jeudi, février 28, 2013

La duperie européiste


Comme souvent, la duperie européiste repose sur une manipulation des mots. Quand on parle d'«Europe» au sens politique, ce qui est déjà un abus de langage, on entend deux choses très différentes :

1) L'idée vague que si tous les Européens s'embrassaient sur la bouche, les choses iraient mieux. Cette idée est très contestable, mais c'est une autre histoire.

2) La technocratie bruxelloise et son cortège de pulsions soviétoïdes.

Habituellement, quand on interrogeait les Européens «Aimez vous l'Europe ?", ils répondaient sur (1) et approuvaient. Après quoi, les technocrates bruxellois, par un tour de passe-passe peu glorieux, comprenaient (2) et disaient «vous voyez que les Européens sont d'accord avec nous».

Heureusement, les Européens commencent à comprendre, mais un peu tard, qu'on s'est foutu de leur gueule.

Etat français : fort avec les faibles, faible avec les forts

Etat français : fort avec les faibles, faible avec les forts

mercredi, février 27, 2013

«Carton rouge» pour Delphine Batho

L'AFP :

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Un «carton rouge»: c'est l'expression employée par la ministre [Madame le ministre, en français non-AFP] de l'écologie à l'encontre de l'Académie des sciences. En cause, un débat organisé mardi sur les gaz de schiste par le géophysicien Vincent Courtillot, ami de longue date de Claude Allègre [typique de l'information orientée de l'AFP : qu'est-ce que cette précision apporte à la dépêche, à part un amalgame hors-sujet - l'amitié n'ayant rien à faire dans une controverse scientifique ?], qui met en cause le rôle de l'homme dans le réchauffement climatique.

«Donner ainsi crédit aux thèses d'un climato-sceptique notoire qui juge stupide les travaux du Giec (les climatologues rassemblés sous l'égide de l'ONU, NDLR), c'est triste pour l'Académie des sciences», confie Delphine Batho.
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Pour bien goûter le sel et l'horreur de cette déclaration, il faut savoir que, vu son parcours académique et professionnel (le militantisme depuis l'âge de treize ans (1) !),  il est douteux que madame le ministre comprenne seulement le sujet, sans même se mêler de donner son avis sur le fond. On notera aussi la pauvreté de l'expression : «carton rouge», «c'est triste pour ...». Ce vocabulaire relève plus du commentaire footballistique que de la déclaration ministérielle.

Bref, son avis sur ces sujets scientifiques, gaz de schiste et réchauffisme, est purement politique : est-ce que j'augmente ma popularité est disant noir ? Est-ce que j'augmente ma popularité est disant  blanc ?

Madame le ministre ignore visiblement que la science n'est pas démocratique, qu'elle ne se décide pas à la majorité. D'ailleurs, elle s'en fout, de la science. C'est une démarche obscurantiste au sens littéral : on décide de nier la vérité scientifique au nom de considérations non scientifiques.

Que de tels ignares existent, passe encore. Mais qu'ils soient ministres ! Qu'ils aient un pouvoir sur nous et aucune hésitation à en user,  c'est proprement terrifiant.

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(1) : il faut bien se représenter ce qu'une telle carrière signifie. Depuis sa plus tendre adolescence, cette dame a eu pour préoccupation principale d'emmerder le monde, d'imposer aux autres sa propre conception du juste, du beau et du bon. Quand je vous dis que les ministres du gouvernement Hollande sont du bois dont on fait les totalitaires, je ne plaisante pas.




La Bataille de l'Atlantique ou le problème du diplodocus qui pète


Je suis en train de lire Engineers of victory.

Le chapitre sur la Bataille de l'Atlantique me rappelle une réflexion que je m'étais déjà faite en lisant The right of the line.

On peut argumenter avec quelque raison que la Bataille de l'Atlantique, étalée sur deux ans, est la bataille décisive de la seconde guerre mondiale.

En effet, Churchill s'est débrouillé pour ne pas perdre la guerre en mai 1940, mais il aurait très bien pu la perdre au printemps 1943, dans les eaux de l'Atlantique. Si la Grande-Bretagne avait été condamnée à la famine, la reconquête de l'Europe n'aurait pas été possible et même la bombe atomique, rare et prête seulement en 1945, aurait été insuffisante.

Churchill lui-même a écrit que ce fut son inquiétude constante. Un seul chiffre permet de comprendre : les U-boote ont coulé en 1942, rien que dans l'Atlantique, 5,7 millions tonnes, l'équivalent de cent paquebots France. C'est un  taux d'attrition phénoménal, que même l'Amérique industrielle ne pouvait compenser (à cette date). S'il avait continué, la Grande-Bretagne aurait du cesser le combat, faute de bateaux et de marins, avant que la montée en puissance industrielle des Etats-Unis puisse lui venir en aide.

On pourrait donc en conclure, naïvement, que la Bataille de l'Atlantique bénéficiait de toutes les priorités dans l'attribution des moyens matériels et humains. Hé bien, pas du tout. C'est le problème du diplodocus qui pète : Pierre Desproges disait que "le diplodocus était tellement gros qu'il ne s'entendait même pas péter".

La tête, l'Etat-Major Impérial, avait décidée que la Bataille de l'Atlantique était primordiale, mais "Bomber" Harris, avec sa forte personnalité, avait réussi à manoeuvrer de manière à ce que cette décision ne descende pas dans les étages inférieurs de la Royal Air Force.

Le Bomber Command, à la stratégie douteuse, moralement, politiquement et militairement (1), a continué à bénéficier de la priorité dans l'attribution des hommes et des matériels, alors que l'on sait, rétrospectivement, que le rapport de force a basculé dans l'Atlantique quand le Coastal Command a commencé à passer de la misère à la pauvreté, et on parle là d'une douzaine (!!!!) de bombardiers à long rayon d'action, sur les centaines que le Bomber Command perdait tous les mois au-dessus de l'Allemagne.

Il a d'ailleurs fallu une grosse colère, in extremis, à l'Etat-Major Impérial pour que ce brin de générosité pour le Coastal Command prenne corps.

Le cas est intéressant : voilà une bataille décisive, qui met en jeu l'existence même du pays, les dirigeants en ont conscience et, pourtant, à cause d'une forte personnalité aux échelons inférieurs, les décisions sont détournées.

Ce n'est pas sans rappeler certains points de The Essence of decision, sur la Crise de Cuba.

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(1) : on peut se demander si l'effort gigantesque pour bombarder les populations civiles allemandes a raccourci la guerre d'un seul jour. Retenez ce chiffre hallucinant : le Bomber Command a perdu plus d'officiers que l'armée de terre britannique pendant le première guerre mondiale.





La grève des impôts

Nos impôts servent à financer des organes d'oppression, comme par exemple le Conseil Economique et Social, dernier en date à avoir fait parler de lui.

