Je ne vous le cache pas, en ces temps de conformisme abrutissant, c'est un petit plaisir que de lire un excellent ouvrage écrit par deux fascistes.
Bien sûr, les censeurs se précipiteront sur les quelques allusions antisémites. Laissons les à ces petits jeux stériles de matons de Panurge qui n'intéressent que les minables.
Cette histoire est passionnante et fort bien écrite. Notamment sur la période que je connais le moins bien, 1905-1920.
J'ai souri à leur critique de Metropolis qui m'a toujours semblé surévalué et barbant.
lundi, avril 30, 2012
Objectif 2017 : le combat culturel
La gauche détient l'école, la presse, les milieux médiatiques (je n'ose écrire artistiques - car il faut les chercher, les artistes, parmi les subventionnés), la magistrature.
Elle peut ainsi imposer ses mauvaises idées et détourner la critique sur des boucs-émissaires. La seule discussion publique, c'est entre la fausse droite soumise au diktat gauchiste et la vraie gauche.
On peut admirer la patience avec laquelle la gauche a mené sa conquête sur cinquante ans. On peut aussi flétrir l'inconscience et la lâcheté de la droite qu'il l'a laissée faire.
Maintenant, que faire ?
Très simple en théorie, plus difficile en pratique : reconquérir les places perdues dans les journaux, dans les écoles, dans les tribunaux.
La droite est bien démunie, mais c'est dans le silence et le dénuement qu'on prépare les plus grands exploits.
La droite, dans sa solitude, a deux alliés très puissants : la réalité et le temps.
La réalité : jamais, nulle part, le socialisme n'a fonctionné. Il a toujours augmenté la pauvreté et le bordel ambiant.
Le temps : ça va bien finir par se voir et les générations passent.
La réalité, cela va d'abord être la banqueroute et il va devenir de plus en plus difficile de financer le socialisme.
Elle peut ainsi imposer ses mauvaises idées et détourner la critique sur des boucs-émissaires. La seule discussion publique, c'est entre la fausse droite soumise au diktat gauchiste et la vraie gauche.
On peut admirer la patience avec laquelle la gauche a mené sa conquête sur cinquante ans. On peut aussi flétrir l'inconscience et la lâcheté de la droite qu'il l'a laissée faire.
Maintenant, que faire ?
Très simple en théorie, plus difficile en pratique : reconquérir les places perdues dans les journaux, dans les écoles, dans les tribunaux.
La droite est bien démunie, mais c'est dans le silence et le dénuement qu'on prépare les plus grands exploits.
La droite, dans sa solitude, a deux alliés très puissants : la réalité et le temps.
La réalité : jamais, nulle part, le socialisme n'a fonctionné. Il a toujours augmenté la pauvreté et le bordel ambiant.
Le temps : ça va bien finir par se voir et les générations passent.
La réalité, cela va d'abord être la banqueroute et il va devenir de plus en plus difficile de financer le socialisme.
dimanche, avril 29, 2012
Le changement, c'est gourmand
Si François Hollande est élu le 6 mai, il n'y a aucun changement positif à attendre. Les imbéciles qui croient le contraire ne sont que cela, des imbéciles. Au moins, François Hollande a eu l'honnêteté de rester vague.
En revanche, il aura des alliés à récompenser, des fidélités à acheter, des clientèles à garder. Bref, ça va être une fois de plus la nouba socialiste aux frais du pauvre moutontribuable.
On va avoir droit au retour des vampires. Par ici, la bonne soupe. !
Vous avez aimé le gang des R25 ? Vous adorerez le gang des DS5 (hybrides, bien entendu).
Le jeu risque juste d'être plus pimenté cette fois, par des créanciers mauvais coucheurs. Mais, bah, les Français paieront.
En revanche, il aura des alliés à récompenser, des fidélités à acheter, des clientèles à garder. Bref, ça va être une fois de plus la nouba socialiste aux frais du pauvre moutontribuable.
On va avoir droit au retour des vampires. Par ici, la bonne soupe. !
Vous avez aimé le gang des R25 ? Vous adorerez le gang des DS5 (hybrides, bien entendu).
Le jeu risque juste d'être plus pimenté cette fois, par des créanciers mauvais coucheurs. Mais, bah, les Français paieront.
Les élections et la crise : Français si vous saviez....
Je suis d'accord avec l'article de Philippe Simonnot à une nuance : on peut comprendre qu'il fait l'apologie de l'étalon-or. Cela me semble excessif. Un système de changes flottant peut très fonctionner, il suffit juste que les Etats ne s'en mêlent pas. La mesure la plus radicale est la suppression du cours légal et la concurrence des monnaies sur un même territoire. Cela existe couramment : il y a des tas de pays où on peut payer en deux ou trois monnaies, monnaie locale, dollar US voire Euro.
Au départ, en effet, le diagnostic a été mensonger.
L’origine de la crise de 2008 était à trouver non dans des « défaillances d’un marché dérégulé », comme l’ont dit et répété les politiques et les médias, mais dans les excès de la Puissance publique. Dès lors, l’État dont on célébrait le « Grand Retour » sur la scène économique (qu’il n’avait en vérité jamais quittée) ne pouvait qu’enfoncer les pays malades dans leur propre maladie. Crise dans la crise, l’agitation au chevet de l’euro a poussé l’interventionnisme étatique, par le truchement de la Banque Centrale Européenne, jusqu’à la caricature et en violation flagrante des Traités – avec la complicité honteuse de « Merkozy ». Le fantôme de Keynes, le célèbre économiste britannique, a de nouveau été sorti de la tombe où l’on croyait l’avoir enfermé.
**********
La France se prépare à des lendemains de fête qui ne chanteront guère. Les finalistes du second tour racontent finalement à peu près la même chose sans convaincre personne. Non, hélas ! L’équilibre des finances publiques de la France ne sera pas rétabli aux dates promises.
La France se prépare à des lendemains de fête qui ne chanteront guère. Les finalistes du second tour racontent finalement à peu près la même chose sans convaincre personne. Non, hélas ! L’équilibre des finances publiques de la France ne sera pas rétabli aux dates promises.
Les citoyens ont le pressentiment qu’on leur cache quelque chose et qu’ils découvriront le pot aux roses – un euphémisme – aux lendemains du 6 mai. En fait, ils ont été trompés. Français si vous saviez…
Au départ, en effet, le diagnostic a été mensonger.
L’origine de la crise de 2008 était à trouver non dans des « défaillances d’un marché dérégulé », comme l’ont dit et répété les politiques et les médias, mais dans les excès de la Puissance publique. Dès lors, l’État dont on célébrait le « Grand Retour » sur la scène économique (qu’il n’avait en vérité jamais quittée) ne pouvait qu’enfoncer les pays malades dans leur propre maladie. Crise dans la crise, l’agitation au chevet de l’euro a poussé l’interventionnisme étatique, par le truchement de la Banque Centrale Européenne, jusqu’à la caricature et en violation flagrante des Traités – avec la complicité honteuse de « Merkozy ». Le fantôme de Keynes, le célèbre économiste britannique, a de nouveau été sorti de la tombe où l’on croyait l’avoir enfermé.
De deux choses l’une : ou bien les gouvernements prennent des mesures pour réduire le fardeau d’une dette qui n’est pas soutenable quand les taux d’intérêt sont supérieurs au taux de croissance de l’économie, et ces mesures briseront la « relance » annoncée. Ou bien les États poursuivent leur fuite en avant, les taux d’intérêt remonteront, le poids de la dette s’alourdira un peu plus, et la relance sera tout aussi molle. La Grèce a été le premier exemple de cette course à l’abîme. Aujourd’hui, l’Espagne s’engouffre dans cette voie calamiteuse quand elle doit payer pour sa dette des taux d’intérêt qui sont de nouveau en hausse. L’Italie est derechef entraînée par la spirale, et on ne voit pas comment la France pourrait lui échapper. Le « spread » – écart de taux entre les emprunts de Berlin et de Paris – est remonté à son plus haut niveau depuis deux mois. La rumeur d’une nouvelle dégradation de la note de crédit de la France s’est d’ailleurs propagée la semaine dernière, par le biais d’une note de la banque américaine Citigroup.
Voilà maintenant que les Pays-Bas sont entrés dans cette danse infernale après la chute du gouvernement Rutte. L’agence de notation Moody’s se tient prête, si le besoin s’en fait sentir, à dégrader la note néerlandaise. « Si nous venions à observer un engagement plus faible dans la discipline fiscale ou une abrogation répétée des règles fiscales du pays, cela pourrait exercer une pression négative sur la note du pays », explique l’agence. Cet avertissement vaut autant sinon plus pour la France, beaucoup moins vertueuse que les Pays-Bas.
Il s’agit bien d’une spirale infernale. Ce n’est pas la dette en valeur absolue qui compte mais le rapport entre produit national brut et dette, intérêts compris. La capacité de remboursement d’un État n’est rien d’autre que son économie, sa richesse, sa croissance. La spirale infernale commence lorsque, pour rembourser la dette, les gouvernements augmentent les impôts et diminuent les dépenses, ce qui impacte la croissance… Pour s’en sortir, notre Napoléon comptait sur le Grouchy de la croissance économique. C’est le Blücher de la stagnation qui est arrivé – avec un chômage record qui – sauf un miracle de dernière minute – le condamne à perdre l’élection présidentielle. Du côté Hollande, ce n’est pas en travestissant les récents propos du président de la Banque Centrale Européenne que l’on sortira la France de cette ornière.
Plus grave, si l’on ose dire, mais ni Hollande ni Sarkozy n’en parlent – pas même une allusion du bout des lèvres -, la crise actuelle est, en fait, l’ultime accès d’une fièvre qui s’est emparé du système monétaire international depuis qu’a été fermée la fenêtre d’or (golden window) le 15 août 1971 par Richard Nixon, alors président des États-Unis. La mémoire des politiciens et des économistes à leur service ou au service des banques qui les paient grassement est si courte qu’on est obligé de leur rappeler que, ce jour-là, le dernier lien qui existait entre le métal jaune et une monnaie (et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agissait du dollar) a été rompu.
À gauche comme à droite, on parle beaucoup, pas toujours à bon escient et non sans démagogie, d’une coupure voire d’une opposition entre l’économie réelle et l’économie financière. S’il fallait trouver un sens contemporain à ces expressions, on le trouverait dans le renoncement des États-Unis à respecter leur propre engagement de fonder leur monnaie sur l’or, générant du même coup le « non système » des changes flottants, de la balkanisation monétaire et du mercantilisme déguisé des politiques monétaires nationales. Les banques et les entreprises ont dû alors inventer tout un système de couverture, toute une ingénierie financière très compliquée avec un système d’assurances complexes, qui font le bonheur des traders.
Le peuple a raison de se révolter. Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon sont les vecteurs de cette colère légitime.
Sont soupçonnées à juste titre les banques de profiter de ce faux-monnayage généralisé. A l’abri de banques centrales qui jouent le rôle de prêteur en dernier ressort, elles produisent de la monnaie dite fiduciaire, créée ex nihilo. Autrement dit, des titres de propriété sont créés qui ne correspondent à aucune richesse réelle et perçus comme des propriétés alors qu’ils ne sont que des titres en papier. De rien ne peut rien sortir. Aucun bout de papier ne peut créer de la richesse. Il faut le rappeler sans cesse tant cela est méconnu ou nié – récemment encore par un célèbre Nobel américain. La monnaie de banque, dans ces conditions, est une fausse monnaie validée par la banque centrale et imposée par l’État, qu’elle soit libellée en dollar, en euro ou en yuan, et elle finance de faux investissements.
Evidemment, le premier bénéficiaire de cette fraude est le créateur de la monnaie fiduciaire, c’est-à-dire le banquier lui-même. D’où des privilèges éhontés, dignes de l’Ancien Régime : les institutions proches du pouvoir de l’État comme la haute fonction publique, le Trésor, la banque centrale, l’aristocratie bancaire et les petits malins du trading s’en mettent plein les poches. Les grandes banques s’enrichissent d’autant plus aisément qu’elles seront toujours sauvées de la faillite par les banques centrales ou l’État. Loin d’être dérégulées comme on l’a tant dit, les banques restent en général corporatistes, hyper-réglementées, cartellisées ; elles refusent instinctivement toute authentique concurrence et essaient de conserver cette rente. C’est particulièrement le cas dans notre pays qui pousse l’art du concubinage entre l’État et la finance à un haut niveau de baroquisme.
D’où, aussi, des inégalités de revenu et de patrimoine de plus en plus criantes, au profit des protagonistes de la sphère financière et au détriment des autres acteurs de l’économie – inégalités qui rendent impossibles des réformes pourtant indispensables.
Ainsi, grâce à nos néo-keynésiens patentés, bien en cour au gouvernement comme dans les médias, l’État a plongé mains jointes dans le piège que lui tendaient ceux qui tiennent la « pompe à Phynance ». Sous prétexte de risque systémique, la banque centrale à sa dévotion, aux États-Unis comme en Europe, a sauvé de la faillite des banques et des institutions financières qui ne méritaient pas de survivre à leurs erreurs et à leurs fautes, et il a permis aux cavaliers de la finance de faire un tour de piste supplémentaire. Ubu n’aurait pas fait mieux. Quel banquier peut rester vertueux quand le vice est systématiquement récompensé et oublié ?
De cette socialisation des pertes, correspondant à une privatisation de super-profits scandaleux de monopole, le contribuable est invité maintenant à solder les frais. Le peuple a raison de se révolter. Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon sont les vecteurs de cette colère légitime.
La seule manière de sortir de cette gigantesque ornière est de mettre fin au faux monnayage issu de la coucherie incestueuse de la banque et de l’État et de rétablir une monnaie ancrée dans la réalité économique. L’obstacle est seulement politique : les princes qui nous gouvernent aujourd’hui n’y ont pas intérêt.
Philippe Simonnot, docteur ès sciences économiques, a été professeur d’économie du droit à l’Université de Paris-Dauphine Il est l’auteur de nombreux ouvrages consacrés à la monnaie et aux banques. En collaboration avec Charles Le Lien, il publie, le 31 mai prochain, "La monnaie, Histoire d’une imposture", aux Éditions Perrin. La version originale de ce texte a été mis en ligne sur le site Nouvelles de France, en date du 25 avril 2012.
Sarkozy fasciste : pauvres cons ! (2)
Le pétainisme, nouveau point Godwin de la vie politique française...
Une contribution de notre fidèle commentateur Curmudgeon :
**********
Les Français ne peuvent guère penser la politique autrement qu'en se raccrochant à une grille de lecture élaborée pour comprendre l'histoire de leur pays, grille qui, en l'occurrence, se trouve comporter une forte dose de mythification. Le système interprétatif dominant, selon Simon Epstein, professeur à l'Université hébraïque de Jérusalem (précision qui explique l'indépendance intellectuelle de l'intéressé vis-à-vis du milieu universitaire français), est celui des "deux France",
«c'est-à-dire du schéma qui veut que l'histoire française contemporaine s'articule le long des mêmes marques (la gauche d'un côté, la droite de l'autre) au fil des temps. Les révolutionnaires, les dreyfusards, le Front populaire s'y heurtent — phase après phase, cycle après cycle — aux vendéens, aux versaillais, aux antidreyfusards et aux ligues factieuses de 1936. Les premiers prônent les Lumières, la Justice, la Vérité et le Progrès social, ce qui suscite l'ire et déclenche la violence, périodiquement exacerbée, des seconds. Nous avons vu que "les deux France" mettront un certain temps, pour diverses raisons, à se reconstituer après la Libération.
