Le meeting de la Ferté-Alais d'hier m'a donné envie de me renseigner plus avant sur le Me 163 Komet.
J'ai donc commandé les livres de Mano Ziegler, pilote d'essais de l'engin. Rappelons la description de base :
> le Me 163 Komet est un avion-fusée fonctionnant à l'acide et à l'eau oxygénée. Les accidents furent très fréquents, les pilotes risquaient de mourir brulés ou dissous.
> il décollait sur un chariot et atterrissait sur un patin (des pilotes eurent les vertèbres cassées par le choc de l'atterrissage.
> Son efficacité opérationnelle fut nulle. Il y eut plus de prototypes de Me 163 que de bombardiers américains descendus. Il allait tellement vite que le pilote ne pouvait pas viser. Une fois le carburant épuisé, il devenait un très vulnérable planeur. Enfin, le carburant était tellement corrosif et volatil, que le plein devait être fait en bout de piste immédiatement avant l'envol, ce qui faisait une excellente cible pour les Alliés.
> il fut pourtant novateur, ayant une vitesse ascensionnelle presque dix fois celle de ses ennemis (3 000 ft/min pour le P51, 32 000 ft/min pour le Komet).
dimanche, mai 31, 2009
La vie en société : l'expérience des aéroclubs
La vie des aéroclub est une expérience intéressante de vie en société : les gens y sont en principe motivés, pas trop cons et il est courant d'expérimenter plusieurs aéroclubs, qui sont pourtant censés avoir des buts similaires.
Il y a plusieurs types d'équipes dirigeantes :
> les ambitieux : poussez vous de là que je m'y mette, vous allez voir ce que vous allez voir. Mais il y a deux sous-catégories : ceux dont l'ambition personnelle est l'expression d'une ambition pour la collectivité et ceux dont l'ambition personnelle est strictement égoïste.
Hélas, la deuxième catégorie est beaucoup plus répandue me semble-t-il. C'est ainsi que j'ai connu un président tellement accroché à son pouvoir, à sa cour, à la reconnaissance que donne la fonction, qu'il en devenait dangereux pour le club. On sentait qu'il était à deux doigts de se livrer à des malversations pour financer sa démagogie (faire payer l'heure de vol en-dessous de son prix réel) et garder sa place.
Lui courait essentiellement après la reconnaissance, c'en était arrivé à un stade où certains, dont j'étais, se demandaient si son cas ne relevait pas de la psychiatrie.
D'autres, plus pragmatiques, cherchent les menus avantages matériels. L'«avion du président» est un grand classique des aéroclubs : un avion sophistiqué, cher, est utilisé par le noyau des plus chevronnés (en général proche de l'équipe dirigeante) à des prix en-dessous du coût. Les pékins qui volent sur les autres avions financent les plaisirs du président et de ses copains.
Ces ambitieux génèrent une cour qui suscite à la fois l'énervement et l'amusement des autres.
> les populaires mais incompétents. Tout est dit dans leur dénomination. Ils peuvent être dangereux mais leur nocivité peut être réduite par de judicieux conseils. Ce sont en général des équipes de transition, leurs faiblesses attirant les requins avides de prendre la place.
> les fantoches. La réalité du pouvoir n'est pas là où on le croit. Une forte personnalité, chef-pilote, secrétaire, dicte sa loi au président. Cette situation est très facile à détecter : il suffit de voir autour de qui tourne la cour.
C'est une situation très dangereuse. La responsabilité n'est pas là où est le pouvoir. Or, dans une association loi 1901 comme les aéroclubs, les présidents, en cas de problème, en prennent plein la tronche, ils répondent de l'association sur leurs biens propres et, en cas d'accidents corporels, la prison ferme n'est jamais loin.
Mon conseil dans cette situation est simple : n'ayez rien à faire, de près ou de loin, avec cette équipe. Vous ne pouvez avoir que des emmerdes.
> les conservateurs. On a toujours fait ça, il n'y a pas de raisons de changer. Ceux-là ont ma préférence : c'est mon vieux tropisme d'ingénieur, quand ça finit par tomber en marche, on ne touche plus à rien.
L'inconvénient qui guette cette catégorie est la sclérose.
Le moment le plus dangereux est le changement d'équipe dirigeante. La volonté d'imposer sa marque peut entrainer des décisions malencontreuses. C'est pourquoi les équipes ambitieuses, qui promettent d'en faire des tonnes, suscitent ma méfiance.
Maintenant, il arrive qu'une réforme profonde soit nécessaire. Dans ce cas, la survie du club est un jeu : soit l'équipe adéquate est trouvée, soit ça merde à fond.
Quand on trouve la bonne personne (car, au fond, une équipe, c'est son président), il arrive alors que ça soit la collectivité qui ne soit pas à la hauteur. Le président fait plus ou moins bien sa réforme et démissionne aussitôt sa tâche accomplie, plus ou moins aigri par les boulets de l'association.
Cette vie des aéroclubs a bien évidemment influencé mes opinions politiques. Je constate que les aéroclubs qui s'en sortent le mieux sont ceux qui prolongent l'existant sans révolution.
Le petit peuple de l'aéroclub est très important dans les moments de crise, c'est lui qui, par sa motivation et son implication, donne sa réalité à la sortie des ennuis.
Il y a plusieurs types d'équipes dirigeantes :
> les ambitieux : poussez vous de là que je m'y mette, vous allez voir ce que vous allez voir. Mais il y a deux sous-catégories : ceux dont l'ambition personnelle est l'expression d'une ambition pour la collectivité et ceux dont l'ambition personnelle est strictement égoïste.
Hélas, la deuxième catégorie est beaucoup plus répandue me semble-t-il. C'est ainsi que j'ai connu un président tellement accroché à son pouvoir, à sa cour, à la reconnaissance que donne la fonction, qu'il en devenait dangereux pour le club. On sentait qu'il était à deux doigts de se livrer à des malversations pour financer sa démagogie (faire payer l'heure de vol en-dessous de son prix réel) et garder sa place.
Lui courait essentiellement après la reconnaissance, c'en était arrivé à un stade où certains, dont j'étais, se demandaient si son cas ne relevait pas de la psychiatrie.
D'autres, plus pragmatiques, cherchent les menus avantages matériels. L'«avion du président» est un grand classique des aéroclubs : un avion sophistiqué, cher, est utilisé par le noyau des plus chevronnés (en général proche de l'équipe dirigeante) à des prix en-dessous du coût. Les pékins qui volent sur les autres avions financent les plaisirs du président et de ses copains.
Ces ambitieux génèrent une cour qui suscite à la fois l'énervement et l'amusement des autres.
> les populaires mais incompétents. Tout est dit dans leur dénomination. Ils peuvent être dangereux mais leur nocivité peut être réduite par de judicieux conseils. Ce sont en général des équipes de transition, leurs faiblesses attirant les requins avides de prendre la place.
> les fantoches. La réalité du pouvoir n'est pas là où on le croit. Une forte personnalité, chef-pilote, secrétaire, dicte sa loi au président. Cette situation est très facile à détecter : il suffit de voir autour de qui tourne la cour.
C'est une situation très dangereuse. La responsabilité n'est pas là où est le pouvoir. Or, dans une association loi 1901 comme les aéroclubs, les présidents, en cas de problème, en prennent plein la tronche, ils répondent de l'association sur leurs biens propres et, en cas d'accidents corporels, la prison ferme n'est jamais loin.
Mon conseil dans cette situation est simple : n'ayez rien à faire, de près ou de loin, avec cette équipe. Vous ne pouvez avoir que des emmerdes.
> les conservateurs. On a toujours fait ça, il n'y a pas de raisons de changer. Ceux-là ont ma préférence : c'est mon vieux tropisme d'ingénieur, quand ça finit par tomber en marche, on ne touche plus à rien.
L'inconvénient qui guette cette catégorie est la sclérose.
Le moment le plus dangereux est le changement d'équipe dirigeante. La volonté d'imposer sa marque peut entrainer des décisions malencontreuses. C'est pourquoi les équipes ambitieuses, qui promettent d'en faire des tonnes, suscitent ma méfiance.
Maintenant, il arrive qu'une réforme profonde soit nécessaire. Dans ce cas, la survie du club est un jeu : soit l'équipe adéquate est trouvée, soit ça merde à fond.
Quand on trouve la bonne personne (car, au fond, une équipe, c'est son président), il arrive alors que ça soit la collectivité qui ne soit pas à la hauteur. Le président fait plus ou moins bien sa réforme et démissionne aussitôt sa tâche accomplie, plus ou moins aigri par les boulets de l'association.
Cette vie des aéroclubs a bien évidemment influencé mes opinions politiques. Je constate que les aéroclubs qui s'en sortent le mieux sont ceux qui prolongent l'existant sans révolution.
Le petit peuple de l'aéroclub est très important dans les moments de crise, c'est lui qui, par sa motivation et son implication, donne sa réalité à la sortie des ennuis.
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samedi, mai 30, 2009
Petit rapport de Ferté-Alais 2009
Pour cause de fatigue, je me contente de recopier le rapport que j'ai envoyé à mes camarades d'aéroclub :
Salut à tous (et à toutes, parce que merde, quoi, bon, hein ...),
Ce rapport est totalement subjectif et n'engage que son auteur, c'est-à-dire moi-même, ici présent (en clair, si vous n'êtes pas contents, allez voir ailleurs si j'y suis).
Je classe les événements par ordre d'émotion ou d'intérêt (ce n'est pas un programme, celui-ci est beaucoup plus chargé que mon mince mais substantifique résumé) :
> tous les ans, il y a un moment clé, au dessus du lot : Moullec avec sa patrouille d'oies, le Morane 406 et le Curtiss H75 (1), les deux seuls survivants de l'Armée de l'Air de 1940, en patrouille, le B17 encadré par des Mustangs ... Pour 2009, ça sera le vol du Me 163 Komet : cette reconstitution d'avion fusée vole comme planeur. Ca ne le rend pas plus facile à piloter. Le pilote d'essai EADS, allemand, avait à l'évidence décidé de montrer à ces Français ce qu'il sait faire ( Gott mit uns, Deutschland uber alles, et on va voir ce qu'on va voir etc ...)
Il a donc emmené son aile volante, visiblement pas facile, dans des évolutions serrées avant de remonter la piste à contre-QFU en radada, de faire une oreille et de venir s'immobiliser sans freins ni aérofreins au mètre près sur le seuil de piste opposé, devant la tribune. Même Chabbert en est resté baba (il s'est tu trente secondes, c'est dire).
> une superbe démonstration des Red Arrows, qui ne seront pas au programme demain, très anglais (évidemment). Pas d'esbroufe, de la rigueur, et une cohésion qui marque. Très différent de la Patrouille de France.
> un Focke-Wulf Stieglitz dans une voltige de toute beauté
> Stephen Grey et son Corsair, tout en finesse et en retenue, également très anglais.
> Spitfire et Mustang, légèreté et musique.
> voltige avec un B25 ! (si, si, c'est possible)
> un J3 déchainé, très rigolo (je ne savais pas qu'on pouvait faire ça avec un J3, ça me donne des idées)
> la patrouille Breitling, très rythmée.
> Bernard Chabbert en pleine forme.
Enfin, tout à fait personnel, un tour en Ju52 suisse jusqu'à Fontainebleau et Moret, très suisse, très professionnel, très carré. Ca turbule vachement (c'est un planeur avec trois moteurs), ça fait un bruit d'enfer, et sous la tôle ondulé, ça chauffe : pittoresque, je ne regrette pas.
La tendance coté voltige était clairement à la finesse et à l'art. Les 3 Rafales et les Super-Etendards ont un peu fait figure de forts des halles au bal monégasque de la Croix-Rouge.
Sinon, comme d'hab, nombreux coups de soleil et pif à servir de feu de signalisation.
Quelques photos (l'appareil ne vaut pas grand-chose et le photographe rien du tout, d'où la rareté des photos) :
A+
Bons vols
F.
(1) : l'un est entretenu par des Suisses, l'autre par des Anglais. Pensez en ce que vous voulez, j'en pense ce que j'en pense (merci les impôts, la bureaucratie, la paperasse, les musées impécunieux etc ...).
Salut à tous (et à toutes, parce que merde, quoi, bon, hein ...),
Ce rapport est totalement subjectif et n'engage que son auteur, c'est-à-dire moi-même, ici présent (en clair, si vous n'êtes pas contents, allez voir ailleurs si j'y suis).
Je classe les événements par ordre d'émotion ou d'intérêt (ce n'est pas un programme, celui-ci est beaucoup plus chargé que mon mince mais substantifique résumé) :
> tous les ans, il y a un moment clé, au dessus du lot : Moullec avec sa patrouille d'oies, le Morane 406 et le Curtiss H75 (1), les deux seuls survivants de l'Armée de l'Air de 1940, en patrouille, le B17 encadré par des Mustangs ... Pour 2009, ça sera le vol du Me 163 Komet : cette reconstitution d'avion fusée vole comme planeur. Ca ne le rend pas plus facile à piloter. Le pilote d'essai EADS, allemand, avait à l'évidence décidé de montrer à ces Français ce qu'il sait faire ( Gott mit uns, Deutschland uber alles, et on va voir ce qu'on va voir etc ...)
Il a donc emmené son aile volante, visiblement pas facile, dans des évolutions serrées avant de remonter la piste à contre-QFU en radada, de faire une oreille et de venir s'immobiliser sans freins ni aérofreins au mètre près sur le seuil de piste opposé, devant la tribune. Même Chabbert en est resté baba (il s'est tu trente secondes, c'est dire).
> une superbe démonstration des Red Arrows, qui ne seront pas au programme demain, très anglais (évidemment). Pas d'esbroufe, de la rigueur, et une cohésion qui marque. Très différent de la Patrouille de France.
> un Focke-Wulf Stieglitz dans une voltige de toute beauté
> Stephen Grey et son Corsair, tout en finesse et en retenue, également très anglais.
> Spitfire et Mustang, légèreté et musique.
> voltige avec un B25 ! (si, si, c'est possible)
> un J3 déchainé, très rigolo (je ne savais pas qu'on pouvait faire ça avec un J3, ça me donne des idées)
> la patrouille Breitling, très rythmée.
> Bernard Chabbert en pleine forme.
Enfin, tout à fait personnel, un tour en Ju52 suisse jusqu'à Fontainebleau et Moret, très suisse, très professionnel, très carré. Ca turbule vachement (c'est un planeur avec trois moteurs), ça fait un bruit d'enfer, et sous la tôle ondulé, ça chauffe : pittoresque, je ne regrette pas.
La tendance coté voltige était clairement à la finesse et à l'art. Les 3 Rafales et les Super-Etendards ont un peu fait figure de forts des halles au bal monégasque de la Croix-Rouge.
Sinon, comme d'hab, nombreux coups de soleil et pif à servir de feu de signalisation.
Quelques photos (l'appareil ne vaut pas grand-chose et le photographe rien du tout, d'où la rareté des photos) :
Ferté Alais 2009 |
A+
Bons vols
F.
(1) : l'un est entretenu par des Suisses, l'autre par des Anglais. Pensez en ce que vous voulez, j'en pense ce que j'en pense (merci les impôts, la bureaucratie, la paperasse, les musées impécunieux etc ...).
L'intégration par les prénoms : une remarque d'Eric Zemmour
Eric Zemmour s'est dit outré que Rachidat Dati ait choisi un prénom arabe pour sa fille. Il estime qu'en faisant ce choix, le ministre signale que, pour elle, le modèle français d'intégration est mort.
En effet, le choix des prénoms était un signe de la volonté de s'intégrer (tous les descendants d'immigrés italiens que je connais portent des prénoms bien français). Inversement, il est assez facile d'en conclure que le choix d'un prénom peut aussi être un signe de la volonté de ne pas s'intégrer.
Donner à ses enfants un prénom arabe, c'est signaler qu'on appartient aux plus basses couches de la société (1) et qu'on n'est pas prêt à tout (c'est-à-dire à s'acculturer (2)) pour en sortir.
Le cas s'est posé dans ma famille, avec une mère française et un père français de papiers seulement, entre un prénom français et un prénom arabe. Bien entendu, c'est le second qui s'est imposé.
On verra ce que ça donne à l'avenir : si la petite n'est pas une flèche à l'école, pas de problèmes ; si elle fait des études brillantes, m'est avis qu'elle regrettera quelquefois son prénom.
(1) : la sociologie ne s'embarrasse pas de sentimentalisme
(2) : hé oui, le modèle français d'intégration, c'est l'assimilation. Si on n'est pas content, on peut immigrer en Grande-Bretagne ou aux Pays-Bas.
En effet, le choix des prénoms était un signe de la volonté de s'intégrer (tous les descendants d'immigrés italiens que je connais portent des prénoms bien français). Inversement, il est assez facile d'en conclure que le choix d'un prénom peut aussi être un signe de la volonté de ne pas s'intégrer.
Donner à ses enfants un prénom arabe, c'est signaler qu'on appartient aux plus basses couches de la société (1) et qu'on n'est pas prêt à tout (c'est-à-dire à s'acculturer (2)) pour en sortir.
Le cas s'est posé dans ma famille, avec une mère française et un père français de papiers seulement, entre un prénom français et un prénom arabe. Bien entendu, c'est le second qui s'est imposé.
On verra ce que ça donne à l'avenir : si la petite n'est pas une flèche à l'école, pas de problèmes ; si elle fait des études brillantes, m'est avis qu'elle regrettera quelquefois son prénom.
(1) : la sociologie ne s'embarrasse pas de sentimentalisme
(2) : hé oui, le modèle français d'intégration, c'est l'assimilation. Si on n'est pas content, on peut immigrer en Grande-Bretagne ou aux Pays-Bas.
vendredi, mai 29, 2009
jeudi, mai 28, 2009
Julien Coupat est libéré
On n'a pas fini d'entendre des conneries et d'en rire.
Il va passer chez Ruquier, chez Drucker «Dites Julien, c'était comment la prison ? Comme vous avez du souffrir ...» Et l'autre, je le vois d'ici, sensible-mais-dur-au-mal : «Vous savez il y en a qui souffrent beaucoup plus que moi de l'arbitraire du pouvoir.»
Avant peu, je parie qu'il sera dans les sondages aux places habituelles de Kouchner et de l'abbé Pierre. Et on n'a vraiment pas fini de rigoler.
Il va passer chez Ruquier, chez Drucker «Dites Julien, c'était comment la prison ? Comme vous avez du souffrir ...» Et l'autre, je le vois d'ici, sensible-mais-dur-au-mal : «Vous savez il y en a qui souffrent beaucoup plus que moi de l'arbitraire du pouvoir.»
Avant peu, je parie qu'il sera dans les sondages aux places habituelles de Kouchner et de l'abbé Pierre. Et on n'a vraiment pas fini de rigoler.
mercredi, mai 27, 2009
Le duel Hulot / Allègre, ma boule de cristal m'a dit ...
Vous savez que Claude Allègre est pressenti pour le poste de ministre de la recherche et que ça file des boutons au climatologue de renommée mondiale Nicolas Hulot.
Mon pronostic est que Claude Allègre ne sera finalement pas nommé ministre.
Nicolas Sarkozy est un faux dur, il agite ses petits bras mais, dès qu'il faut décider, il caresse la gauche dans le sens du poil, car c'est un homme sans principes, il est donc incapable d'attaquer de front ceux qui en ont, même mauvais, les croyants de l'Eglise de Gauche.
Mon pronostic est que Claude Allègre ne sera finalement pas nommé ministre.
Nicolas Sarkozy est un faux dur, il agite ses petits bras mais, dès qu'il faut décider, il caresse la gauche dans le sens du poil, car c'est un homme sans principes, il est donc incapable d'attaquer de front ceux qui en ont, même mauvais, les croyants de l'Eglise de Gauche.
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Ces instituteurs qui refusent de faire les évaluations de CE1
Deux remarques :
> ils sapent leur propre autorité (si ils en ont encore !). En effet, comment enseigner à respecter l'autorité de l'instituteur quand celui-ci ne respecte pas celle du ministre ? (1)
> les raisons invoquées pour justifier ce refus sont ahurissantes et révèlent dans quel est état de déliquescence intellectuelle des instituteurs concernés.