Il est donc tout à fait justifié moralement de cesser de payer les impôts qui servent à financer autre chose que les dépenses régaliennes de l'Etat, défense, police, justice, diplomatie.

Comme celles-ci sont, en comptant très généreusement, à 20 % du PIB et que les impôts sont largement au double, on peut estimer qu'environ la moitié des impôts que nous payons sont du racket fiscal au profit de différents groupes de pression et clientèles et sont profondément immoraux.

Il serait donc tout à fait juste de cesser de payer, par exemple, l'impôt sur le revenu.

Comment faire ?

1) Le schéma idéal, le plus politique, est que des centaines de milliers (ne rêvons pas encore à des millions) de Français se mettent d'accord pour cesser de payer leurs impôts sur le revenu. Internet permet de lancer ce mouvement d'opinion mais pas d'en assurer la mise en oeuvre. Le risque est évidemment qu'il y ait beaucoup de promesses et peu de réalisations.

2) La fraude fiscale. Elle n'est hélas pas à portée de nous autres, salariés. Elle peut sembler contestable mais qui a commencé le premier à s'affranchir de la morale en volant tant et plus ? C'est bien l'Etat. Quand il n'y a plus de bornes, il n'y a plus de limites.

3) L'exil intérieur : j'en entends parler de plus en plus autour de moi. Des gens qui réduisent la voilure : ils travaillent moins et consomment moins, ce qui, mécaniquement, réduit les rentrées fiscales. C'est l'effet Laffer.

4) L'exil extérieur. C'est la forme de grève des impôts la plus radicale, puisque l'exilé cesse de payer tout impôt en France. C'est aussi la plus destructrice pour le pays : que l'Etat fasse naufrage, je m'en fous, il l'a bien mérité. En revanche, que les jeunes les plus entreprenants et les mieux formés s'exilent, et c'est l'avenir qui s'en va.

mardi, février 26, 2013

Faut-il parler aux gauchistes ?

Faut-il parler aux gauchistes ? Non, cela n'a aucun intérêt (voir la célèbre phrase d'Audiard à ce sujet).

Prenons modèle sur la remarquable stratégie d'influence des Soviétiques.

Nous ne devons pas cibler les convaincus : pour ou contre nous, ils sont déjà convaincus. Nous devons viser les indécis, les tièdes, les cyniques, les suiveurs, les convaincre que l'avenir est au conservatisme.

Français en autoclave : l'expérience continue

Vous savez que je pense que notre oligarchie poursuit une expérience scientifique : les oligarques chauffent les Français non-reniés et leur mettent la pression afin de déterminer leur point d'explosion.

La pression est montée d'un cran aujourd'hui. La Grande Loge Maçonnique de la place d'Iena Le Conseil Économique et Social vient de faire un superbe bras d'honneur à 700 000 mal-pensants, confirmant ce que nous savions tous, que la "démocratie" est réservée aux bien-pensants.

Les feignasses, les bons-à-rien et les naufragés du social-clientélisme, qui peuplent le CES et qui sont trop payés à nos frais, poursuivent donc l'expérience oligarchique par un superbe foutage de gueule, en nous jetant leur inutilité de parasites à la face.

Et vous savez quoi ? Je crois que l'expérience va se poursuivre longtemps. Les Français adorent se faire marcher sur la tronche par des raclures gauchistes.

Italie : le peuple se venge

En Italie comme partout en Europe, il y a «eux», la classe jacassante, l'hyper-classe mondiale, comme dit Radio-Courtoisie, et «nous», les imbéciles qui ne peuvent envisager leur avenir et celui de leurs enfants hors de leur pays.

Les «eux» pronostiquaient évidemment la victoire du centre-gauche, des technocrates, puisque c'est se donner à la victoire à eux-mêmes.

Hélas, les «nous» ont de de plus en plus tendance à voter contre les «eux» (sauf en France, où, heureusement, le peuple est bâillonné par des experts en dictature molle qui se tiennent les coudes par delà les fausses fractures partisanes).

Cette opposition est peut-être populiste (insulte suprême chez les «eux», qui détestent le peuple -au point de faire venir un peuple de remplacement- tout se gargarisant du mot «démocratie») mais elle est rationnelle : les «nous» sont fondés à penser que les politiques menées par les «eux» depuis trente ans sont la cause de leurs malheurs actuels.

Seulement voilà : la vengeance n'est pas toujours bonne conseillère.


lundi, février 25, 2013

Faudra-t-il un printemps français ?

Faudra-t-il un printemps français ?

Je publie ce texte parce qu'il est plaisant, mais je ne crois pas une seconde à un «printemps français».

Vu tout ce que prennent dans la gueule depuis des décennies les Français non-reniés, si une réaction avait été possible, cela ferait bien longtemps qu'ils auraient réagi.

dimanche, février 24, 2013

Profession : féminisation = dégradation ?

Les échanges provoqués par le billet précédent m'incitent à surenchérir.

Depuis un siècle, les femmes ont conquis beaucoup de professions auparavant réservées aux hommes.

Quand la féminisation d'une profession n'est plus réservée à quelques pionnières mais devient un phénomène de masse, cette féminisation entraine-t-elle une dégradation et une perte de prestige de la profession touchée ?

Quatre exemples de corrélation entre féminisation et dégradation me viennent à l'esprit : les magistrats, les médecins, les politiciens et les instituteurs. Certains ajoutent les pilotes de ligne, les militaires, les pompiers et les policiers.

Mais corrélation ne veut pas dire causation.

Le seul où je sois à peu près sûr de moi, ce sont les instituteurs, puisque je le tiens de conversations avec une directrice d'école : l'afflux de «petites nanas» dont la motivation est un deuxième salaire à la maison et des horaires permettant de garder ses propres gosses a participé à la dégradation de l'enseignement primaire (même si la principale cause, ce sont les pédagogos).

A contrario, des professions échappent à la féminisation : chefs, banquiers, pilotes de course, ingénieurs. Mais je doute que le prestige de certaines soit intact.

Pour le reste, je vous laisse les commentaires.

Autorité : 80% des futurs magistrats sont des femmes, on en parle ?

Manuel Valls s'inquiète d'une crise de l'autorité. De sa part, c'est pure esbroufe puisqu'il accepte comme collègue Christiane Taubira, qui passe son temps à saper toute autorité (sauf celle qui s'attaque au mâle blanc français hétérosexuel).

Pourtant, c'est une vraie question. Notamment, au ministère de la justice. Entre les peines ultra-légères et les peines non appliquées, on retire toute autorité aux forces de l'ordre : un voyou est fondé à penser qu'il bénéficie d'une impunité certaine. Seuls les crimes-pensées sont encore punis sévèrement.

Dans cette déliquescence de la justice en France, il y a beaucoup d'éléments, mais il y en a un qui est encore plus tabou que les autres : 80 % des élèves de l'école de la magistrature sont des femmes.