Mais elles finissent par se ressaisir et par reprendre, à nouveau, les fonctions politiques et didactiques qui furent les leurs dans l'imaginaire collectif de la IIe République. Elles s'érigeront, chez certains historiens et chez certains penseurs, en système interprétatif et en grille explicative des grands clivages "franco-français". Les succès électoraux de l'extrême droite, après 1984, provoqueront un regain spectaculaire de l'argumentation, laquelle sera amplement propagée, auprès du grand public, à des fins politico-didactiques évidentes. Consécutive à l'accession de Jean-Marie Le Pen au second tour des présidentielles, la crise politique d'avril 2002 portera la rhétorique des "deux France" — la bonne et la mauvaise — à son paroxysme [...].
Car le modèle des "deux France", pas plus qu'il ne peut s'accommoder de l'existence d'une extrême droite résistante, ne peut consentir à celle des gauches collaboratrices. La masse des "antiracistes-collaborateurs" lui est aussi intolérable que celle des "antisémites-résistants". Le modèle peut bien admettre, à la rigueur, que "quelques" gens de gauche se soient égarés à Vichy. Il peut survivre, tout autant, à "quelques" cagoulards maurrassiens désorientés, voire même à "quelques" cagoulards erratiques et mal rasés qui auraient pris part à une résistance intégralement recrutée — qui oserait en douter ? — dans la gauche antifasciste et républicaine de 1936. Mais, sous peine de s'autodétruire, les "deux France" ne peuvent aller plus loin dans la voie des concessions. Poser que la collaboration fut de droite et la Résistance de gauche procède donc d'un impératif vital qui s'impose à tout discours, à toute recherche et à tout écrit sur la question.»
(Simon Epstein, Un Paradoxe français, Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance, Albin Michel, 2008, pages 603-604).
On peut compléter la lecture d'Epstein par celle de Philippe Nemo, Les Deux Républiques françaises, PUF, 2008.
Pour fonctionner à plein, sous ses formes les plus exaltées, le système interprétatif ne doit évidemment s'autoriser aucune trace de scepticisme. Il doit au contraire se nourrir d'un millénarisme laïcisé, clairement un ersatz para-religieux, qui pousse à croire que le Salut (ou la Damnation) vient par la Politique. Par la Politique, on peut "changer la Vie", et établir "la Justice". La Politique dit où se situent le Bien et le Mal.
Le système agit jusque dans les vies individuelles, puisqu'il explique l'élaboration d'un recueil de fables comptant parmi les chefs-d'œuvres de fiction les plus fascinants de la vie politique française depuis la Libération : l'autobiographie massivement imaginaire de François Mitterrand.
Les connaisseurs apprécieront comment un ancien Croix-de-Feu qui avait conspué le professeur Jèze (conseiller juridique d'Haïlé Sélassié menacé par l'armée italienne de Mussolini) aura pu se donner le luxe d'accuser de Gaulle de fomenter un "coup d'état permanent".
Ce régime de haute tension émotionnelle s'est nettement affaibli, par exemple par rapport à ce que j'ai connu en 1981 dans mon entourage professionnel, mais il garde une réelle vigueur, comme la campagne actuelle le montre de nouveau.
**********
Le désamorçage de la fable des deux France, qui fait le jeu de la gauche, ne peut venir que de la vérité historique. Or, le monopole gauchiste de l'école et de la presse rend toute évolution très difficile.
C'est pourquoi il ne faut faire aucune concession, ne pas se relâcher, reprendre la balle au bond à chaque fois, saisir toutes les occasions, quitte à en devenir chiant. La révolte de Zemmour contre Domenach fait du bien.
Une contribution de notre fidèle commentateur Curmudgeon :
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Les Français ne peuvent guère penser la politique autrement qu'en se raccrochant à une grille de lecture élaborée pour comprendre l'histoire de leur pays, grille qui, en l'occurrence, se trouve comporter une forte dose de mythification. Le système interprétatif dominant, selon Simon Epstein, professeur à l'Université hébraïque de Jérusalem (précision qui explique l'indépendance intellectuelle de l'intéressé vis-à-vis du milieu universitaire français), est celui des "deux France",
«c'est-à-dire du schéma qui veut que l'histoire française contemporaine s'articule le long des mêmes marques (la gauche d'un côté, la droite de l'autre) au fil des temps. Les révolutionnaires, les dreyfusards, le Front populaire s'y heurtent — phase après phase, cycle après cycle — aux vendéens, aux versaillais, aux antidreyfusards et aux ligues factieuses de 1936. Les premiers prônent les Lumières, la Justice, la Vérité et le Progrès social, ce qui suscite l'ire et déclenche la violence, périodiquement exacerbée, des seconds. Nous avons vu que "les deux France" mettront un certain temps, pour diverses raisons, à se reconstituer après la Libération.
Mais elles finissent par se ressaisir et par reprendre, à nouveau, les fonctions politiques et didactiques qui furent les leurs dans l'imaginaire collectif de la IIe République. Elles s'érigeront, chez certains historiens et chez certains penseurs, en système interprétatif et en grille explicative des grands clivages "franco-français". Les succès électoraux de l'extrême droite, après 1984, provoqueront un regain spectaculaire de l'argumentation, laquelle sera amplement propagée, auprès du grand public, à des fins politico-didactiques évidentes. Consécutive à l'accession de Jean-Marie Le Pen au second tour des présidentielles, la crise politique d'avril 2002 portera la rhétorique des "deux France" — la bonne et la mauvaise — à son paroxysme [...].
Car le modèle des "deux France", pas plus qu'il ne peut s'accommoder de l'existence d'une extrême droite résistante, ne peut consentir à celle des gauches collaboratrices. La masse des "antiracistes-collaborateurs" lui est aussi intolérable que celle des "antisémites-résistants". Le modèle peut bien admettre, à la rigueur, que "quelques" gens de gauche se soient égarés à Vichy. Il peut survivre, tout autant, à "quelques" cagoulards maurrassiens désorientés, voire même à "quelques" cagoulards erratiques et mal rasés qui auraient pris part à une résistance intégralement recrutée — qui oserait en douter ? — dans la gauche antifasciste et républicaine de 1936. Mais, sous peine de s'autodétruire, les "deux France" ne peuvent aller plus loin dans la voie des concessions. Poser que la collaboration fut de droite et la Résistance de gauche procède donc d'un impératif vital qui s'impose à tout discours, à toute recherche et à tout écrit sur la question.»
(Simon Epstein, Un Paradoxe français, Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance, Albin Michel, 2008, pages 603-604).
On peut compléter la lecture d'Epstein par celle de Philippe Nemo, Les Deux Républiques françaises, PUF, 2008.
Pour fonctionner à plein, sous ses formes les plus exaltées, le système interprétatif ne doit évidemment s'autoriser aucune trace de scepticisme. Il doit au contraire se nourrir d'un millénarisme laïcisé, clairement un ersatz para-religieux, qui pousse à croire que le Salut (ou la Damnation) vient par la Politique. Par la Politique, on peut "changer la Vie", et établir "la Justice". La Politique dit où se situent le Bien et le Mal.
Le système agit jusque dans les vies individuelles, puisqu'il explique l'élaboration d'un recueil de fables comptant parmi les chefs-d'œuvres de fiction les plus fascinants de la vie politique française depuis la Libération : l'autobiographie massivement imaginaire de François Mitterrand.
Les connaisseurs apprécieront comment un ancien Croix-de-Feu qui avait conspué le professeur Jèze (conseiller juridique d'Haïlé Sélassié menacé par l'armée italienne de Mussolini) aura pu se donner le luxe d'accuser de Gaulle de fomenter un "coup d'état permanent".
Ce régime de haute tension émotionnelle s'est nettement affaibli, par exemple par rapport à ce que j'ai connu en 1981 dans mon entourage professionnel, mais il garde une réelle vigueur, comme la campagne actuelle le montre de nouveau.
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Le désamorçage de la fable des deux France, qui fait le jeu de la gauche, ne peut venir que de la vérité historique. Or, le monopole gauchiste de l'école et de la presse rend toute évolution très difficile.
C'est pourquoi il ne faut faire aucune concession, ne pas se relâcher, reprendre la balle au bond à chaque fois, saisir toutes les occasions, quitte à en devenir chiant. La révolte de Zemmour contre Domenach fait du bien.
L'erreur de calcul de Marine Le Pen (3)
Visiblement, je ne suis pas le seul à penser que vouloir «faire péter» la droite est une impasse stratégique, que la clé de l'avenir du FN est dans l'ancrage local et qu'une alliance discrète avec l'UMP, au cas par cas, sur ce sujet, serait plus fructueuse que l'affrontement.
L'étrange victoire de Marine Le Pen
L'étrange victoire de Marine Le Pen
Sarkozy, bouc-émissaire. Et après ?
Le bouc-émissaire est un rite primitif : il s'agissait de charger ce pauvre animal de tous les péchés de la tribu et de l'expédier dans le désert. Après quoi, tout le monde était soulagé. Mais pas un seul des problèmes de la tribu n'avait été résolu pour autant.
Evidemment, l'unanimisme hystérique anti-sarkosyste rappelle ce rite.
Il me navre que la France soit revenue au niveau intellectuel d'une tribu primitive, mais, surtout, admettons que Sarkozy soit viré dans une semaine (je n'en suis pas si sûr), pas un des problèmes de la France n'aura trouvé un commencement de solution.
Les problèmes de la France ne venaient pas de Sarkozy, ils ne partiront pas avec lui.
Car si François Hollande s'est abstenu de faire des propositions précises (sauf la ridicule tranche d'impôt à 75 %), c'est tout simplement qu'il est perdu, qu'il n'a pas la moindre idée de comment sortir la France de la merde.
La France est-elle en situation de s'offrir un caprice de gosse colérique ? Je ne le crois pas. Mais les Français ont peut-être un avis différent.
Et finalement, la gauche aura peut-être eu raison de miser sur la bêtise des Français. Minable, mais efficace.
Evidemment, l'unanimisme hystérique anti-sarkosyste rappelle ce rite.
Il me navre que la France soit revenue au niveau intellectuel d'une tribu primitive, mais, surtout, admettons que Sarkozy soit viré dans une semaine (je n'en suis pas si sûr), pas un des problèmes de la France n'aura trouvé un commencement de solution.
Les problèmes de la France ne venaient pas de Sarkozy, ils ne partiront pas avec lui.
Car si François Hollande s'est abstenu de faire des propositions précises (sauf la ridicule tranche d'impôt à 75 %), c'est tout simplement qu'il est perdu, qu'il n'a pas la moindre idée de comment sortir la France de la merde.
La France est-elle en situation de s'offrir un caprice de gosse colérique ? Je ne le crois pas. Mais les Français ont peut-être un avis différent.
Et finalement, la gauche aura peut-être eu raison de miser sur la bêtise des Français. Minable, mais efficace.
samedi, avril 28, 2012
Sarkozy fasciste : pauvres cons !
J'ai parcouru les commentaires du journal l'imMonde et j'ai oscillé entre le chagrin et la pitié.
Si il faut en croire ces commentaires, voter Hollande serait «faire barrage au fascisme».
C'est tellement grotesque, détaché de toute réalité, que j'hésite à prendre ces commentaires au sérieux. On peut ne pas aimer Nicolas Sarkozy, on peut ne pas aimer sa politique, mais le traiter de fasciste relève d'une méconnaissance de l'histoire et d'une pauvreté de l'analyse (et du vocabulaire (1)) qui font pitié.
Puis, je me dis que le bulletin de ce genre d'imbéciles compte autant que le mien et je pleure.
Depuis quatre-vingt ans que la gauche traite de fascistes tous ses adversaires, aussi divers qu'ils soient, on devrait être rodé, on devrait à la longue avoir compris que c'est une grosse ficelle qui ne mérite que le rire.
Hé bien non, pas du tout, il se trouve toujours de nouveaux neuneus pour tomber dans le panneau et ça fait les élections.
Finalement, la gauche, dans son cynisme, a peut-être raison : les cons sont majoritaires et il faut prendre les gens pour des cons pour gagner les élections. Prendre les gens par les mauvais sentiments, envie, jalousie, ressentiment, instinct grégaire, est dans sa culture.
Notons toutefois, par souci d'équité, que Nicolas Sarkozy est aussi très fort pour se foutre de la gueule des électeurs.
**********
(1) : le traiter de «Naboléon» est plus rigolo, ça varie les références, qui sont d'une monotonie lassante. On pourrait aussi le traiter de carliste, mais là, la référence est trop subtile.
Si il faut en croire ces commentaires, voter Hollande serait «faire barrage au fascisme».
C'est tellement grotesque, détaché de toute réalité, que j'hésite à prendre ces commentaires au sérieux. On peut ne pas aimer Nicolas Sarkozy, on peut ne pas aimer sa politique, mais le traiter de fasciste relève d'une méconnaissance de l'histoire et d'une pauvreté de l'analyse (et du vocabulaire (1)) qui font pitié.
Puis, je me dis que le bulletin de ce genre d'imbéciles compte autant que le mien et je pleure.
Depuis quatre-vingt ans que la gauche traite de fascistes tous ses adversaires, aussi divers qu'ils soient, on devrait être rodé, on devrait à la longue avoir compris que c'est une grosse ficelle qui ne mérite que le rire.
Hé bien non, pas du tout, il se trouve toujours de nouveaux neuneus pour tomber dans le panneau et ça fait les élections.
Finalement, la gauche, dans son cynisme, a peut-être raison : les cons sont majoritaires et il faut prendre les gens pour des cons pour gagner les élections. Prendre les gens par les mauvais sentiments, envie, jalousie, ressentiment, instinct grégaire, est dans sa culture.
Notons toutefois, par souci d'équité, que Nicolas Sarkozy est aussi très fort pour se foutre de la gueule des électeurs.
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(1) : le traiter de «Naboléon» est plus rigolo, ça varie les références, qui sont d'une monotonie lassante. On pourrait aussi le traiter de carliste, mais là, la référence est trop subtile.
Enfin, Zemmour mord
Ces derniers temps, je trouvais Zemmmour mou du genou. On dirait que l'odeur du sang le réveille. Zemmour croit à l'explosion des partis de droite, moi beaucoup moins.
Ça se dispute (Bonus) i>TELE 28 avril 2012 par Screensports
Ça se dispute (Bonus) i>TELE 28 avril 2012 par Screensports
Libellés :
2012 année chiatique,
zemmour
Score Le Pen : feedback
A 0,10 % près, je suis assez content de moi.
Pourquoi je ne crois pas à un score exceptionnel de Marine Le Pen aux présidentielles de 2012
Pourquoi je ne crois pas à un score exceptionnel de Marine Le Pen aux présidentielles de 2012
Champagne, le 6 mai à 20 h ?
Je lis le commentaire d'un socialiste : «Champagne, le 6 mai à 20 h».
Je me dis que nous ne vivons pas sur la même planète intellectuelle. Que moi je suis un minimum intelligent et que chez lui la greffe de cerveau n'a pas pris.
Le soir du 6 mai, quel que soit le vainqueur et quel que soit le camp auquel on appartient, il n'y aura aucune raison de se réjouir. La France est dans un état catastrophique et la politique dans l'impasse.
Il faut être con comme un socialiste pour croire que Sarkozy fait tous les problèmes de la France et que, lui parti, par une sorte de miracle, tout irait mieux.
L'élu du 6 mai va subir une épreuve terrible. Pas de quoi sabler le champagne.
