère religieux de l'écologisme : en politique il faut choisir, c'est en religion que les contradictions cohabitent, où l'on peut tout à la fois être homme et Dieu.
Cette irrationalité de l'écologisme m'avait été présentée par un militant en une phrase qui, sur le moment, m'avait saisi : «La dioxine, même à taux zéro, c'est toxique.» Une telle conception est très proche du mystère de l'eucharistie !
L'écologisme est un anti-humanismeAu coeur de l'irrationalité écologique, il y a que, rationnellement, la nature n'est ni bonne ni mauvaise, elle n'existe pas, à part comme paysage.
La nature n'a un effet, bon ou mauvais, sur l'homme que si les deux sont en interaction et, puisqu'il y a intervention humaine, ce n'est pas naturel.
Par exemple, les produits dits naturels connaissent un grand engouement (moi-même, au nom de la paix du ménage, je consens à être le cobaye d'un certain nombre d'expérimentations en la matière), mais la peste et le choléra, l'aconit et la cigüe, sont aussi naturels que le lait et le miel.
Un produit «naturel» résulte d'une très humaine sélection de ce que la nature met à notre disposition, on choisit d'utiliser le miel plutôt que la cigüe, on a été obligé d'expérimenter, de tester et même d'industrialiser.
Et quand on n'y réfléchit bien, on s'aperçoit qu'il est impossible de tracer une frontière entre ce qui est naturel et ce qui ce qui ne l'est pas. Les OGMs ne sont pas naturels ? Mais était-il naturel que le paysan du néolithique sélectionne et croise les espèces qui lui donnaient un meilleur rendement ?
Plus exactement, et c'est la thèse que soutiennent bon nombre de penseurs écologistes, n'est naturel que l'homme des cavernes. Mais avec ou sans le feu ?
Des concepts flous mais intouchables : les dogmesToute religion a ses dogmes. C'est la partie plaisante, comique pour tout dire, de l'écologisme.
Dans la série, des dogmes écologistes, il en est un qui me fait rire plus que les autres, simple question de goût, d'affinités : «Il faut sauver la biodiversité».
Comme la définition d'une espèce n'est pas claire, qu'on ne sait pas combien il y en a, encore moins combien nous sont inconnues, où elles sont, combien disparaissent et combien se créent et à quoi la biodiversité pourrait bien servir, je ne vois pas bien à quoi sert ce dogme à part à illustrer la définition de «flou», dans le Petit Larousse et à faire vendre des T-shirts au WWF et à Greenpeace.
Ensuite, abordons les points qui font que je déteste l'écologisme :
Les écolos sont colèreImpossible de discuter très longtemps avec un écologiste : ça finit assez vite en colère. Ne pas être écologiste, c'est être un tueur de nature, un pollueur, un consommateur, un égoïste, bref un salaud.
Repens toi, fais pénitenceL'homme moderne est mauvais, il saccage la Nature. Bon, c'est admis. Mais, comme dans toute religion, il est possible de se racheter de sa faute et, après beaucoup d'efforts, d'espérer accéder au Paradis.
Pour cela, il faut se repentir.
Le repentir écolo est plus apprécié quand il est totalement gratuit, inutile et inefficace, c'est au mépris de l'efficacité qu'on juge la foi des fidèles : on adore Dieu pour lui-même et non pour ce qu'on pourait en retirer.
La palette de la pénitence écolo est fort vaste et témoigne d'une imagination impressionnante, j'ai donc donné des notes de H (un Hulot, petite pénitence écolo) à HHH (grosse pénitence, beaucoup de fautes à se faire pardonner) :
> acheter des produits bio. C'est très cher et souvent dégueulasse (il faut souffrir pour montrer son écologisme) mais facile : un petit H.
> rouler en voiture électrique : ça n'avance pas, c'est inconfortable, l'autonomie est ridicule, et ça met des heures à recharger. HH
> voter pour des taxes vertes. C'est complètement maso : l'argent de ces impots disparait comme celui des autres impots dans le grand trou étatique et ce n'est pas plus vert que moi je suis évêque. HH
> rouler à vélo dans Paris en plein hiver, sous la pluie, éclaboussé par les bus, bousculé par les scooters, frolé par les voitures, sans oublier la pneumonie qui guette. Et bien entendu, c'est totalement inutile : tous les Parisiens rouleraient à vélo que les Chinois construiraient encore une centrale électrique au charbon par semaine.