Cela va du refus pur et simple de l'idée d'évaluation des élèves à une peur de l'évaluation des écoles. Mais depuis quand des fonctionnaires de service public (ils nous le répètent assez) n'auraient-ils aucun compte à rendre et seraient en droit de refuser les évaluations ? (Depuis que la gauche y règne, répondront les plus lucides).
Voilà où nous mènent soixante ans d'endoctrinement. Mais il n'est tout de même écrit nulle part que les instituteurs doivent se montrer des champions du monde en matière de connerie gauchiste (d'ailleurs, le titre leur est âprement disputé par les universitaires et les cheminots).
Espérons que ces «refuzniks» de l'intelligence sont peu nombreux.
(1) : on prendra en compte que des syndicats opposés aux tests ont publié ces tests, ce qui est clairement une faute professionnelle et une déloyauté -j'ose rappeler que les fonctionnaires, comme tous les employés, ont un devoir de loyauté envers leur employeur. Si ça ne leur plaît pas, ils peuvent changer d'employeur. Cette manière d'opposer la légitimité du syndicat à la légitimité du ministre est stupéfiante d'impudence. Par le passé, on a révoqué des fonctionnaires pour moins que ça. Mais comme l'EN est un Etat dans l'Etat, que les syndicats y sont tout puissants et que les politiciens pètent de trouille, le ministre se couchera.
> ils sapent leur propre autorité (si ils en ont encore !). En effet, comment enseigner à respecter l'autorité de l'instituteur quand celui-ci ne respecte pas celle du ministre ? (1)
> les raisons invoquées pour justifier ce refus sont ahurissantes et révèlent dans quel est état de déliquescence intellectuelle des instituteurs concernés.
Cela va du refus pur et simple de l'idée d'évaluation des élèves à une peur de l'évaluation des écoles. Mais depuis quand des fonctionnaires de service public (ils nous le répètent assez) n'auraient-ils aucun compte à rendre et seraient en droit de refuser les évaluations ? (Depuis que la gauche y règne, répondront les plus lucides).
Voilà où nous mènent soixante ans d'endoctrinement. Mais il n'est tout de même écrit nulle part que les instituteurs doivent se montrer des champions du monde en matière de connerie gauchiste (d'ailleurs, le titre leur est âprement disputé par les universitaires et les cheminots).
Espérons que ces «refuzniks» de l'intelligence sont peu nombreux.
(1) : on prendra en compte que des syndicats opposés aux tests ont publié ces tests, ce qui est clairement une faute professionnelle et une déloyauté -j'ose rappeler que les fonctionnaires, comme tous les employés, ont un devoir de loyauté envers leur employeur. Si ça ne leur plaît pas, ils peuvent changer d'employeur. Cette manière d'opposer la légitimité du syndicat à la légitimité du ministre est stupéfiante d'impudence. Par le passé, on a révoqué des fonctionnaires pour moins que ça. Mais comme l'EN est un Etat dans l'Etat, que les syndicats y sont tout puissants et que les politiciens pètent de trouille, le ministre se couchera.
mardi, mai 26, 2009
La French Pride
Des groupuscules, d'autant plus bruyants qu'ils sont socialement insignifiants, nous imposent l'étalage de la revendication de leurs turpitudes sexuelles.
Combien plus nous devrions revendiquer notre patriotisme ! Mais les mots autorité, patrie, honneur ont été systématiquement dénigrés par l'Eglise de Gauche et son ministère de l'endoctrinement, l'éducation nationale.
Cependant la Nation existe, elle vit, elle n'est pas si facile à tuer. Elle est une idée, une culture, une manière de vivre (1). Elle se transmet à travers les âges.
Citoyen du monde, ça n'existe pas. Vous pourrez vous proclamer citoyen du monde tant que vous voudrez, si les autres continuent à voir en vous un Français, vous serez Français.
Bien sûr, l'Eglise de Gauche a tenté, pour complaire à l'URSS (mais poursuit sur sa lancée malgré la disparition de l'URSS), à l'aide encore et toujours de son monopole sur l'école et l'université (2), de couper ce lien, d'apprendre à ses élèves à avoir honte d'être Français (3).
On pourrait croire la victoire de la gauche acquise : les élites politico-médiatiques sont soumises de manière canine. Et combien de jeunes de 18 ans oseraient se revendiquer patriotes ?
Mais la vie ne s'arrête pas à 18 ans. De puissants courants jouent contre l'Eglise de Gauche.
Au premier rang, il y a d'abord l'échec de la société qu'elle promeut. On juge l'arbre à ses fruits. Et depuis cinquante ans que l'Eglise de Gauche dirige l'Ecole, celle-ci est allée de mal en pis, de violence en illettrisme, d'endoctrinement en inculture.
On essaie de nous expliquer que ce n'est pas sa faute, que c'est le «manque de moyens» (toujours cette étrange obsession financière chez des contempteurs du capitalisme), mais, enfin, même la propagande la plus violente finit par s'user et laisser place à la vérité (4).
Ensuite, il y a les livres, il y a internet, il y a le cercle de la famille et des amis, tout ce qui échappe à l'emprise du discours officiel.
Stendhal n'est pas un auteur nationaliste et, pourtant, le simple fait de le lire, avec son ironie mordante, avec son humour grinçant, suffit à affaiblir ce discours de gauche qui se prend tellement au sérieux. Et si l'on s'attaque à des Taine, des Tocqueville ou à des Renan, des Barres, des Péguy, c'est la cabane sur le chien.
Enfin, il y a les autres. Tous ceux, quoi que vous en ayez, vous prendront pour un Français et ne vous sauront aucun gré d'en avoir honte mais au contraire considéreront cela comme une marque de faiblesse. Si vous avez quelque orgueil, vous serez bien obligé d'assumer votre condition de Français.
Ce patriotisme, loin d'être mortifère comme on tente de nous le faire croire, est au contraire porteur d'espoir : c'est quand on sait qui on est et d'où l'on vient qu'on peut être entreprenant et inventif.
Après tout, c'est beau, c'est grand, c'est généreux, la France (5) et elle n'a jamais été plus grande que lorsqu'elle parlait au nom de tous les hommes (6).
(1) : la France n'est pas qu'un territoire, il ne suffit pas d'être entré en France pour être Français. De même, la France n'est pas réductible à son Etat, c'est pourquoi la reconnaissance par l'Etat ne suffit pas à faire de vous un Français à part entière (mais il serait sain que cet écart soit le plus réduit possible, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, nous sommes donc dans une situation malsaine), il y a des Français de papiers et seulement de papiers.
(2) : ce fut une erreur majeure du gaullisme que de croire qu'il serait de petite conséquence de laisser à la gauche le monopole de l'école.
(3): réplique révélatrice dans le film Entre les murs, encensé par l'Eglise de Gauche, le professeur dit à élève : «Tu sais, moi non plus, je ne suis pas fier d'être Français.» Tout y est : le tutoiement égalitaire, l'empathie démagogique et le dénigrement du patriotisme.
(4) : quand je pense qu'un ultra-rouge comme Brighelli en arrive à écrire que la question des moyens n'est pas la plus importante ...
(5) : C. De Gaulle
(6) : A. Malraux
Combien plus nous devrions revendiquer notre patriotisme ! Mais les mots autorité, patrie, honneur ont été systématiquement dénigrés par l'Eglise de Gauche et son ministère de l'endoctrinement, l'éducation nationale.
Cependant la Nation existe, elle vit, elle n'est pas si facile à tuer. Elle est une idée, une culture, une manière de vivre (1). Elle se transmet à travers les âges.
Citoyen du monde, ça n'existe pas. Vous pourrez vous proclamer citoyen du monde tant que vous voudrez, si les autres continuent à voir en vous un Français, vous serez Français.
Bien sûr, l'Eglise de Gauche a tenté, pour complaire à l'URSS (mais poursuit sur sa lancée malgré la disparition de l'URSS), à l'aide encore et toujours de son monopole sur l'école et l'université (2), de couper ce lien, d'apprendre à ses élèves à avoir honte d'être Français (3).
On pourrait croire la victoire de la gauche acquise : les élites politico-médiatiques sont soumises de manière canine. Et combien de jeunes de 18 ans oseraient se revendiquer patriotes ?
Mais la vie ne s'arrête pas à 18 ans. De puissants courants jouent contre l'Eglise de Gauche.
Au premier rang, il y a d'abord l'échec de la société qu'elle promeut. On juge l'arbre à ses fruits. Et depuis cinquante ans que l'Eglise de Gauche dirige l'Ecole, celle-ci est allée de mal en pis, de violence en illettrisme, d'endoctrinement en inculture.
On essaie de nous expliquer que ce n'est pas sa faute, que c'est le «manque de moyens» (toujours cette étrange obsession financière chez des contempteurs du capitalisme), mais, enfin, même la propagande la plus violente finit par s'user et laisser place à la vérité (4).
Ensuite, il y a les livres, il y a internet, il y a le cercle de la famille et des amis, tout ce qui échappe à l'emprise du discours officiel.
Stendhal n'est pas un auteur nationaliste et, pourtant, le simple fait de le lire, avec son ironie mordante, avec son humour grinçant, suffit à affaiblir ce discours de gauche qui se prend tellement au sérieux. Et si l'on s'attaque à des Taine, des Tocqueville ou à des Renan, des Barres, des Péguy, c'est la cabane sur le chien.
Enfin, il y a les autres. Tous ceux, quoi que vous en ayez, vous prendront pour un Français et ne vous sauront aucun gré d'en avoir honte mais au contraire considéreront cela comme une marque de faiblesse. Si vous avez quelque orgueil, vous serez bien obligé d'assumer votre condition de Français.
Ce patriotisme, loin d'être mortifère comme on tente de nous le faire croire, est au contraire porteur d'espoir : c'est quand on sait qui on est et d'où l'on vient qu'on peut être entreprenant et inventif.
Après tout, c'est beau, c'est grand, c'est généreux, la France (5) et elle n'a jamais été plus grande que lorsqu'elle parlait au nom de tous les hommes (6).
(1) : la France n'est pas qu'un territoire, il ne suffit pas d'être entré en France pour être Français. De même, la France n'est pas réductible à son Etat, c'est pourquoi la reconnaissance par l'Etat ne suffit pas à faire de vous un Français à part entière (mais il serait sain que cet écart soit le plus réduit possible, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, nous sommes donc dans une situation malsaine), il y a des Français de papiers et seulement de papiers.
(2) : ce fut une erreur majeure du gaullisme que de croire qu'il serait de petite conséquence de laisser à la gauche le monopole de l'école.
(3): réplique révélatrice dans le film Entre les murs, encensé par l'Eglise de Gauche, le professeur dit à élève : «Tu sais, moi non plus, je ne suis pas fier d'être Français.» Tout y est : le tutoiement égalitaire, l'empathie démagogique et le dénigrement du patriotisme.
(4) : quand je pense qu'un ultra-rouge comme Brighelli en arrive à écrire que la question des moyens n'est pas la plus importante ...
(5) : C. De Gaulle
(6) : A. Malraux
Libellés :
Histoire,
instruction,
vie française
lundi, mai 25, 2009
L'ordre règne à l'Ecole
Pour prolonger un message précédent, je suis entièrement d'accord avec cet article :
L'ordre règne à l'Ecole
Le fait que l'idée de fouiller les cartables provoque plus d'émoi qu'un professeur poignardé en dit long sur les valeurs de notre société.
Les enfants sont désormais innocents car irresponsables (tout ce qu'ils font de mal, c'est de la faute de la société).
J'ai pour ma part les plus grandes difficultés à comprendre cette infantolâtrie, bien qu'en ayant des cas, légers il est vrai, très près de moi.
Il me paraît tout simple de considérer que le devoir des adultes est d'éduquer les enfants et que leur donner la place centrale, en faire les premières merveilles du monde est très mauvais pour leur éducation.
A l'évidence, ce qui me paraît simple ne l'est pas pour tout le monde, et bien qu'ayant consacré beaucoup de temps à y réfléchir, je ne comprends pas bien pourquoi.
L'ordre règne à l'Ecole
Le fait que l'idée de fouiller les cartables provoque plus d'émoi qu'un professeur poignardé en dit long sur les valeurs de notre société.
Les enfants sont désormais innocents car irresponsables (tout ce qu'ils font de mal, c'est de la faute de la société).
J'ai pour ma part les plus grandes difficultés à comprendre cette infantolâtrie, bien qu'en ayant des cas, légers il est vrai, très près de moi.
Il me paraît tout simple de considérer que le devoir des adultes est d'éduquer les enfants et que leur donner la place centrale, en faire les premières merveilles du monde est très mauvais pour leur éducation.
A l'évidence, ce qui me paraît simple ne l'est pas pour tout le monde, et bien qu'ayant consacré beaucoup de temps à y réfléchir, je ne comprends pas bien pourquoi.
samedi, mai 23, 2009
Vengeance
Les critiques sont très partagés, entre Le Monde qui n'est pas loin de crier au génie et Le Figaro qui n'est pas loin de soupirer :«un navet».
Les échos de Melville, très présents, n'en rendent ce film que plus pénible (à vouloir péter plus haut que son cul ...). A éviter.
D'ailleurs Johnny n'est pas mauvais, il est ... particulier.
Les échos de Melville, très présents, n'en rendent ce film que plus pénible (à vouloir péter plus haut que son cul ...). A éviter.
D'ailleurs Johnny n'est pas mauvais, il est ... particulier.
Contre le Human Development Index
Against the Human Development Index
Le Human Development Index (HDI)est souvent opposé aux libéraux et aux américanophiles sur l'air du «Les Américains sont peut-être riches, mais ils ne sont pas heureux et gnagnagna et gnagnagna»
L'article que je cite démontre que le HDI mesure en fait à quel point un pays est scandinave, c'est donc normal que la Suède se retrouve en tête.
Encore faudrait-il prouver que l'idéal du bien-être est la Scandinavie !
Le Human Development Index (HDI)est souvent opposé aux libéraux et aux américanophiles sur l'air du «Les Américains sont peut-être riches, mais ils ne sont pas heureux et gnagnagna et gnagnagna»
L'article que je cite démontre que le HDI mesure en fait à quel point un pays est scandinave, c'est donc normal que la Suède se retrouve en tête.
Encore faudrait-il prouver que l'idéal du bien-être est la Scandinavie !
vendredi, mai 22, 2009
L'école, les enfants, la sécurité
Tout le monde, ou presque, s'insurge contre l'idée de Xavier Darcos de fouiller les écoliers.
Ces courroucés seraient plus crédibles si ils proposaient une alternative.
Rappelons le principe d'Averroes : soignez la cause du mal, mais si le symptôme menace la vie du malade, attaquez vous d'abord au symptôme.
Comment en sommes nous arrivés là, c'est-à-dire à avoir peur de nos enfants ? C'est simple : nous les avons laissé à l'abandon, réel dans les banlieues, symbolique chez les autres (tous ces parents qui refusent de se comporter en parents, sous prétexte que c'est «ringard»).
Et comme la civilisation s'apprend, nous avons fait des sauvageons et, comble de l'hypocrisie, nous nous en étonnons, voire nous en accusons de fausses causes.
Maintenant que faire ? A situation désespérée, solution désespérée : faire la part du feu, séparer le bon gain de l'ivraie. Concrètement, cela veut dire : enfermer dans des maisons de correction les fauteurs de trouble, quitte à vider certaines écoles de la moitié de leur effectif, et être bien plus rigoureux et exigeants avec ceux qui restent.
Cette solution est douloureuse et radicale comme une amputation, mais c'est celle qu'impose la situation.
Nous n'y viendrons pas car ce serait pour les adultes reconnaitre la gravité de la situation et, par ricochet, leur responsabilité. D'ailleurs, beaucoup (la majorité ?) minimisent la gravité du problème pour ne pas avoir à affronter leur culpabilité.
Il n'est donc pas étonnant qu'en première ligne de la négation du problème on retrouve les apparatchiks syndicalistes qui ont naufragé l'EN.
Comment cela va-t-il finir ? Simple : une élite éducative, qui recoupe souvent l'élite sociale (malheur aux pauvres), sauve ses enfants, et tant pis pour les autres.
Car les autres sont prisonniers du monopole étatique. Non seulement ils sont dans la merde, mais toutes les issues de secours sont cadenassées.
Ces courroucés seraient plus crédibles si ils proposaient une alternative.
Rappelons le principe d'Averroes : soignez la cause du mal, mais si le symptôme menace la vie du malade, attaquez vous d'abord au symptôme.
Comment en sommes nous arrivés là, c'est-à-dire à avoir peur de nos enfants ? C'est simple : nous les avons laissé à l'abandon, réel dans les banlieues, symbolique chez les autres (tous ces parents qui refusent de se comporter en parents, sous prétexte que c'est «ringard»).
Et comme la civilisation s'apprend, nous avons fait des sauvageons et, comble de l'hypocrisie, nous nous en étonnons, voire nous en accusons de fausses causes.
Maintenant que faire ? A situation désespérée, solution désespérée : faire la part du feu, séparer le bon gain de l'ivraie. Concrètement, cela veut dire : enfermer dans des maisons de correction les fauteurs de trouble, quitte à vider certaines écoles de la moitié de leur effectif, et être bien plus rigoureux et exigeants avec ceux qui restent.
Cette solution est douloureuse et radicale comme une amputation, mais c'est celle qu'impose la situation.
Nous n'y viendrons pas car ce serait pour les adultes reconnaitre la gravité de la situation et, par ricochet, leur responsabilité. D'ailleurs, beaucoup (la majorité ?) minimisent la gravité du problème pour ne pas avoir à affronter leur culpabilité.
Il n'est donc pas étonnant qu'en première ligne de la négation du problème on retrouve les apparatchiks syndicalistes qui ont naufragé l'EN.
Comment cela va-t-il finir ? Simple : une élite éducative, qui recoupe souvent l'élite sociale (malheur aux pauvres), sauve ses enfants, et tant pis pour les autres.
Car les autres sont prisonniers du monopole étatique. Non seulement ils sont dans la merde, mais toutes les issues de secours sont cadenassées.
jeudi, mai 21, 2009
Israël-Iran : l'intox continue ?
Le rapport Cordesman-Toukan décrit une éventuelle attaque d'Israël contre les installations nucléaires iraniennes comme très couteuse, très risquée et peu efficace.
Bien entendu, les journaux français ont sauté dessus comme un seul homme : tout ce qui peut justifier leur veulerie et pusillanimité vis-à-vis de l'Iran et leur caricature d'Israël est pain bénit.
Les journalistes français, qui sont formés à être des propagandistes et non des investigateurs, ont tout pris au premier degré.
Pour ma part, je suis très perplexe. En effet, ce rapport semble trop beau pour être vrai (d'un point de vue pacifiste).
Par exemple, le taux de perte annoncé, de 20 à 30 %, est exceptionnel dans l'histoire de l'aviation et ne correspond pas à la dissymétrie technologique entre les deux pays.
Rappelons qu'en septembre 2007, les Israeliens ont attaqué la Syrie de telle manière que l'attaque n'a été détectée qu'une fois les bombes larguées.
Je ne méconnais pas les difficultés d'une attaque aérienne israelienne contre l'Iran, mais je me permets tout de même de rappeler qu'une des bases de la tactique consiste à ne pas faire ce que l'ennemi attend. Alors, si l'attaque israelienne «risquée» est annoncée à longueur de journaux, il y a tout lieu de supposer que ça sera autre chose qui sera fait.
De plus, ce rapport a été publié en mars, son apparition dans la presse grand public grâce à Haaretz maintenant m'étonne (ce décalage temporel aurait du interpeler même des journalistes aussi incompétents que ceux du Monde, mais il n'en est pas fait mention, sans compter quelques erreurs manifestes qui montrent que le journaliste ne maîtrise pas le sujet).
Enfin, il semblait que la stratégie de retardement ne fonctionnait pas si mal. Il y a eu des défaillances des centrifugeuses iraniennes qui ont beaucoup retardé le programme (une référence matière changée sur un plan et hop, le tour est joué).
Je ne vais pas vous faire partager une science que je n'ai pas. J'ai plus de questions que de réponses.
Néanmoins, je vous invite au plus grand scepticisme sur ce sujet. On ne sait pas qui parle à qui pour lui faire croire quoi.
Et en plus, ce que racontent les medias français, c'est de la merde.
Bien entendu, les journaux français ont sauté dessus comme un seul homme : tout ce qui peut justifier leur veulerie et pusillanimité vis-à-vis de l'Iran et leur caricature d'Israël est pain bénit.