Eventuellement, en 2017, pour son départ, s'il a réussi à tenir jusque là, pourra-t-il se réjouir d'une retraite méritée.
Je me dis que nous ne vivons pas sur la même planète intellectuelle. Que moi je suis un minimum intelligent et que chez lui la greffe de cerveau n'a pas pris.
Le soir du 6 mai, quel que soit le vainqueur et quel que soit le camp auquel on appartient, il n'y aura aucune raison de se réjouir. La France est dans un état catastrophique et la politique dans l'impasse.
Il faut être con comme un socialiste pour croire que Sarkozy fait tous les problèmes de la France et que, lui parti, par une sorte de miracle, tout irait mieux.
L'élu du 6 mai va subir une épreuve terrible. Pas de quoi sabler le champagne.
Eventuellement, en 2017, pour son départ, s'il a réussi à tenir jusque là, pourra-t-il se réjouir d'une retraite méritée.
Captain Bob ne s'abstient pas
Commentaire de notre camarade Bob Marchenoir que j'ai piqué chez l'Amiral :
Je suis une fois de plus abasourdi par la préférence des Français pour le rêve.
Le rêve, c’est de :
- Faire ce qu’on imagine être de la haute stratégie : je vote pour mon ennemi parce que j’ai un plan savant sous le coude qui prouve par A + B que ça sert mes intérêts, etc.
- Se prétendre intellectuellement évolué tout en prenant ses décisions sur la base de critères uniquement affectifs (Sarkozy vous a pas assez baisés comme ça, votre idole Sarkozy, pas question de voter pour quelqu’un qui s’est foutu de nous, etc).
- Vivre dans l’espoir de “tout faire péter” (il y a quelque part en France un mystérieux bouton dissimulé qui déclenche la révolution, le tout est de le trouver, après quoi tout ira bien).
Que l’on veuille s’abstenir par lassitude, par désintérêt, par conviction que le vote ne sert à rien, je veux bien. Faire, par là-dessus, de longs raisonnements aussi filandreux que tordus, c’est de trop. C’est la marque d’un usage dévoyé de l’intelligence. C’est accorder une confiance imméritée à ses capacités intellectuelles. Nous n’avons pas tant de prise que cela sur la réalité.
Si vous voulez vous abstenir, OK, dites-le, et puis parlez-nous de choses plus intéressantes : la recette du koala grillé, le dernier livre que vous avez lu, les mots d’enfant de vos enfants, les bêtises de vos animaux de compagnie, que sais-je encore…
Je suis quand même ahuri qu’on puisse considérer l’abstention comme un acte héroïque, qui justifie que l’on s’en vante sur des dizaines de pages, et qu’on en expose les conséquences politiques supposées dans d’interminables dissertations futurologiques.
Si vous vous abstenez, ça n’aura aucune conséquence, sinon de vous exclure du vote et de confier la décision aux autres. Il n’y a vraiment pas de quoi tartiner là-dessus. Par ailleurs, si vous votez à gauche, eh bien ça mettra la gauche au pouvoir, et si vous votez à droite, eh bien ça mettra la droite au pouvoir, avec tous les qualificatifs qui s’imposent, concernant cette droite française, et qui ont été exposés ici mille fois par mille personnes différentes.
C’est bien simple.
J'introduis une nuance. Il arrive qu'en politique, les stratégies multi-bandes fonctionnent. C'est le cas, par exemple, d'Hitler, dont l'accession au pouvoir doit beaucoup à ce genre de pratiques, de schémas à douze bandes. Mais, d'une part, Hitler était un génie de la duplicité politique, d'autre part, il bénéficiait de circonstances exceptionnelles. Marine Le Pen n'a pas ce talent et les circonstances sont assez ordinaires. Bref, s'abstenir, c'est voter Hollande et porter la gauche au pouvoir. Point barre.
Je suis une fois de plus abasourdi par la préférence des Français pour le rêve.
Le rêve, c’est de :
- Faire ce qu’on imagine être de la haute stratégie : je vote pour mon ennemi parce que j’ai un plan savant sous le coude qui prouve par A + B que ça sert mes intérêts, etc.
- Se prétendre intellectuellement évolué tout en prenant ses décisions sur la base de critères uniquement affectifs (Sarkozy vous a pas assez baisés comme ça, votre idole Sarkozy, pas question de voter pour quelqu’un qui s’est foutu de nous, etc).
- Vivre dans l’espoir de “tout faire péter” (il y a quelque part en France un mystérieux bouton dissimulé qui déclenche la révolution, le tout est de le trouver, après quoi tout ira bien).
Que l’on veuille s’abstenir par lassitude, par désintérêt, par conviction que le vote ne sert à rien, je veux bien. Faire, par là-dessus, de longs raisonnements aussi filandreux que tordus, c’est de trop. C’est la marque d’un usage dévoyé de l’intelligence. C’est accorder une confiance imméritée à ses capacités intellectuelles. Nous n’avons pas tant de prise que cela sur la réalité.
Si vous voulez vous abstenir, OK, dites-le, et puis parlez-nous de choses plus intéressantes : la recette du koala grillé, le dernier livre que vous avez lu, les mots d’enfant de vos enfants, les bêtises de vos animaux de compagnie, que sais-je encore…
Je suis quand même ahuri qu’on puisse considérer l’abstention comme un acte héroïque, qui justifie que l’on s’en vante sur des dizaines de pages, et qu’on en expose les conséquences politiques supposées dans d’interminables dissertations futurologiques.
Si vous vous abstenez, ça n’aura aucune conséquence, sinon de vous exclure du vote et de confier la décision aux autres. Il n’y a vraiment pas de quoi tartiner là-dessus. Par ailleurs, si vous votez à gauche, eh bien ça mettra la gauche au pouvoir, et si vous votez à droite, eh bien ça mettra la droite au pouvoir, avec tous les qualificatifs qui s’imposent, concernant cette droite française, et qui ont été exposés ici mille fois par mille personnes différentes.
C’est bien simple.
J'introduis une nuance. Il arrive qu'en politique, les stratégies multi-bandes fonctionnent. C'est le cas, par exemple, d'Hitler, dont l'accession au pouvoir doit beaucoup à ce genre de pratiques, de schémas à douze bandes. Mais, d'une part, Hitler était un génie de la duplicité politique, d'autre part, il bénéficiait de circonstances exceptionnelles. Marine Le Pen n'a pas ce talent et les circonstances sont assez ordinaires. Bref, s'abstenir, c'est voter Hollande et porter la gauche au pouvoir. Point barre.
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2012 année chiatique,
marchenoir
La droite ne mérite pas de gagner les élections (la gauche non plus)
François Baroin a déclaré que la bonne réponse au FN, c'est la croissance.
Autrement dit, il fait sienne l'approche socialiste qui réduit tous les problèmes à des questions économico-sociales.
Je lis attentivement les déclarations à droite (FN et UMP) pour voir si les résultats du premier tour ont nourri la réflexion des uns et des autres, au-delà des manoeuvres de racolage et de résistance à ce racolage. Je constate sans surprise que non.
La gauche peut être superficiellement incohérente, mais elle a une vision du monde et des valeurs, que pour ma part je juge à la fois idiotes et inhumaines, articulées : tout est un rapport dominant-dominé qui trouve toujours sa traduction dans le champ économico-social, seul l'Etat est juste à faire cesser cette domination, les hommes ne savent pas ce qui est bon pour eux. L'Etat doit faire de «l'ingénierie sociale» et rétablir le «justice sociale». Les hommes sont interchangeables, individus atomisés sous la coupe de l'Etat.
On chercherait en vain à droite des idées aussi cohérentes. En fait, la droite, FN compris, a adopté, à quelques détails près, la vision de la gauche et se sépare juste sur le contenu de «l'ingénierie sociale».
Dans ces conditions, quand on adopte les idées de la gauche à part quelques réglages, il est difficile de battre la gauche. L'électeur préférant «la copie à l'original», comme dirait l'autre. C'est pourquoi, bien que l'électorat penche vers la droite, celle-ci ne mérite pas de gagner.
Quant à la gauche, elle ne mérite pas de gagner parce que ses idées sont mauvaises: immorales, inhumaines et inefficaces.
Je rappelle, pour les nouveaux sur ce blog ce que j'estime être les bonnes idées : le libéral-conservatisme. Les hommes sont particuliers, ils héritent de traditions, d'institutions et de coutumes validées par le temps. Il faut laisser au maximum leur responsabilité individuelle s'épanouir dans ce cadre, puisque telle est la tradition occidentale. L'économique et le social ne sont que quelques dimensions parmi d'autres. L'Etat ne doit intervenir que pour les fonctions régaliennes, mais il doit le faire sans trembler.
Autrement dit, il fait sienne l'approche socialiste qui réduit tous les problèmes à des questions économico-sociales.
Je lis attentivement les déclarations à droite (FN et UMP) pour voir si les résultats du premier tour ont nourri la réflexion des uns et des autres, au-delà des manoeuvres de racolage et de résistance à ce racolage. Je constate sans surprise que non.
La gauche peut être superficiellement incohérente, mais elle a une vision du monde et des valeurs, que pour ma part je juge à la fois idiotes et inhumaines, articulées : tout est un rapport dominant-dominé qui trouve toujours sa traduction dans le champ économico-social, seul l'Etat est juste à faire cesser cette domination, les hommes ne savent pas ce qui est bon pour eux. L'Etat doit faire de «l'ingénierie sociale» et rétablir le «justice sociale». Les hommes sont interchangeables, individus atomisés sous la coupe de l'Etat.
On chercherait en vain à droite des idées aussi cohérentes. En fait, la droite, FN compris, a adopté, à quelques détails près, la vision de la gauche et se sépare juste sur le contenu de «l'ingénierie sociale».
Dans ces conditions, quand on adopte les idées de la gauche à part quelques réglages, il est difficile de battre la gauche. L'électeur préférant «la copie à l'original», comme dirait l'autre. C'est pourquoi, bien que l'électorat penche vers la droite, celle-ci ne mérite pas de gagner.
Quant à la gauche, elle ne mérite pas de gagner parce que ses idées sont mauvaises: immorales, inhumaines et inefficaces.
Je rappelle, pour les nouveaux sur ce blog ce que j'estime être les bonnes idées : le libéral-conservatisme. Les hommes sont particuliers, ils héritent de traditions, d'institutions et de coutumes validées par le temps. Il faut laisser au maximum leur responsabilité individuelle s'épanouir dans ce cadre, puisque telle est la tradition occidentale. L'économique et le social ne sont que quelques dimensions parmi d'autres. L'Etat ne doit intervenir que pour les fonctions régaliennes, mais il doit le faire sans trembler.
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2012 année chiatique,
conservatisme à la française
vendredi, avril 27, 2012
La droite la plus bête du monde ?
Si j'en crois les sondages (mais je ne les crois pas vraiment), les électeurs du FN s'apprêteraient à porter au pouvoir un vrai gauchiste pour punir Nicolas Sarkozy de ne pas avoir été assez à droite. Et l'UMP s'acharne à repousser des gens qui lui permettraient de gagner les élections haut la main.
Comprenne qui pourra.
En tout cas, je serais gauchiste, j'en deviendrais cynique. Ah ? On me dit que c'est déjà fait. Voyez l'infâme Martin Hirsch et le non moins infâme François Hollande :
Comprenne qui pourra.
En tout cas, je serais gauchiste, j'en deviendrais cynique. Ah ? On me dit que c'est déjà fait. Voyez l'infâme Martin Hirsch et le non moins infâme François Hollande :
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2012 année chiatique,
saloperies gauchistes
Voter Sarkozy pour gagner du temps
Je n'aime pas Nicolas Sarkozy. Je lui en veux. Je pense qu'il a trahi ses électeurs de 2007, dont j'étais. Et je pense même qu'il trahira ses électeurs de 2012.
Et pourtant, je vais voter pour lui sans regret ni remords. Goût de me faire avoir ?
Non. Je pense simplement qu'il faut gagner du temps. Je dis souvent que la différence entre la fausse droite et la vraie gauche, c'est deux ans, quelquefois deux semaines. Mais dans la situation catastrophique de la France, ce peu de gagné est salutaire, que cela soit deux semaines ou deux ans.
Certains, certaine, rêvent de l'éclatement de la droite et de la recomposition du paysage politique français autour d'une vraie droite. Pure illusion. Vouloir «tout faire péter», c'est s'offrir un plaisir solitaire stérile. Soyons comme ces jeunes filles de bonne famille à qui on enseignait, pour la nuit de noces, de fermer les yeux et de penser à la France.
S'il faut bien retenir une leçon de nos adversaires socialistes, c'est que le combat culturel compte.
Puisqu'en 2012, pour la première fois dans la Vème république, 100 % des candidats avaient un programme économique socialiste, ce combat est fort mal engagé. Sur d'autres sujets, immigration, Europe, cela se présente mieux.
En tout cas, ce combat est très loin d'être gagné.
Donc, en attendant que les efforts portent leurs fruits (des positions journalistiques ont été conquises. Mais rien à l'école. Rien dans la magistrature), il faut gagner du temps.
Plutôt cinq ans de Sarkozy que cinq ans de Hollande.
Ferme les yeux et pense à la France.
Et pourtant, je vais voter pour lui sans regret ni remords. Goût de me faire avoir ?
Non. Je pense simplement qu'il faut gagner du temps. Je dis souvent que la différence entre la fausse droite et la vraie gauche, c'est deux ans, quelquefois deux semaines. Mais dans la situation catastrophique de la France, ce peu de gagné est salutaire, que cela soit deux semaines ou deux ans.
Certains, certaine, rêvent de l'éclatement de la droite et de la recomposition du paysage politique français autour d'une vraie droite. Pure illusion. Vouloir «tout faire péter», c'est s'offrir un plaisir solitaire stérile. Soyons comme ces jeunes filles de bonne famille à qui on enseignait, pour la nuit de noces, de fermer les yeux et de penser à la France.
S'il faut bien retenir une leçon de nos adversaires socialistes, c'est que le combat culturel compte.
Puisqu'en 2012, pour la première fois dans la Vème république, 100 % des candidats avaient un programme économique socialiste, ce combat est fort mal engagé. Sur d'autres sujets, immigration, Europe, cela se présente mieux.
En tout cas, ce combat est très loin d'être gagné.
Donc, en attendant que les efforts portent leurs fruits (des positions journalistiques ont été conquises. Mais rien à l'école. Rien dans la magistrature), il faut gagner du temps.
Plutôt cinq ans de Sarkozy que cinq ans de Hollande.
Ferme les yeux et pense à la France.
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L'erreur de calcul de Marine Le Pen (2)
Je persiste : je pense que Marine Le Pen se plante.
Je guette les signes montrant qu'elle pourrait avoir raison. Or, je vois que, si l'UMP éclate, la plus grosse part ira vers le centre et non vers la droite.
Je pense que la fausse droite est depuis si longtemps otage de la gauche qu'elle est victime du syndrome de Stockholm.
En cas de défaite de Sarkozy, les umpistes ne rallieront que très marginalement le FN. Ils essaieront plutôt de phagocyter le centre. Ils ont déjà commencé la surenchère anti-FN «plus antifacho que moi, tu meurs» pour préparer ce mouvement.
Et le paysage politique n'évoluera pas : la droite majoritaire en voix donnera par désunion le pouvoir à la gauche minoritaire.
Et, en plus, nous aurons Hollande, Aubry, Royal, Hamon, Sapin pour cinq ans.
Bravo la droite.
La bonne stratégie est pour moi de gagner du temps en votant Sarkozy, pour que la droitisation du paysage politique s'accentue tranquillement, sans brusquer les choses.