On sait déjà qu'en matière d'affaires familiales, nous avons une justice de femmes pour les femmes.

Plus largement : la loi et l'autorité, c'est l'homme.

Je sais, c'est un schéma ancien et réactionnaire. Je l'assume, tant qu'on ne m'a pas prouvé la validité du schéma nouveau et moderne.

Qu'une femme puisse être aussi sévère qu'un homme, je l'envisage sans peine. Mais que dix mille femmes soient aussi sévères que dix milles hommes, non. Ce n'est donc pas une question de parité : l'omniprésence masculine d'antan ne posait aucun problème d'autorité.

Il y a une corrélation troublante entre l'abolition de la peine de mort, l'extension de la culture de l'excuse et la féminisation de la justice. Oui, oui, corrélation n'est pas raison,  le problème de la poule et de l'oeuf ...

La féminisation de la justice est probablement une renonciation collective à la justice protégeant la société (au profit d'une justice doloriste protégeant le criminel) comme la féminisation du corps enseignant est une renonciation collective à l'école enseignante (au profit de l'école-garderie).

On remarquera que la justice se féminise au moment ou le métier de juge se rapproche de l'assistante sociale, métier féminin.

Je suis odieux : j'envisage qu'il existe un éternel féminin qui rend les femmes moins aptes à l'autorité. C'est vraiment insupportable, je considère qu'homme et femme ne sont pas strictement interchangeables.

Je suis odieux contre le politiquement correct, certes, mais jusqu'à preuve du contraire, j'ai raison : quand on détruit une institution qui fonctionne pour la remplacer par une nouvelle institution, c'est à l'innovateur d'apporter la preuve d'une amélioration ou, au moins, d'une absence de détérioration.

Et, pour l'instant, la comparaison entre la justice de 2013 et celle de 1913 est en faveur de l'ancienne en terme d'efficacité.

Soyons clairs : pour certains, ce billet sera un tissu d'évidences ; pour d'autres, un abominable torchon. Mais les premiers ont plusieurs siècles derrière eux, tandis que les seconds ont les quelques décennies depuis 1968, qui ne sont pas particulièrement glorieuses.

samedi, février 23, 2013

Contre le mercantilisme

Et si l'Allemagne était le problème ?

Le mercantilisme est une doctrine folle. La preuve : Colbert, l'Attila de l'économie française, en est le plus illustre défenseur.

Le mercantilisme est simple à expliquer :

> on s'efforce d'exporter plus qu'on importe.

> on accumule donc de l'argent en provenance de l'étranger (sous forme de devises ou d'or).

> et ... Plus rien. C'est là que les affaires se gâtent. Une fois qu'on a accumulé des devises ou de l'or, on est exactement comme ce vieux grippe-sou qui meurt avec des coffres pleins : on a l'air d'un con.

Les devises ne sont qu'un intermédiaire, si on les thésaurise au lieu de les réinvestir, on n'a rien compris à l'économie. Et elle se venge : ça se termine toujours en catastrophe.

Il est navrant que les politiciens français retiennent seulement du «modèle allemand» ce mercantilisme, alors qu'il y a beaucoup de choses à retenir de l'Allemagne (par exemple, moitié moins de fonctionnaires par habitant), sauf, justement, ce mercantilisme, qu'il faut fuir comme la peste.

La politique intelligente est bien entendu de ne pas se focaliser sur le solde extérieur, mais sur la prospérité d'ensemble, c'est-à-dire sur la liberté économique. Le Luxembourg et Singapour importent bien plus qu'ils n'exportent et pourtant, la richesse par tête de pipe y est bien plus élevée qu'en Allemagne.

Les persistances culturelles sont étonnantes : les Allemands ont toujours eu les financiers les plus cons du monde (un bon banquier allemand, ça s'appelle un banquier suisse alémanique). Les Français ont toujours eu les politiciens les plus cons du monde.

Rien de nouveau sous le soleil.


Manuel Valls déplore "une crise de l’autorité dans notre pays"... Mais qui a vraiment un problème : la France ou la gauche ?

Manuel Valls déplore "une crise de l’autorité dans notre pays"... Mais qui a vraiment un problème : la France ou la gauche ?

Manuel Valls est un salopard :

 > «Je ne sais quelle France»

Et un impuissant :

> Valls, ministre populaire mais impuissant

> Zemmour, Valls et le remplacisme

vendredi, février 22, 2013

Marcela, Dominique et Anne ou le vomi sur les pompes à Maurice

Quand il lit les aventures de Marcela Iacub, de Dominique Strauss-Kahn et d'Anne Sinclair, l'honnête homme commence par vomir.

Mon voisin s'appelant Maurice (le nom a été modifié, son vrai nom est Maurice), j'ai vomi sur les pompes à Maurice. Comme Maurice ne veut même pas savoir que ces gens-là existent, il n'a pas contre-vomi sur les miennes, de pompes.

Deuxième réaction :

«Et alors ? La gauche caviar (tendance gros grains) est pourrie jusqu'à la moelle, intellectuellement et moralement. On le sait depuis longtemps. La seule utilité de ces gens c'est que, quand on marche dedans du pied droit, ça porte bonheur. Ce n'est pas nouveau».

Où est le problème ?

Les classes supérieures ont toujours vécu selon des normes morales qui n'étaient pas celles du commun.

Seulement voilà : par le passé, ces classes se sentaient tenues à des devoirs, dont celui de la dignité et de la pudeur, que certains imbéciles contemporains baptisent hypocrisie.

Aujourd'hui, rien, que dalle : que des droits et aucun devoir.

Ce n'est pas demain la veille qu'on verra François Hollande s'exposer au feu comme Louis XIV. Et quand Bossuet montait en chaire, ce n'était pas pour féliciter le roi de ses moeurs «avancées» mais pour le morigéner.

Les Sinclair, les Badinter, les Hollande et compagnie, je ne demande qu'une chose : les oublier, qu'elle disparaisse toute cette vermine dorée sur tranche. Mais non, ils viennent nous faire la leçon, nous expliquer comment il faut vivre, le Bien et le Mal. Ils poussent le toupet jusqu'à nous taper sur la tête parce qu'on n'a rien compris à ce qu'était le mariage, eux qui n'arrêtent pas de s'enfiler les uns les autres comme des bonobos en furie !

Mon ami des Infos du nain rappelle qu'il fut une époque, si proche et qui paraît déjà tellement lointaine, où la police du Bien n'avait pas encore éradiqué la liberté de parole et où l'on pouvait faire des gorges chaudes de Mme Sinclair (6'15) :




Trois émissions cinglantes


BFM Les Experts 19/02

Alain Madelin revient utilement sur sa marotte : pour faire des économies, il faut faire de l'économie. Avec une vraie économie du travail, du logement, de la santé, de la retraite, la France se porterait beaucoup mieux.