Les journalistes français, qui sont formés à être des propagandistes et non des investigateurs, ont tout pris au premier degré.
Pour ma part, je suis très perplexe. En effet, ce rapport semble trop beau pour être vrai (d'un point de vue pacifiste).
Par exemple, le taux de perte annoncé, de 20 à 30 %, est exceptionnel dans l'histoire de l'aviation et ne correspond pas à la dissymétrie technologique entre les deux pays.
Rappelons qu'en septembre 2007, les Israeliens ont attaqué la Syrie de telle manière que l'attaque n'a été détectée qu'une fois les bombes larguées.
Je ne méconnais pas les difficultés d'une attaque aérienne israelienne contre l'Iran, mais je me permets tout de même de rappeler qu'une des bases de la tactique consiste à ne pas faire ce que l'ennemi attend. Alors, si l'attaque israelienne «risquée» est annoncée à longueur de journaux, il y a tout lieu de supposer que ça sera autre chose qui sera fait.
De plus, ce rapport a été publié en mars, son apparition dans la presse grand public grâce à Haaretz maintenant m'étonne (ce décalage temporel aurait du interpeler même des journalistes aussi incompétents que ceux du Monde, mais il n'en est pas fait mention, sans compter quelques erreurs manifestes qui montrent que le journaliste ne maîtrise pas le sujet).
Enfin, il semblait que la stratégie de retardement ne fonctionnait pas si mal. Il y a eu des défaillances des centrifugeuses iraniennes qui ont beaucoup retardé le programme (une référence matière changée sur un plan et hop, le tour est joué).
Je ne vais pas vous faire partager une science que je n'ai pas. J'ai plus de questions que de réponses.
Néanmoins, je vous invite au plus grand scepticisme sur ce sujet. On ne sait pas qui parle à qui pour lui faire croire quoi.
Et en plus, ce que racontent les medias français, c'est de la merde.
Qu'est-ce qu'une famille ? (8) Le devenir des enfants de familles dissociées
J'ai trouvé cette thèse :
Le devenir des enfants de familles dissociées
Cela confirme mon opinion sur la nocivité du divorce facile. Et encore ne parle-t-on que des enfants. Je ne suis pas sûr que les parents aillent beaucoup mieux.
Dans quinze ans, nous aurons au même genre de thèse sur les enfants élevés par des couples homosexuels et certains feront les étonnés.
Le devenir des enfants de familles dissociées
Cela confirme mon opinion sur la nocivité du divorce facile. Et encore ne parle-t-on que des enfants. Je ne suis pas sûr que les parents aillent beaucoup mieux.
Dans quinze ans, nous aurons au même genre de thèse sur les enfants élevés par des couples homosexuels et certains feront les étonnés.
Université française : nihilisme, autisme, léninisme et aboulie
Je ne reviens pas sur le fond de l'affaire du blocage des universités, j'en tire juste la conclusion qu'il y a plus con qu'un gauchiste, c'est un gauchiste universitaire.
Ce qui m'intéresse, c'est qu'on voit là la nième confirmation d'une des hypothèses de la théorie des choix publics, à savoir qu'une minorité motivée a plus de pouvoir qu'une majorité molle.
Les bloqueurs d'université n'ont jamais dépassé quelques dizaines par site, avec quelquefois l'approbation irresponsable de la direction, comme ce fut le cas à la Sorbonne.
On a assisté au déploiement de toutes les tactiques léninistes de coup d'Etat (Ah, ces AGs «démocratiques» où l'on vote à mains levées ...). Il faut dire que depuis 1917 la qualité de l'avant-garde léniniste a bien baissé : il est plus facile de prendre le pouvoir dans les facs de lettres et de sciences humaines,qui ne recrutent tout de même pas les étudiants les plus brillants et les plus motivés, qu'à Petrograd.
Le plus stupéfiant dans l'histoire, c'est que les journalistes et les politiciens les connaissent par cœur ces grosses ficelles, et pour cause puisque ce sont souvent des gauchistes plus ou moins repentis, mais au lieu de les dénoncer comme telles, ils s'en font les complices.
Ce qui m'intéresse, c'est qu'on voit là la nième confirmation d'une des hypothèses de la théorie des choix publics, à savoir qu'une minorité motivée a plus de pouvoir qu'une majorité molle.
Les bloqueurs d'université n'ont jamais dépassé quelques dizaines par site, avec quelquefois l'approbation irresponsable de la direction, comme ce fut le cas à la Sorbonne.
On a assisté au déploiement de toutes les tactiques léninistes de coup d'Etat (Ah, ces AGs «démocratiques» où l'on vote à mains levées ...). Il faut dire que depuis 1917 la qualité de l'avant-garde léniniste a bien baissé : il est plus facile de prendre le pouvoir dans les facs de lettres et de sciences humaines,qui ne recrutent tout de même pas les étudiants les plus brillants et les plus motivés, qu'à Petrograd.
Le plus stupéfiant dans l'histoire, c'est que les journalistes et les politiciens les connaissent par cœur ces grosses ficelles, et pour cause puisque ce sont souvent des gauchistes plus ou moins repentis, mais au lieu de les dénoncer comme telles, ils s'en font les complices.
mercredi, mai 20, 2009
Les enfants, la violence , la télévision
Un article transmis par un commentateur attribue l'augmentation du nombre de meurtres et de tentatives de meurtres (1) à la télévision.
L'auteur, un psychologue, explique que tuer n'est pas naturel et nécessite un apprentissage, or la télévision est précisément ce professeur de meurtres (2). Rappelons qu'un enfant qui regarde la télévision régulièrement a vu, vers l'âge de quinze ans, plusieurs milliers de meurtres et de viols.
Viviane Lurçat, dans Des enfances volés par la télévision, met en avant le rôle extrêmement néfaste de la télévision dans l'éducation : troubles de concentration, uniformisation des comportements et des intérêts, affaiblissement des rapports sociaux, atrophie de l'imagination, atteinte au travail scolaire, accoutumance à la violence, etc ...
En plus de la violence, il y a aussi le sexe. Les psychanalystes font de la curiosité sexuelle le moteur de toutes les curiosités, il est donc nuisible d'être trop explicite, d'assouvir trop vite cette curiosité. C'est pourquoi trop de sexe à la télévision contribue à tuer la curiosité scolaire (avec sa lamentable obsession de l'éducation sexuelle de la crèche au doctorat, l'école se tire une balle dans le pied. Ce n'est pas la seule).
Ajoutons également que, pour les enfants comme pour les parents, la télévision aide à échapper à l'ennui. Or, l'ennui est un composant essentiel du développement intellectuel.
Pour ma part, je ne vois aucun point positif de la télévision pour les enfants. J'en ai tiré un usage simple : pas de télévision pour les enfants. Aucune, rien, nada.
Je fais deux exceptions :
> pour les DVDs, que je considère comme un cinéma déplacé à domicile, c'est-à-dire entouré d'un certain rituel, d'un choix, d'une attention.
> un peu de télévision est néanmoins permis pour des raisons tactiques : il ne faut pas que la télévision gagne l'attrait du fruit défendu. Mais si la réception est mauvaise et l'image brouillée, surtout, ne pas tenter de les améliorer (voire secouer un peu la prise pour que ça s'aggrave !).
On me dit quelquefois que priver l'enfant de télévision l'isole de ses camarades téléphages. Certes, mais cet inconvénient est absolument mineur par rapport à ceux de la télévision.
Je suis bien conscient que cette rigueur est totalement inaccessible à des parents eux-mêmes collés à longueur de journées devant leur écran plat géant pour lequel ils se sont endettés sur trente-cinq ans. Mais rien n'oblige jamais personne à partager les idioties de la foule.
Il faut dire que la chose m'est particulièrement aisée pour une raison simple : je ne supporte pas la télévision. Elle m'abrutit : c'est toujours soit trop lent, soit trop rapide. Elle est trop lente quand elle débite des informations à un rythme quatre ou cinq fois inférieur à celui que j'ai en lisant le journal tout en écoutant la radio. Elle est trop rapide quand des imbéciles causent, causent, causent en ne laissant jamais le temps de réfléchir.
De plus, de ce que j'en comprends (vous avez deviné que je ne suis pas un téléspectateur assidu !), il est rarissime qu'il s'y dise des choses intelligentes, ou simplement originales.
Enfin, une excellente raison de ne pas regarder la télévision fait passer l'interdiction sans douleur et clôt le débat : il y a toujours mieux à faire.
Je suis un peu étonné chaque fois qu'on me raconte qu'heureusement qu'il y a la télévision pour faire tenir les enfants tranquilles.
Pour les parents sans imagination, on trouve d'excellents livres d'activités pour enfants (sinon, 1kg de farine, quatre oeufs, du lait et du sucre peuvent occuper un après-midi, en comptant le nettoyage de la cuisine ravagée par le tsunami culinaire).
Vous devinez que cette position par rapport à la télévision, pour anecdotique qu'elle paraisse, véhicule en réalité des valeurs : celles qui consistent à considérer l'enfant comme un acteur de sa propre vie en développement et non comme une larve de canapé, un «couch patato» comme disent les Américains.
Calvin, de Calvin et Hobbes, excellente bande dessinée que je vous conseille, le rend très bien dans ces rapports ambigus avec la télévision : il ne demande qu'à s'abrutir avec la télévision et se plaint amèrement quand son père le met dehors pour aller jouer à l'ancienne, mais il y développe sa personnalité délirante.
(1) : pour faire une comparaison sur une longue période, il faut faire la somme tentatives de meurtres + meurtres, parce que les progrès de la médecine modifient le ratio tentatives/meurtres réussis
(2) : il explique que, pendant la seconde guerre mondiale, les Américains, toujours très pragmatiques et rationnels, on fait des études auprès des fantassins : 15 % seulement tiraient pour tuer, ce qui est catastrophique pour un militaire. Au Vietnam, ce pourcentage est passé à 90 %.
Pourquoi ? Parce que les Américains ont changé leurs méthodes d'entrainement. La première étape, très bien rendue dans Full Metal Jacket de Stanley Kubrick, consiste à banaliser la violence, à désensibiliser les soldats à la violence, en les soumettant à des violences verbales et physiques continuelles.
Or, la désensibilisation à la violence, c'est exactement ce que fait la télévision, sauf qu'au lieu de commencer à 18 ans, comme l'armée, elle commence à 18 mois.
L'American Medical Association démontre que la corrélation entre violence et télévision est plus forte qu'entre cancer et tabac ! Pourtant, on interdit le tabac, pas la télévision. C'est le conditionnement d'Orange Mécanique à l'envers.
Durant la guerre, les soldats japonais étaient obligés à assister à des sévices, après quoi on leur donnait un excellent repas : on leur apprenait à associer violence et plaisir. Regarder un film «gore» dans son sofa en sirotant sa boisson préférée, c'est exactement le même mécanisme.
La télévision insensibilise à la violence, les jeux videos apprennent à la faire, par simulation. Ils apprennent à tuer et à aimer ça.
L'auteur, un psychologue, explique que tuer n'est pas naturel et nécessite un apprentissage, or la télévision est précisément ce professeur de meurtres (2). Rappelons qu'un enfant qui regarde la télévision régulièrement a vu, vers l'âge de quinze ans, plusieurs milliers de meurtres et de viols.
Viviane Lurçat, dans Des enfances volés par la télévision, met en avant le rôle extrêmement néfaste de la télévision dans l'éducation : troubles de concentration, uniformisation des comportements et des intérêts, affaiblissement des rapports sociaux, atrophie de l'imagination, atteinte au travail scolaire, accoutumance à la violence, etc ...
En plus de la violence, il y a aussi le sexe. Les psychanalystes font de la curiosité sexuelle le moteur de toutes les curiosités, il est donc nuisible d'être trop explicite, d'assouvir trop vite cette curiosité. C'est pourquoi trop de sexe à la télévision contribue à tuer la curiosité scolaire (avec sa lamentable obsession de l'éducation sexuelle de la crèche au doctorat, l'école se tire une balle dans le pied. Ce n'est pas la seule).
Ajoutons également que, pour les enfants comme pour les parents, la télévision aide à échapper à l'ennui. Or, l'ennui est un composant essentiel du développement intellectuel.
Pour ma part, je ne vois aucun point positif de la télévision pour les enfants. J'en ai tiré un usage simple : pas de télévision pour les enfants. Aucune, rien, nada.
Je fais deux exceptions :
> pour les DVDs, que je considère comme un cinéma déplacé à domicile, c'est-à-dire entouré d'un certain rituel, d'un choix, d'une attention.
> un peu de télévision est néanmoins permis pour des raisons tactiques : il ne faut pas que la télévision gagne l'attrait du fruit défendu. Mais si la réception est mauvaise et l'image brouillée, surtout, ne pas tenter de les améliorer (voire secouer un peu la prise pour que ça s'aggrave !).
On me dit quelquefois que priver l'enfant de télévision l'isole de ses camarades téléphages. Certes, mais cet inconvénient est absolument mineur par rapport à ceux de la télévision.
Je suis bien conscient que cette rigueur est totalement inaccessible à des parents eux-mêmes collés à longueur de journées devant leur écran plat géant pour lequel ils se sont endettés sur trente-cinq ans. Mais rien n'oblige jamais personne à partager les idioties de la foule.
Il faut dire que la chose m'est particulièrement aisée pour une raison simple : je ne supporte pas la télévision. Elle m'abrutit : c'est toujours soit trop lent, soit trop rapide. Elle est trop lente quand elle débite des informations à un rythme quatre ou cinq fois inférieur à celui que j'ai en lisant le journal tout en écoutant la radio. Elle est trop rapide quand des imbéciles causent, causent, causent en ne laissant jamais le temps de réfléchir.
De plus, de ce que j'en comprends (vous avez deviné que je ne suis pas un téléspectateur assidu !), il est rarissime qu'il s'y dise des choses intelligentes, ou simplement originales.
Enfin, une excellente raison de ne pas regarder la télévision fait passer l'interdiction sans douleur et clôt le débat : il y a toujours mieux à faire.
Je suis un peu étonné chaque fois qu'on me raconte qu'heureusement qu'il y a la télévision pour faire tenir les enfants tranquilles.
Pour les parents sans imagination, on trouve d'excellents livres d'activités pour enfants (sinon, 1kg de farine, quatre oeufs, du lait et du sucre peuvent occuper un après-midi, en comptant le nettoyage de la cuisine ravagée par le tsunami culinaire).
Vous devinez que cette position par rapport à la télévision, pour anecdotique qu'elle paraisse, véhicule en réalité des valeurs : celles qui consistent à considérer l'enfant comme un acteur de sa propre vie en développement et non comme une larve de canapé, un «couch patato» comme disent les Américains.
Calvin, de Calvin et Hobbes, excellente bande dessinée que je vous conseille, le rend très bien dans ces rapports ambigus avec la télévision : il ne demande qu'à s'abrutir avec la télévision et se plaint amèrement quand son père le met dehors pour aller jouer à l'ancienne, mais il y développe sa personnalité délirante.
(1) : pour faire une comparaison sur une longue période, il faut faire la somme tentatives de meurtres + meurtres, parce que les progrès de la médecine modifient le ratio tentatives/meurtres réussis
(2) : il explique que, pendant la seconde guerre mondiale, les Américains, toujours très pragmatiques et rationnels, on fait des études auprès des fantassins : 15 % seulement tiraient pour tuer, ce qui est catastrophique pour un militaire. Au Vietnam, ce pourcentage est passé à 90 %.
Pourquoi ? Parce que les Américains ont changé leurs méthodes d'entrainement. La première étape, très bien rendue dans Full Metal Jacket de Stanley Kubrick, consiste à banaliser la violence, à désensibiliser les soldats à la violence, en les soumettant à des violences verbales et physiques continuelles.
Or, la désensibilisation à la violence, c'est exactement ce que fait la télévision, sauf qu'au lieu de commencer à 18 ans, comme l'armée, elle commence à 18 mois.
L'American Medical Association démontre que la corrélation entre violence et télévision est plus forte qu'entre cancer et tabac ! Pourtant, on interdit le tabac, pas la télévision. C'est le conditionnement d'Orange Mécanique à l'envers.
Durant la guerre, les soldats japonais étaient obligés à assister à des sévices, après quoi on leur donnait un excellent repas : on leur apprenait à associer violence et plaisir. Regarder un film «gore» dans son sofa en sirotant sa boisson préférée, c'est exactement le même mécanisme.
La télévision insensibilise à la violence, les jeux videos apprennent à la faire, par simulation. Ils apprennent à tuer et à aimer ça.
La Californie sauvée par les Californiens ? (2)
Les Californiens ont voté comme prévu :
La Californie sauvée par les Californiens
California voters reject budget measures
La seule proposition qui est passée est celle bloquant les augmentations des parlementaires quand le budget est en déficit.
On parle déjà du licenciement de 25 000 profs, après un premier lot de 27 000, soit une réduction de 15 %.
Et les medias français ? Ni Le Monde ni Le Figaro n'en parlent. Serait-ce obscène en France, des électeurs qui refusent les déficits publics ? (ça rentre tout à fait dans l'analyse de P. Nemo que toute frange de la pensée politique, le libéralisme, ne trouve pas d'expression en France).
Suite au prochain numéro.
Pendant que j'y suis, je vous signale cet article : Soak the rich, lose the rich où l'on apprend que ce sont les Etats américains qui ont les impots les plus bas qui sont les plus prospères et, incidemment, ont les meilleurs services publics.
Ca ne surprendra pas ceux qui ont quelques notions d'économie (c'est-à-dire des étrangers).
La Californie sauvée par les Californiens
California voters reject budget measures
La seule proposition qui est passée est celle bloquant les augmentations des parlementaires quand le budget est en déficit.
On parle déjà du licenciement de 25 000 profs, après un premier lot de 27 000, soit une réduction de 15 %.
Et les medias français ? Ni Le Monde ni Le Figaro n'en parlent. Serait-ce obscène en France, des électeurs qui refusent les déficits publics ? (ça rentre tout à fait dans l'analyse de P. Nemo que toute frange de la pensée politique, le libéralisme, ne trouve pas d'expression en France).
Suite au prochain numéro.
Pendant que j'y suis, je vous signale cet article : Soak the rich, lose the rich où l'on apprend que ce sont les Etats américains qui ont les impots les plus bas qui sont les plus prospères et, incidemment, ont les meilleurs services publics.
Ca ne surprendra pas ceux qui ont quelques notions d'économie (c'est-à-dire des étrangers).
Un mariage de rêve (Easy virtue)
Décidément la traduction en Français des titres de films étrangers est bien faible : Petite Vertu aurait été beaucoup plus approprié.
Il est agréable de voir ressusciter les studios Ealing, qui firent l'heure de gloire de l'humour anglais (Tueurs de dames, Whisky à gogo, Noblesse oblige, Passeport pour Pimlico, etc ...)
Ce film une reprise d'une pièce de Noel Coward.
Toute cette guerre entre une bru américaine et son acariâtre belle-mère anglaise tourne autour de la vertu, et qu'elle n'est pas là où elle s'affiche le plus.
Le personnage de la jeune femme est aussi attachant que celui de sa belle-mère est repoussant excellente Kristin Scott-Thomas).
Le seul reproche que je fais à ce film est qu'il manque quelquefois de férocité, ce qui génère une certaine platitude.
Mais, dans l'ensemble, c'est un agréable moment.
Il est agréable de voir ressusciter les studios Ealing, qui firent l'heure de gloire de l'humour anglais (Tueurs de dames, Whisky à gogo, Noblesse oblige, Passeport pour Pimlico, etc ...)
Ce film une reprise d'une pièce de Noel Coward.
Toute cette guerre entre une bru américaine et son acariâtre belle-mère anglaise tourne autour de la vertu, et qu'elle n'est pas là où elle s'affiche le plus.
Le personnage de la jeune femme est aussi attachant que celui de sa belle-mère est repoussant excellente Kristin Scott-Thomas).
Le seul reproche que je fais à ce film est qu'il manque quelquefois de férocité, ce qui génère une certaine platitude.
Mais, dans l'ensemble, c'est un agréable moment.
lundi, mai 18, 2009
Vers une guerre urbaine ?
Vers une guerre urbaine ?
Je redoute cette guerre urbaine : la guerre civile est la pire des guerres et, quand les violences commencent, on ne sait jamais quand elles s'arrêtent.