Je guette les signes montrant qu'elle pourrait avoir raison. Or, je vois que, si l'UMP éclate, la plus grosse part ira vers le centre et non vers la droite.
Je pense que la fausse droite est depuis si longtemps otage de la gauche qu'elle est victime du syndrome de Stockholm.
En cas de défaite de Sarkozy, les umpistes ne rallieront que très marginalement le FN. Ils essaieront plutôt de phagocyter le centre. Ils ont déjà commencé la surenchère anti-FN «plus antifacho que moi, tu meurs» pour préparer ce mouvement.
Et le paysage politique n'évoluera pas : la droite majoritaire en voix donnera par désunion le pouvoir à la gauche minoritaire.
Et, en plus, nous aurons Hollande, Aubry, Royal, Hamon, Sapin pour cinq ans.
Bravo la droite.
La bonne stratégie est pour moi de gagner du temps en votant Sarkozy, pour que la droitisation du paysage politique s'accentue tranquillement, sans brusquer les choses.
Il est temps que cette campagne se termine
J'en ai ma claque de l'anti-sarkozysme grotesque matraqué partout. L'Huma qui compare Sarkozy à Pétain, les MJS à Breivik ...
Le pire, le plus navrant, c'est qu'il est possible que cela fonctionne : que ce président, qui n'a pas au cul le dixième des affaires de François Mitterrand, ne soit peut-être pas réélu à cause de sa personne alors que ses idées, ou, au moins, sa tendance, sont majoritaires.
Si François Hollande passait, à la suite d'une campagne indigente entièrement basée sur l'anti-sarkozysme, cela serait une pierre de plus dans le jardin de la démocratie moderne en général et des Français en particulier.
Soyons sérieux, je ne suis pas naïf : je n'idéalise pas mes compatriotes, je sais qu'il y a des cons partout et qu'ils sont très nombreux. Mais, tout de même, c'est pénible d'en recevoir confirmation.
Le pire, le plus navrant, c'est qu'il est possible que cela fonctionne : que ce président, qui n'a pas au cul le dixième des affaires de François Mitterrand, ne soit peut-être pas réélu à cause de sa personne alors que ses idées, ou, au moins, sa tendance, sont majoritaires.
Si François Hollande passait, à la suite d'une campagne indigente entièrement basée sur l'anti-sarkozysme, cela serait une pierre de plus dans le jardin de la démocratie moderne en général et des Français en particulier.
Soyons sérieux, je ne suis pas naïf : je n'idéalise pas mes compatriotes, je sais qu'il y a des cons partout et qu'ils sont très nombreux. Mais, tout de même, c'est pénible d'en recevoir confirmation.
jeudi, avril 26, 2012
Suicide électoral de Sarkozy ?
Sarkozy refuse tout accord avec le FN. Cela lui est d'autant plus facile que Marine Le Pen a annoncé la couleur.
Mais je ne détecte pas sous les discours officiels des indices de rapprochement en coulisses. Défaut de mes capteurs ? Si les discours étaient fidèles à la réalité, si, réellement, il n'y avait pas de rapprochement UMP-FN, alors les chances de Sarkozy de gagner s'amenuiseraient nettement.
Resterait à espérer que la stratégie de Marine Le Pen d'éclatement de la droite est la bonne. Pour ma part, je ne le crois pas.
Quelqu'un évoquait récemment les monarchistes, majoritaires dans la France des années 1870, mais divisés entre légitimistes et orléanistes, laissant le pouvoir aux républicains minoritaires. Quand ils se sont unis, c'était trop tard, les républicains avaient gagné.
Voter Sarkozy, c'est juste une tentative désespérée de limiter les dégâts.
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fausse droite
Bayrou bignole
Je n'ai jamais aimé François Bayrou. Mon instinct ne m'a pas trompé.
Ce roseau peint en fer, ce mouton qui rugit, est bien un centriste : il fait passer les petits arrangements, les ambitions minables et les rancoeurs personnelles devant l'intérêt de la France.
Il est encore plus critiquable que Marine Le Pen. Il n'est même pas un rebelle, c'est un valet : il se couche le futur pouvoir (qu'il imagine).
Je n'espère rien d'une victoire de Nicolas Sarkozy sauf, décidément, l'intense staisfaction de voir tout un tas de salopards pris à rebrousse-poil et trompés dans leurs calculs mesquins.
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François le roseau à grosse tête
Devant un choix médiocre, les petites raisons comptent
Nous avons le choix entre un très mauvais président (Sarkozy) ou un très très mauvais président (Hollande).
J'avoue que l'idée de foutre une bonne claque à tous ces journalistes qui tiennent la victoire de Hollande pour acquise et qui s'en pourlèchent déjà les babines n'est pas légère dans mon choix de voter Sarkozy au second tour.
Je souffre par avance de toutes les leçons de morale que ces jacasseurs nous assèneront en cas de victoire hollandaise.
C'est mesquin, petit. Mais, entre nous, avez vous vu quelque chose de grand dans cette campagne ?
J'avoue que l'idée de foutre une bonne claque à tous ces journalistes qui tiennent la victoire de Hollande pour acquise et qui s'en pourlèchent déjà les babines n'est pas légère dans mon choix de voter Sarkozy au second tour.
Je souffre par avance de toutes les leçons de morale que ces jacasseurs nous assèneront en cas de victoire hollandaise.
C'est mesquin, petit. Mais, entre nous, avez vous vu quelque chose de grand dans cette campagne ?
Mais je ne veux pas d'un président normal !
La France répondrait à mes voeux, elle serait un pays libéral, avec un Etat modeste, dans une situation saine, j'accueillerais avec joie un président normal.
Mais ce n'est pas le cas, nous sommes dans une merde noire.
La dernière fois que nous avons eu un président normal dans une merde noire, c'était en juin 40 avec Albert Lebrun. On ne peut pas dire que ce précédent incite à s'enthousiasmer pour les présidents normaux.
Mais ce n'est pas le cas, nous sommes dans une merde noire.
La dernière fois que nous avons eu un président normal dans une merde noire, c'était en juin 40 avec Albert Lebrun. On ne peut pas dire que ce précédent incite à s'enthousiasmer pour les présidents normaux.
Un débat ou trois débats ?
Il est farce d'entendre les socialistes justifier leur préférence pour un seul débat d'entre deux tours par la tradition ! Je ne leur connaissais pas un tel respect pour les traditions.
On retrouve le Hollande qu'on connaît : lâche, mou, manoeuvrier.
Vu la situation et vu l'indigence de la campagne d'avant premier tour, le plus de débats possible aurait été bienvenu. L'argument comme quoi les candidats s'adressent chacun aux Français est ridicule : c'est ce qu'on appelle un dialogue de sourds.
Mais, bon, il est dit que la France subira jusqu'au bout une classe politique médiocre, car si la gauche est vile, la droite n'est guère meilleure.
On retrouve le Hollande qu'on connaît : lâche, mou, manoeuvrier.
Vu la situation et vu l'indigence de la campagne d'avant premier tour, le plus de débats possible aurait été bienvenu. L'argument comme quoi les candidats s'adressent chacun aux Français est ridicule : c'est ce qu'on appelle un dialogue de sourds.
Mais, bon, il est dit que la France subira jusqu'au bout une classe politique médiocre, car si la gauche est vile, la droite n'est guère meilleure.
mercredi, avril 25, 2012
L'erreur de calcul de Marine Le Pen
La stratégie de Marine Le Pen est limpide.
Elle favorise François Hollande en poussant au vote blanc des lepénistes. Par ce biais, elle espère provoquer un éclatement de l'UMP et devenir, pour 2017, le nouveau pôle ou, du moins, un des deux pôles, de la droite française.
C'est en quelque sorte la stratégie Carter.
Ce calcul me semble complètement erroné.
Marine Le Pen se trompe sur son propre électorat : la frayeur d'avoir provoqué l'élection de François Hollande poussera bon nombre d'électeurs du FN à «voter utile» aux législatives, c'est-à-dire UMP.
Le FN a un ancrage local très restreint. Les législatives ne sont donc pas une élection pour lui, le passé le prouve. Ce que Marine Le Pen aura gagné comme influence aux présidentielles, elle le perdra aux législatives. Mettre un socialiste pour cinq ans à la présidence pour une satisfaction d'un mois, c'est cher payé les petits plaisirs de Mme Le Pen.
Elle se trompe sur l'UMP : elle emploie jusqu'à plus soif l'expression UMPS mais n'en tire pas toutes les conséquences. Si elle croit qu'une défaite suffira à sortir l'UMP de l'orbite socialiste, elle se fourvoie ; les défaites face à François Mitterrand sont là pour le montrer. La défaite n'est pas un argument assez fort pour rapprocher du FN la droite soumise à la gauche.
Au mieux, elle obtiendra quelques ralliements individuels vite oubliés.
Et enfin, il y a l'intérêt de la France : installer pour cinq ans une hégémonie socialiste dans la perspective fumeuse de droitiser la politique me paraît totalement con. Mais l'intérêt de la France, qui s'en soucie ?
Elle prend le risque de se bayrouiser : en faisant passer d'abord ses rancoeurs, ses aigreurs et ses manoeuvres politicardes, elle perdra sa crédibilité.
Il arrive aux électeurs d'avoir la mémoire longue : elle pourrait bien payer en 2017 d'avoir fait élire Hollande. Quand on proclame si fort son attachement à la France et que, dans l'action, on se consacre exclusivement les petits calculs crapuleux de son parti, on prend le risque d'un retour de bâton.
Que devrait faire Marine Le Pen ?
Simplissime : favoriser l'élection de Nicolas Sarkozy en ne laissant aucun doute sur son rôle de faiseuse de roi et en profiter pour négocier cette implantation locale qui manque tant au FN.
Il ne reste plus qu'à espérer que les électeurs du FN seront plus intelligents que leur présidente.
Un dernier mot : Jacques Chirac est le politicien le plus calamiteux de la Vème République, même devant François Mitterrand. Avec son funeste quinquennat, il aura réussi à rétablir le règne des partis que la constitution faisait tout pour éviter.
Addendum du 26/04 : preuve que je ne suis pas encore mûr pour faire de la politique, j'ai oublié un point élémentaire. Le financement. Quitter l'UMP pour le FN, c'est quitter un parti riche pour un parti pauvre. Encore un argument contre la stratégie Marine.
Comme les 500 signatures, les lois sur le financement des partis sont un instrument qui fige le paysage politique.
Addendum du 26/04 : preuve que je ne suis pas encore mûr pour faire de la politique, j'ai oublié un point élémentaire. Le financement. Quitter l'UMP pour le FN, c'est quitter un parti riche pour un parti pauvre. Encore un argument contre la stratégie Marine.
Comme les 500 signatures, les lois sur le financement des partis sont un instrument qui fige le paysage politique.
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Deux trucs qui circulent
Mon père était un riche bourgeois (Médecin ORL, propriétaire de plusieurs cliniques) et il militait à l’extrême droite aux côtés de Maître Tixier-Vignancourt et pour l’OAS. J’ai passé mon enfance à Bois-Guillaume, ville résidentielle (sur les hauteurs de Rouen) où habitent les plus riches normands.
Je fus élevé chez les « bourges du privé », que je critique constamment à « St Jean-Baptiste de la Salle à Rouen . Puis j’ai continué mes études dans la commune des aristocrates et des grands-bourgeois à NEUILLY SUR SEINE où mes parents avaient acheté une superbe propriété. Malgré ma fortune et mon patrimoine estimé à plus de 10 Millions d’Euros, je ne paie pas l’ISF car un montage ingénieux sous forme de plusieurs SCI me rend quasiment introuvable par le fisc français. A la fin des années 70, sortant de l’ENA je sens que la droite va perdre et que Mitterrand est sur la pente ascendante, pour assurer mon avenir je choisis alors de rejoindre le PS.
Je n’ai jamais dirigé une grande ville. Je n’ai jamais dirigé une grande région. Je n’ai jamais été ministre ni secrétaire d’état. Je dirige malgré tout le département de la Corrèze qui est devenu grâce à moi en 4 ans le plus endetté de France (+ 25% de dette soit 3 fois plus que la moyenne nationale) et le seul où le nombre de fonctionnaires a augmenté de 50% dans le même temps (de 831 à 1231).
Pour 2012 dans mon département, j’ai déjà fait voter une hausse de 6.5% de la taxe foncière, de 300% les taxes sur les permis de construire. J’ai supprimé : les bourses étudiantes, la gratuité des transports scolaires, les 1000 € de prime de garde d’enfants et diminué presque toutes les aides aux personnes âgées ou dépendantes.
Je ne déjeune pas au Fouquet's, je vais dans un endroit plus discret mais encore plus chic où j'ai fêté ma récente victoire aux primaires socialistes et où dernièrement j'ai été l'invité d'un assez pauvre, Pierre BERGE. Ma cantine, c'est chez LAURENT dans le 8ème.
J'envisage d'augmenter de 45 milliards d'euros les impôts et taxes en tout genre car c'est plus facile que de diminuer le nombre de fonctionnaires, je souhaite d'ailleurs en embaucher 65.000 de plus ... Ce qui coûtera 100 milliards à la FRANCE car un fonctionnaire est payé par l’état à vie, sécurité de l’emploi oblige. Je n’aime pas les riches qui gagnent plus de 4000 euros par mois mais j'en gagne 7,5 fois plus avec mes 30.387 € par mois.
Donc 63% de plus que le Président de la République (19 331 € par mois) que j'accuse d'être proche des riches. Je m’appelle…
La cigale et la fourmi
Version allemande et version française
*VERSION ALLEMANDE *
Une fourmi travaille dur tout l'été dans la canicule.
Elle construit sa maison et prépare ses provisions pour l'hiver.
La cigale pense que la fourmi est stupide, elle rit, danse et joue.
Une fois l'hiver venu, la fourmi est au chaud et bien nourrie.
La cigale grelottante de froid n'a ni nourriture ni abri, et meurt de froid.
FIN.
________________________________________________
*VERSION FRANCAISE*
La fourmi travaille dur tout l'été dans la canicule.
Elle construit sa maison et prépare ses provisions pour l'hiver.
La cigale pense que la fourmi est stupide, elle rit, danse et joue tout l'été.
Une fois l'hiver venu, la fourmi est au chaud et bien nourrie.
La cigale grelottante de froid organise une conférence de presse et demande
pourquoi la fourmi a le droit d'être au chaud et bien nourrie tandis que les autres,
moins chanceux comme elle, ont froid et faim.
La télévision organise des émissions en direct qui montrent
la cigale grelottante de froid et qui passent des extraits vidéo
de la fourmi bien au chaud dans sa maison confortable avec une table pleine de provisions.
Les Français sont frappés que, dans un pays si riche, on laisse souffrir
cette pauvre cigale tandis que d'autres vivent dans l'abondance.
Les associations contre la pauvreté manifestent devant la maison de la fourmi.
Les journalistes organisent des interviews, demandant pourquoi la fourmi
est devenue riche sur le dos de la cigale et interpellent le gouvernement
pour augmenter les impôts de la fourmi afin qu'elle paie 'sa juste part'.
La CGT , Le Parti Communiste, la Ligue Communiste Révolutionnaire,
les Verts, le Modem, la Nouvelle Gauche, la Nouvelle Droite, le Juste Centre,
Droit Au Logement organisent seat-in et manifestations devant la maison de la fourmi.
Les fonctionnaires décident de faire une grève de solidarité
de 59 minutes par jour pour une durée illimitée.