BFM Les Experts 20/02

J'ai exactement la même analyse de Jean-Pierre Petit :

> la France est victime du social-clientélisme et  de l'inflation démocratique : trop d'élus qui dépensent trop. Des clientèles ont été créées qu'il est très difficile de débrancher.

> Hollande a été élu sur le déni de réalité, à la suite d'une campagne électorale indigente des deux cotés, qui n'a abordé franchement aucun des vrais problèmes de la France.

> Affronter la réalité suppose une méthode et une persévérance  dont Hollande est incapable puisqu'il a été élu pour fuir la réalité.

> Hollande ira donc de rustine en rafistolage.

Enfin, on retiendra cet excellent commentaire d'un auditeur : «Pourquoi la révision des prévisions de croissance a-t-elle été annoncée par Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères ? Parce que l'économie est un affaire tout à fait étrangère au gouvernement Hollande !»

BFM Les Experts 21/02

Quel est le point commun entre Maurice Taylor et Gérard Depardieu ?

Ils ont tous les deux été en but au mépris de classe des bobos.

Ne revenons pas sur le fait que Gérard Depardieu, d'extraction modeste, ex-apprenti imprimeur à 14 ans, a été le seul exilé fiscal visé durablement par des attaques ad hominem haineuses des bobos. Les millionaires et les milliardaires bourgeois sont traités de manière beaucoup plus polie par ces gens.

Dans sa réponse verbeuse à Maurice Taylor, qui a commencé sa vie comme ajusteur (aux Etats-Unis, un ajusteur peut devenir milliardaire. Pas en France. Je ne vois pas de raison de nous glorifier de cette différence), Montebourg étale sa morgue aristocratique, sa culture livresque hors sujet.

Enfin, toujours dans cette catégorie «mépris de classe des bobos», après le «troussage de domestique» de Jean-François Kahn, on notera le comble de raffinement, d'élégance et de distinction d'Anne Sinclair : «Il n'y a pas de mal à se faire sucer par une femme de ménage».

Et ce sont ces gens qui nous font des leçons de respect et de solidarité à tout prétexte !

jeudi, février 21, 2013

On achève bien les héros

On achève bien les héros

Que la nouvelle de cette agression n'ait pas fait le tour des journaux illustre bien l'immonde saloperie de notre époque : on se gargarise sans pudeur d'antifascisme, mais les antifascistes, on les préfère virtuels, morts ou communistes.

Quand il leur arrive, ou qu'ils disent, des choses qui dérangent, on les oublie.

Abrogation du jour de carence pour les fonctionnaires

Abrogation du jour de carence pour les fonctionnaires : pour l'administration française, c'est tous les jours jour de carence.

En fait, je n'avais pas compris ce gouvernement : c'est un gouvernement de scientifiques, ils font des expériences. Les cobayes, c'est nous.

Le thème de l'expérience en cours : «Où est le seuil d'explosion des Français du privé ? Jusqu'à quel point peut-on se foutre de leur gueule, les matraquer sans cesse tout en dorlotant les ponctionnaires, avant qu'ils n'explosent ?»

Ma réponse intuitive est que le seuil est très très haut. Nous sommes tellement habitués à nous comporter comme de gentils moutontribuables, bien soumis, bien obéissants, que le gouvernement aurait tort de se retenir.

Nous exprimons de temps en temps de mignons mouvements d'humeur, de rigolotes bouderies, mais de révoltes ? Mais de révolutions ? Jamais.

Enfin, si. Il y a tout de même une réaction forte (hélas, indolore à court terme, donc impuissante à rien changer) : les jeunes entreprenants partent faire leur vie ailleurs par dizaines de milliers.

La «manif» du 24 mars va être intéressante. C'est la manifestation du «coeur de cible» (pas au sens marketing, au sens fabricant de la MG 42) du gouvernement Hollande. Si nous restons dans le mièvre, le mou, le pastel, Hollande a raison de nous en foutre plein la gueule. Si nous passons à des slogans plus musclés, plus politiques, les affaires sérieuses commencent.

Pour ceux qui ne connaitraient pas la MG 42 (les citrouilles, c'est nous) :

mercredi, février 20, 2013

Une baffe titanesque


La lettre du PDG de Titan à Arnaud Montebourg et, indirectement, à la CGT a fait le tour du Ouèbe.

Elle est caricaturale. Mais, face à un pays et à un gouvernement en plein déni de réalité, la caricature peut avoir un rôle pédagogique.

Je suis vexé que cela vienne d'un Amerloque. Pourtant cela ne pouvait venir d'un Français, il n'aurait pas été entendu.

Je regrette que nous en soyons arrivés à ce point d'hypnose collective que seule une baffe puisse nous réveiller.

Addendum :

Entretien de Taylor avec PY Dugua

Lettre de Montebourg à Taylor

La réhtorique de Montebourg pèse peu face au poids des réalités.

8 leçons d'histoire économique (JM Daniel)


Un livre plaisant. Il manque un peu de fil conducteur, mais il recèle des informations et des anecdotes instructives.

lundi, février 18, 2013

Indéfendables socialistes

Le budget de la défense est une excellente pierre de touche pour juger du sens des responsabilités d'un gouvernement.

En effet, la défense est une assurance vitale de long terme, dont l'utilité immédiate ne saute pas aux yeux et qui concerne des personnels qui ne protestent pas. Vision cohérente avec le fait que tous les dirigeants français de Clovis à De Gaulle (1) ont considéré que la défense était la mission première de l'Etat et la justification de son existence.

Un État français qui renonce à sa mission de défense ne mérite plus d'exister. C'est aussi simple que cela.

Dans notre situation où aucune évolution extérieure ne justifie une baisse du budget de la défense (c'est le contraire), tout mouvement en ce sens est donc un signe grave de fuite de ses responsabilités et de trahison des devoirs de sa charge de la part du gouvernement.

Or, tous les signes montrent que c'est précisément ce qu'il prépare : des coupes drastiques réduisant à néant la capacité opérationnelle de l'armée française, sauf pour le défilé du 14 juillet. La question de la capacité nucléaire n'est pas tranchée.

À mes yeux, l'Etat trahissant sa mission première, il perd toute légitimité.

Cela ne changera rien à mon quotidien (pour l'instant), mais il n'y a pas de quoi se fendre la pipe.

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(1) : on pourrait discuter des années 20-30 ou de Vichy.

« Faut pas généraliser »

Laurent Obertone :

"La morale dominante consiste à nier cette réalité [de l'ultra-violence en France]. Les plus atteints d'entre nous sont prêts à faire graver « faut pas généraliser » sur leur pierre tombale."