Mais il me semble que les violences sont commencées depuis longtemps et que l'autorité de la loi est depuis déjà bafouée en long, en large et en travers.
Je redoute cette guerre urbaine : la guerre civile est la pire des guerres et, quand les violences commencent, on ne sait jamais quand elles s'arrêtent.
Mais il me semble que les violences sont commencées depuis longtemps et que l'autorité de la loi est depuis déjà bafouée en long, en large et en travers.
Quand le clergé de Gauche fulmine ...
Je parle dans un récent message du comportement fanatique et intolérant de l'Eglise Gauche, ne voilà-t-il pas que, par une gentille attention dont je la remercie, elle en donne un exemple flagrant.
Plenel, Hess, les excuses
Ceux qui ont lu l'ajout que j'ai fait à mon message sur les deux républiques ne peuvent qu'être frappés par la précision avec laquelle cet épisode tombe dans les méthodes d'intimidation décrites par P. Nemo.
Nota : plutôt que de s'excuser et de se coucher devant les syndicats, Hess aurait été mieux inspiré de persister : se coucher au début d'un mandat, c'est ce condamner à un mandat de carpette.
Plenel, Hess, les excuses
Ceux qui ont lu l'ajout que j'ai fait à mon message sur les deux républiques ne peuvent qu'être frappés par la précision avec laquelle cet épisode tombe dans les méthodes d'intimidation décrites par P. Nemo.
Nota : plutôt que de s'excuser et de se coucher devant les syndicats, Hess aurait été mieux inspiré de persister : se coucher au début d'un mandat, c'est ce condamner à un mandat de carpette.
La Californie sauvée par les Californiens ?
Demain, il y a un referendum en Californie.
Je ne sais pas si vous savez, mais la Californie ressemble beaucoup à la France :
> Etat-providence ruineux
> déficits massifs depuis des décennies
> lobby fonctionnaire tout puissant (les enseignants californiens gagnent 35 % de plus que la moyenne nationale !)
> classe politique tétanisée par le lobby fonctionnaire, quand elle ne lui est pas vendue.
> le résultat de tout ça est que la Californie a une dette insupportable et qu'elle est au bord de la cessation de paiement (rappelons que c'est ce qui a amené l'élection d'A. Scharwzenegger comme gouverneur, mais que, faute d'oser entrer dans le lard de la bien-pensance démocrate, il en a été réduit aux expédients et aux artifices comptables).
Vous voyez, ça ressemble énormément à la France.
Mais il y a une différence énorme entre la France et la Californie : l'Eglise de Gauche (voir mon message précédent) n'a pas assez de pouvoir en Californie pour faire taire les hérétiques. Les idées libérales ne sont pas excommuniées.
Les associations de contribuables se sont déchainées (mais, en sens contraire, le syndicat des enseignants a dépensé 2 M$, on voit à qui profite le crime fiscal).
Il se trouve donc que, si les sondages ne se trompent pas trop, toutes les propositions ayant trait à l'augmentation des impots seront rejetées et que la seule proposition qui passera est celle qui demande la réduction du salaire des parlementaires si ils votent un budget déficitaire (un rêve de libéral français !)
C'est la panique dans la classe politique californienne, on explique par exemple au bon peuple que si il vote «niet» aux augmentations d'impot, 30 000 détenus seront libérés de prison (vieille ficelle étatsiste : plutôt que réduire les dépenses là où il y a du gras, on les réduit là où ça fait mal, pour faire passer à l'électorat le goût de l'économie).
Je suis curieux de voir comment les medias français, anti-libéraux et socialistes, rendront compte de cette poussée de libéralisme des Californiens.
Je suis prêt à parier que «populiste» et «irresponsable» reviendront souvent. De même, on aura droit au pathos larmoyant de l'émigrée mexicaine privée de services publics du fait des économies (sous-entendu, les Claliforniens sont racistes, alors ça ne compte pas qu'ils soient libéraux).
Je ne sais pas si vous savez, mais la Californie ressemble beaucoup à la France :
> Etat-providence ruineux
> déficits massifs depuis des décennies
> lobby fonctionnaire tout puissant (les enseignants californiens gagnent 35 % de plus que la moyenne nationale !)
> classe politique tétanisée par le lobby fonctionnaire, quand elle ne lui est pas vendue.
> le résultat de tout ça est que la Californie a une dette insupportable et qu'elle est au bord de la cessation de paiement (rappelons que c'est ce qui a amené l'élection d'A. Scharwzenegger comme gouverneur, mais que, faute d'oser entrer dans le lard de la bien-pensance démocrate, il en a été réduit aux expédients et aux artifices comptables).
Vous voyez, ça ressemble énormément à la France.
Mais il y a une différence énorme entre la France et la Californie : l'Eglise de Gauche (voir mon message précédent) n'a pas assez de pouvoir en Californie pour faire taire les hérétiques. Les idées libérales ne sont pas excommuniées.
Les associations de contribuables se sont déchainées (mais, en sens contraire, le syndicat des enseignants a dépensé 2 M$, on voit à qui profite le crime fiscal).
Il se trouve donc que, si les sondages ne se trompent pas trop, toutes les propositions ayant trait à l'augmentation des impots seront rejetées et que la seule proposition qui passera est celle qui demande la réduction du salaire des parlementaires si ils votent un budget déficitaire (un rêve de libéral français !)
C'est la panique dans la classe politique californienne, on explique par exemple au bon peuple que si il vote «niet» aux augmentations d'impot, 30 000 détenus seront libérés de prison (vieille ficelle étatsiste : plutôt que réduire les dépenses là où il y a du gras, on les réduit là où ça fait mal, pour faire passer à l'électorat le goût de l'économie).
Je suis curieux de voir comment les medias français, anti-libéraux et socialistes, rendront compte de cette poussée de libéralisme des Californiens.
Je suis prêt à parier que «populiste» et «irresponsable» reviendront souvent. De même, on aura droit au pathos larmoyant de l'émigrée mexicaine privée de services publics du fait des économies (sous-entendu, les Claliforniens sont racistes, alors ça ne compte pas qu'ils soient libéraux).
samedi, mai 16, 2009
Les deux Républiques françaises (P. Nemo)
Philippe Nemo pense que le fait que la gauche ait imposé ses vérités historiques, qui sont des mensonges staliniens, à travers l'éducation nationale et la presse est l'un des principaux, pour ne pas dire le principal, problème de la France dans le monde moderne.
La gauche à réussi à imposer l'équation «gauche=républicanisme=patriotisme», d'où il s'ensuit que «droite=fascisme= trahison». C'est pourquoi la droite est toujours sommée de prouver son républicanisme, c'est-à-dire de mener une politique de gauche (le sarkozysme est un socialisme - le national-socialisme aussi, soit dit en passant).
Nemo distingue «1789» et «1793». Contrairement à l'affirmation de Clemenceau, ces deux épisodes révolutionnaires sont non seulement disjoints, mais opposés : 1789 est libéral, individualiste, élaboré et rationnel, 1793 est totalitaire, holiste, primitif et sentimental.
Or, la gauche française est l'héritière de 1793 tandis que la France de 2009 doit bien plus à 1789. La prétention de la gauche à être l'unique détentrice de la légitimité républicaine mériterait la moquerie si le sujet n'était pas si grave.
Vous savez quel est mon courroux chaque fois qu'on vient m'expliquer sur ce blog même que le prétendu «modèle social français» fait d'étatisme et de corporatisme est consubstantiel à la France et que s'opposer à lui, c'est être un mauvais Français.
Je peux donc citer l'avant-propos de ce livre :
Ce qui a été construit par les contingence de l'histoire peut être déconstruit par les bonnes décisions de l'avenir. Non, les prélèvements obligatoires record, la dictature des syndicats révolutionnaires, l'étouffement de l'esprit d'entreprise comme de la création intellectuelle et artistique, la domination absolue de la gauche sur l'école et les medias, tout ce qui compromet le développement actuel de la France et la voue au déclin relatif par rapport aux pays comparables, rien de tout cela ne fait partie de l'essence de la France. Ce sont des maladies récentes attrapées un jour d'hiver et que le printemps guérira.
P. Nemo passe donc en revue tous les mythes que la gauche oppose à la droite dans son procès en illégitimité : la Révolution française, bienfait universel de gauche (alors que 1793 fut le précurseur du totalitarisme), la République fondée par la gauche (alors qu'elle le fut par la droite modérée), le dreyfusisme de gauche (alors que l'antisémitisme était de gauche, par haine du capitalisme libéral), la Résistance de gauche (alors que le pacte germano-soviétique, la demande de publication de l'Huma dans Paris occupé, Déat, Doriot, Marquet ... N'insistons pas).
Le passage qui m'a le plus intéressé est sur l'antidreyfusisme de gauche. Je connaissais, mais je n'étais pas entré entré dans certains détail édifiants.
L'Etat de droit et le respect de la personne ne font pas partie des valeurs de la gauche française, car ils s'opposent à la lutte des classes, pour laquelle la fin justifie les moyens (qu'importe quelques injsustices, puisqu'on oeuvre pour le bonheur de l'humanité (2)).
On comprend donc bien que, au mieux, à gauche, l'affaire Dreyfus n'intéresse pas, c'est un bourgeois, on ne défend pas ces gens-là, ou au pire, tourne à l'anti-dreyfusisme, parce que Dreyfus est un représentant du grand capital apatride.
Les figures de gauche qui furent dreyfusardes, Clemenceau, Jaurès (dont on a quelques textes antisémites au débat de l'affaire), agissent au nom des valeurs libérales de respect du droit de la personne et cachent la forêt de l'indifférence ou de l'antisémitisme de gauche.
La conversion de la gauche au dreyfusisme, après que l'innocence de Dreyfus a été prouvée, quand la phase judiciaire est passée, sera le résultat d'un choix tactique politique heureux et non le résultat d'une conversion au libéralisme.
On ne peut donc pas tirer de l'affaire Dreyfus l'idée, pourtant communément admise de nos jours, que la gauche était du coté du bien et la droite du coté du Mal.
Tout cela est-il une découverte ? Certainement pas. On le trouve dans les textes d'époque de Blum, Thibaudet, Lazare, Clemenceau, Péguy (2). Mais le contrôle de la pensée exercée par la gauche sur notre société, en commençant par l'école et par l'université, est si fort qu'il a abouti à une véritable falsification de l'histoire. Je ne serais pas surpris si un étudiant en histoire venait m'apporter la contradiction sur ce point pourtant fort documenté.
Le résultat de tout cela, c'est que les idées de droite sont frappées, à tort, d'illégitimité. La droite peut être élue, mais nullement gouverner à droite (une lecture facile de la part des fonctionnaires dans la population suffit à constater que le socialisme gouverne continument depuis cinquante ans).
Dans tout cela, me semble-t-il, le véritable drame est la mainmise de la gauche sur le système éducatif de la maternelle à l'université (3), car la stérilisation intellectuelle et artistique qui en découle est à la fois dommageable au plus haut degré et pérenne.
Notre cher et vieux pays n'a pas fini de souffrir.
Addendum du 18/05 :
Je vous ai scanné (mal, et au mépris du copyright mais pour faire la réclame de ce livre) la conclusion :
Les deux Républiques françaises
Certains prônent d'attendre le pourrissement du système éducatif. Il est certes bien avancé (je lisais récemment un article sur les armes dans les écoles françaises) mais :
> c'est un processus cumulatif, donc il peut aller très loin. Si chaque génération accepte une baisse de 10 à 20 % des savoirs, qui paraît tolérable à chaque génération, au bout de trois ou quatre générations, c'est la moitié des savoirs qui a disparu, et pas seulement des savoirs pointus, mais des choses élémentaires, communes(4).
Par exemple, les parents mauvais en orthographe sont beaucoup plus tolérants pour les fautes de leurs enfants.
> il existe des effets de seuils qui rendent le pourrissement irréversible. Faire disparaître le grec et le latin, les classiques, la littérature médiévale puis, maintenant, la géométrie, l'histoire (toutefois remplacée sous le même nom par un cours d'endoctrinement marxiste multiculturaliste) c'est facile. Mais comment les rétablir quand il n'y aura plus que quelques centaines de professeurs capables de les enseigner ? Les Israeliens ont ressuscité l'hébreu, mais avec quel effort et quelle motivation !
Ma condamnation morale des universitaires dans cette affaire est extrême : ils cautionnent un système qui détruit méthodiquement et irréversiblement des savoirs, eux dont la raison de vivre est, ou devrait être, le savoir.
C'est de leur part une véritable trahison de leurs devoirs que rien n'excuse.
(1) : cette manière de voir est encore très présente chez les électeurs de gauche. On est pour l'Etat de droit quand la droite gouverne parce que ça limite son pouvoir, mais quand la gauche est au pouvoir, l'Etat de droit est une invention bourgeoise destinée à entraver le bonheur du peuple («Vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaires», prononcée par un socialiste non pas au lointain Moyen-Age, mais en 1981) .
(2) : lire par exemple, Notre jeunesse, dans la Pléïade, donc nullement une édition confidentielle.
(3) : un des moyens les plus honteux de cette mainmise a été de dévaloriser le débat sur les contenus de l'enseignement en transformant l'école en garderie pour futurs chômeurs. Le débat sur l'enseignement n'intéressant plus personne, ils ont pu imposer leurs idées néfastes, pourtant invalidées par l'histoire.
(4) : songez par exemple que cette réplique des Tontons flingueurs, pourtant film grand public, «Après la mort du lion, les chacals se disputent l'empire. Enfin ... On ne peut pas leur demander plus qu'aux fils de Charlemagne.» est incompréhensible pour un lycéen de 2009.
La gauche à réussi à imposer l'équation «gauche=républicanisme=patriotisme», d'où il s'ensuit que «droite=fascisme= trahison». C'est pourquoi la droite est toujours sommée de prouver son républicanisme, c'est-à-dire de mener une politique de gauche (le sarkozysme est un socialisme - le national-socialisme aussi, soit dit en passant).
Nemo distingue «1789» et «1793». Contrairement à l'affirmation de Clemenceau, ces deux épisodes révolutionnaires sont non seulement disjoints, mais opposés : 1789 est libéral, individualiste, élaboré et rationnel, 1793 est totalitaire, holiste, primitif et sentimental.
Or, la gauche française est l'héritière de 1793 tandis que la France de 2009 doit bien plus à 1789. La prétention de la gauche à être l'unique détentrice de la légitimité républicaine mériterait la moquerie si le sujet n'était pas si grave.
Vous savez quel est mon courroux chaque fois qu'on vient m'expliquer sur ce blog même que le prétendu «modèle social français» fait d'étatisme et de corporatisme est consubstantiel à la France et que s'opposer à lui, c'est être un mauvais Français.
Je peux donc citer l'avant-propos de ce livre :
Ce qui a été construit par les contingence de l'histoire peut être déconstruit par les bonnes décisions de l'avenir. Non, les prélèvements obligatoires record, la dictature des syndicats révolutionnaires, l'étouffement de l'esprit d'entreprise comme de la création intellectuelle et artistique, la domination absolue de la gauche sur l'école et les medias, tout ce qui compromet le développement actuel de la France et la voue au déclin relatif par rapport aux pays comparables, rien de tout cela ne fait partie de l'essence de la France. Ce sont des maladies récentes attrapées un jour d'hiver et que le printemps guérira.
P. Nemo passe donc en revue tous les mythes que la gauche oppose à la droite dans son procès en illégitimité : la Révolution française, bienfait universel de gauche (alors que 1793 fut le précurseur du totalitarisme), la République fondée par la gauche (alors qu'elle le fut par la droite modérée), le dreyfusisme de gauche (alors que l'antisémitisme était de gauche, par haine du capitalisme libéral), la Résistance de gauche (alors que le pacte germano-soviétique, la demande de publication de l'Huma dans Paris occupé, Déat, Doriot, Marquet ... N'insistons pas).
Le passage qui m'a le plus intéressé est sur l'antidreyfusisme de gauche. Je connaissais, mais je n'étais pas entré entré dans certains détail édifiants.
L'Etat de droit et le respect de la personne ne font pas partie des valeurs de la gauche française, car ils s'opposent à la lutte des classes, pour laquelle la fin justifie les moyens (qu'importe quelques injsustices, puisqu'on oeuvre pour le bonheur de l'humanité (2)).
On comprend donc bien que, au mieux, à gauche, l'affaire Dreyfus n'intéresse pas, c'est un bourgeois, on ne défend pas ces gens-là, ou au pire, tourne à l'anti-dreyfusisme, parce que Dreyfus est un représentant du grand capital apatride.
Les figures de gauche qui furent dreyfusardes, Clemenceau, Jaurès (dont on a quelques textes antisémites au débat de l'affaire), agissent au nom des valeurs libérales de respect du droit de la personne et cachent la forêt de l'indifférence ou de l'antisémitisme de gauche.
La conversion de la gauche au dreyfusisme, après que l'innocence de Dreyfus a été prouvée, quand la phase judiciaire est passée, sera le résultat d'un choix tactique politique heureux et non le résultat d'une conversion au libéralisme.
On ne peut donc pas tirer de l'affaire Dreyfus l'idée, pourtant communément admise de nos jours, que la gauche était du coté du bien et la droite du coté du Mal.
Tout cela est-il une découverte ? Certainement pas. On le trouve dans les textes d'époque de Blum, Thibaudet, Lazare, Clemenceau, Péguy (2). Mais le contrôle de la pensée exercée par la gauche sur notre société, en commençant par l'école et par l'université, est si fort qu'il a abouti à une véritable falsification de l'histoire. Je ne serais pas surpris si un étudiant en histoire venait m'apporter la contradiction sur ce point pourtant fort documenté.
Le résultat de tout cela, c'est que les idées de droite sont frappées, à tort, d'illégitimité. La droite peut être élue, mais nullement gouverner à droite (une lecture facile de la part des fonctionnaires dans la population suffit à constater que le socialisme gouverne continument depuis cinquante ans).
Dans tout cela, me semble-t-il, le véritable drame est la mainmise de la gauche sur le système éducatif de la maternelle à l'université (3), car la stérilisation intellectuelle et artistique qui en découle est à la fois dommageable au plus haut degré et pérenne.
Notre cher et vieux pays n'a pas fini de souffrir.
Addendum du 18/05 :
Je vous ai scanné (mal, et au mépris du copyright mais pour faire la réclame de ce livre) la conclusion :
Les deux Républiques françaises
Certains prônent d'attendre le pourrissement du système éducatif. Il est certes bien avancé (je lisais récemment un article sur les armes dans les écoles françaises) mais :
> c'est un processus cumulatif, donc il peut aller très loin. Si chaque génération accepte une baisse de 10 à 20 % des savoirs, qui paraît tolérable à chaque génération, au bout de trois ou quatre générations, c'est la moitié des savoirs qui a disparu, et pas seulement des savoirs pointus, mais des choses élémentaires, communes(4).
Par exemple, les parents mauvais en orthographe sont beaucoup plus tolérants pour les fautes de leurs enfants.
> il existe des effets de seuils qui rendent le pourrissement irréversible. Faire disparaître le grec et le latin, les classiques, la littérature médiévale puis, maintenant, la géométrie, l'histoire (toutefois remplacée sous le même nom par un cours d'endoctrinement marxiste multiculturaliste) c'est facile. Mais comment les rétablir quand il n'y aura plus que quelques centaines de professeurs capables de les enseigner ? Les Israeliens ont ressuscité l'hébreu, mais avec quel effort et quelle motivation !
Ma condamnation morale des universitaires dans cette affaire est extrême : ils cautionnent un système qui détruit méthodiquement et irréversiblement des savoirs, eux dont la raison de vivre est, ou devrait être, le savoir.
C'est de leur part une véritable trahison de leurs devoirs que rien n'excuse.
(1) : cette manière de voir est encore très présente chez les électeurs de gauche. On est pour l'Etat de droit quand la droite gouverne parce que ça limite son pouvoir, mais quand la gauche est au pouvoir, l'Etat de droit est une invention bourgeoise destinée à entraver le bonheur du peuple («Vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaires», prononcée par un socialiste non pas au lointain Moyen-Age, mais en 1981) .
(2) : lire par exemple, Notre jeunesse, dans la Pléïade, donc nullement une édition confidentielle.