Un philosophe à la mode écrit un livre démontrant les liens
de la fourmi avec les tortionnaires d'Auschwitz.
En réponse aux sondages, le gouvernement rédige une loi
sur l'égalité économique et une loi (rétroactive à l'été) d'anti-discrimination.
Les impôts de la fourmi sont augmentés et la fourmi reçoit
aussi une amende pour ne pas avoir embauché la cigale comme aide.
La maison de la fourmi est préemptée par les autorités
car la fourmi n'a pas assez d'argent pour payer son amende et ses impôts.
La fourmi quitte la France pour s'installer en Suisse où elle contribue
à la richesse économique.
La télévision fait un reportage sur la cigale maintenant engraissée.
Elle est en train de finir les dernières provisions de la fourmi
bien que le printemps soit encore loin.
Des rassemblements d'artistes et d'écrivains de gauche,
se tiennent régulièrement dans la maison de la fourmi.
L'ancienne maison de la fourmi, devenue logement social pour la cigale,
se détériore car cette dernière n'a rien fait pour l'entretenir.
Des reproches sont faits au gouvernement pour le manque de moyens.
Une commission d'enquête est mise en place, ce qui coûtera 10 millions d'euros.
La cigale meurt d'une overdose.
Libération et L'Humanité commentent l'échec du gouvernement
à redresser sérieusement le problème des inégalités sociales. La maison est squattée par un gang de cafards immigrés.
Les cafards organisent un trafic de marijuana et terrorisent la communauté...
Le gouvernement se félicite de la diversité multiculturelle de la France.
Je fus élevé chez les « bourges du privé », que je critique constamment à « St Jean-Baptiste de la Salle à Rouen . Puis j’ai continué mes études dans la commune des aristocrates et des grands-bourgeois à NEUILLY SUR SEINE où mes parents avaient acheté une superbe propriété. Malgré ma fortune et mon patrimoine estimé à plus de 10 Millions d’Euros, je ne paie pas l’ISF car un montage ingénieux sous forme de plusieurs SCI me rend quasiment introuvable par le fisc français. A la fin des années 70, sortant de l’ENA je sens que la droite va perdre et que Mitterrand est sur la pente ascendante, pour assurer mon avenir je choisis alors de rejoindre le PS.
Je n’ai jamais dirigé une grande ville. Je n’ai jamais dirigé une grande région. Je n’ai jamais été ministre ni secrétaire d’état. Je dirige malgré tout le département de la Corrèze qui est devenu grâce à moi en 4 ans le plus endetté de France (+ 25% de dette soit 3 fois plus que la moyenne nationale) et le seul où le nombre de fonctionnaires a augmenté de 50% dans le même temps (de 831 à 1231).
Pour 2012 dans mon département, j’ai déjà fait voter une hausse de 6.5% de la taxe foncière, de 300% les taxes sur les permis de construire. J’ai supprimé : les bourses étudiantes, la gratuité des transports scolaires, les 1000 € de prime de garde d’enfants et diminué presque toutes les aides aux personnes âgées ou dépendantes.
Je ne déjeune pas au Fouquet's, je vais dans un endroit plus discret mais encore plus chic où j'ai fêté ma récente victoire aux primaires socialistes et où dernièrement j'ai été l'invité d'un assez pauvre, Pierre BERGE. Ma cantine, c'est chez LAURENT dans le 8ème.
J'envisage d'augmenter de 45 milliards d'euros les impôts et taxes en tout genre car c'est plus facile que de diminuer le nombre de fonctionnaires, je souhaite d'ailleurs en embaucher 65.000 de plus ... Ce qui coûtera 100 milliards à la FRANCE car un fonctionnaire est payé par l’état à vie, sécurité de l’emploi oblige. Je n’aime pas les riches qui gagnent plus de 4000 euros par mois mais j'en gagne 7,5 fois plus avec mes 30.387 € par mois.
Donc 63% de plus que le Président de la République (19 331 € par mois) que j'accuse d'être proche des riches. Je m’appelle…
La cigale et la fourmi
Version allemande et version française
*VERSION ALLEMANDE *
Une fourmi travaille dur tout l'été dans la canicule.
Elle construit sa maison et prépare ses provisions pour l'hiver.
La cigale pense que la fourmi est stupide, elle rit, danse et joue.
Une fois l'hiver venu, la fourmi est au chaud et bien nourrie.
La cigale grelottante de froid n'a ni nourriture ni abri, et meurt de froid.
FIN.
________________________________________________
*VERSION FRANCAISE*
La fourmi travaille dur tout l'été dans la canicule.
Elle construit sa maison et prépare ses provisions pour l'hiver.
La cigale pense que la fourmi est stupide, elle rit, danse et joue tout l'été.
Une fois l'hiver venu, la fourmi est au chaud et bien nourrie.
La cigale grelottante de froid organise une conférence de presse et demande
pourquoi la fourmi a le droit d'être au chaud et bien nourrie tandis que les autres,
moins chanceux comme elle, ont froid et faim.
La télévision organise des émissions en direct qui montrent
la cigale grelottante de froid et qui passent des extraits vidéo
de la fourmi bien au chaud dans sa maison confortable avec une table pleine de provisions.
Les Français sont frappés que, dans un pays si riche, on laisse souffrir
cette pauvre cigale tandis que d'autres vivent dans l'abondance.
Les associations contre la pauvreté manifestent devant la maison de la fourmi.
Les journalistes organisent des interviews, demandant pourquoi la fourmi
est devenue riche sur le dos de la cigale et interpellent le gouvernement
pour augmenter les impôts de la fourmi afin qu'elle paie 'sa juste part'.
La CGT , Le Parti Communiste, la Ligue Communiste Révolutionnaire,
les Verts, le Modem, la Nouvelle Gauche, la Nouvelle Droite, le Juste Centre,
Droit Au Logement organisent seat-in et manifestations devant la maison de la fourmi.
Les fonctionnaires décident de faire une grève de solidarité
de 59 minutes par jour pour une durée illimitée.
Un philosophe à la mode écrit un livre démontrant les liens
de la fourmi avec les tortionnaires d'Auschwitz.
Le chanteur Renaud compose la chanson 'Fourmi, barre-toi!'...
En réponse aux sondages, le gouvernement rédige une loi
sur l'égalité économique et une loi (rétroactive à l'été) d'anti-discrimination.
Les impôts de la fourmi sont augmentés et la fourmi reçoit
aussi une amende pour ne pas avoir embauché la cigale comme aide.
La maison de la fourmi est préemptée par les autorités
car la fourmi n'a pas assez d'argent pour payer son amende et ses impôts.
La fourmi quitte la France pour s'installer en Suisse où elle contribue
à la richesse économique.
La télévision fait un reportage sur la cigale maintenant engraissée.
Elle est en train de finir les dernières provisions de la fourmi
bien que le printemps soit encore loin.
Des rassemblements d'artistes et d'écrivains de gauche,
se tiennent régulièrement dans la maison de la fourmi.
L'ancienne maison de la fourmi, devenue logement social pour la cigale,
se détériore car cette dernière n'a rien fait pour l'entretenir.
Des reproches sont faits au gouvernement pour le manque de moyens.
Une commission d'enquête est mise en place, ce qui coûtera 10 millions d'euros.
La cigale meurt d'une overdose.
Libération et L'Humanité commentent l'échec du gouvernement
à redresser sérieusement le problème des inégalités sociales. La maison est squattée par un gang de cafards immigrés.
Les cafards organisent un trafic de marijuana et terrorisent la communauté...
Le gouvernement se félicite de la diversité multiculturelle de la France.
mardi, avril 24, 2012
Nicolas Sarkozy et François Hollande : deux hommes seuls
La solitude de Nicolas Sarkozy ne fait aucun doute : entre les jeunes (et moins jeunes) cons de l'UMP qui croient qu'une défaite aujourd'hui leur prépare une victoire en 2017, les Copé, NKM, et les vieux rassis aigris, Juppé, Raffarin qui se vengent de leur nullité, il ne reste plus grand monde.
La solitude de François Hollande est moins apparente, car de nombreux «amis» se rallient à la victoire (supposée). Mais sur qui cet homme qui n'a jamais eu d'écurie au PS peut-il compter ? Personne.
Le milieu politique est bien la lie de la société française.
La solitude de François Hollande est moins apparente, car de nombreux «amis» se rallient à la victoire (supposée). Mais sur qui cet homme qui n'a jamais eu d'écurie au PS peut-il compter ? Personne.
Le milieu politique est bien la lie de la société française.
Libellés :
François la gélatine,
La lie,
sarkozy
La droite dure ? Quelle droite dure ?
J'en ai marre d'entendre des salopiauds malhonnêtes parler de droite dure. S'en servir d'épouvantail. Les mêmes qualifient-ils Mélenchon de gauche dure ?
Dure, sous-entendu : la droite, c'est mal, c'est agressif. Arrête ton char, Ben-Hur, il y a à peine une droite en France, alors une droite dure ... Il ne faut pas y compter.
Et croyez bien que je le regrette.
Dure, sous-entendu : la droite, c'est mal, c'est agressif. Arrête ton char, Ben-Hur, il y a à peine une droite en France, alors une droite dure ... Il ne faut pas y compter.
Et croyez bien que je le regrette.
Libellés :
fausse droite,
saloperies gauchistes
Le vin et le mythe du terroir
Le terroir vinicole m'a toujours paru surestimé : il n'est pas logique qu'une parcelle donne un vin grandiose et que, à d'infimes variations près, une parcelle située à quelques kilomètres soit censée donner un vin moyen. La vénération du terroir est en réalité une manière subreptice de figer des positions acquises, même quand les raisons de cette hiérarchie ont disparu. C'est la dictature des marques avant l'heure.
Rétablissons l'ordre des choses : il n'y a de richesses que d'hommes.
D'abord le client : il est bien connu que les vins étaient des piquettes là où la Dordogne n'était pas navigable et devenaient bons à partir de l'endroit où l'on pouvait naviguer jusqu'à Bordeaux, tout simplement parce qu'il y avait un intérêt commercial à faire de la qualité, la diffusion devenant possible. Cette différence n'a plus de raison d'être, sauf que le repérage par terroirs la fige.
Ensuite, le vigneron : avec les techniques modernes, on peut faire beaucoup de choses. Il devient possible de rattarper beaucoup de défauts, mais le vigneron peut aussi exprimer son talent et sa compétence.
Le problème pour le client est que le terroir n'est pas un critère sûr : sur le même terroir, il peut y avoir de bons et de mauvais vignerons. On en revient au critère d'avant les AOC : faire confiance au négociant et à sa sélection.
Il ya des chances qu'un Bourgogne Bouchard ou tasteviné soit bon.
Evidemment, cette discussion n'est pas très hallal.
Le terroir est-il de droite ?
Et si François Hollande est élu ?
Si François Hollande est élu, le gouvernement fera naufrage. Je redoute principalement trois choses :
> l'inaptitude du personnage. Un type qui a laissé vivoter le PS, un apparatchik dont le seul talent est la magouille entre courants, est absolument incapable de gouverner une France en crise. Cela va être une foire d'empoigne entre barons socialistes, tous plus dégoutants les uns que les autres, les Aubry, Hamon, Moscovici, Royal et compagnie. Sans compter de sordides alliés.
> des mesures «sociétales» (c'est-à-dire morales) atroces, dissolvantes, et irréversibles, car la droite sans couilles ne reviendra jamais dessus complètement : vote des étrangers, «mariage» des invertis, euthanasie ...
> une politique économique suicidaire : il s'agira de servir les clientèles. Ensuite, après nous, le déluge.
Plus globalement, je crains l'esprit sectaire et liberticide des socialistes : aujourd'hui, un non-socialiste est un mauvais républicain (ce dont je me contrefous), demain, ça sera carrément un mauvais Français. Et on peut faire confiance aux socialistes pour ne pas limiter la punition à quelques mots désagréable.
Cela sera le punition de la droite, qui, depuis vingt ans, légitime les idées de la gauche et trahit son devoir d'offrir une alternative aux Français. Dehors les Juppé, les NKM, les Borloo ... Mais, hélas, cela sera aussi une punition pour la France.
> l'inaptitude du personnage. Un type qui a laissé vivoter le PS, un apparatchik dont le seul talent est la magouille entre courants, est absolument incapable de gouverner une France en crise. Cela va être une foire d'empoigne entre barons socialistes, tous plus dégoutants les uns que les autres, les Aubry, Hamon, Moscovici, Royal et compagnie. Sans compter de sordides alliés.
> des mesures «sociétales» (c'est-à-dire morales) atroces, dissolvantes, et irréversibles, car la droite sans couilles ne reviendra jamais dessus complètement : vote des étrangers, «mariage» des invertis, euthanasie ...
> une politique économique suicidaire : il s'agira de servir les clientèles. Ensuite, après nous, le déluge.
Plus globalement, je crains l'esprit sectaire et liberticide des socialistes : aujourd'hui, un non-socialiste est un mauvais républicain (ce dont je me contrefous), demain, ça sera carrément un mauvais Français. Et on peut faire confiance aux socialistes pour ne pas limiter la punition à quelques mots désagréable.
Cela sera le punition de la droite, qui, depuis vingt ans, légitime les idées de la gauche et trahit son devoir d'offrir une alternative aux Français. Dehors les Juppé, les NKM, les Borloo ... Mais, hélas, cela sera aussi une punition pour la France.
lundi, avril 23, 2012
Le vote musulman, c'est maintenant
Pris sur le blog d'Ivan Rioufol (pour ceux à qui il manquerait des raisons de voter Sarkozy) :
L’appel lancé lors des prières du vendredi par certains imams à un "vote massif halal" en faveur de la gauche et de François Hollande, en spécifiant que "l’abstention et le vote blanc sont haram (illicites)", est un soutien qui, bien que passé inaperçu, illustre l’ambiguïté du candidat socialiste dans sa défense de la laïcité.
L’appel lancé lors des prières du vendredi par certains imams à un "vote massif halal" en faveur de la gauche et de François Hollande, en spécifiant que "l’abstention et le vote blanc sont haram (illicites)", est un soutien qui, bien que passé inaperçu, illustre l’ambiguïté du candidat socialiste dans sa défense de la laïcité.
Pour qui voter au deuxième tour ?
Bien sûr, mes convictions penchent du coté Sarkozy.
Mais je m'interroge sur la stratégie Carter : voter pour un nul de gauche (et Dieu sait si François Hollande a du potentiel) pour avoir ensuite une vraie droite, de la même façon que Reagan a succédé à Carter.
Mais c'est plus américain que français : en France, quelles que soient les circonstances, il n'y aura pas de vraie droite. Alors autant préférer la fausse droite à la vraie gauche.
Mais je m'interroge sur la stratégie Carter : voter pour un nul de gauche (et Dieu sait si François Hollande a du potentiel) pour avoir ensuite une vraie droite, de la même façon que Reagan a succédé à Carter.
Mais c'est plus américain que français : en France, quelles que soient les circonstances, il n'y aura pas de vraie droite. Alors autant préférer la fausse droite à la vraie gauche.
Les sondages, pièges à cons
Il n'y a que ces crétins de journalistes pour croire les sondages électoraux (et bien entendu, les charlatans que sont les sondeurs eux-mêmes).
En effet, l'hypothèse que des électeurs de 2012 révèlent leur choix électoral quand un sondeur leur pose la question est à mon avis totalement dénuée de validité : je sais bien bien que les électeurs sont cons, mais tout de même, ils ont appris à se foutre de la gueule des sondeurs.