Etre prêt à sacrifier sa santé, voire sa vie, pour un truc sans utilité aucune mais qui témoigne d'une immense foi écolo, ça mérite bien un HHH.
Vous avez compris le principe, il ne vous reste plus qu'à regarder autour de vous pour en trouver d'autres : par exemple, vous analyserez vous-mêmes le cas des éoliennes.
Brulons les hérétiquesComme toute religion, l'écologisme a ses hérétiques, qu'il convient de bruler (symboliquement, pour ne pas dégager trop de CO2).
Laurent Cabrol et Claude Allègre, personnalités médiatiques qui contestent le réchauffisme, reçoivent régulièrement des menaces de mort, des campagnes visent à les discréditer, et leurs thèses sont présentées d'une manière qui n'a qu'un très lointain rapport avec l'honnêteté qui sied à un débat entre gens raisonnables.
Il est bien connu dans les universités que, contrairement à la thèse écolo qui fait des sceptiques du réchauffisme d'affreux stipendiés de l'industrie lourde, mieux vaut ne pas clamer qu'on doute du réchauffisme si l'on veut continuer à avoir des crédits pour son labo.
Il m'est arrivé un jour de déclarer benoitement que l'écologie était le cadet de mes soucis : je me serais déclaré athée au moyen-âge, j'aurais eu droit aux mêmes regards atterrés.
Convertissez vousComme bien souvent avec les religions, c'est l'aspect le plus dérangeant : si les écolos me laissaient tranquille dans mon coin avec mon 4x4, mes avions, mes quatre résidences secondaires pas isolées et mes vingt voyages en jet par an, rien à dire.
Mais c'est qu'ils veulent venir y voir, entrer dans ma chambre pour tester l'épaisseur des cloisons, monter dans ma voiture quand je vais au boulot pour vérifier que je pourrais pas y aller à vélo, calculer mon «empreinte carbone» etc ...
Je ne suis pas d'accord avec eux, leurs préoccupations ne sont pas les miennes, je pense que leurs analyses sont fausses. Au nom de quoi sont-ils légitimes à décider de ma vie ?
On m'a récemment expliqué que c'était anti-écolo de manger des fraises en hiver, ce à quoi j'ai répondu que tant que j'aurais les moyens, je continuerai à manger des fraises en décembre. La réponse a fusé : «On va finir par l'interdire.»
On tient là un des ressorts inavouables de l'écologisme : la jalousie, car l'écologisme est un moyen de niveler les modes de vie. Vous êtes jaloux des gens qui roulent en grosses voitures et partent en vacances en jet privé ? Soyez écolo, vous demanderez l'interdiction des grosses voitures et des jets privés.
Mais moi, je ne leur demande rien aux écolos : je ne leur demande pas de descendre de leurs vélos, je ne proteste qu'à peine contre leurs ridicules éoliennes qui gâchent le paysage, alors pourquoi viennent-ils m'emmerder ?
Les Témoins de Jéhova sont moins pénibles.
La crainte en guise de conclusionJe n'ai rien contre une religion écologiste en soi. Si les écolos faisaient comme les sectes et se réunissaient en communautés au fin fond du Larzac, ils me seraient plutôt sympathiques.
Ce à quoi je m'oppose car je trouve cela terriblement dangereux, c'est le mensonge qui présente l'écologisme comme une politique et qui veut l'imposer comme tel.
La laïcité n'a pas été inventée par fantaisie mais parce que l'expérience nous a appris que le mélange de la religion et la politique était gros de catastrophes.
Je suis inquiet de cette envie forcenée des écolos d'imposer leurs choix, leurs priorités, leur modes de vie aux autres par des moyens autoritaires, méprisant les libertés individuelles : force de l'Etat, pression-oppression de l'opinion publique et du conformisme social.
Je n'ai aucun doute : l'écologisme est plus dangereux que tous les accidents industriels du monde.