(3) : un des moyens les plus honteux de cette mainmise a été de dévaloriser le débat sur les contenus de l'enseignement en transformant l'école en garderie pour futurs chômeurs. Le débat sur l'enseignement n'intéressant plus personne, ils ont pu imposer leurs idées néfastes, pourtant invalidées par l'histoire.
(4) : songez par exemple que cette réplique des Tontons flingueurs, pourtant film grand public, «Après la mort du lion, les chacals se disputent l'empire. Enfin ... On ne peut pas leur demander plus qu'aux fils de Charlemagne.» est incompréhensible pour un lycéen de 2009.
Zemmour-Naullau comme symptôme
Les deux Eric, Zemmour et Naullau, sont les critiques de l'émission On n'est pas couché.
Les handicapés télévisuels comme moi peuvent retrouver leurs oeuvres presque complètes sur Dailymotion.
Ils sont à la critique ce que BHL et Comte-Sponville sont à la philosophie. Mais, du moins, il y a une tentative d'une vraie critique, et non l'habituelle complaisance promotionnelle déguisée.
Or, il se trouve que les «artistes» ne le supportent pas au point de refuser les invitations. On parle donc de ne pas reprendre Zemmour-Naullau à la rentrée pour continuer à avoir des invités. les mauvais esprits pourraient d'ailleurs s'étonner que ça ne soit pas produit plus tôt.
Ceci en dit long sur l'hypocrisie des «people» : que ces gens ne supportent pas la critique, je le comprends. Mais comment alors pouvons nous en retour supporter la fausse franchise, l'émotion jouée, la sincérité factice et les sempiternels sketchs des rebelles patentés et des libertaires de service qui font l'ordinaire de la télévision française? Comment ne pas avoir envie de jeter sa télé par la fenêtre ? Comment ne pas estimer que la redevance télévisuelle est un vol ?
Ma position sur les gens qui passent à la télé est nette : la prudence conseille de les considérer comme des menteurs.
J'ai bien peur que cela soit symptomatique de l'hypocrisie de la société française, de son épais conformisme et de sa police de la pensée.
Vous noterez en particulier le nombre de fois où Zemmour-Naullau opposent des vérités factuelles (sur l'immigration, sur l'esclavage, etc ...) et que leur interlocuteur leur répond : «Vous n'avez pas le droit de dire ça !». Vous n'avez pas le droit ... Tout est dit.
La télévision française ne tolère plus la moindre parole réellement discordante, qui sorte de la rébellion convenue et autorisée. N'est-ce pas au fond le cas de la société française ?
Ca me terrifie, d'une terreur orwellien. Quand Eric Zemmmour se trouve dénié le droit de dire que l'esclavage est une tradition arabe, cela signifie que des vérités pourtant incontestables (l'esclavage a été aboli officiellement en Arabie Saoudite en 1961 mais continue dans les faits) peuvent être niées, ou tues, ou déformées, au nom du conformisme.
Ce qui me frappe aussi dans les videos suivantes sont les réactions du public :
Lalanne clash Zemmour Naulleau [itv] Ruquier 250409 Onpc
envoyé par peanutsie. - L'info internationale vidéo.
Les handicapés télévisuels comme moi peuvent retrouver leurs oeuvres presque complètes sur Dailymotion.
Ils sont à la critique ce que BHL et Comte-Sponville sont à la philosophie. Mais, du moins, il y a une tentative d'une vraie critique, et non l'habituelle complaisance promotionnelle déguisée.
Or, il se trouve que les «artistes» ne le supportent pas au point de refuser les invitations. On parle donc de ne pas reprendre Zemmour-Naullau à la rentrée pour continuer à avoir des invités. les mauvais esprits pourraient d'ailleurs s'étonner que ça ne soit pas produit plus tôt.
Ceci en dit long sur l'hypocrisie des «people» : que ces gens ne supportent pas la critique, je le comprends. Mais comment alors pouvons nous en retour supporter la fausse franchise, l'émotion jouée, la sincérité factice et les sempiternels sketchs des rebelles patentés et des libertaires de service qui font l'ordinaire de la télévision française? Comment ne pas avoir envie de jeter sa télé par la fenêtre ? Comment ne pas estimer que la redevance télévisuelle est un vol ?
Ma position sur les gens qui passent à la télé est nette : la prudence conseille de les considérer comme des menteurs.
J'ai bien peur que cela soit symptomatique de l'hypocrisie de la société française, de son épais conformisme et de sa police de la pensée.
Vous noterez en particulier le nombre de fois où Zemmour-Naullau opposent des vérités factuelles (sur l'immigration, sur l'esclavage, etc ...) et que leur interlocuteur leur répond : «Vous n'avez pas le droit de dire ça !». Vous n'avez pas le droit ... Tout est dit.
La télévision française ne tolère plus la moindre parole réellement discordante, qui sorte de la rébellion convenue et autorisée. N'est-ce pas au fond le cas de la société française ?
Ca me terrifie, d'une terreur orwellien. Quand Eric Zemmmour se trouve dénié le droit de dire que l'esclavage est une tradition arabe, cela signifie que des vérités pourtant incontestables (l'esclavage a été aboli officiellement en Arabie Saoudite en 1961 mais continue dans les faits) peuvent être niées, ou tues, ou déformées, au nom du conformisme.
Ce qui me frappe aussi dans les videos suivantes sont les réactions du public :
Lalanne clash Zemmour Naulleau [itv] Ruquier 250409 Onpc
envoyé par peanutsie. - L'info internationale vidéo.
vendredi, mai 15, 2009
Rien n'est gratuit
Des gens se scandalisent que des jardins d'enfants soient payants. Oserai-je rappeler que la prétendue gratuité est un leurre communiste ?
Quand on dit que l'école française est gratuite, on signifie en réalité que ceux qui l'utilisent ne sont pas ceux qui la payent et non pas que les enseignants sont bénévoles.
La supposée gratuité des services publics est souvent, presque toujours, un vol déguisé.
Quand on dit que l'école française est gratuite, on signifie en réalité que ceux qui l'utilisent ne sont pas ceux qui la payent et non pas que les enseignants sont bénévoles.
La supposée gratuité des services publics est souvent, presque toujours, un vol déguisé.
Féminisation = dévalorisation
Les propos qui vont suivre sont politiquement incorrects. Ames sensibles, s'abstenir.
Je lisais ce matin un article (1) expliquant que l'enseignement en université s'est largement féminisé. Inutile d'insister sur le prestige en déclin de l'université française.
Plus largement, les professions qui se sont beaucoup féminisées, enseignement, judiciaire, médical, journalisme, ministres, ont beaucoup perdu de leur aura. On note aussi qu'en entreprise, les femmes sont souvent dans des fonctions support : RH, comptabilité, communication.
Inversement, des professions qui restent prestigieuses ou puissantes, avocats d'affaire, banquiers, pilotes en tout genre (de F1, de chasse (2), de ligne) résistent très bien à la féminisation. Je ne vois pas un seul directeur de programme dans l'aéronautique qui soit une femme (Pascale Sourisse, PDG, est une exception).
Je ne sais trop quel est l'ordre causal, éternel problème de la poule et de l'oeuf. Est-ce la perte de prestige qui facilite la féminisation ou est-ce la féminisation qui entraîne la perte de prestige ?
En tous les cas, je me demande si, dans une certaine mesure, le féminisme n'a pas fait perdre les femmes sur deux tableaux.
L'infériorité féminine dans la sphère publique (3) s'accompagnait d'un devoir masculin de protection.
Aujourd'hui, les hommes sont dégagés par le féminisme de leur devoir de protection et les femmes ont gagné le droit de travailler dans des professions dévalorisées.
La belle victoire féministe que voilà !
Rappelons que si il y avait des femmes au foyer soumises, il y en avait aussi qui étaient capables de crever leur homme à la tâche par leurs exigences.
Je pense néanmoins que le bilan du féminisme est globalement positif (4) mais j'ai tout de même une interrogation : est-ce que le féminisme n'a pas entraîné la baisse de fécondité, auquel cas il serait catastrophique à long terme ?
(1) : également, cet article Pourquoi les bloqueurs de facs sont souvent des bloqueuses. Vous remarquerez que les femmes choisissent la fonction publique pour «concilier travail et vie de famille», ce qui est une manière politiquement correct de dire qu'elles choisissent la fonction publique parce qu'on y travaille beaucoup moins que dans le privé. Mais bon, tout le monde le sait (sauf les syndicats qui nous tympanisent avec l'enfer que vivraient les fonctionnaires suite aux réductions de postes).
(2) : signalons tout de même le capitaine Virginie Guyot qui intègre la Patrouille de France comme charognard (et donc futur leader si tout va bien) et le Flight Lieutenant Kirsty Moore qui fait de même dans les Red Arrows. Pilote, c'est un très bon exemple : il n'y a aucune barrière physique qui peut expliquer qu'il y ait moins de femmes. Pourtant, la proportion de femmes pilotes est faible. Pourtant, l'aviation pour les femmes est toujours un combat, malgré la place importante qu'elle tienne dans son histoire.
(3) : mais nullement dans l'espace privé. C'est pourquoi la notion que la société d'antan était patriarcale est infondée.
(4) : comme le bilan du communisme d'après Georges Marchais
Je lisais ce matin un article (1) expliquant que l'enseignement en université s'est largement féminisé. Inutile d'insister sur le prestige en déclin de l'université française.
Plus largement, les professions qui se sont beaucoup féminisées, enseignement, judiciaire, médical, journalisme, ministres, ont beaucoup perdu de leur aura. On note aussi qu'en entreprise, les femmes sont souvent dans des fonctions support : RH, comptabilité, communication.
Inversement, des professions qui restent prestigieuses ou puissantes, avocats d'affaire, banquiers, pilotes en tout genre (de F1, de chasse (2), de ligne) résistent très bien à la féminisation. Je ne vois pas un seul directeur de programme dans l'aéronautique qui soit une femme (Pascale Sourisse, PDG, est une exception).
Je ne sais trop quel est l'ordre causal, éternel problème de la poule et de l'oeuf. Est-ce la perte de prestige qui facilite la féminisation ou est-ce la féminisation qui entraîne la perte de prestige ?
En tous les cas, je me demande si, dans une certaine mesure, le féminisme n'a pas fait perdre les femmes sur deux tableaux.
L'infériorité féminine dans la sphère publique (3) s'accompagnait d'un devoir masculin de protection.
Aujourd'hui, les hommes sont dégagés par le féminisme de leur devoir de protection et les femmes ont gagné le droit de travailler dans des professions dévalorisées.
La belle victoire féministe que voilà !
Rappelons que si il y avait des femmes au foyer soumises, il y en avait aussi qui étaient capables de crever leur homme à la tâche par leurs exigences.
Je pense néanmoins que le bilan du féminisme est globalement positif (4) mais j'ai tout de même une interrogation : est-ce que le féminisme n'a pas entraîné la baisse de fécondité, auquel cas il serait catastrophique à long terme ?
(1) : également, cet article Pourquoi les bloqueurs de facs sont souvent des bloqueuses. Vous remarquerez que les femmes choisissent la fonction publique pour «concilier travail et vie de famille», ce qui est une manière politiquement correct de dire qu'elles choisissent la fonction publique parce qu'on y travaille beaucoup moins que dans le privé. Mais bon, tout le monde le sait (sauf les syndicats qui nous tympanisent avec l'enfer que vivraient les fonctionnaires suite aux réductions de postes).
(2) : signalons tout de même le capitaine Virginie Guyot qui intègre la Patrouille de France comme charognard (et donc futur leader si tout va bien) et le Flight Lieutenant Kirsty Moore qui fait de même dans les Red Arrows. Pilote, c'est un très bon exemple : il n'y a aucune barrière physique qui peut expliquer qu'il y ait moins de femmes. Pourtant, la proportion de femmes pilotes est faible. Pourtant, l'aviation pour les femmes est toujours un combat, malgré la place importante qu'elle tienne dans son histoire.
(3) : mais nullement dans l'espace privé. C'est pourquoi la notion que la société d'antan était patriarcale est infondée.
(4) : comme le bilan du communisme d'après Georges Marchais
jeudi, mai 14, 2009
Dans la brume électrique
Bon, c'est du Tavernier, c'est-à-dire Ken Loach à la française, du gauchiste de caricature : les riches et les blancs sont toujours méchants, les pauvres et les noirs toujours gentils. Le tueur est bien sûr un infâme sadique. Tavernier n'est pas le grand spécialiste de la finesse.
De plus, le film est un peu lent.
Ces critiques étant faites, je trouve que l'ensemble du film plutôt plaisant. L'ambiance de la Louisiane et Tommy Lee Jones y sont pour beaucoup.
L'idée qui donne son originalité au film vient du livre qui a servi de base : les deux alcooliques plus ou moins repentis ont des visions d'un général sudiste philosophe les conseillant.
Ceci donne au film une touche décalée qui détend l'atmosphère.
Petite note historique : le choix du général, John Bell Hood, m'étonne. Contrairement à ce qu'on voit dans le film, il était jeune, la trentaine. Il était connu pour son courage, mais à mesure qu'il s'est élevé dans la hiérarchie, il a montré ses limites et confirmé le principe de Peter, il n'était pas un stratège.
Certains lui attribuent une part décisive dans la défaite des armées sudistes, à cause de ses initiatives téméraires et désastreuses. D'autres le défendent, mais il semble qu'il n'ait pas eu cette qualité indispensable aux bons généraux d'après Napoléon : la chance.
De plus, le film est un peu lent.
Ces critiques étant faites, je trouve que l'ensemble du film plutôt plaisant. L'ambiance de la Louisiane et Tommy Lee Jones y sont pour beaucoup.
L'idée qui donne son originalité au film vient du livre qui a servi de base : les deux alcooliques plus ou moins repentis ont des visions d'un général sudiste philosophe les conseillant.
Ceci donne au film une touche décalée qui détend l'atmosphère.
Petite note historique : le choix du général, John Bell Hood, m'étonne. Contrairement à ce qu'on voit dans le film, il était jeune, la trentaine. Il était connu pour son courage, mais à mesure qu'il s'est élevé dans la hiérarchie, il a montré ses limites et confirmé le principe de Peter, il n'était pas un stratège.
Certains lui attribuent une part décisive dans la défaite des armées sudistes, à cause de ses initiatives téméraires et désastreuses. D'autres le défendent, mais il semble qu'il n'ait pas eu cette qualité indispensable aux bons généraux d'après Napoléon : la chance.
Cesare Battisiti préfère mourir. Nous sommes d'accord : moi aussi, je préfère qu'il meurt !
Cesare Battisti est ce terroriste en fuite soutenu par une partie, réduite, de l'intelligentsia germanopratine.
Je me doutais, d'après ce que j'en avais lu, que c'était un minable. Il vient de le confirmer : voilà qu'il fait du chantage au suicide.
La plus grosse énigme est le soutien inconditionnel de Fred vargas. A moins qu'il y ait entre eux des relations que j'ignore, je ne comprends pas bien ce que cette femme apparemment intelligente vient faire dans cette galère.
Je ne vois que l'idéologie, un peu comme Fanny Ardant qui a choqué toute l'Italie par ses déclarations compréhensives pour le terrorisme rouge des années 70.
C'est assez navrant de voir à quel point le monde littéraire et, encore plus, le monde cinématographique sont encore intoxiqués de gauchisme. Ils ont des complaisances pour les bourreaux d'extrême-gauche dont le millième pour des tortionnaires d'extrême-droite leur ferait, à juste titre, horreur.
Ce gauchisme, maladif, presque infantile, peut être source de rigolade par son ridicule. Je me souviens de la stupeur comique d'une amie, avant les élections présidentielles, expliquant à un producteur de ses relations qu'elle hésitait à voter Sarkozy et celui-ci répondant tout à fait sérieusement : «Mais, Sarkozy, c'est le Mal !» Face à un tel sens de la nuance, Bertrand Tavernier (voir message précédent) passerait pour un parangon de subtilité.
Il est vrai que ces milieux sont tenus en laisse par les subventions, on ne mord pas l'idéologie qui vous nourrit. La pose libertaire que se donnent quelquefois ces individus est totalement factice.
Je me doutais, d'après ce que j'en avais lu, que c'était un minable. Il vient de le confirmer : voilà qu'il fait du chantage au suicide.
La plus grosse énigme est le soutien inconditionnel de Fred vargas. A moins qu'il y ait entre eux des relations que j'ignore, je ne comprends pas bien ce que cette femme apparemment intelligente vient faire dans cette galère.
Je ne vois que l'idéologie, un peu comme Fanny Ardant qui a choqué toute l'Italie par ses déclarations compréhensives pour le terrorisme rouge des années 70.
C'est assez navrant de voir à quel point le monde littéraire et, encore plus, le monde cinématographique sont encore intoxiqués de gauchisme. Ils ont des complaisances pour les bourreaux d'extrême-gauche dont le millième pour des tortionnaires d'extrême-droite leur ferait, à juste titre, horreur.
Ce gauchisme, maladif, presque infantile, peut être source de rigolade par son ridicule. Je me souviens de la stupeur comique d'une amie, avant les élections présidentielles, expliquant à un producteur de ses relations qu'elle hésitait à voter Sarkozy et celui-ci répondant tout à fait sérieusement : «Mais, Sarkozy, c'est le Mal !» Face à un tel sens de la nuance, Bertrand Tavernier (voir message précédent) passerait pour un parangon de subtilité.
Il est vrai que ces milieux sont tenus en laisse par les subventions, on ne mord pas l'idéologie qui vous nourrit. La pose libertaire que se donnent quelquefois ces individus est totalement factice.
Crise : la compréhension est un long chemin
Il y a, quoi qu'en disent certains, une certaine convergence sur les causes de la crise de 1929. Vous me direz qu'il serait temps, après quatre-vints ans.
Et la crise actuelle ?
Nous ne sommes pas sortis de l'auberge : sur BFM, j'entendais trois gus, dont un patron (!), expliquer, sans apparemment croire qu'on était le 1er avril, que l'avenir après cette crise était au capitalisme sans capital.
Des gens, mus par une même envie d'entreprendre, se réuniraient pour fonder des sociétés sans apporter de capital, les questions d'argent, c'est sale. Comment ces sociétés financeraient leur développement ? Mystère et boules de gomme.
Entendre de telles âneries vous fait douter de ne pas être l'objet d'un canular.
Rappelons que de très nombreux signes donnent à penser que cette crise est justement causée par le capitalisme sans capital.
Dans le même genre, Dominique Paillé, député de l'UMP, parti que l'on suppose à droite, explique qu'il est absolument prioritaire que l'Etat impose de nouvelles règles de répartition entre profits et salaires. Le parti communiste dans sa plus grande gloire n'aurait pas renié ces propos.
C'est sûr, avec des cadors pareils, la lumière est au bout du tunnel : c'est celle des derniers vestiges d'intelligence et de réflexion qu'on brule en un grand bucher.
Allez, plus que quatre-vingt ans à attendre avant d'avoir une explication de la crise ...
Et la crise actuelle ?
Nous ne sommes pas sortis de l'auberge : sur BFM, j'entendais trois gus, dont un patron (!), expliquer, sans apparemment croire qu'on était le 1er avril, que l'avenir après cette crise était au capitalisme sans capital.
Des gens, mus par une même envie d'entreprendre, se réuniraient pour fonder des sociétés sans apporter de capital, les questions d'argent, c'est sale. Comment ces sociétés financeraient leur développement ? Mystère et boules de gomme.
Entendre de telles âneries vous fait douter de ne pas être l'objet d'un canular.
Rappelons que de très nombreux signes donnent à penser que cette crise est justement causée par le capitalisme sans capital.
Dans le même genre, Dominique Paillé, député de l'UMP, parti que l'on suppose à droite, explique qu'il est absolument prioritaire que l'Etat impose de nouvelles règles de répartition entre profits et salaires. Le parti communiste dans sa plus grande gloire n'aurait pas renié ces propos.
C'est sûr, avec des cadors pareils, la lumière est au bout du tunnel : c'est celle des derniers vestiges d'intelligence et de réflexion qu'on brule en un grand bucher.
Allez, plus que quatre-vingt ans à attendre avant d'avoir une explication de la crise ...
mercredi, mai 13, 2009
En lisant le rapport Cotis
Sarkozy, qui n'est pas économe de conneries, nous avait sorti la règle des trois tiers de valeur ajoutée : un tiers d'investissement, un tiers de profits et un tiers de participation salariée (en oubliant au passage le tiers d'impôts, étrange oubli).