On se souviendra avec émotion de cet étudiant de Sciences-Pipo tabassé par des colorés au cri de «Sale Blanc !» et qui s'est répandu dans les medias pour expliquer qu'il n'avait pas été victime du racisme.

dimanche, février 17, 2013

Plaidoyer pour l'esprit aristo

Zemmour, Boutin et le «mariage pour tous»

Je trouve les arguments très clairs :

Quelle leçons de l'affaire Findus ?

C'est simple :

1) manger moins de viande

2) moins de plats préparés

3) plus de produits locaux et de saison

Hé oui. Je suis plutôt d'accord avec les écolos. Sauf que ces changements de comportements, je ne veux pas les imposer.

Il n'y a aucune chance que cela arrive :

1) la retenue n'est pas à la mode

2) prendre le temps de préparer à manger n'est non plus à la mode

3) vivre en harmonie avec la saison, les citadins déracines n'ont plus conscience de ce que cela signifie

L'honnêteté m'oblige à avouer que les préceptes que je vous énonce ne me posent aucune difficulté et ne me demandent aucun effort. Je n'aime pas tellement la viande et nous ne mangeons jamais de plats cuisinés.

Une critique intéressante de la Manif pour tous et des conseils pour le 24 mars

Critique de la Manif pour tous

Sans faire une critique aussi systématique, j'étais dérangé par la niaiserie de l'emploi continuel de «papa» et «maman». Moi, en public, j'ai un père et une mère, pas un papa et une maman.

Le sentimentalisme crétin de cet emploi récurrent de «papa» et «maman» me semblait déjà une concession intellectuelle à l'ennemi gauchiste. «Père» et «mère», voilà des mots qui se tiennent droit, qui ne s'abaissent pas.

Bien sûr, la Manif pour tous était prise dans le dilemme de toute expression droitière en France : pour ne pas être censuré ou dénigré par les médias gauchistes, il faut accepter de dénaturer son message et de payer un péage symbolique à la "pensée" de gauche.

C'est d'ailleurs pour cela que la gauche détient le pouvoir intellectuel en France malgré la faillite de ses idées.

Mais maintenant, il faut passer au deuxième étage de la fusée : après avoir fait de la com', il faut faire de la politique. Le message vers le gouvernement doit être :

«Nous ne vous aimons pas, nous ne partageons ni vos idées, ni vos valeurs. Elles sont nocives. Nous avons raison et vous avez tort. Nous ne voulons pas discuter, nous ne voulons pas négocier, nous voulons débarrasser la France de votre gouvernement. La première étape, c'est le retrait de votre loi criminelle sur le "mariage pour tous"».

Pas sûr, hélas, que les organisateurs de la manifestation du 24 mars entendent le message.

Cela me rappelle les Pigeons qui, par refus imbécile de politiser leur mouvement, ont joué petit bras et se sont faits b..ser jusqu'au trognon par le gouvernement. Punition amplement méritée : quand on se place sur le terrain politique, on fait de la politique et la politique, c'est le rapport de forces.

Quand on tient l'ennemi à la gorge, on ne relâche pas la pression pour des scrupules mal placés, on serre le kiki jusqu'à ce que l'autre demande grâce, et même à ce moment, on ne s'en tient pas pas aux promesses, on serre encore plus fort et on exige des actes.

Quelques articles

Carlos Ghosn est un de ces salopards mondialisés qui mériteraient au moins autant que les aristos d'Acien Régime de finir à la lanterne :
La morgue de Ghosn

Notons qu'une telle morgue n'est possible chez les apparatchiks qu'à cause du capitalisme de connivence (ou communisme de marché).

Le lobby gay tue la démocratie, on s'en doutait :
Les mensonges du lobby gay

Une bonne synthèse sur les différents coupables de la paralysie de la société française :
La paralysie

Charles Gave synthétise notre situation économique :
Gave et la catastrophe de l'Euro

Taubira a une longue habitude de haine de la France (comment a-t-on pu la nommer ministre ? Si ce n'est que celui qui la nomme n'en a rien à foutre de la France ? :
Lois mémorielles
La récidive


Denis Tillinac :

Perte d'identité nationale du rugby français

Enfin, un article sur la pollution bien débile, plein d'affirmations sans preuves et de pétitions de principes, à commencer par le titre alarmiste :

42 000 morts

samedi, février 16, 2013

Flight

C'est l'histoire d'un alcoolo  cocaïnomane qui se trouve être pilote de ligne et qui sauve d'une catastrophe son avion  (et ses passagers) quasi-miraculeusement.

Evidemment, l'enquête qui suit le fout dans la merde.

Dans la France d'avant qu'on copie l'Amérique, cette situation aurait été réglée par le proverbe aéronautique «mieux vaut un pilote plein qu'un réservoir vide». On lui aurait retiré sa licence sans faire de procès ni de tintamarre humiliant. Aujourd'hui, dans la France des bureaucrates sans couilles qui se couvrent, j'en suis hélas moins sûr.

Ce film est plus sur l'alcoolisme que sur l'aviation. Il est porté de manière épatante par Denzel Washington. Et je dois avouer que je fantasme sur sa ferme dotée d'une piste en herbe avec un Cessna dans un hangar rouillé, c'est la réconciliation parfaite de mes rêves bucoliques et aéronautiques.

Les dix dernières minutes sont à chier, mais les deux heures qui précèdent valent le coup.

L'alcoolisme est effectivement un problème chez les pilotes de ligne : une fois que vous avez beaucoup voyagé, divorcé à cause de vos absences, sauté l'hôtesse, souffert du décalage horaire, que vous reste-il pour tromper l'ennui et l'insomnie à part vider le mini-bar de votre chambre d'hotel ?

Dernier point, technique : l'accident et le sauvetage qui s'en suit sont-ils vraisemblables ? Globalement, oui, c'est la combinaison de plusieurs accidents et sauvetages qui se sont produits. Après, je n'ai pas cherché les détails.

A noter : la traduction de «act of God», qui est un terme juridique, par «acte de Dieu» est totalement crétine. En français, on traduit par «impondérable» ou «cas de force majeure». Mais qui fait encore l'effort de parler français de nos jours ?

La France du refus

La France du refus

Il y a trop de mots dans cet article. Tillinac n'est pas assez percutant.

Mais il a raison sur le fond : le mépris de la classe jacassante, fausse droite et vraie gauche confondues, pour le peuple des Français non-reniés, les Armagnacs, remonte le ressort d'une bombe à retardement, dont, dans leur inconscience, les jacassants n'imaginent pas la violence. Ils en seraient pourtant les premières victimes.

L'humiliation de la majorité, même silencieuse, n'est pas une habitude politique qui garantit le confort et la pérennité de ceux qui la pratiquent !



Une révolution technique en cours : l'exemple de l'impression 3D

Je ne vous parle pas assez de technique. Cependant,  que la France végète dans la morosité du naufrage de son «modèle social» et la frilosité mortifère de son «principe de précaution», le monde avance. Sans nous.