Nota : si on rapporte les scores de NS et FH du premier tour sur 100 %, on a28,6/(28,6+27,1)=51,3 % pour Hollande. Nous sommes très loin des 53/47 des sondages, surtout si l'on considère que la réserve de voix de Sarkozy est au moins égale à celle de Hollande.
En effet, l'hypothèse que des électeurs de 2012 révèlent leur choix électoral quand un sondeur leur pose la question est à mon avis totalement dénuée de validité : je sais bien bien que les électeurs sont cons, mais tout de même, ils ont appris à se foutre de la gueule des sondeurs.
Nota : si on rapporte les scores de NS et FH du premier tour sur 100 %, on a28,6/(28,6+27,1)=51,3 % pour Hollande. Nous sommes très loin des 53/47 des sondages, surtout si l'on considère que la réserve de voix de Sarkozy est au moins égale à celle de Hollande.
Premier tour des présidentielles
Pourquoi le cacher ? Je suis très satisfait de ce premier tour : il conforte toutes mes analyses.
La France est à droite quand le peuple français (ce qu'il en reste) se déplace pour voter.
Mélenchon et Bayrou étaient des bulles médiatiques poussées par ses connards bobos de la classe jacassante, totalement détachée des réalités (plusieurs journaux titrent sur la "surprise Le Pen", mais cela n'est une surprise que pour ces crétins de journalistes). Pour être restés politiquement corrects sur l'immigration et l'Europe, ces deux mous du genou ont raté leur électorat.
On remarquera que ces imbéciles de sondeurs sont encore dans les choux. Mais on s'en doutait, non ?
Nicolas Sarkozy est victime de ses deux erreurs politiques majeures : l'ouverture à gauche et le reniement du référendum de 2005. Quand on est élu à droite, on gagne les élections en faisant une politique de droite.
Dans ces conditions, je vois bien comment Sarkozy peut perdre, je ne vois pas comment Hollande peut gagner.
Je ne comprends pas comment les journaux peuvent dire (à part leur parti-pris gauchiste habituel) que Hollande est favori : 46 % des votes sont clairement à droite contre seulement 44 % clairement à gauche.
Si, entre les deux tours, Nicolas Sarkozy a l'audace de rompre avec le politiquement correct et de tendre la main au FN, il a gagné. S'il hésite à franchir le Rubicon, s'il se soumet une fois de plus à l'oligarchie que les Français rejettent, il est en situation délicate.
Comme c'est un homme sans convictions, il risque de ne pas être très net, je maintiens donc mon pronostic : 50, 2 % pour Sarkozy.
La France est à droite quand le peuple français (ce qu'il en reste) se déplace pour voter.
Mélenchon et Bayrou étaient des bulles médiatiques poussées par ses connards bobos de la classe jacassante, totalement détachée des réalités (plusieurs journaux titrent sur la "surprise Le Pen", mais cela n'est une surprise que pour ces crétins de journalistes). Pour être restés politiquement corrects sur l'immigration et l'Europe, ces deux mous du genou ont raté leur électorat.
On remarquera que ces imbéciles de sondeurs sont encore dans les choux. Mais on s'en doutait, non ?
Nicolas Sarkozy est victime de ses deux erreurs politiques majeures : l'ouverture à gauche et le reniement du référendum de 2005. Quand on est élu à droite, on gagne les élections en faisant une politique de droite.
Dans ces conditions, je vois bien comment Sarkozy peut perdre, je ne vois pas comment Hollande peut gagner.
Je ne comprends pas comment les journaux peuvent dire (à part leur parti-pris gauchiste habituel) que Hollande est favori : 46 % des votes sont clairement à droite contre seulement 44 % clairement à gauche.
Si, entre les deux tours, Nicolas Sarkozy a l'audace de rompre avec le politiquement correct et de tendre la main au FN, il a gagné. S'il hésite à franchir le Rubicon, s'il se soumet une fois de plus à l'oligarchie que les Français rejettent, il est en situation délicate.
Comme c'est un homme sans convictions, il risque de ne pas être très net, je maintiens donc mon pronostic : 50, 2 % pour Sarkozy.
dimanche, avril 22, 2012
La démocratie malade ... de la démocratie
On se plaint souvent du malaise de la démocratie, mais sans aller au fond de l'analyse.
Le système majoritaire au suffrage universel induit un mécanisme simple : le politicien qui cherche à être élu doit acheter les votes des groupes influents avec l'argent extorqué par le fisc aux groupes moins influents.
L'apothéose de cette technique consiste à faire payer aux contribuables qui n'existent pas encore les cadeaux aux électeurs qui existent déjà. Cela s'appelle le déficit public. Autrement dit, l'endettement public, la banqueroute qui s'en suit et la misère qui va avec sont l'apothéose de la démocratie majoritaire à suffrage universel.
Vous me direz que, jusqu'à ces ces quatre dernières décennies, l'achat d'électeurs par l'endettement public n'était pas l'alpha et l'oméga de la politique. C'est une excellente remarque !
Pour que ce système maléfique fonctionne, il faut trois choses :
> des politiciens qui achètent les électeurs
> des électeurs qui se laissent acheter
> des créanciers généreux
Examinons ces trois composantes :
> les politiciens d'antan n'étaient pas des professionnels, ils avaient de ce fait un comportement «naïf». Ils amenaient avec eux en politique des valeurs et des comportements extérieurs à la logique du suffrage universel majoritaire : honneur, responsabilité. C'est De Gaulle répondant à un ministre qui s'inquiétait «Les Français vont crier» : «Et alors ?»
Aujourd'hui, au contraire, nous avons à faire à de véritables sociopathes. Les partis politiques sont des machines à sélectionner le plus vicieux, le plus menteur, le plus hypocrite, le plus dénué de scrupules.
François Mitterrand jugeait que les Jeunes Socialistes était l'école du vice (il savait de quoi il parlait) et j'ai des témoignages sur les Jeunes UMP qui ne laissent aucun doute sur le fait que ce vice est de tous les bords.
> pour ne pas se laisser acheter, les électeurs doivent penser, au-delà d'eux-mêmes, au bien de leur pays. Ils doivent constituer un peuple.
Or, le peuple français (1) a été dissous en pensée et en faits.
En pensée : le patriotisme a été discrédité par deux guerres mondiales et d'intenses propagandes soviétoïde et libertaire, pour une fois d'accord. Quels Français sont aujourd'hui prêts à mourir pour la France (sacrifice qui a toujours été la pierre de touche du patriotisme) ? Une infime minorité.
En faits : l'immigration de remplacement, aboutissant à une colonisation à rebours, a dissous le peuple français en un sordide brouet de communautés juxtaposées sur le territoire français.
> quant aux créanciers, il est facile de comprendre pourquoi ils étaient là : de l'argent à placer dans des Etats en bonne santé. Seulement, ces Etats ne sont plus en bonne santé.
Et maintenant ?
Le système est très stable, par en haut et par en bas.
Les sociopathes qui nous gouvernent sont à cent mille lieues de l'altruisme et de laisser la place, c'est contraire à leur être. Ils s'accrocheront jusqu'au bout, par tous les moyens.
Quant à l'électeur dressé à ne penser qu'à lui, ce n'est pas demain la veille qu'il reviendra d'un tel dressage.
Donc, nous ne sommes qu'au début du naufrage, qui va être long et douloureux (pas pour tout le monde).
Ensuite ?
Anarchie, dictature, suffrage censitaire ? Je ne sais pas.
(merci aux commentateurs pour les liens).
************
(1) : cette analyse est transposable à d'autres pays occidentaux.
Le système majoritaire au suffrage universel induit un mécanisme simple : le politicien qui cherche à être élu doit acheter les votes des groupes influents avec l'argent extorqué par le fisc aux groupes moins influents.
L'apothéose de cette technique consiste à faire payer aux contribuables qui n'existent pas encore les cadeaux aux électeurs qui existent déjà. Cela s'appelle le déficit public. Autrement dit, l'endettement public, la banqueroute qui s'en suit et la misère qui va avec sont l'apothéose de la démocratie majoritaire à suffrage universel.
Vous me direz que, jusqu'à ces ces quatre dernières décennies, l'achat d'électeurs par l'endettement public n'était pas l'alpha et l'oméga de la politique. C'est une excellente remarque !
Pour que ce système maléfique fonctionne, il faut trois choses :
> des politiciens qui achètent les électeurs
> des électeurs qui se laissent acheter
> des créanciers généreux
Examinons ces trois composantes :
> les politiciens d'antan n'étaient pas des professionnels, ils avaient de ce fait un comportement «naïf». Ils amenaient avec eux en politique des valeurs et des comportements extérieurs à la logique du suffrage universel majoritaire : honneur, responsabilité. C'est De Gaulle répondant à un ministre qui s'inquiétait «Les Français vont crier» : «Et alors ?»
Aujourd'hui, au contraire, nous avons à faire à de véritables sociopathes. Les partis politiques sont des machines à sélectionner le plus vicieux, le plus menteur, le plus hypocrite, le plus dénué de scrupules.
François Mitterrand jugeait que les Jeunes Socialistes était l'école du vice (il savait de quoi il parlait) et j'ai des témoignages sur les Jeunes UMP qui ne laissent aucun doute sur le fait que ce vice est de tous les bords.
> pour ne pas se laisser acheter, les électeurs doivent penser, au-delà d'eux-mêmes, au bien de leur pays. Ils doivent constituer un peuple.
Or, le peuple français (1) a été dissous en pensée et en faits.
En pensée : le patriotisme a été discrédité par deux guerres mondiales et d'intenses propagandes soviétoïde et libertaire, pour une fois d'accord. Quels Français sont aujourd'hui prêts à mourir pour la France (sacrifice qui a toujours été la pierre de touche du patriotisme) ? Une infime minorité.
En faits : l'immigration de remplacement, aboutissant à une colonisation à rebours, a dissous le peuple français en un sordide brouet de communautés juxtaposées sur le territoire français.
> quant aux créanciers, il est facile de comprendre pourquoi ils étaient là : de l'argent à placer dans des Etats en bonne santé. Seulement, ces Etats ne sont plus en bonne santé.
Et maintenant ?
Le système est très stable, par en haut et par en bas.
Les sociopathes qui nous gouvernent sont à cent mille lieues de l'altruisme et de laisser la place, c'est contraire à leur être. Ils s'accrocheront jusqu'au bout, par tous les moyens.
Quant à l'électeur dressé à ne penser qu'à lui, ce n'est pas demain la veille qu'il reviendra d'un tel dressage.
Donc, nous ne sommes qu'au début du naufrage, qui va être long et douloureux (pas pour tout le monde).
Ensuite ?
Anarchie, dictature, suffrage censitaire ? Je ne sais pas.
(merci aux commentateurs pour les liens).
************
(1) : cette analyse est transposable à d'autres pays occidentaux.
samedi, avril 21, 2012
France : le suicide par le socialisme
Si Francois Hollande est élu, les socialistes, hégémoniques (école, presse, présidence, probablement assemblée, sénat, collectivités locales), pourront achever de détruire le peu qui reste de cette damnable particularité, obstacle à la grande fusion universaliste, qu'est un pays, en l'occurrence, le nôtre, la France.
Tout y passera : nation (droit de vote des étrangers), famille (lubies homosexualistes), économie (assommoir fiscal et répression rouge et verte), peuple (immigration de remplacement), langue et histoire (école gangrenée de progressisme), frontières (génuflexion européiste) et, surtout, libertés de penser, d'exprimer, d'agir ...
Le mouvement sera irréversible, la dernière chance de la France était en 2007 et Nicolas Sarkozy l'a gâchée. Les Français ont-ils mérité ça ? En un mot : oui.
C'était l'objet de mes deux précédents billets de faire comprendre que ce suicide par le socialisme vient de loin.
Depuis trois cents ans que nous glissons sur cette pente, nous avons eu quelques brillantes rémissions : le Second Empire, la Belle Époque ... La France deviendra-t-elle le rêve socialiste ? Un terrain vague où s'affrontent, pour s'accrocher aux mamelles de l'Etat, des populations étrangères et hostiles ?
Le mouvement sera irréversible, la dernière chance de la France était en 2007 et Nicolas Sarkozy l'a gâchée. Les Français ont-ils mérité ça ? En un mot : oui.
C'était l'objet de mes deux précédents billets de faire comprendre que ce suicide par le socialisme vient de loin.
Depuis trois cents ans que nous glissons sur cette pente, nous avons eu quelques brillantes rémissions : le Second Empire, la Belle Époque ... La France deviendra-t-elle le rêve socialiste ? Un terrain vague où s'affrontent, pour s'accrocher aux mamelles de l'Etat, des populations étrangères et hostiles ?
vendredi, avril 20, 2012
Les origines de la France contemporaine (H. Taine)
Taine établit dans cet ouvrage monumental une thèse devenue classique.
La monarchie, en annihilant les corps intermédiaires, a contraint la France à osciller entre anarchie (pouvoir faible) et tyrannie (pouvoir fort). L'âge classique a inventé l'homme abstrait, déraciné, l'homme-type des pièces de Molière.
Ces deux pinces, politique et intellectuelle, ont broyé la bonne pensée politique, faite d'attention aux réalités et aux contingences. De façon actuelle, on dirait que l'idéologie a remplacé la politique. La politique française moderne étant basée sur de fausses conceptions, il ne peut en advenir que des décisions néfastes.
Taine est mort avant d'avoir écrit la conclusion. Sa correspondance laisse entrevoir un grand pessimisme. On ne peut pas dire que l'histoire lui ait donné tort. Enfin, il considérait l'étatisation de l'instruction comme un crime. Là encore, il suffit de voir les fruits amers que nous en récoltons pour juger de la pertinence de ce jugement.
La monarchie, en annihilant les corps intermédiaires, a contraint la France à osciller entre anarchie (pouvoir faible) et tyrannie (pouvoir fort). L'âge classique a inventé l'homme abstrait, déraciné, l'homme-type des pièces de Molière.
Ces deux pinces, politique et intellectuelle, ont broyé la bonne pensée politique, faite d'attention aux réalités et aux contingences. De façon actuelle, on dirait que l'idéologie a remplacé la politique. La politique française moderne étant basée sur de fausses conceptions, il ne peut en advenir que des décisions néfastes.
Taine est mort avant d'avoir écrit la conclusion. Sa correspondance laisse entrevoir un grand pessimisme. On ne peut pas dire que l'histoire lui ait donné tort. Enfin, il considérait l'étatisation de l'instruction comme un crime. Là encore, il suffit de voir les fruits amers que nous en récoltons pour juger de la pertinence de ce jugement.
Reflections on the French revolution (E. Burke)
Burke a été moqué pour des erreurs factuelles. Cependant, la pertinence de cette analyse publiée en novembre 1790 ne laisse pas d'étonner.
Burke tient que les institutions politiques sont un don du temps, un legs de nos ascendants que nous devons transmettre avec précaution à nos descendants.
Ces institutions sont adaptées à l'homme tel qu'il est : inscrit dans le temps et l'espace.
Burke a le plus profond mépris pour Rousseau et Condorcet, qui raisonnent sur un homme abstrait, vidé de sa substance. Ce sont des fous dangereux. La déclaration des droits de l'homme bénéficie, bien entendu, du même mépris. L'universalisme lui semble, comme à moi, une sorte de maladie mentale.
Parmi les institutions à respecter, la première est la propriété, garante de la liberté. La nationalisation des biens du clergé fait dire à Burke que la révolution française s'écarte de ces sains principes et ne peut donc finir que dans les pires horreurs de la tyrannie sans frein. Pas mal vu, deux ans et demi avant la Terreur, non ?