Il a donc demandé un rapport à M. Cotis.
On en tire que :
> la répartition entre salaires et profits est remarquablement stable (je ne crois pas que cette vérité archi-connue mettra fin à la légende comme quoi la part des profits augmente).
> la différence entre le coût du travail et le salaire net, le coin fiscal, a considérablement augmenté, ce qui donne l'impression que les salaires stagnent. (Ca fait longtemps que je suis convaincu que les salariés sont les premières victimes de notre système collectiviste).
> l'échelle des salaires s'est élargie.
Tout ça ne fera pas revenir les idéologues sur leurs préjugés, mais ça valait d'être dit.
Il a donc demandé un rapport à M. Cotis.
On en tire que :
> la répartition entre salaires et profits est remarquablement stable (je ne crois pas que cette vérité archi-connue mettra fin à la légende comme quoi la part des profits augmente).
> la différence entre le coût du travail et le salaire net, le coin fiscal, a considérablement augmenté, ce qui donne l'impression que les salaires stagnent. (Ca fait longtemps que je suis convaincu que les salariés sont les premières victimes de notre système collectiviste).
> l'échelle des salaires s'est élargie.
Tout ça ne fera pas revenir les idéologues sur leurs préjugés, mais ça valait d'être dit.
mardi, mai 12, 2009
Une prévision d'Alain Madelin
Alain Madelin prévoit que la sortie de crise ne sera pas rythmée par le retour de l'Etat mais au contraire par plus de libéralisme : seule la croissance et donc le libéralisme permettront de combler les gigantesques déficits publics. Ce sont les fameuses règles des «reaganomics».
J'ai bien peur que ces prédictions s'appliquent à tous sauf à la France : nous préférerons crouler sous le poids de dettes publiques et des impôts plutôt que de renoncer à notre modèle social, qui n'est ni modèle ni social, plutôt que de libéraliser.
Nous sommes Français : nous avons un amour débordant pour l'égalité dans la pauvreté.
J'ai bien peur que ces prédictions s'appliquent à tous sauf à la France : nous préférerons crouler sous le poids de dettes publiques et des impôts plutôt que de renoncer à notre modèle social, qui n'est ni modèle ni social, plutôt que de libéraliser.
Nous sommes Français : nous avons un amour débordant pour l'égalité dans la pauvreté.
Délais de paiements : les délires du capitalisme sans capital
Délais de paiement : l'Etat cédera-t-il ?
Paul Fabra dénonce depuis longtemps les errements du capitalisme sans capital.
Le capitalisme ne sera pas sauvé par une quelconque refondation, mais par le capitalisme. Une réforme de la fiscalité qui avantagerait moins la dette au détriment du capital serait bienvenue.
Paul Fabra dénonce depuis longtemps les errements du capitalisme sans capital.
Le capitalisme ne sera pas sauvé par une quelconque refondation, mais par le capitalisme. Une réforme de la fiscalité qui avantagerait moins la dette au détriment du capital serait bienvenue.
Loi Hadopi et mariage homosexuel
Le président de Virgin France défendait sur BFM la loi Hadopi et au journaliste qui arguait de la forte pression sociale en faveur des pirates, il répondit : «Ce n'est pas parce que ça se fait ou qu'il y a une forte pression sociale que cela est légitime, que cela doit passer dans la loi. Raisonner ainsi, cela s'appelle de la démagogie. L'excès de vitesse sur la route n'est pas plus légitime parce qu'il y a beaucoup de personnes qui le font.»
Ne trouvez vous pas que cette réplique irait comme un gant au débat sur le mariage homosexuel ?
Mais nous sommes soumis aux affres de l'hyper-démocratie. Nous avons oublié que la foule, c'est aussi la bêtise.
Ne trouvez vous pas que cette réplique irait comme un gant au débat sur le mariage homosexuel ?
Mais nous sommes soumis aux affres de l'hyper-démocratie. Nous avons oublié que la foule, c'est aussi la bêtise.
lundi, mai 11, 2009
La croix et le sabre
L'Arabie Saoudite s'offusque que le symbole de la Croix Rouge soit ... une croix, par contre elle ne semble pas dérangée que son drapeau national soit un verset du Coran assortie d'un sabre.
C'est d'autant plus comique que ça soit demandé au nom du respect, quand on connaît le profond mépris (et c'est presque un euphémisme) des Saoudiens pour les occidentaux, ces mécréants à qui Allah n'a pas donné de pétrole.
Daniels Pipes fait un tour de toutes ces entités qui s'occupent activement (je suis tenté de dire servilement) de déchristianiser leurs symboles.
Je n'ai pas conscience, mais je suis sûr que mes lecteurs voudront bien enrichir mes connaissances, d'organisations occupées à désislamiser leurs symboles.
Si il y a une guerre symbolique en cours (1), nous sommes en train de la perdre. Mais bien sûr, toutes ces histoires de choc des civilisations, c'est des racontars d'affreux bushistes, n'est-ce pas ? (2)
(1) : mais il n'y a pas de guerre économique, nous avons gagné depuis longtemps.
(2) : je rappelle Julien Freund : on peut choisir de ne pas déclarer la guerre, on ne peut pas choisir de ne pas être en guerre si il y a des gens qui se considèrent comme vos ennemis, sauf à accepter l'asservissement ou l'anéantissement.
C'est d'autant plus comique que ça soit demandé au nom du respect, quand on connaît le profond mépris (et c'est presque un euphémisme) des Saoudiens pour les occidentaux, ces mécréants à qui Allah n'a pas donné de pétrole.
Daniels Pipes fait un tour de toutes ces entités qui s'occupent activement (je suis tenté de dire servilement) de déchristianiser leurs symboles.
Je n'ai pas conscience, mais je suis sûr que mes lecteurs voudront bien enrichir mes connaissances, d'organisations occupées à désislamiser leurs symboles.
Si il y a une guerre symbolique en cours (1), nous sommes en train de la perdre. Mais bien sûr, toutes ces histoires de choc des civilisations, c'est des racontars d'affreux bushistes, n'est-ce pas ? (2)
(1) : mais il n'y a pas de guerre économique, nous avons gagné depuis longtemps.
(2) : je rappelle Julien Freund : on peut choisir de ne pas déclarer la guerre, on ne peut pas choisir de ne pas être en guerre si il y a des gens qui se considèrent comme vos ennemis, sauf à accepter l'asservissement ou l'anéantissement.
vendredi, mai 08, 2009
la pédophilostérie
A mon avis, l'hystérie anti-pédophile et, en partie (1), l'infantolâtrie sont des formes de compensation pour le fait que les parents modernes privent leurs enfants de choses indispensables à leur bon développement : la stabilité familiale (les familles «recomposées», en réalité décomposées), l'éducation (2), l'instruction (3).
Et, surtout, ils privent leurs enfants d'avenir : toutes les places sont prises, les dettes contractées, les engagements signés et, en plus, il est hors de question de prendre le moindre risque pour essayer de s'en sortir (le fameux principe de précaution).
Face à un tel passif, je ne suis pas sûr que l'hystérie anti-pédophile(4) suffise à gagner le pardon des enfants.
C'est pourquoi il est curieux et instructif de voir comment était prise la pédophilie en 1959 :
Du coté de chez Coty
(1) : l'autre source de l'infantolâtrie est la contraception : sauf en cas de viol, les enfants ont toujours été désirés, au sens où ils étaient le produit du désir de leurs parents. Avec la contraception, c'est l'escalade, ils sont non seulement désirés, mais ils sont voulus, programmés, ce qui les rend infiniment précieux. Trop précieux pour leur propre bien.
(2) : me trouvant au restaurant à coté d'un couple avec enfants, j'ai entendu des commentaires laudateurs parce que les enfants se tenaient bien. Voilà où en est l'éducation en France en 2009 : des enfants qui ne se comportent pas comme des gorets dans leur bauge sont un sujet d'émerveillement.
(3) : inutiles d'insister sur ces adolescents qui savent pas lire, pas écrire, pas compter, qui, en fait, ne savent rien.
(4) : je ne conteste pas que la pédophilie soit un crime. Je m'interroge sur le fait qu'elle soit LE crime, celui qui obsède notre société.
Et, surtout, ils privent leurs enfants d'avenir : toutes les places sont prises, les dettes contractées, les engagements signés et, en plus, il est hors de question de prendre le moindre risque pour essayer de s'en sortir (le fameux principe de précaution).
Face à un tel passif, je ne suis pas sûr que l'hystérie anti-pédophile(4) suffise à gagner le pardon des enfants.
C'est pourquoi il est curieux et instructif de voir comment était prise la pédophilie en 1959 :
Du coté de chez Coty
(1) : l'autre source de l'infantolâtrie est la contraception : sauf en cas de viol, les enfants ont toujours été désirés, au sens où ils étaient le produit du désir de leurs parents. Avec la contraception, c'est l'escalade, ils sont non seulement désirés, mais ils sont voulus, programmés, ce qui les rend infiniment précieux. Trop précieux pour leur propre bien.
(2) : me trouvant au restaurant à coté d'un couple avec enfants, j'ai entendu des commentaires laudateurs parce que les enfants se tenaient bien. Voilà où en est l'éducation en France en 2009 : des enfants qui ne se comportent pas comme des gorets dans leur bauge sont un sujet d'émerveillement.
(3) : inutiles d'insister sur ces adolescents qui savent pas lire, pas écrire, pas compter, qui, en fait, ne savent rien.
(4) : je ne conteste pas que la pédophilie soit un crime. Je m'interroge sur le fait qu'elle soit LE crime, celui qui obsède notre société.
Hidden agenda (Martin Allen)
Je viens de retrouver ce billet dans mes brouillons :
C'est le livre précédant The Hitler/Hess deception.
M. Allen soutient les thèses suivantes :
1) Edouard VIII était un authentique fasciste voulant se mêler de la politique de son pays. C'est la raison profonde qui a poussé en 1936 le gouvernement anglais à organiser son abdication, et non son mariage avec une divorcée.
2) Tout à ses sympathies fascistes, Edouard VIII, devenu le duc de Windsor, a trahi les Alliés pendant la Drôle de guerre en fournissant à l'Allemagne, par l'intermédiaire du franco-américain Bedaux, des renseignements militaires de première importance. Il fut ainsi responsable de la défaite de juin 1940.
Le point 1) ne fait aucune difficulté : on a des discours et des photos d'Edouard VIII qui ne laissent aucun doute sur son attachement au nazisme. Churchill fut, ironie de l'histoire, un des rares politiciens à essayer d'empêcher son abdication. Il a reconnu par la suite qu'il avait eu tort.
Le point 2), l'essentiel de la thèse d'Allen, est plus problématique.
Le couple Windsor était peu sympathique (je suis gentil, en réalité, il était franchement antipathique). C'était des salopiauds égocentriques, vaniteux, cupides. Même leur entourage proche avait le plus grand mal à les trouver attachants (son secrétaire a déclaré : «Ce qui pourrait arriver de mieux [au duc de Windsor], c'est qu'il casse sa pipe. »).
De plus, le duc de Windsor était connu pour sa propension à disséminer les secrets les plus importants.
Mais cela ne fait pas pour autant une trahison fatale.
La question se subdivise en deux parties :
> le duc de Windsor a-t-il trahi, a-t-il transmis des secrets militaire à l'ennemi de son pays en pleine guerre (rappelons que dans tous les pays du monde, ce genre de choses, c'est douze balles dans la peau ou la corde au cou, au choix suivant les traditions locales) ?
> Ses secrets trahis sont-ils la cause essentielle de la défaite de juin 40 ?
Sur la première question, bien qu'il n'ait pas de preuve directe, Allen est assez convaincant. Il produit notamment une lettre, donnée par Albert Speer à son père lui aussi historien, lettre d'Edouard à «Cher M. Hitler» datée de février 1940 (donc après qu'Edouard ait inspecté les armées alliées) dont le contenu laisse plus que perplexe. Précisons que cette lettre a été expertisée et que son authenticité n'est pas été contestée.
Il y a aussi une preuve, certes indirecte mais tout de même lourde : l'acharnement, constant, méthodique, des gouvernements anglais successifs depuis maintenant presque 70 ans, à faire disparaître tous les documents concernant le duc de Windsor pendant les années de guerre. Ce comportement est assez particulier pour qu'on s'y arrête. Que veut-on dissimuler ainsi ? Compte-tenu de ce qu'on connait tout de même par ailleurs, la réponse qui vient est : on élimine les preuves du fait que la Grande-Bretagne a manqué d'avoir pour roi un traitre.
Par contre, s'agissant de la deuxième question : « la trahison d'Edouard est-elle une cause majeure de la défaite de 1940 ? », il convient d'être plus prudent.
D'une part, la connaissance des plans ennemis ne suffit pas à assurer la victoire, même si ça aide. D'autre part, de nombreux facteurs sans rapport avec des renseignements à la portée du duc de Windsor expliquent la victoire allemande.
Enfin, si il ne fait guère de doutes qu'il ait transmis des secrets importants, on ne sait pas exactement lesquels.
Tout de même, malgré ses faiblesses, ce livre est fort dérangeant : on y apprend en gros que celui qui aurait pu être roi d'Angleterre jusqu'en 1973 était un traitre au service des fascistes.
On comprend que les gouvernements anglais aient voulu effacer les traces : c'est bien plus explosif pour la famille royale et le principe monarchique que les galipettes d'une écervelée dans le tunnel du pont de l'Alma.
C'est le livre précédant The Hitler/Hess deception.
M. Allen soutient les thèses suivantes :
1) Edouard VIII était un authentique fasciste voulant se mêler de la politique de son pays. C'est la raison profonde qui a poussé en 1936 le gouvernement anglais à organiser son abdication, et non son mariage avec une divorcée.
2) Tout à ses sympathies fascistes, Edouard VIII, devenu le duc de Windsor, a trahi les Alliés pendant la Drôle de guerre en fournissant à l'Allemagne, par l'intermédiaire du franco-américain Bedaux, des renseignements militaires de première importance. Il fut ainsi responsable de la défaite de juin 1940.
Le point 1) ne fait aucune difficulté : on a des discours et des photos d'Edouard VIII qui ne laissent aucun doute sur son attachement au nazisme. Churchill fut, ironie de l'histoire, un des rares politiciens à essayer d'empêcher son abdication. Il a reconnu par la suite qu'il avait eu tort.
Le point 2), l'essentiel de la thèse d'Allen, est plus problématique.
Le couple Windsor était peu sympathique (je suis gentil, en réalité, il était franchement antipathique). C'était des salopiauds égocentriques, vaniteux, cupides. Même leur entourage proche avait le plus grand mal à les trouver attachants (son secrétaire a déclaré : «Ce qui pourrait arriver de mieux [au duc de Windsor], c'est qu'il casse sa pipe. »).
De plus, le duc de Windsor était connu pour sa propension à disséminer les secrets les plus importants.
Mais cela ne fait pas pour autant une trahison fatale.
La question se subdivise en deux parties :
> le duc de Windsor a-t-il trahi, a-t-il transmis des secrets militaire à l'ennemi de son pays en pleine guerre (rappelons que dans tous les pays du monde, ce genre de choses, c'est douze balles dans la peau ou la corde au cou, au choix suivant les traditions locales) ?
> Ses secrets trahis sont-ils la cause essentielle de la défaite de juin 40 ?
Sur la première question, bien qu'il n'ait pas de preuve directe, Allen est assez convaincant. Il produit notamment une lettre, donnée par Albert Speer à son père lui aussi historien, lettre d'Edouard à «Cher M. Hitler» datée de février 1940 (donc après qu'Edouard ait inspecté les armées alliées) dont le contenu laisse plus que perplexe. Précisons que cette lettre a été expertisée et que son authenticité n'est pas été contestée.
Il y a aussi une preuve, certes indirecte mais tout de même lourde : l'acharnement, constant, méthodique, des gouvernements anglais successifs depuis maintenant presque 70 ans, à faire disparaître tous les documents concernant le duc de Windsor pendant les années de guerre. Ce comportement est assez particulier pour qu'on s'y arrête. Que veut-on dissimuler ainsi ? Compte-tenu de ce qu'on connait tout de même par ailleurs, la réponse qui vient est : on élimine les preuves du fait que la Grande-Bretagne a manqué d'avoir pour roi un traitre.
Par contre, s'agissant de la deuxième question : « la trahison d'Edouard est-elle une cause majeure de la défaite de 1940 ? », il convient d'être plus prudent.
D'une part, la connaissance des plans ennemis ne suffit pas à assurer la victoire, même si ça aide. D'autre part, de nombreux facteurs sans rapport avec des renseignements à la portée du duc de Windsor expliquent la victoire allemande.
Enfin, si il ne fait guère de doutes qu'il ait transmis des secrets importants, on ne sait pas exactement lesquels.
Tout de même, malgré ses faiblesses, ce livre est fort dérangeant : on y apprend en gros que celui qui aurait pu être roi d'Angleterre jusqu'en 1973 était un traitre au service des fascistes.
On comprend que les gouvernements anglais aient voulu effacer les traces : c'est bien plus explosif pour la famille royale et le principe monarchique que les galipettes d'une écervelée dans le tunnel du pont de l'Alma.
Addendum de 2023 : il est apparu depuis cette recension que ce livre était basé sur des faux glissés dans les archives. Il y a eu un procès.
Good Morning England
Le titre de ce film est nul ou, plus exactement, sa traduction en Français. Mais c'est un film enlevé et joyeux.
Etrangement, les critiques anglo-saxonnes sont plus mauvaises que les critiques continentales.
Je ne comprends pas bien ce qu'on reproche à ce film fort sympathique. Allez voir.
Etrangement, les critiques anglo-saxonnes sont plus mauvaises que les critiques continentales.
Je ne comprends pas bien ce qu'on reproche à ce film fort sympathique. Allez voir.
Pourquoi de la pub sur La lime ?
Vous avez peut-être remarqué qu'il y a désormais sur ce blog des bannières publicitaires plus voyantes que l'unique publicité qu'il y avait avant.
C'est que je suis vexé : je viens de m'apercevoir que les publicités me rapportaient de l'argent, très exactement 0.29 USD par clic sur une pub (système pervers : je n'ai pas le droit de cliquer sur les pubs de mon blog, dommage !).
En quatre ans, cela m'a rapporté sans que je m'en aperçoive la somme faramineuse 159 USD. Si au cours d'une fausse manip, je n'avais pas cliqué sur un endroit de mon compte où je ne vais jamais, j'ignorerais encore ce gain fabuleux.
Alors, maintenant, j'ai décidé ne plus rater cette chance de fortune !
Pour me faire plaisir, chaque fois que vous quittez ce blog, cliquez sur un lien. Si vous ne me rapportez pas au moins 3 dollars par mois, j'arrête (je vous tiendrais au courant du Limethon).
Evidemment, la publicité impose ses contraintes : il n'est pas impossible que les messages à caractère pornographique se multiplient.
C'est que je suis vexé : je viens de m'apercevoir que les publicités me rapportaient de l'argent, très exactement 0.29 USD par clic sur une pub (système pervers : je n'ai pas le droit de cliquer sur les pubs de mon blog, dommage !).
En quatre ans, cela m'a rapporté sans que je m'en aperçoive la somme faramineuse 159 USD. Si au cours d'une fausse manip, je n'avais pas cliqué sur un endroit de mon compte où je ne vais jamais, j'ignorerais encore ce gain fabuleux.
Alors, maintenant, j'ai décidé ne plus rater cette chance de fortune !
Pour me faire plaisir, chaque fois que vous quittez ce blog, cliquez sur un lien. Si vous ne me rapportez pas au moins 3 dollars par mois, j'arrête (je vous tiendrais au courant du Limethon).
Evidemment, la publicité impose ses contraintes : il n'est pas impossible que les messages à caractère pornographique se multiplient.
jeudi, mai 07, 2009
Pitié pour les jeunes
Nous vivons dans une société de vieux égoïstes dont les jeunes sont les victimes. Bien sûr, ce n'est pas ce qu'on vous dira, tous les parents jureront qu'ils adorrrent leurs gosses.
Regardons d'un peu plus près.