Mon camarade H16 en parle et je lui laisserais volontiers ce terrain, mais il se trouve que ce matin, je suis tombé au détour d'un bureau sur un objet imprimé en 3D.

Une video vaut mieux qu'un long discours :



Là c'est encore relativement classique : vous achetez une coque de téléphone que vous avez dessinée.

Mais, à mesure que les prix des imprimantes 3D baisseront, vous ferez vous-mêmes vos coques de téléphone chez vous et un tas d'autres objets de la vie courante. Il y a déjà des fichiers qui circulent d'armes à imprimer vous-mêmes (ce qui rend un rien obsolète la législation sur les armes).

Ce que vous achèterez, ce sont des fichiers. Sans compter le piratage, qui fera baisser le prix des dits fichiers.

Cela ouvre des possibilités délirantes. Par exemple, on peut imaginer que vous fabriquiez sur mesure la plupart des objets de tous les jours.

Cette révolution bouleverse l'industrie et les relations entre acteurs industriels d'une façon qui est encore difficile à cerner.


vendredi, février 15, 2013

Beyond democracy

Ce petit pamphlet, remarquablement didactique, est une attaque en règle de la Nouvelle Religion démocratique, par des libertariens.

On y retrouve des thèmes de ce blog (comme ici).

Notamment, ils y démontent les 13 mythes de la démocratie moderne. Je ne résiste pas au plaisir de vous faire un résumé :

1) Chaque voix compte

Oui, chaque voix compte ... pour une fraction infime (quelques millionièmes, en France). La vraie utilité du vote est de légitimer les hommes de l'Etat qui vont vous priver de votre liberté. En votant, il y a peu de chances que vous influenciez le résultat de l'élection. En revanche, vous légitimez ceux qui vont vous prendre votre argent pour le distribuer à des associations que vous détestez, vous empêcher de fumer, saccager votre langue natale, laisser entrer des immigrés dont vous ne voulez pas, changer la définition légale de la famille etc.

Pour le plaisir de glisser un bulletin dans l'urne qui vaut un quarante millionième, vous acceptez de perdre votre liberté (vous ne pouvez plus choisir librement l'école de vos enfants, votre voiture, vos assurances sociales, vos ampoules électriques, le chauffage de votre maison etc.).

Je pense que la plupart des abstentionnistes comprennent intuitivement cet argument : l'élection légitime des gens qui ne nous veulent pas du bien (et même, souvent, qui nous veulent du mal).

2)  La démocratie, c'est le gouvernement du peuple

Pas la peine de s'étendre sur celle-ci : l'actualité nous montre tous les jours que c'est le gouvernement de l'oligarchie.


3) La majorité a toujours raison

Pétition de principe. En réalité, les erreurs de la majorité sont innombrables. L'entrée dans l'Euro (pour laquelle j'ai votée, je suis d'autant plus à l'aise pour en parler) était une erreur catastrophique de la majorité (ce qui ne règle d'ailleurs pas la question de savoir si, une fois qu'on y est, il faut en sortir).


4) La démocratie est neutre politiquement

Non, la démocratie est par nature collectiviste, puisqu'elle suppose que les décisions doivent être prises collectivement. C'est pourquoi toutes les démocraties modernes dérivent inexorablement vers le socialisme.


5) La démocratie, c'est la prospérité

Non, la prospérité vient de la liberté des agents économiques. La démocratie ayant tendance à dériver vers le socialisme et le règne des jaloux, la prospérité existe malgré la démocratie, et celle-ci finit par étouffer celle-là.

La démocratie majoritaire débouche obligatoirement sur le social-clientélisme, qui ne peut que finir en banqueroute.


6) La démocratie est nécessaire pour assurer une juste redistribution et aider les pauvres

Tout le monde sait bien que la redistribution du butin du racket fiscal n'est pas faite à raison des justes besoins (d'ailleurs impossibles à définir objectivement) mais à mesure du poids des différents groupes de pression.

On peut raisonner par l'absurde : si la redistribution étatique était juste, on devrait en conclure que les employés de la Banque de France sont les salariés les plus nécessiteux de notre pays.

A contrario, on a l'expérience d'associations charitables privées de proximité à l'efficacité remarquable.

7) La démocratie est nécessaire à l'harmonie sociale

Non. La démocratie, c'est la guerre de tous contre tous pour tirer avantage de la collectivité. A cet égard, le corporatisme à la française, où les avantages que les uns et les autres tirent de l'Etat sont uniquement liés à leur pouvoir de nuisance, est un exemple à la limite de la caricature.

8) La démocratie est indispensable pour créer un sentiment d'appartenance

La liberté de fuir une démocratie moderne est restreinte (voir la récente polémique sur les exilés fiscaux). C'est une adhésion forcée, différente de la véritable appartenance.

A mes yeux, ce point 8 est le plus douteux de la liste : le sentiment d'appartenance n'a que des liaisons très faibles, à mon sens, avec la liberté. De ce que la démocratie n'est pas un régime de liberté, on ne peut déduire qu'elle amoindrit le sentiment d'appartenance.

Ce qui, dans la démocratie, affaiblit le sentiment d'appartenance est le point précédent : la guerre de tous contre tous.


9) La démocratie, c'est la liberté et la tolérance

Non, c'est l'oppression par la majorité et par l'oligarchie (qui peuvent quelquefois diverger).

Cette oppression agit par un système de grignotage particulièrement pernicieux : la liste de ce qui est interdit, ou autorisé avec des restrictions, ou soumis à autorisation bureaucratique, est proprement terrifiante, mais chaque mesure isolée est anodine et indolore, toujours prise avec les meilleures intentions (ah ! Cette dictature des bonnes intentions !) comme par exemple, la récente interdiction des paiements en liquide supérieurs à mille euros.

Non seulement, la démocratie, ce n'est pas la liberté, mais ce n'est pas non plus la tolérance : les majorités sont très intolérantes des minorités. Le cas des minorités braillardes est à part.

Cette intolérance se manifeste actuellement contre les défenseurs du mariage. Les insultes de la majorité volent bas et en escadrille.

10) La démocratie promeut la paix et combat la corruption

Pas grand'chose à dire : il est évident que les démocraties ne sont pas particulièrement pacifiques. Voir les cités grecques de l'Antiquité. On peut aussi évoquer la France entre 1880 et 1918 : la nécessité de politique intérieure de légitimer un régime républicain de fraiche date par une exaltation nationaliste  hallucinante n'a pas peu contribué à cette horreur que fut la première guerre mondiale.

Quant aux relations entre démocratie et corruption, elles crèvent les yeux.

11) Les gens obtiennent ce qu'ils veulent dans une démocratie

La seule solution offerte par les gouvernants des démocraties : faire encore plus de lois et de règlements, redistribuer encore plus d'argent. Tout simplement parce que c'est tout ce qu'ils peuvent faire.