Burke a le plus profond mépris pour Rousseau et Condorcet, qui raisonnent sur un homme abstrait, vidé de sa substance. Ce sont des fous dangereux. La déclaration des droits de l'homme bénéficie, bien entendu, du même mépris. L'universalisme lui semble, comme à moi, une sorte de maladie mentale.
Parmi les institutions à respecter, la première est la propriété, garante de la liberté. La nationalisation des biens du clergé fait dire à Burke que la révolution française s'écarte de ces sains principes et ne peut donc finir que dans les pires horreurs de la tyrannie sans frein. Pas mal vu, deux ans et demi avant la Terreur, non ?
Les lendemains qui fientent
Le prochain président de la république sera soit le socialiste à 148 % soit le socialiste à 153 %. Ils auront vaincu principalement trois socialistes : la nazie, le tchekiste et l'internationaliste paysan.
Vous connaissez le socialisme, cette doctrine qui aime tellement les pauvres qu'elle en fabrique par millions. Entre les différentes espèces de socialisme, la seule différence est le nombre de millions de morts considéré comme acceptable pour atteindre la béatitude de l'égalité dans la dèche. Le socialisme sous toutes ses formes a été essayé encore et encore : ça ne marche pas.
Nous allons donc persévérer dans l'erreur, l'essayer une fois de plus et, comme d'habitude, ça ne marchera pas. Bref, comme vous le voyez, les lendemains qui chantent sont repoussés à une date ultérieure.
La seule différence, de taille, avec Hollande est que l'hégémonie socialiste rendra probablement la catastrophe irréversible (droit de vote des étrangers = fin de la France, lentement mais sûrement). C'est pourquoi, malgré son lamentable socialisme progressiste, je vais voter Sarkozy.
Vous connaissez le socialisme, cette doctrine qui aime tellement les pauvres qu'elle en fabrique par millions. Entre les différentes espèces de socialisme, la seule différence est le nombre de millions de morts considéré comme acceptable pour atteindre la béatitude de l'égalité dans la dèche. Le socialisme sous toutes ses formes a été essayé encore et encore : ça ne marche pas.
Nous allons donc persévérer dans l'erreur, l'essayer une fois de plus et, comme d'habitude, ça ne marchera pas. Bref, comme vous le voyez, les lendemains qui chantent sont repoussés à une date ultérieure.
La seule différence, de taille, avec Hollande est que l'hégémonie socialiste rendra probablement la catastrophe irréversible (droit de vote des étrangers = fin de la France, lentement mais sûrement). C'est pourquoi, malgré son lamentable socialisme progressiste, je vais voter Sarkozy.
samedi, avril 14, 2012
Harkis : responsabilité de la France?
Harkis : responsabilité de la France?
Je suis plutôt gaulliste (pas de manière automatique, mais en y ayant réfléchi), cependant le traitement ignoble des harkis me reste en travers de la gorge. Je n'arrive pas à m'y faire.
Toutefois, la repentance m'insupporte : ce n'est pas «la France», qui est responsable, mais tel et tel politicien : De Gaulle, Joxe, Messmer ....
Je suis plutôt gaulliste (pas de manière automatique, mais en y ayant réfléchi), cependant le traitement ignoble des harkis me reste en travers de la gorge. Je n'arrive pas à m'y faire.
Toutefois, la repentance m'insupporte : ce n'est pas «la France», qui est responsable, mais tel et tel politicien : De Gaulle, Joxe, Messmer ....
Présidentielles : le piège mortel du consensus mou
Je suis en train de lire Les décisions absurdes, tome 2, de Christian Morel. Aussi passionnant que le premier tome paru il y a dix ans, il donne des pistes inspirées par l'aéronautique, les centrales nucléaires, les sous-marins, les salles d'opérations et ... l'écriture de pièces par le théâtre du Splendid pour éviter les décisions absurdes.
Le vrai consensus est un moyen d'aboutir à des décisions très robustes. Le vrai consensus s'obtient en encourageant, et même en récompensant, l'expression des objections et en examinant celles-ci loyalement et à fond.
A l'inverse, le consensus mou peut mener à des décisions totalement folles. Le consensus mou s'obtient en faisant taire les objecteurs. La validité de la décision ne vient plus de ce qu'elle a résisté à l'épreuve de la contestation mais de ce que personne n'ose la contester.
Et cette décision dépourvue de robustesse est extrêmement difficile à mettre en cause puisqu'elle est supposée, à tort, avoir fait l'unanimité suivant le principe faux «qui ne dit mot consent». Le consensus mou est identifié comme une des causes majeures des deux accidents de navette spatiale. A tel point que la NASA, s'inspirant de ce qui se passe dans les sous-marins nucléaires, a institué le rôle d'avocat du diable, qui est chargé officiellement de contester chaque décision.
La politique française est, à l'évidence victime de consensus mou. Elle repose sur trois piliers très contestables :
> l'Etat est la source de tout bien, de toute justice, de toute beauté, de toute prospérité. L'Etat est sage, clairvoyant et désintéressé.
> «big is beautiful», l'Europe bruxelloise est le seul avenir de la France.
> l'immigration est une chance pour la France.
Or, la contestation de ces trois piliers n'est pas tolérée : on est dans le consensus mou, facteur de décisions absurdes, et non dans le vrai consensus.
L'exemple caricatural en est le procès Zemmour : non seulement l'objection de Zemmour vis-à-vis de l'immigration n'a pas été examinée de manière loyale, mais son expression, bien loin d'être encouragée, a été sanctionnée d'un procès perdu.
Le tour de force de la gauche d'avoir réussi à s'ériger en arbitre des élégances politiques et à délégitimer toute idée qui ne vient pas d'elle est certes digne d'admiration, mais il est mortifère. Il institue dans l'espace public des tabous qui font qu'on a jamais le choix qu'entre une décision de gauche et ... une décision de gauche.
Après, il n'y a pas lieu de s'étonner que la politique française se meuve dans un univers irréel propice à toutes les folies.
Le premier pas pour retrouver notre intelligence, c'est-à-dire des décisions robustes, est de permettre sans retenue l'expression de toutes les opinions.
On doit être légitime à dire publiquement, c'est-à-dire au journal de 20 h, qu'il faut renvoyer les immigrés dans leurs pays d'origine, qu'il faut sortir de l'UE ou licencier des fonctionnaires.
Mais, hélas, je crois que ce n'est pas demain la veille que nous retrouverons une telle liberté et nous sommes donc condamnés à subir des décisions politiques fragiles, n'ayant pas surmonté l'épreuve de la contestation.
Le vrai consensus est un moyen d'aboutir à des décisions très robustes. Le vrai consensus s'obtient en encourageant, et même en récompensant, l'expression des objections et en examinant celles-ci loyalement et à fond.
A l'inverse, le consensus mou peut mener à des décisions totalement folles. Le consensus mou s'obtient en faisant taire les objecteurs. La validité de la décision ne vient plus de ce qu'elle a résisté à l'épreuve de la contestation mais de ce que personne n'ose la contester.
Et cette décision dépourvue de robustesse est extrêmement difficile à mettre en cause puisqu'elle est supposée, à tort, avoir fait l'unanimité suivant le principe faux «qui ne dit mot consent». Le consensus mou est identifié comme une des causes majeures des deux accidents de navette spatiale. A tel point que la NASA, s'inspirant de ce qui se passe dans les sous-marins nucléaires, a institué le rôle d'avocat du diable, qui est chargé officiellement de contester chaque décision.
La politique française est, à l'évidence victime de consensus mou. Elle repose sur trois piliers très contestables :
> l'Etat est la source de tout bien, de toute justice, de toute beauté, de toute prospérité. L'Etat est sage, clairvoyant et désintéressé.
> «big is beautiful», l'Europe bruxelloise est le seul avenir de la France.
> l'immigration est une chance pour la France.
Or, la contestation de ces trois piliers n'est pas tolérée : on est dans le consensus mou, facteur de décisions absurdes, et non dans le vrai consensus.
L'exemple caricatural en est le procès Zemmour : non seulement l'objection de Zemmour vis-à-vis de l'immigration n'a pas été examinée de manière loyale, mais son expression, bien loin d'être encouragée, a été sanctionnée d'un procès perdu.
Le tour de force de la gauche d'avoir réussi à s'ériger en arbitre des élégances politiques et à délégitimer toute idée qui ne vient pas d'elle est certes digne d'admiration, mais il est mortifère. Il institue dans l'espace public des tabous qui font qu'on a jamais le choix qu'entre une décision de gauche et ... une décision de gauche.
Après, il n'y a pas lieu de s'étonner que la politique française se meuve dans un univers irréel propice à toutes les folies.
Le premier pas pour retrouver notre intelligence, c'est-à-dire des décisions robustes, est de permettre sans retenue l'expression de toutes les opinions.
On doit être légitime à dire publiquement, c'est-à-dire au journal de 20 h, qu'il faut renvoyer les immigrés dans leurs pays d'origine, qu'il faut sortir de l'UE ou licencier des fonctionnaires.
Mais, hélas, je crois que ce n'est pas demain la veille que nous retrouverons une telle liberté et nous sommes donc condamnés à subir des décisions politiques fragiles, n'ayant pas surmonté l'épreuve de la contestation.
Présidentielles : le détachement
Je vis dans un monde où les problèmes de la France sont clairs, les solutions simples et l'éventail des choix de mise en oeuvre restreint.
La campagne présidentielle me semble se dérouler dans un univers parallèle au mien : aucun problème n'est clairement exposé, les solutions ne sont pas évoquées et la mise en oeuvre n'existe pas.
Par exemple, j'entendais ce matin un hurluberlu nous expliquer avec beaucoup de reproche dans la voix que «Nicolas Sarkozy divise les Français, les oppose les uns aux autres».
Dans mon univers, cette phrase ne signifie rien, elle est creuse.
Dans mon univers, les Français sont divisés de fait, par des intérêts radicalement divergents et des idées irréconciliables, n'ayant aucun rapport avec tel ou tel politicien en particulier. Dans mon univers, constater ces divisions est le début de la sagesse. Les nier, c'est de fait privilégier le statu quo et légitimer la victoire des ceux qui sont déjà du bon coté du manche.
Je vous prends cet exemple car c'est le dernier en date. Mais chacune des phrases des candidats, de la gauche comme de la pseudo-droite, me semble venir d'une autre planète. Le fait d'être transmis par les journalistes, qui sont à mes yeux des extra-terrestres, renforce l'étrangeté de la chose.
On se moque de Jacques Cheminade, mais je ne le trouve pas beaucoup plus décalé que les autres.
Enfin, pour ne pas terminer sur le cloaque de la politique française, une photo de Gerda Maurus dans Frau im Mond :
La campagne présidentielle me semble se dérouler dans un univers parallèle au mien : aucun problème n'est clairement exposé, les solutions ne sont pas évoquées et la mise en oeuvre n'existe pas.
Par exemple, j'entendais ce matin un hurluberlu nous expliquer avec beaucoup de reproche dans la voix que «Nicolas Sarkozy divise les Français, les oppose les uns aux autres».
Dans mon univers, cette phrase ne signifie rien, elle est creuse.
Dans mon univers, les Français sont divisés de fait, par des intérêts radicalement divergents et des idées irréconciliables, n'ayant aucun rapport avec tel ou tel politicien en particulier. Dans mon univers, constater ces divisions est le début de la sagesse. Les nier, c'est de fait privilégier le statu quo et légitimer la victoire des ceux qui sont déjà du bon coté du manche.
Je vous prends cet exemple car c'est le dernier en date. Mais chacune des phrases des candidats, de la gauche comme de la pseudo-droite, me semble venir d'une autre planète. Le fait d'être transmis par les journalistes, qui sont à mes yeux des extra-terrestres, renforce l'étrangeté de la chose.
On se moque de Jacques Cheminade, mais je ne le trouve pas beaucoup plus décalé que les autres.
Enfin, pour ne pas terminer sur le cloaque de la politique française, une photo de Gerda Maurus dans Frau im Mond :
vendredi, avril 13, 2012
Raymond Aubrac : la polémique post-mortem
JD Merchet, sur son blog, a eu l'excellente idée de donner la parole a deux points de vue opposés :
Courtois sur Aubrac
Delpla sur Aubrac
Vous connaissez mon anti-communisme primaire, dont je m'enorgueillis. Je suis plus enclin à croire Courtois. Mais pas seulement à cause de mes opinions politiques.
La biographie de Raymond Aubrac ressemble fort à celle d'un agent. On y retrouve notamment les mêmes zones d'ombre, les mêmes «coups de chance» difficilement explicables, autrement que par le soutien occulte d'une puissante organisation.
Tous ceux qui ont une tête d'alcoolique ne sont pas forcément alcooliques, mais si vous avez un gros nez rouge et une cirrhose du foie, il y a de bonnes chances que vous soyez alcoolique. Pour un agent soviétique, c'est pareil.
François Delpla exagère : l'argument «on n'a pas de documents» ne tient pas. Lui-même, dans le domaine qui est le sien des relations hitlero-churchiliennes, fait d'excellentes déductions sans documents directs.
Cependant, j'en reviens toujours à la même réflexion : on se focalise beaucoup trop sur la seconde guerre mondiale, le débat sur Raymond Aubrac devrait n'intéresser que les spécialistes et les passionnés.
Il n'est pas sain qu'on ignore complètement l'histoire de France, sauf deux périodes sur lesquelles on revient obsessionellement : la colonisation et la seconde guerre mondiale.
On devrait avoir un rapport plus équilibré à l'histoire, au lieu d'osciller entre amnésie et obsession.
L'essence est-elle trop chère ?
Nos candidats socialistes (assumés ou honteux) rivalisent de propositions toutes plus connes et interventionnistes les unes que les autres pour aider les Français à faire face à l'augmentation du prix de l'essence.
J'ai une solution simplissime évoquée par personne : baisser les dépenses publiques et les impôts. Les Français auront alors plus de pouvoir d'achat et le prix de l'essence sera moins douloureux.
Bref, l'essence est trop chère parce que les Français sont déjà pressurés par l'impôt. L'Etat n'est pas la solution, c'est le problème.
J'ai une solution simplissime évoquée par personne : baisser les dépenses publiques et les impôts. Les Français auront alors plus de pouvoir d'achat et le prix de l'essence sera moins douloureux.
Bref, l'essence est trop chère parce que les Français sont déjà pressurés par l'impôt. L'Etat n'est pas la solution, c'est le problème.
jeudi, avril 12, 2012
Basile de Koch tire sur Pulvar : défense de rire
Je parie que beaucoup de lecteurs sont, comme moi, exaspérés par Audrey Pulvar. Cette gauche bien-pensante, microcosmique, endogame, bourgeoise et friquée qui passe son temps à faire la leçon, afin d'affirmer sa conscience et sa supériorité, sur des sujets auxquels elle ne comprend absolument rien, vivant dans son univers irréel, cette gauche donne des envies de meurtre.
Surtout, crime suprême, qu'elle est totalement dépourvu d'humour : quand on est représentant du Bien, on ne plaisante pas.
Bref, j'éprouve un plaisir certain à voir la Pulvar déguster un cuisant ridicule : Défense de rire !
Surtout, crime suprême, qu'elle est totalement dépourvu d'humour : quand on est représentant du Bien, on ne plaisante pas.
Bref, j'éprouve un plaisir certain à voir la Pulvar déguster un cuisant ridicule : Défense de rire !