L'enfance
Grâce à notre éthique moderne de singes bonobos, un petit sur deux a des chances de ne pas finir son enfance dans la famille où il l'a commencée. Rester ensemble à cause des gosses ? Quelle ringarditude ! La vie est courte, il faut s'éclater, vous dis-je. Enfilons nous les uns les autres, mes frères, dans la grande extase des «familles» recomposées.
Ensuite, le rôle le plus ingrat des parents, c'est d'être une barrière et un guide. C'est pénible de dire non et, c'est bien connu, tout ce qui est pénible est à proscrire absolument. D'ailleurs, on vous le dit, on vous le répète, c'est TRAUMATISANT. Laissons donc les enfants se croire les rois.
Quand ils seront adultes, ils feront la fortune des psychanalystes. Mais de quoi se plaignent-ils ? N'ont-ils pas été couverts de jouets ? Leur moindre caprice n'a-t-il pas été satisfait ? Justement, c'est bien le problème.
Et comme, décidément, toutes ces histoires d'éducation sont bien embêtantes et peu festives, on ne va pas se gâcher la vie à insister sur la lecture, l'écriture, le calcul et l'orthographe, ces vieilleries. Pour tout cela, il y a des ordinateurs, non ? Soyons de notre temps. Passons aux choses sérieuses : où allons nous en vacances l'été prochain ?
De toute façon, tant qu'il échappe aux pédophiles, c'est l'essentiel.
L'adolescence
Ca y est, le petit grandit et l'enfant-roi devient un adolescent frustré et inculte, qui, si il a quelques sensibilité, souffre de son inculture et de sa frustration. Il fait sa «crise d'adolescence». Comme c'est étonnant ! Il s'habille bizarre, il mange bizarre, il parle bizarre, il vit bizarre. Bref, il est bizarre. Bizarre, vous avez dit bizarre ?
Il se teint les cheveux en mauve, il a tellement de piercings qu'on le prend pour une publicité de Facom, il écoute de la musique (enfin, si on peut appeler ça de la musique).
Il nous pique déjà assez de colères, on ne va pas en plus se fâcher, des fois que ça le pousserait à se droguer. Et puis, vous savez les goûts et les couleurs ...
Les études
On aimerait bien qu'il travaille à l'école, mais bon, c'est pas trop son truc. Heureusement, le bac est donné, même si il a eu un peu de mal à le décrocher.
Ensuite la fac, c'est gratuit et il suffit d'avoir le bac. Il a une vocation : il s'intéresse à la psycho-sociologie de l'histoire de l'art.
Je veux bien reconnaître que ça n'a aucun avenir et que c'est un passeport direct pour l'ANPE, mais qui sommes nous pour contrarier une si noble vocation ? OK, nous sommes ses parents, mais ce n'est pas une raison : nous ne sommes ni paternalistes ni autoritaires.
Quelques politiciens viendront hypocritement faire des courbettes aux jeunes-avenir-du-pays à la télévision. Le jeune n'aura pas tout perdu.
L'entrée dans la vie active
Les bons emplois sont verrouillés par ceux qui les ont, c'est-à-dire les vieux. Par un phénomène physique et économique évident, plus il est difficile de virer les détenteurs d'un poste, plus il est difficile d'y entrer. On dit que les barrières à la sortie et les situations de rentes créent des barrières à l'entrée.
Plus prosaïquement, ça veut dire que le confort des vieux fait la précarité des jeunes. Jeune, réjouis toi, exulte, tu as le choix entre le chomage, les boulots précaires et les emplois sous-qualifiés (ta super-licence de psycho-sociologue de l'histoire de l'art se révèle un papier de merde sur le marché du travail, mais personne n'avait insisté sur ce point). C'est ainsi que j'ai vu une femme de ménage qui avait une licence ; frustrée, évidemment, et en plus pas très bonne femme de ménage.
Même chose pour le logement : les prix élevés, parce que les permis de construire sont distribués au compte-goutte, favorisent ceux qui sont propriétaires, c'est-à-dire, vous avez compris, les vieux.
Enfin, le jeune qui a réussi, par chance et par miracle, à se loger et à trouver du travail, voit la moitié de ses revenus pris par les impôts et autres prélévements obligatoires. Parce qu'il faut bien payer la Sécu des vieux, la retraite des vieux et la dette publique des vieux. Il ne manquerait plus que ce jeune con à qui on a tout donné rechigne à la solidarité entre les générations.
Car lui aussi, quand il prendra sa retraite à 80 ans, il pourra bénéficier de la solidarité entre les générations.
Quand je vous dis qu'on adorrre nos gosses ...
Regardons d'un peu plus près.
L'enfance
Grâce à notre éthique moderne de singes bonobos, un petit sur deux a des chances de ne pas finir son enfance dans la famille où il l'a commencée. Rester ensemble à cause des gosses ? Quelle ringarditude ! La vie est courte, il faut s'éclater, vous dis-je. Enfilons nous les uns les autres, mes frères, dans la grande extase des «familles» recomposées.
Ensuite, le rôle le plus ingrat des parents, c'est d'être une barrière et un guide. C'est pénible de dire non et, c'est bien connu, tout ce qui est pénible est à proscrire absolument. D'ailleurs, on vous le dit, on vous le répète, c'est TRAUMATISANT. Laissons donc les enfants se croire les rois.
Quand ils seront adultes, ils feront la fortune des psychanalystes. Mais de quoi se plaignent-ils ? N'ont-ils pas été couverts de jouets ? Leur moindre caprice n'a-t-il pas été satisfait ? Justement, c'est bien le problème.
Et comme, décidément, toutes ces histoires d'éducation sont bien embêtantes et peu festives, on ne va pas se gâcher la vie à insister sur la lecture, l'écriture, le calcul et l'orthographe, ces vieilleries. Pour tout cela, il y a des ordinateurs, non ? Soyons de notre temps. Passons aux choses sérieuses : où allons nous en vacances l'été prochain ?
De toute façon, tant qu'il échappe aux pédophiles, c'est l'essentiel.
L'adolescence
Ca y est, le petit grandit et l'enfant-roi devient un adolescent frustré et inculte, qui, si il a quelques sensibilité, souffre de son inculture et de sa frustration. Il fait sa «crise d'adolescence». Comme c'est étonnant ! Il s'habille bizarre, il mange bizarre, il parle bizarre, il vit bizarre. Bref, il est bizarre. Bizarre, vous avez dit bizarre ?
Il se teint les cheveux en mauve, il a tellement de piercings qu'on le prend pour une publicité de Facom, il écoute de la musique (enfin, si on peut appeler ça de la musique).
Il nous pique déjà assez de colères, on ne va pas en plus se fâcher, des fois que ça le pousserait à se droguer. Et puis, vous savez les goûts et les couleurs ...
Les études
On aimerait bien qu'il travaille à l'école, mais bon, c'est pas trop son truc. Heureusement, le bac est donné, même si il a eu un peu de mal à le décrocher.
Ensuite la fac, c'est gratuit et il suffit d'avoir le bac. Il a une vocation : il s'intéresse à la psycho-sociologie de l'histoire de l'art.
Je veux bien reconnaître que ça n'a aucun avenir et que c'est un passeport direct pour l'ANPE, mais qui sommes nous pour contrarier une si noble vocation ? OK, nous sommes ses parents, mais ce n'est pas une raison : nous ne sommes ni paternalistes ni autoritaires.
Quelques politiciens viendront hypocritement faire des courbettes aux jeunes-avenir-du-pays à la télévision. Le jeune n'aura pas tout perdu.
L'entrée dans la vie active
Les bons emplois sont verrouillés par ceux qui les ont, c'est-à-dire les vieux. Par un phénomène physique et économique évident, plus il est difficile de virer les détenteurs d'un poste, plus il est difficile d'y entrer. On dit que les barrières à la sortie et les situations de rentes créent des barrières à l'entrée.
Plus prosaïquement, ça veut dire que le confort des vieux fait la précarité des jeunes. Jeune, réjouis toi, exulte, tu as le choix entre le chomage, les boulots précaires et les emplois sous-qualifiés (ta super-licence de psycho-sociologue de l'histoire de l'art se révèle un papier de merde sur le marché du travail, mais personne n'avait insisté sur ce point). C'est ainsi que j'ai vu une femme de ménage qui avait une licence ; frustrée, évidemment, et en plus pas très bonne femme de ménage.
Même chose pour le logement : les prix élevés, parce que les permis de construire sont distribués au compte-goutte, favorisent ceux qui sont propriétaires, c'est-à-dire, vous avez compris, les vieux.
Enfin, le jeune qui a réussi, par chance et par miracle, à se loger et à trouver du travail, voit la moitié de ses revenus pris par les impôts et autres prélévements obligatoires. Parce qu'il faut bien payer la Sécu des vieux, la retraite des vieux et la dette publique des vieux. Il ne manquerait plus que ce jeune con à qui on a tout donné rechigne à la solidarité entre les générations.
Car lui aussi, quand il prendra sa retraite à 80 ans, il pourra bénéficier de la solidarité entre les générations.
Quand je vous dis qu'on adorrre nos gosses ...
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Universités : si c'est Le Figaro qui le dit, c'est probablement de l'infâme propagande sarkozyste
Grève : «les enseignants se tirent une balle dans le pied»
Au fond, ça prouve que les gens ne sont pas si bêtes : on peut leur bourrer le crâne tant qu'on veut sur les vertus de la non-sélection et de la gratuité, ils se précipitent quand même dans les filières payantes et sélectives (sauf les couillons qui n'ont pas les moyens ou ne savent pas, mais ce sont des pauvres, alors who cares ?). Ils ne sont pas dupes de ces fausses vertus qui sont de véritables vices.
Au fond, ça prouve que les gens ne sont pas si bêtes : on peut leur bourrer le crâne tant qu'on veut sur les vertus de la non-sélection et de la gratuité, ils se précipitent quand même dans les filières payantes et sélectives (sauf les couillons qui n'ont pas les moyens ou ne savent pas, mais ce sont des pauvres, alors who cares ?). Ils ne sont pas dupes de ces fausses vertus qui sont de véritables vices.
mercredi, mai 06, 2009
Bientôt le communisme en France ? (2)
Le revenu médian des ménages en France est 2 260 € mensuel net. Face à cette situation peu glorieuse, deux possibilités :
1) Le communisme à la française. On aide les gens à s'installer dans la pauvreté et on les y condamne (car toutes les études le prouvent : l'assistanat sans contrepartie piège dans la pauvreté). C'est la philosophie Psump (concaténation de PS et UMP) : le pauvre est une petite chose fragile, sans défense et irresponsable. Pauvre, n'en branle pas une, touche toutes tes allocs, ne paye pas ton loyer (le ministre l'a dit, c'est permis) et regarde la télé.
Au moins, les dames patronnesses d'antan avaient l'excuse de voir en chaque pauvre le Christ.
2) La solution libérale : le pauvre est un homme libre et responsable et la pauvreté n'est pas une fatalité. On peut l'aider momentanément dans une mauvaise passe, mais pour une durée clairement limitée et avec forte contrepartie.
Et qu'on ne me ressorte pas le pathos habituel à deux balles : «Oui, mais toi, tu ne sais pas ce que c'est de vivre avec le RMI». Moi, également, je ne sais pas ce que c'est de vivre sans travailler. Et des gens qui étaient dans la merde et qui se sont battus pour s'en sortir, j'en connais. Ceux-là, je peux vous dire que l'assistanat les fait hurler.
Puisqu'on parle de Margaret Thatcher ces jours-ci, qu' a-t-elle fait ? Elle a essayé d'appliquer la solution libérale, mais s'est aperçu qu'une frange de la population était irrécupérable et lui a fourni de l'assistanat.
C'est totalement différent de la philosophie française, où l'on considère l'assistanat comme un du et la reprise du travail une option parmi d'autres, si certains pauvres ont l'idée saugrenue de vouloir travailler.
De plus, je vous reproduis le commentaire de Robert Marchenoir avec lequel je suis parfaitement en accord :
L'UMP plus communiste que les communistes : un droit opposable au surendettement, même les Soviétiques n'y avaient pas pensé...
Les tribunaux transformés en assistantes sociales et en machines à entériner les revendications d'assistanat à l'encontre de l'Etat : ça non plus, ça n'existait pas en URSS.
Rappelons à ces branquignols que les communistes soviétiques, en contrepartie de l'emploi (pénible) et du logement (insalubre) garantis, pratiquaient la religion du travail. Ceux qui prétendaient échapper à l'usine, les vagabonds, les mendiants, subissaient le mépris et les persécutions officiels.
Les communistes de droite français vénèrent comme des saints les SDF et les RMistes qu'ils contribuent à créer.
1) Le communisme à la française. On aide les gens à s'installer dans la pauvreté et on les y condamne (car toutes les études le prouvent : l'assistanat sans contrepartie piège dans la pauvreté). C'est la philosophie Psump (concaténation de PS et UMP) : le pauvre est une petite chose fragile, sans défense et irresponsable. Pauvre, n'en branle pas une, touche toutes tes allocs, ne paye pas ton loyer (le ministre l'a dit, c'est permis) et regarde la télé.
Au moins, les dames patronnesses d'antan avaient l'excuse de voir en chaque pauvre le Christ.
2) La solution libérale : le pauvre est un homme libre et responsable et la pauvreté n'est pas une fatalité. On peut l'aider momentanément dans une mauvaise passe, mais pour une durée clairement limitée et avec forte contrepartie.
Et qu'on ne me ressorte pas le pathos habituel à deux balles : «Oui, mais toi, tu ne sais pas ce que c'est de vivre avec le RMI». Moi, également, je ne sais pas ce que c'est de vivre sans travailler. Et des gens qui étaient dans la merde et qui se sont battus pour s'en sortir, j'en connais. Ceux-là, je peux vous dire que l'assistanat les fait hurler.
Puisqu'on parle de Margaret Thatcher ces jours-ci, qu' a-t-elle fait ? Elle a essayé d'appliquer la solution libérale, mais s'est aperçu qu'une frange de la population était irrécupérable et lui a fourni de l'assistanat.
C'est totalement différent de la philosophie française, où l'on considère l'assistanat comme un du et la reprise du travail une option parmi d'autres, si certains pauvres ont l'idée saugrenue de vouloir travailler.
De plus, je vous reproduis le commentaire de Robert Marchenoir avec lequel je suis parfaitement en accord :
L'UMP plus communiste que les communistes : un droit opposable au surendettement, même les Soviétiques n'y avaient pas pensé...
Les tribunaux transformés en assistantes sociales et en machines à entériner les revendications d'assistanat à l'encontre de l'Etat : ça non plus, ça n'existait pas en URSS.
Rappelons à ces branquignols que les communistes soviétiques, en contrepartie de l'emploi (pénible) et du logement (insalubre) garantis, pratiquaient la religion du travail. Ceux qui prétendaient échapper à l'usine, les vagabonds, les mendiants, subissaient le mépris et les persécutions officiels.
Les communistes de droite français vénèrent comme des saints les SDF et les RMistes qu'ils contribuent à créer.
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mardi, mai 05, 2009
Une bulle spéculative dans les transports en commun ?
En France : il y a deux sortes de socialistes : les socialistes honteux, on appelle cela la droite et les socialistes fiers, qu'on appelle la gauche.
Evidemment, chez tout socialiste, fier ou honteux, l'évocation des transports en commun provoque une érection. Les transports en commun, c'est l'apothéose du socialisme : tous entassés au même prix, dans le même véhicule (qui bien souvent pue), sur un trajet imposé.
Comme les élixirs des charlatans, c'est la solution de tous les problèmes. Un peu de pollution diurne ? Deux cachets de métro. Des problèmes de circulation ? Deux cuillères de tramway.
Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que notre président bien aimé, pas moins socialiste qu'un autre, éprouve une joie intense à nous exposer ses projets de dépenses somptuaires pour le «grand Paris», d'un si petit homme, à coup de transports en commun tous azimuths.
Tous ces beaux projets appuyés sur les savants calculs d'ingénieux ingénieurs oublient juste une chose.
Le moyen de transport préféré est toujours la voiture, tout simplement parce que c'est un domicile à roulettes qu'on emmène quand on veut où on veut. La voiture représente la liberté individuelle, raison fondamentale pour laquelle les socialistes la détestent (la pollution n'est qu'un prétexte grossièrement exagéré).
On ne choisit les transports en commun que par défaut, parce que c'est moins cher, éventuellement plus pratique aux heures de pointe.
Les transports en commun ne peuvent donc pas lutter sauf, et c'est là que le bât blesse, à rendre artificiellement l'utilisation de la voiture encore plus chère et moins pratique. Vous avez reconnu la politique de la municipalité parisienne dont l'unique obsession semble être «emmerder l'automobiliste jusqu'à la moëlle, jusqu'au tréfonds, lui faire avaler son permis de conduire».
Cependant, malgré l'endoctrinement qui élève le masochisme transport-en-communiste (on peut dire communiste tout court) au rang du dévouement à la patrie, il y a des limites, certes sans cesse repoussées par le bourrage de crâne, au-delà desquelles emmerder le peuple conducteur finit par gêner au point de susciter quelque grogne.
Autrement dit, les pulsions de punition de l'automobiliste risquent de rencontrer des résistances remettant en cause la rentabilité des transports en commun envisagés. D'autant plus, si comme je le crois (voir message précédent), la voiture devient, au moins partiellement un utilitaire à bas coût (1).
J'ai une proposition, dont j'admets qu'émanant d'un libéral, satanique forcément satanique, elle ne soit pas digne d'être écoutée, encore moins entendue :
_ au lieu d'investir dans des projets pharaoniques, si on commençait par rénover le réseau existant, notamment les rames dont l'état fait honte ?
Evidemment, cette proposition révèle mon subconscient nazi : car si l'on rénovait les rames, il serait cohérent de sévir contre les vandales qui dégradent, qui taguent et qui lacèrent, tout ce qui a un aspect un peu propre, neuf et net, idée répressive dont je reconnais qu'elle fait de moi un Hitler, en pire (2).
(1) : les fantasmes de hausse indéfinie du prix de l'essence n'ont aucune réalité, en dehors de la hausse indéfinie de la fiscalité pétrolière.
(2) : je vous rappelle que la seule population contre laquelle il est licite de sévir est celle des catholiques blancs hétérosexuels imposables (avec si possible un compte bancaire en Suisse) -population à laquelle j'échappe de peu, je ne vais à la messe que pour les mariages et les enterrements, ça ne doit pas compter beaucoup. Or, elle est assez peu représentée chez les tagueurs de RER.
Evidemment, chez tout socialiste, fier ou honteux, l'évocation des transports en commun provoque une érection. Les transports en commun, c'est l'apothéose du socialisme : tous entassés au même prix, dans le même véhicule (qui bien souvent pue), sur un trajet imposé.
Comme les élixirs des charlatans, c'est la solution de tous les problèmes. Un peu de pollution diurne ? Deux cachets de métro. Des problèmes de circulation ? Deux cuillères de tramway.
Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que notre président bien aimé, pas moins socialiste qu'un autre, éprouve une joie intense à nous exposer ses projets de dépenses somptuaires pour le «grand Paris», d'un si petit homme, à coup de transports en commun tous azimuths.
Tous ces beaux projets appuyés sur les savants calculs d'ingénieux ingénieurs oublient juste une chose.
Le moyen de transport préféré est toujours la voiture, tout simplement parce que c'est un domicile à roulettes qu'on emmène quand on veut où on veut. La voiture représente la liberté individuelle, raison fondamentale pour laquelle les socialistes la détestent (la pollution n'est qu'un prétexte grossièrement exagéré).
On ne choisit les transports en commun que par défaut, parce que c'est moins cher, éventuellement plus pratique aux heures de pointe.
Les transports en commun ne peuvent donc pas lutter sauf, et c'est là que le bât blesse, à rendre artificiellement l'utilisation de la voiture encore plus chère et moins pratique. Vous avez reconnu la politique de la municipalité parisienne dont l'unique obsession semble être «emmerder l'automobiliste jusqu'à la moëlle, jusqu'au tréfonds, lui faire avaler son permis de conduire».
Cependant, malgré l'endoctrinement qui élève le masochisme transport-en-communiste (on peut dire communiste tout court) au rang du dévouement à la patrie, il y a des limites, certes sans cesse repoussées par le bourrage de crâne, au-delà desquelles emmerder le peuple conducteur finit par gêner au point de susciter quelque grogne.