Cela ne satisfait pas grand monde.

12) Nous sommes tous démocrates

Tous les gens sans imagination sont démocrates, parce qu'ils n'imaginent pas d'alternative à la démocratie autre que la dictature.

Et pourtant, même ceux-là, quand il changent de voiture, ils ne suivent pas une procédure démocratique, ils ne réunissent pas leurs voisins pour les faire voter sur la meilleure voiture, ils usent de leur liberté.

13) Il n'y a pas de (meilleure) alternative

L'alternative à la démocratie n'est pas la dictature, épouvantail facile agité par les cons (d'ailleurs la démocratie moderne installe la dictature de l'oligarchie). C'est la société libérale. Etat minimal, liberté maximale, notamment de parole et d'association, principe de subsidiarité.

La déclaration des droits américaine, en protégeant la liberté de parole, d'association, de porter des armes (droit très important car ultime rempart contre la tyrannie : pas étonnant que ce droit provoque l'hystérie des socialistes) et, indirectement, de propriété est plus libérale que la déclaration française.

La problème est comment la mettre en place ? La démocratie moderne est ce système où 51 % de la population essaie de vivre aux dépens des 49 % restants. Comment renverser ce système vicieux ?

Les auteurs restent un peu flous sur les détails pratiques, mais leur vision à long terme rejoint celle de Jean-Jacques Rosa sur l'Euro et l'UERSS : les grandes bureaucraties datent de l'époque révolue de l'information rare et chère, où il fallait des organes centralisateurs pour rassembler l'information, décider et exécuter.

Aujourd'hui que l'information est abondante, disponible pour tous et quasi-gratuite, la problématique n'est plus de rassembler l'information, de se construire une image du monde, mais de décider et d'agir vite. A ce jeu, les petites entités cohérentes, reposant sur le volontariat, la liberté, et non  la contrainte, ont un avantage décisif. C'est pourquoi on sent partout, de la Belgique à la Chine, des forces centrifuges.

L'exemple type, ce sont les petits pays.

Autrement dit, l'Etat démocratique et bureaucratique de plus en plus envahissant s'écroule sous son propre poids et la société qui suit accorde beaucoup plus d'importance à la liberté individuelle et beaucoup moins à la politique.

On en finit avec le poids du millénarisme politique moderne (l'espérance traditionnelle d'une place au Paradis après la mort remplacée par la religion du politique : si je vote «bien», je fais advenir le Paradis sur terre). On en revient à la place traditionnelle de la politique : une simple technique de résolution des problèmes collectifs, qui occupe une part minime de la vie des individus.

Addendum :

Je m'aperçois, en lisant les premiers commentaires, que je n'ai pas été clair.

J'ai rendu compte de ce livre sans en faire véritablement la critique.

Sur les premiers points, les défauts de la démocratie, je suis entièrement en accord avec les auteurs. Je les trouve même plutôt indulgents. La démocratie à la mode 2013, c'est le pouvoir donné à la canaille, aux plus vicieux, aux plus menteurs, aux plus escrocs.

Les points 8, 12 et 13 me posent problème. Ils font fi de liens qui, sans être librement choisis, n'en sont pas moins forts.

Dans le point 13, il y a un raisonnement qui me semble en partie fumeux :

> les démocraties prennent des décisions collectives liberticides et l'individu en est prisonnier.

> si les individus pouvaient choisir à leur guise leur communauté d'appartenance, les décisions collectives seraient moins gênantes car on pourrait les fuir en changeant de communauté.

> dans ce système politique les Etats sont empêchés de grossir inconsidérément par la concurrence entre communautés. Une communauté où l'Etat grossirait trop se viderait de  ses habitants au profit du voisin.

On voit bien que ce raisonnement contient une part de vérité : la République Démocratique Socialiste de Frankaoui fait fuir les jeunes diplômés.

Néanmoins, on en revient toujours au problème fondamental des libertariens : leur système ne fonctionne véritablement qu'avec des individus hors-sol.

Ca tombe «bien» : la République Démocratique Socialiste de Frankaoui serine à des générations d'écoliers que toutes les attaches sont «nauséabondes». Ils ont fini par prendre les pédagogues au mot et, par la même occasion, leurs cliques et leurs claques.

Mais c'est là un cas d'espèce très européen.

Néanmoins, ce petit livre est un bon résumé du libertarianisme dont l'amour de la liberté mérite d'être une source d'inspiration.

Toutes les raisons qu'il donne de prévoir un écroulement des Etats socio-clientélistes se tiennent mais on peut hélas imaginer un autre scénario que ce bienfaisant écroulement et cet autre autre scénario est, encore hélas, celui qui se déroule sous nos yeux : les Etats socio-clientélistes répondent à leur fragilité accrue par un regain d'oppression.


Les partisans du vote obligatoire feraient mieux de s'abstenir

Les partisans du vote obligatoire feraient mieux de s'abstenir

Choses vues à la Saint Valentin

> les hommes étaient dans des costards sombres et les femmes en couleurs chatoyantes.

> les hommes payaient.

Et après, on va nous raconter qu'hommes et femmes sont pareils et interchangeables et que toussa c'est culturel ... Mais oui, mais oui.

> et, clou de la soirée, la paire de momosexuels qui faisait encore plus tache qu'un chômeur dans un congrès du PS.

Bref, une grande soirée nauséabonde pleine de relents fachisses.

mercredi, février 13, 2013

Winston Churchill : «Pour devenir critique de la démocratie, il suffit de discuter cinq minutes avec un électeur moyen»

Les commentaires des journaux valent bien une discussion. Voici l'intégrale des commentaires que j'ai trouvés sous un article du Figaro traitant de la future résidence du pape démissionnaire.

Attention, ça vole haut. L'oxygène est rare à ces altitudes.

    BerryCe qui est sûr, c'est que Benoît XVI coûtera moins cher à l'Eglise que notre Nicolas I à la République.
    Le 13/02/2013 à 19:59 AlerterRépondre
    AvatarEdouard009C'est mixte ?
    Le 13/02/2013 à 19:18 AlerterRépondre
    AvatarKendingPourquoi va-t-il dans un monastère de femmes, après leur avoir obstinément refusé la prêtrise ?
    Le 13/02/2013 à 18:58 AlerterRépondre
    AvatarPigeonnoMême les papes se mettent à la fonctionnarisation. Comme les députés, un peu de service, et hop on touche le pactole de retraite à vie après !
    Le 13/02/2013 à 18:56 AlerterRépondre
    AvatarDaikoIl y du pognon au vatican, relisons tous ensemble le dossier spécial du Canard Enchainé, édifiant ... D'un coté les comptables, de l'autre les gogos, et dieu sait qu'il y en a !
    Le 13/02/2013 à 17:50 AlerterRépondre
    AvatarMaxmilleEt pourquoi ne vient-il pas habiter à Lyon, la terre des Papes ? c'est de loin plus tranquille... ;-)
    Le 13/02/2013 à 17:22 AlerterRépondre
    AvatarGazouilletteSe retirera dans un monastère
    ça veut dire qu'il ne pourra pas en sortir ? c'est pas clair cette affaire
    Le 13/02/2013 à 17:19 AlerterRépondre