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Connerie journalistique,
dictature du Bien
mercredi, avril 11, 2012
Socialisme : Bob en pleine forme
Notre ami Bob Marchenoir est en pleine forme :
La stupidité socialiste se résume en une phrase : les socialistes sont contre la pauvreté (c'est du moins ce qu'ils prétendent), mais il sont aussi contre la richesse (ils n'arrêtent pas de nous le dire).
Ca va pas être possible. Il va falloir choisir.
Allons, allons, Bob. Vous connaissez la réponse : les socialistes aiment tellement les pauvres qu'ils en créent par millions.
La stupidité socialiste se résume en une phrase : les socialistes sont contre la pauvreté (c'est du moins ce qu'ils prétendent), mais il sont aussi contre la richesse (ils n'arrêtent pas de nous le dire).
Ca va pas être possible. Il va falloir choisir.
Allons, allons, Bob. Vous connaissez la réponse : les socialistes aiment tellement les pauvres qu'ils en créent par millions.
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Socialisme, la paroxysme avant la chute ?
Nous vivons une campagne électorale d'un socialisme ahurissant. Nos malheurs viennent des méchants banquiers, l'Etat est notre sauveur. L'Etat doit s'occuper de tout, a un avis sur tout, est le seul juge du Bon, du Beau, du Juste. Taxons, taxons, taxons.
Après la banqueroute provoquée par trente ans de socialisme, que va-t-on faire ?
Je suis pessimiste : je pense que nous allons tenter de guérir les horreurs du socialisme par encore plus de socialisme et que nous allons nous enfoncer dans la crise.
Mais il existe une hypothèse plus optimiste qu'il faut aussi considérer. L'histoire n'est pas faite que de continuités. Il y a aussi des ruptures.
On peut aussi imaginer que la banqueroute qui vient frappe la socialisme d'un discrédit fatal. Je n'en vois pas le mécanisme, cela ne me semble pas le plus probable. Mais pourquoi pas ?
Après la banqueroute provoquée par trente ans de socialisme, que va-t-on faire ?
Je suis pessimiste : je pense que nous allons tenter de guérir les horreurs du socialisme par encore plus de socialisme et que nous allons nous enfoncer dans la crise.
Mais il existe une hypothèse plus optimiste qu'il faut aussi considérer. L'histoire n'est pas faite que de continuités. Il y a aussi des ruptures.
On peut aussi imaginer que la banqueroute qui vient frappe la socialisme d'un discrédit fatal. Je n'en vois pas le mécanisme, cela ne me semble pas le plus probable. Mais pourquoi pas ?
Vendée : du génocide au mémoricide (Reynald Secher)
Reynald Secher a atteint le fantasme de tout universitaire, malgré une carrière entravée par les gardes rouges de l'université française : défricher un domaine et en devenir le spécialiste reconnu.
Il a commencé par démontrer que les guerres de Vendée ont provoqué un génocide au sens moderne du terme, décrété par le comité de salut public, le premier et la matrice de tous les autres.
Ceci a brisé sa carrière naissante à l'occasion des commémoration du bicentenaire de 1989 car les zélateurs du socialisme ne lui ont pas pardonné ce sacrilège. Ils avaient le pouvoir. Comme ils représentent le Bien, ils n'ont pas l'habitude d'en user avec retenue contre leur ennemis.
Heureusement, les moyens de diffusion modernes font qu'il est difficile d'étouffer complètement la liberté d'expression, malgré toute l'énergie de l'appareil étatique et médiatique. Secher a conquis une notoriété méritée.
La thèse de Secher n'était une nouveauté que parce qu'un mémoricide avait été organisé sur cette question. En effet, un Gracchus Babeuf, un contemporain qu'on ne peut soupçonner de nostalgie royaliste, dénonçait déjà un «populicide».
Les scènes rappellent les Khmers rouges.
Sur Radio Courtoisie, j'ai entendu un universitaire se réclamant d'extrême-extrême gauche (oui, sur Radio Courtoisie !) accusant Jean-Luc Mélenchon d'être «la gauche de la droite» parce qu'il est immigrationniste et que l'immigration est l'armée de réserve du mondialisme. Raisonnement que j'ai tendance à approuver.
Cet universitaire , se réclamant de Babeuf, a expliqué que, de son point de vue de gauchiste, le génocide vendéen était l'extermination du peuple de Vendée par les bourgeois de Paris. Etonnant !
Vingt-cinq ans plus tard, Secher enfonce le clou définitivement, suite à sa découverte, assez stupéfiante, dans des cartons d'archives oubliés, de «petits papiers» du comité de salut public qui ne laissent plus aucun doute sur le fait que ce génocide fut voulu et planifié comme tel par les plus hautes autorités.
La thèse des robespierristes et néo-réobespierristes (hélas, ça existe encore), qui fait des massacres vendéens de malencontreux excès dus à l'anarchie de l'époque, est invalidée sans retour.
Ensuite, Secher s'attaque au mémoricide, complément indispensable du génocide et des massacres politiques (on le voit à l'oeuvre de nos jours en Chine communiste -cf Simon Leys).
Il démonte le mécanisme par lequel, après avoir tenté de faire disparaître une population, on essaie d'effacer sa mémoire. On constate une fois de plus le rôle néfaste et politique du système éducatif étatisé dans ces entreprises de perversion de l'esprit et d'endoctrinement.
Heureusement, une mémoire orale a été transmise, qui donne de la chair aux documents.
Enfin, en postface, Stéphane Courtois nous sort une citation de l'icône Jaurès, à propos de la Vendée. Citation que n'auraient pas reniée Lénine ou Staline.
Décidément, au-delà des adaptations et des compromissions de circonstance, socialisme et démocratie sont aussi incompatibles que l'eau et le feu.
Il a commencé par démontrer que les guerres de Vendée ont provoqué un génocide au sens moderne du terme, décrété par le comité de salut public, le premier et la matrice de tous les autres.
Ceci a brisé sa carrière naissante à l'occasion des commémoration du bicentenaire de 1989 car les zélateurs du socialisme ne lui ont pas pardonné ce sacrilège. Ils avaient le pouvoir. Comme ils représentent le Bien, ils n'ont pas l'habitude d'en user avec retenue contre leur ennemis.
Heureusement, les moyens de diffusion modernes font qu'il est difficile d'étouffer complètement la liberté d'expression, malgré toute l'énergie de l'appareil étatique et médiatique. Secher a conquis une notoriété méritée.
La thèse de Secher n'était une nouveauté que parce qu'un mémoricide avait été organisé sur cette question. En effet, un Gracchus Babeuf, un contemporain qu'on ne peut soupçonner de nostalgie royaliste, dénonçait déjà un «populicide».
Les scènes rappellent les Khmers rouges.
Sur Radio Courtoisie, j'ai entendu un universitaire se réclamant d'extrême-extrême gauche (oui, sur Radio Courtoisie !) accusant Jean-Luc Mélenchon d'être «la gauche de la droite» parce qu'il est immigrationniste et que l'immigration est l'armée de réserve du mondialisme. Raisonnement que j'ai tendance à approuver.
Cet universitaire , se réclamant de Babeuf, a expliqué que, de son point de vue de gauchiste, le génocide vendéen était l'extermination du peuple de Vendée par les bourgeois de Paris. Etonnant !
Vingt-cinq ans plus tard, Secher enfonce le clou définitivement, suite à sa découverte, assez stupéfiante, dans des cartons d'archives oubliés, de «petits papiers» du comité de salut public qui ne laissent plus aucun doute sur le fait que ce génocide fut voulu et planifié comme tel par les plus hautes autorités.
La thèse des robespierristes et néo-réobespierristes (hélas, ça existe encore), qui fait des massacres vendéens de malencontreux excès dus à l'anarchie de l'époque, est invalidée sans retour.
Ensuite, Secher s'attaque au mémoricide, complément indispensable du génocide et des massacres politiques (on le voit à l'oeuvre de nos jours en Chine communiste -cf Simon Leys).
Il démonte le mécanisme par lequel, après avoir tenté de faire disparaître une population, on essaie d'effacer sa mémoire. On constate une fois de plus le rôle néfaste et politique du système éducatif étatisé dans ces entreprises de perversion de l'esprit et d'endoctrinement.
Heureusement, une mémoire orale a été transmise, qui donne de la chair aux documents.
Enfin, en postface, Stéphane Courtois nous sort une citation de l'icône Jaurès, à propos de la Vendée. Citation que n'auraient pas reniée Lénine ou Staline.
Décidément, au-delà des adaptations et des compromissions de circonstance, socialisme et démocratie sont aussi incompatibles que l'eau et le feu.
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Vanneste, deuxième partie
Vanneste , première partie
Christian Vanneste : Les députés godillots tiennent avant tout à être réélus et ont tendance à flatter le pouvoir. En retour le pouvoir les flatte et leur en donne les moyens. C’est du donnant-donnant, accentué par le passage au quinquennat : le président est élu avant le Parlement, il peut faire sentir à chaque député qu’il lui doit son élection. Le pire, ce sont les années qui viennent de se dérouler, les députés sont priés de ne lever leur main que pour approuver l’exécutif. Un exemple : je suis en faveur de la suppression des départements, car c’est une strate coûteuse et obsolète. Mais lorsque nous discutions d’un projet de loi sur les collectivités territoriales, Hortefeux m’a répondu : « tu me demandes des choses et tu ne votes pas la loi ». C’est très piégeant, les députés n’ont pas d’autonomie, ils n’ont pas de droits en tant que tels et sont soumis à un marchandage permanent.
Est-ce que ce comportement godillot favorise les lois démagogiques ciblant une catégorie particulière ?
Oui bien sûr, la politique actuelle est une politique de marchés. Premièrement, vous avez d’un côté des professionnels, à l’image de Nicolas Sarkozy déclarant « mon métier c’est la politique ». Au passage, je serais d’avis que les politiciens aient de vrais métiers avant de s’engager, avec une connaissance pratique de la vie et des gens. Deuxièmement, ces professionnels considèrent que l’électorat est un marché segmenté en clientèles. Vous avez des groupes d’intérêt qu’il faut servir, soit en fonction de leur poids médiatique, de leur capacité de mobilisation dans les revendications sociales, ou encore de leur poids électoral. On distribue les prébendes, l’intérêt général étant complètement évacué dans ce genre de tractations.
Parmi ces clientèles, vous avez eu maille à partir avec ce qu’on appelle « le lobby gay », c’est-à-dire un ensemble d’associations militantes…
D’abord, je n’ai absolument rien contre les homosexuels, et surtout pas contre les personnes. Je déteste ces accusations d’homophobie. J’ai des amis homosexuels avec lesquels j’entretiens d’excellentes discussions et qui respectent mes opinions. Ainsi j’ai récemment dîné avec Renaud Camus avec qui j’ai sympathisé. Il n’est pas connu pour être un homme de gauche et certains le décrivent même comme le Mishima français.
Ce que je ne supporte pas c’est le lobby, le groupe de pression qui pousse la politique de notre pays dans un sens contraire à l’intérêt général, par des méthodes intellectuellement agressives comme le mensonge et le bourrage de crâne.
En particulier mes propos ne visaient qu’à dénoncer deux désinformations du lobby : le premier concerne la déportation des homosexuels, le second le nombre de familles homoparentales en France, 300 000 selon le chiffre répété par les media, alors que l’INED en compte 20 000.
On m’a collé une étiquette d’obsessionnel, mais lorsque l’on regarde mon travail parlementaire, on s’aperçoit que je n’évoque pratiquement jamais ce sujet qui m’intéresse moins que l’économie ou la sécurité même si la défense de la famille traditionnelle est pour moi cruciale, je me suis abstenu d’intervenir pendant le débat sur le mariage homosexuel. Je voudrais que l’on puisse parler de ces sujets tranquillement, mon attitude est avant tout intellectuelle, anti-lobbys et non moralisatrice.
La question du mariage homosexuel n’est-elle pas secondaire par rapport à celle du clientélisme et des associations subventionnées qui influencent l’opinion publique ?
Vous avez entièrement raison, d’autant que la première fois que j’ai eu un problème avec ce lobby c’était pour un problème de financement public. Lorsque je présidais la commission « Santé et Citoyenneté » au Conseil Régional du Nord, je me suis aperçu que de nombreuses associations percevaient des fonds sans remplir les conditions de leur mission.
La Droite Populaire n’a-t-elle pas pour fonction de singer une pseudo opposition au sein de l’UMP qui est un parti caporaliste ?
Au départ ce courant a une bonne origine, il s’agissait d’un regroupement de personnes aux idées claires et bien enracinées, qui souhaitaient manifester une sensibilité composée en grande partie de vrais gaullistes, de libéraux à droite du Parti Républicain et de Démocratie Libérale, dans le sillage d’Alain Griotteray. Ma spécificité au sein du groupe est que je me définis comme gaulliste moins étatiste, libéral et conservateur, avec un ancrage chrétien hérité de Maritain.
Ensuite il y a eu manifestement une tentative de récupération. Nous avons d’abord été bien traités, reçus partout, mais Thierry Mariani doit manifester une totale solidarité gouvernementale. Enfin l’arrivée imprévue d’Éric Raoult, était également destinée à tenir la Droite Populaire en laisse.
Comment voyez-vous votre avenir politique dans les mois qui viennent ?
Cet avenir pour le moment est certain : je suis toujours membre de l’UMP, pour une raison évidente, c’est qu’on ne peut exclure quelqu’un qui se contente de rappeler une vérité historique. L’UMP a cru intelligent d’annoncer que j’allais quitter la vie politique, ce qui a provoqué l’effet contraire. Jean-François Copé a refusé ma demande d’explication devant le Bureau Politique de l’UMP. La manœuvre pour m’exclure est irrecevable en droit. Si elle avait eu lieu, je l’aurais contestée devant les tribunaux et j’aurais gagné.
Dans l’éventualité où vous vous présenteriez aux élections législatives, sous quelle étiquette le ferez-vous ?
Pour l’instant je ne suis pas investi, peut-être que je me présenterai, ma décision n’est pas encore prise. Mais je viens tout juste d’être élu à la présidence du RPF. Ce que je crains, c’est que Nicolas Sarkozy soit battu. Malheureusement les faits penchent plutôt en faveur de cette hypothèse. De plus, dans la plupart des pays Européens les sortants sont battus. Dans ce cas, il y aurait sans doute une recomposition du paysage politique.
Pour remporter les législatives, l’UMP devra-t-elle faire alliance avec le FN ?
Non, cette option est impossible. D’une part cela provoquerait l’éclatement immédiat de l’UMP. Et d’autre part le FN ne veut pas de cette alliance, car c’est une entreprise familiale qui entend prospérer sur la défaite de la droite. Pour ma part, je préfèrerais une logique de bipartisme à l’anglo-saxonne, avec une élection à un seul tour par circonscription, favorisant un spectre très large de chaque côté.
Pour conclure, comment expliquez-vous la médiocrité du débat public actuel ?
On peut imputer les mauvais résultats de la France à l’absence dans le débat public des idées libérales et conservatrices. C’est une trahison qui nous coûte très cher car cela nous a empêché de faire les réformes salutaires au bon moment.
La France a toujours oscillé entre une droite qui a été un conservatisme de notables liés à des intérêts locaux, c’est-à-dire l’esprit de Pierre Queuille et de son successeur Jacques Chirac. Et d’autre part un délire révolutionnaire stupide, qui méconnait l’existence de deux révolutions françaises, dont la seconde, jacobine, a anéanti les résultats de la première, libérale. Cet esprit de changement brusque a détruit le réformisme et n’a cessé d’abaisser le pays.
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