    Avatarorthographe10Tout dépend du règlement du monastère. Il en est dont on sort, d'autre pas. Je parierais volontiers que celui de Benoit XVI fera partie de la première catégorie, mais je parierais également qu'il en sortira fort peu, ou du moins sortira fort peu (pour le moins) des murs du Vatican.
    Le 13/02/2013 à 18:08 AlerterRépondre
    AvatardijonnaisIl ne me semble pas que le Vatican manquait de place pour qu'il soit necessaire d'y construire un nouveau batiment résidentiel...
    Le 13/02/2013 à 16:14 AlerterRépondre

    AvatarAMDGCe qu'il vous "semble" a peu d'importance. Vous êtes expert de l'organisation du Vatican? Vous savez combien il y a de bureaux et qui y travaille? Non bien entendu, donc votre commentaire est inepte.
    Le 13/02/2013 à 17:04 AlerterRépondre

    AvatarpariginoBravo pour cette réponse !
    Le 13/02/2013 à 18:01 AlerterRépondre
    AvatarkuonaxIl pourrait en accueillir des malheureux là dedans !
    Où est la bonne parole pour les pauvres ?
    Je ne suis pas prête de comprendre la religion et de suivre son exemple, parce que moi je suis pour le partage et je me sentirais gênée à sa place. Mais peut-être qu'il ne se rend pas compte ......
    Le 13/02/2013 à 16:07 AlerterRépondre

    AvatarHenri ShapiroMoi, c'est votre attitude que je n'arrive pas à comprendre: le pape (bientôt ex-pape) n'a donc pas le droit d'habiter dans un logement privé ? Il devrait forcément le partager avec des sans-abris ?
    L'article indique clairement que les 12 cellules du monastère sont occupées par des religieuses.
    Il faudrait donc les expulser pour laisser de la place aux pauvres ?
    Cécile Duflot s'était déjà couvert de ridicule il y a quelques mois, en demandant à l'Eglise de France de mettre ses locaux à disposition des SDF, tout en ignorant le travail énorme accompli par les diocèses et associations catholiques pour nourrir et accueillir les sans-abris.
    Je vous prie donc de nos épargner vos leçons de charité, à moins que vous n'ayez déjà proposé à un SDF de partager votre chambre.
    Je peux comprendre le discours sur le luxe ostentatoire de l'Eglise. Mais si vous commencez à trouver indécent le fait que l'Eglise dispose de ses propres logements pour y loger ses prêtres et religieux/religieuses, je crois que vous exigez un collectivisme de type kibboutz qui me semble assez illusoire et franchement absurde.
    Le 13/02/2013 à 17:11 AlerterRépondre

    AvatarAMDGAu cas où vous n'auriez pas bien compris, c'est le petit bâtiment en bas à droite de l'image que va occuper le Pape et qu'il va partager avec des religieuses. Qui vous dit qu'il y a de la place restante?
    Vous seriez gênée à sa place? Si il vous reste une chambre libre chez vous, ne vous gênez pas, accueillez qui vous voulez.
    Le 13/02/2013 à 17:07 AlerterRépondre

    Avatarorthographe10Ce n'est pas que j'apprécie tant que ça la papauté, mais il me semble que l'on pourrait dire cela de quelques millions de bâtiments, y compris l'immeuble où se trouve mon appartement, et peut-être bien celui où se trouve le vôtre.
    Le 13/02/2013 à 17:04 AlerterRépondre
    AvatarALLIGNY14Eh ben ça vole encore bien haut !
    Le 13/02/2013 à 15:53 AlerterRépondre



    bidochon001c'est marrant on voit une lignée de paraboles sur le toit, je parie qu'il y en a au moins une qui est dédiée a XXL
    Le 13/02/2013 à 15:46 AlerterRépondre

    AvatarKasuku2012Content ? On a fait son petit effet !...
    Le 13/02/2013 à 17:18 AlerterRépondre

    Avatarbidochon001@ Kasuku : vous devriez vous abonner aussi, cela vous redonnerait le sourire
    Le 13/02/2013 à 17:37 AlerterRépondre
    Avatarcambacérésje trouve que ce serait plus élégant de s'installer ailleurs qu'à coté de son successeur.
    Le 13/02/2013 à 15:33 AlerterRépondre
    AvatarI3iosça va les affaires! il a pas une petite place pour quelques sans abris? la charité, tout ça...
    Le 13/02/2013 à 15:06 AlerterRépondre
    AvatarCricri2000SOBRIETE PAPALE
    Ce monastère "sobre" entouré de jardins et potagers permettra d'abriter et de nourrir une bonne centaine de pauvres selon les dires de la Bible. Mais charité bien "ordonnée"......
    Le 13/02/2013 à 14:59 AlerterRépondre

    AvatarKasuku2012Avant de faire la morale aux autres, avez-vous déjà abrité un malheureux ?...
    Le 13/02/2013 à 16:00 AlerterRépondre
    AvatarpedrodebordoLe Pape est aussi un homme , et comme tous les hommes , aprés une opération du coeur , il faut un temps plus ou moins long pour la gérison complète . Moi , cela a duré 2 ans , d'autres 6 mois , alors je lui souhaite un bon rétablissement et une " retraite " paisible au monastère .
    Le 13/02/2013 à 14:27 AlerterRépondre
    AvatarbourquinS'il était courageux comme les apôtres, il choisirait la rue comme SDF.
    Les bourgeois aiment leur confort.
    Le 13/02/2013 à 13:46 AlerterRépondre

    Avatargagniere p.A bouquin : Et vous, bouquin, avez-vous choisi de vivre sur un tas de fumier, comme le pauvre Job ? A vous lire, on le croirait.
    Le 13/02/2013 à 16:12 AlerterRépondre

    AvatarKasuku2012Ne parlez pas de ce que vous ne connaissez pas...
    Le 13/02/2013 à 15:59 AlerterRépondre

    Avatarexpliquez-moiVous êtes un puriste . Mais quelle richesse alentour !
    Le 13/02/2013 à 15:17 AlerterRépondre

    AvatarDemocratie00013A 86 ans bien sûr il aurait du choisir la rue
    Le 13/02/2013 à 14:31 AlerterRépondre

    AvatardermatoParceque les SDF ont choisit de vivre dans la rue?
    Vous êtes surement loin de ce monde, à l'abris dans votre petit appartement et votre petite vie.
    Le 13/02/2013 à 14:30 AlerterRépondre