Autrement dit, les pulsions de punition de l'automobiliste risquent de rencontrer des résistances remettant en cause la rentabilité des transports en commun envisagés. D'autant plus, si comme je le crois (voir message précédent), la voiture devient, au moins partiellement un utilitaire à bas coût (1).
J'ai une proposition, dont j'admets qu'émanant d'un libéral, satanique forcément satanique, elle ne soit pas digne d'être écoutée, encore moins entendue :
_ au lieu d'investir dans des projets pharaoniques, si on commençait par rénover le réseau existant, notamment les rames dont l'état fait honte ?
Evidemment, cette proposition révèle mon subconscient nazi : car si l'on rénovait les rames, il serait cohérent de sévir contre les vandales qui dégradent, qui taguent et qui lacèrent, tout ce qui a un aspect un peu propre, neuf et net, idée répressive dont je reconnais qu'elle fait de moi un Hitler, en pire (2).
(1) : les fantasmes de hausse indéfinie du prix de l'essence n'ont aucune réalité, en dehors de la hausse indéfinie de la fiscalité pétrolière.
(2) : je vous rappelle que la seule population contre laquelle il est licite de sévir est celle des catholiques blancs hétérosexuels imposables (avec si possible un compte bancaire en Suisse) -population à laquelle j'échappe de peu, je ne vais à la messe que pour les mariages et les enterrements, ça ne doit pas compter beaucoup. Or, elle est assez peu représentée chez les tagueurs de RER.
L'automobile, la nouvelle sidérurgie
L'homme est un animal extraordinaire : il a des capacités d'innovation spectaculaires, mais aucune mémoire au-delà d'une génération.
Le parallèle entre l'industrie automobile et la sidérurgie d'il y a trente ans est frappant. Et l'on recommence les mêmes erreurs :
> on nous explique que l'industrie automobile occidentale est dans une mauvaise passe mais qu'elle est fondamentalement saine. C'est faux : elle souffre de sur-capacité structurelle, il y a trop d'usines.
> de cette mauvaise analyse initiale, on tire qu'il faut l'aider à surmonter ces difficultés supposées momentanées grâce à des subventions. C'est faux : cela retarde la nécessaire re-structuration qui finira par arriver, et ne fait qu'en augmenter le coût final, humain et financier.
> les aides étatiques sont partout conditionnées au fait de ne pas licencier et de ne pas fermer d'usines. L'Etat prolonge la crise en en retardant les solutions.
Comme la sidérurgie il y a trente ans, l'autromobile est en train de passer du statut de bien de consommation ou de produit technologique au statut de denrée. La voiture n'est pas encore vendue au poids mais je pense qu'on y viendra d'une certaine façon : il y aura des formules style Vélib de la bagnole, où la tarification sera à la durée et au kilomètre.
Bien sûr, il restera toujours le fait qu'une voiture est un chez-soi ambulant, cependant, je suis persuadé que sa valeur va baisser et, par conséquent, ses marges.
L'industrie automobile survivra, comme la sidérurgie : dans les pays du tiers-monde, sauf quelques spécialistes du luxe, mais tout le monde ne roule pas en Aston Martin ou en Ferrari.
Le parallèle entre l'industrie automobile et la sidérurgie d'il y a trente ans est frappant. Et l'on recommence les mêmes erreurs :
> on nous explique que l'industrie automobile occidentale est dans une mauvaise passe mais qu'elle est fondamentalement saine. C'est faux : elle souffre de sur-capacité structurelle, il y a trop d'usines.
> de cette mauvaise analyse initiale, on tire qu'il faut l'aider à surmonter ces difficultés supposées momentanées grâce à des subventions. C'est faux : cela retarde la nécessaire re-structuration qui finira par arriver, et ne fait qu'en augmenter le coût final, humain et financier.
> les aides étatiques sont partout conditionnées au fait de ne pas licencier et de ne pas fermer d'usines. L'Etat prolonge la crise en en retardant les solutions.
Comme la sidérurgie il y a trente ans, l'autromobile est en train de passer du statut de bien de consommation ou de produit technologique au statut de denrée. La voiture n'est pas encore vendue au poids mais je pense qu'on y viendra d'une certaine façon : il y aura des formules style Vélib de la bagnole, où la tarification sera à la durée et au kilomètre.
Bien sûr, il restera toujours le fait qu'une voiture est un chez-soi ambulant, cependant, je suis persuadé que sa valeur va baisser et, par conséquent, ses marges.
L'industrie automobile survivra, comme la sidérurgie : dans les pays du tiers-monde, sauf quelques spécialistes du luxe, mais tout le monde ne roule pas en Aston Martin ou en Ferrari.
Bientôt le communisme en France ?
Lu dans le Figaro :
Bientôt un droit opposable sur l'alimentation, le logement, les soins et le surendettement pour les travailleurs pauvres ? C'est en tout cas ce que préconise la maire UMP de Beauvais Caroline Cayeux, chargée début janvier par le premier ministre François Fillon d'une mission sur la question. Dans un rapport rendu mardi à Matignon et que lefigaro.fr a pu se procurer, Caroline Cayeux évoque plusieurs pistes pour répondre à un phénomène en inquiétante augmentation, touchant tous ceux qui, malgré leur emploi, perçoivent moins de 880€ par mois pour une personne seule ou 1.320€ pour un couple sans enfant. Soit près de deux millions d'actifs en France.
Un droit opposable à la solidarité locale. L'auteur du rapport préconise la saisie de la justice par les personnes en difficulté dès lors que leur alimentation (cantine, épicerie du cœur), leur logement (bailleurs sociaux, EDF, GDF, eau…), leur accès aux soins et la prévention de leur surendettement ne sauraient être garantis par les cellules d'aide sociale compétentes. «La reconnaissance législative de ces nouveaux droits opposables sur l'ensemble du territoire national permettra d'apporter une réponse efficace aux problématiques sociales émergentes, en particulier au sein des foyers de travailleurs pauvres», assure Caroline Cayeux, sans exclure les autres catégories de personnes en difficulté.
On en revient à Maurice Druon : «En France, il y a deux partis de gauche, dont l'un s'appelle la droite».
Je pourrais écrire que je suis estomaqué, que les bras m'en tombent, mais c'est faux. Je sais depuis longtemps à quoi m'en tenir sur la droite française.
Pour partie, je compatis aux difficultés de Martine Aubry et de Ségolène Royal : comment peuvent-elles ne pas préconiser des politiques excessives jusqu'au ridicule puisque la politique socialiste est confisquée par le gouvernement ?
Il est tout de même consternant de penser que cette dame élue sous l'étiquette UMP ne soit pas effleurée par des idées aussi élémentaires que la responsabilité individuelle et la caractère dégradant pour ceux qui le reçoivent et injuste pour ceux qui le payent de l'assistanat.
Au lieu d'aider les gens à vivre dans la pauvreté, l'UMP ferait mieux de réfléchir aux conditions qui permettent de les en sortir (un indice : ça commence par «libéra» et ça finit par «lisme»).
Bientôt un droit opposable sur l'alimentation, le logement, les soins et le surendettement pour les travailleurs pauvres ? C'est en tout cas ce que préconise la maire UMP de Beauvais Caroline Cayeux, chargée début janvier par le premier ministre François Fillon d'une mission sur la question. Dans un rapport rendu mardi à Matignon et que lefigaro.fr a pu se procurer, Caroline Cayeux évoque plusieurs pistes pour répondre à un phénomène en inquiétante augmentation, touchant tous ceux qui, malgré leur emploi, perçoivent moins de 880€ par mois pour une personne seule ou 1.320€ pour un couple sans enfant. Soit près de deux millions d'actifs en France.
Un droit opposable à la solidarité locale. L'auteur du rapport préconise la saisie de la justice par les personnes en difficulté dès lors que leur alimentation (cantine, épicerie du cœur), leur logement (bailleurs sociaux, EDF, GDF, eau…), leur accès aux soins et la prévention de leur surendettement ne sauraient être garantis par les cellules d'aide sociale compétentes. «La reconnaissance législative de ces nouveaux droits opposables sur l'ensemble du territoire national permettra d'apporter une réponse efficace aux problématiques sociales émergentes, en particulier au sein des foyers de travailleurs pauvres», assure Caroline Cayeux, sans exclure les autres catégories de personnes en difficulté.
On en revient à Maurice Druon : «En France, il y a deux partis de gauche, dont l'un s'appelle la droite».
Je pourrais écrire que je suis estomaqué, que les bras m'en tombent, mais c'est faux. Je sais depuis longtemps à quoi m'en tenir sur la droite française.
Pour partie, je compatis aux difficultés de Martine Aubry et de Ségolène Royal : comment peuvent-elles ne pas préconiser des politiques excessives jusqu'au ridicule puisque la politique socialiste est confisquée par le gouvernement ?
Il est tout de même consternant de penser que cette dame élue sous l'étiquette UMP ne soit pas effleurée par des idées aussi élémentaires que la responsabilité individuelle et la caractère dégradant pour ceux qui le reçoivent et injuste pour ceux qui le payent de l'assistanat.
Au lieu d'aider les gens à vivre dans la pauvreté, l'UMP ferait mieux de réfléchir aux conditions qui permettent de les en sortir (un indice : ça commence par «libéra» et ça finit par «lisme»).
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Le retour du thatcherisme
Le thatcherisme n'est pas mort
Contrairement à ce que racontent des imbéciles, dont hélas beaucoup de Français, cette crise n'est pas celle des excès du libéralisme, mais du manque de capitalisme.
Il est donc tout à fait logique qu'on se tourne vers la dernière fois où une politique libérale a été mise en oeuvre.
Contrairement à ce que racontent des imbéciles, dont hélas beaucoup de Français, cette crise n'est pas celle des excès du libéralisme, mais du manque de capitalisme.
Il est donc tout à fait logique qu'on se tourne vers la dernière fois où une politique libérale a été mise en oeuvre.
lundi, mai 04, 2009
Un test de gaullisme
Le gaullisme paraît une chose connue, visitée, re-visitée et rabachée.
Ca n'est pas si évident. François Delpla, infâme gauchiste et excellent historien, a raison de s'inquiéter des tonalités de la commémoration du drame de Mers El Kébir en juillet 2010.
Il est hélas presque certain qu'on y décrira le geste d'un Churchill brouillon, fantasque, pris de panique et perdant son sang-froid. On y insistera peut-être sur la folle témérité qu'il y avait à risquer le retournement d'alliance, l'entrée en guerre de la France aux cotés de l'Allemagne hitlérienne.
Et De Gaulle qui a soutenu Churchill dans ce moment difficile se serait également trompé ? D'excellents «gaullistes» soutiendront tacitement cette thèse, par implication.
Je l'ai encore lu dans un livre récent censé expliquer les erreurs stratégiques des acteurs de la seconde guerre mondiale. L'auteur fait lui-même une erreur stratégique majeure en se méprenant sur le sens de Mers El Kébir !
Rappelons quelques données et analyses relativement neuves puisqu'elles ont moins de vingt ans.
Le cabinet britannique était divisé entre «churchilliens» et «halifaxiens».
Lord Halifax considérait que la poursuite de la guerre contre l'Allemagne était une folie hors des moyens de la Grande-Bretagne et que mieux valait une mauvaise paix qu'une bonne guerre. Cette analyse est loin d'être idiote, puisque la Grande-Bretagne, bien que vainqueur, sortit amoindrie et affaiblie de la guerre.
Churchill pensait qu'Hitler n'était pas un politicien comme les autres, qu'il ne respectait pas sa parole, et qu'un traité de paix avec lui serait un moyen de briser la résistance britannique : une fois la paix signée, il serait impossible de reprendre la guerre, même si Hitler entamait des manoeuvres de grignotage.
Hitler, beaucoup mieux renseigné que bien des historiens actuels (!), connaissait cette fragilité du cabinet britannique et espérait le renversement de Churchill. Il faisait ce qu'il fallait pour, en se montrant à la fois puissant, menaçant, et temporisateur, ouvert à la négociation.
La quasi-absence d'opérations offensives contre l'Angleterre au mois de juillet 1940 s'explique aussi par ces raisons politiques, pas seulement par des raisons logistiques.
Il était donc primordial pour Churchill de mettre les «halifaxiens» sur la touche, mais il était dans une position très fragile, même le roi aurait préféré Halifax comme premier ministre.
La première partie de la manoeuvre churchillienne, dans la dernière semaine du mois de mai 1940, est très bien décrite dans Five days in London, de John Lukacs : lui qu'on dit brouillon et exalté temporisa. Il ne rejeta pas l'idée d'une négociation, mais soutint que ce n'était pas le bon moment, qu'il fallait attendre d'être dans une position un peu moins faible. Puis survint le «miracle» de Dunkerque.
Cette semaine là, Churchill n'a pas gagné la guerre, mais il ne l'a pas perdue, «against the odds» (1) comme il aurait dit.
Une fois qu'on a compris cela, on comprend Mers El Kebir : ce n'est pas le geste d'un exalté pris de panique (d'ailleurs les témoins de l'époque décrivent Churchill au mieux de sa forme, faisant à fond ce pour quoi il se croit taillé : la lutte contre le destin).
C'est un geste de radicalisation, il brule ses vaisseaux (en plus de ceux des Français). C'est une manière de dire «I mean it», qu'il n'est pas jusqu'au boutiste en paroles seulement, mais aussi en actes.
D'ailleurs, après Mers El Kebir, Churchill reçoit une ovation au Parlement, la première depuis son arrivée au pouvoir le 10 mai 1940. Bien sûr, la francophobie des Anglais, mais là encore, pas seulement : les Anglais se savaient gouvernés par quelqu'un dont la main ne tremblait pas.
Churchill, dans la perspective d'une lutte sans merci contre l'Allemagne nazie, a eu raison, même d'un point de vue français. Après tout, si les marins de Mers El Kebir ne voulaient pas se rallier, ils pouvaient passer en Amérique.
Et De Gaulle dans tout cela ? Il suffit de lire son discours du 8 juillet 1940 : il avait compris. Il avait compris, je suis prêt à le parier, mieux que beaucoup des commentateurs et des officiels que nous entendrons le 3 juillet 2010.
(1) : contre les probabilités
Ca n'est pas si évident. François Delpla, infâme gauchiste et excellent historien, a raison de s'inquiéter des tonalités de la commémoration du drame de Mers El Kébir en juillet 2010.
Il est hélas presque certain qu'on y décrira le geste d'un Churchill brouillon, fantasque, pris de panique et perdant son sang-froid. On y insistera peut-être sur la folle témérité qu'il y avait à risquer le retournement d'alliance, l'entrée en guerre de la France aux cotés de l'Allemagne hitlérienne.
Et De Gaulle qui a soutenu Churchill dans ce moment difficile se serait également trompé ? D'excellents «gaullistes» soutiendront tacitement cette thèse, par implication.
Je l'ai encore lu dans un livre récent censé expliquer les erreurs stratégiques des acteurs de la seconde guerre mondiale. L'auteur fait lui-même une erreur stratégique majeure en se méprenant sur le sens de Mers El Kébir !
Rappelons quelques données et analyses relativement neuves puisqu'elles ont moins de vingt ans.
Le cabinet britannique était divisé entre «churchilliens» et «halifaxiens».
Lord Halifax considérait que la poursuite de la guerre contre l'Allemagne était une folie hors des moyens de la Grande-Bretagne et que mieux valait une mauvaise paix qu'une bonne guerre. Cette analyse est loin d'être idiote, puisque la Grande-Bretagne, bien que vainqueur, sortit amoindrie et affaiblie de la guerre.
Churchill pensait qu'Hitler n'était pas un politicien comme les autres, qu'il ne respectait pas sa parole, et qu'un traité de paix avec lui serait un moyen de briser la résistance britannique : une fois la paix signée, il serait impossible de reprendre la guerre, même si Hitler entamait des manoeuvres de grignotage.
Hitler, beaucoup mieux renseigné que bien des historiens actuels (!), connaissait cette fragilité du cabinet britannique et espérait le renversement de Churchill. Il faisait ce qu'il fallait pour, en se montrant à la fois puissant, menaçant, et temporisateur, ouvert à la négociation.
La quasi-absence d'opérations offensives contre l'Angleterre au mois de juillet 1940 s'explique aussi par ces raisons politiques, pas seulement par des raisons logistiques.
Il était donc primordial pour Churchill de mettre les «halifaxiens» sur la touche, mais il était dans une position très fragile, même le roi aurait préféré Halifax comme premier ministre.
La première partie de la manoeuvre churchillienne, dans la dernière semaine du mois de mai 1940, est très bien décrite dans Five days in London, de John Lukacs : lui qu'on dit brouillon et exalté temporisa. Il ne rejeta pas l'idée d'une négociation, mais soutint que ce n'était pas le bon moment, qu'il fallait attendre d'être dans une position un peu moins faible. Puis survint le «miracle» de Dunkerque.
Cette semaine là, Churchill n'a pas gagné la guerre, mais il ne l'a pas perdue, «against the odds» (1) comme il aurait dit.
Une fois qu'on a compris cela, on comprend Mers El Kebir : ce n'est pas le geste d'un exalté pris de panique (d'ailleurs les témoins de l'époque décrivent Churchill au mieux de sa forme, faisant à fond ce pour quoi il se croit taillé : la lutte contre le destin).
C'est un geste de radicalisation, il brule ses vaisseaux (en plus de ceux des Français). C'est une manière de dire «I mean it», qu'il n'est pas jusqu'au boutiste en paroles seulement, mais aussi en actes.
D'ailleurs, après Mers El Kebir, Churchill reçoit une ovation au Parlement, la première depuis son arrivée au pouvoir le 10 mai 1940. Bien sûr, la francophobie des Anglais, mais là encore, pas seulement : les Anglais se savaient gouvernés par quelqu'un dont la main ne tremblait pas.
Churchill, dans la perspective d'une lutte sans merci contre l'Allemagne nazie, a eu raison, même d'un point de vue français. Après tout, si les marins de Mers El Kebir ne voulaient pas se rallier, ils pouvaient passer en Amérique.
Et De Gaulle dans tout cela ? Il suffit de lire son discours du 8 juillet 1940 : il avait compris. Il avait compris, je suis prêt à le parier, mieux que beaucoup des commentateurs et des officiels que nous entendrons le 3 juillet 2010.
(1) : contre les probabilités
L'antisémitisme en pleine forme
Liberté pour les ennemis de la liberté !
On sait depuis longtemps que «Sale Juif !» est une insulte tolérée dans les écoles de la République.
L'antisémitisme (voir l'article en lien) est légitimé à pleine vapeur. Vous ne m'en voudrez pas si j'émets l'hypothèse que la présence massive d'une population arabe (1) qui ne partage pas nos valeurs (nous étions guéris de l'antisémitisme) y est pour beaucoup. C'est surement du racisme de ma part.
Tout cela me renforce dans ma conviction libérale : toutes les lois contre les «phobies» sont une atteinte à la liberté d'expression tout en étant complètement inefficaces contre la progression des idées malsaines.
(1) : ce qui gêne les Arabes dans le sionisme, c'est qu'il est la preuve de leurs propres turpitudes : les juifs ont fait un pays prospère d'un endroit dont ils n'arrivaient pas à tirer un pet de chameau.
On sait depuis longtemps que «Sale Juif !» est une insulte tolérée dans les écoles de la République.
L'antisémitisme (voir l'article en lien) est légitimé à pleine vapeur. Vous ne m'en voudrez pas si j'émets l'hypothèse que la présence massive d'une population arabe (1) qui ne partage pas nos valeurs (nous étions guéris de l'antisémitisme) y est pour beaucoup. C'est surement du racisme de ma part.
Tout cela me renforce dans ma conviction libérale : toutes les lois contre les «phobies» sont une atteinte à la liberté d'expression tout en étant complètement inefficaces contre la progression des idées malsaines.
(1) : ce qui gêne les Arabes dans le sionisme, c'est qu'il est la preuve de leurs propres turpitudes : les juifs ont fait un pays prospère d'un endroit dont ils n'arrivaient pas à tirer un pet de chameau.
dimanche, mai 03, 2009
Les zeures les plus sombres ...
C'est un petit énervement personnel : dès qu'une mesure déplaît à la bien-pensance, surtout si c'est une mesure visant à faire respecter la loi, donc affreusement répressive, l'évocation des «heures les plus sombres de notre histoire» surgit inévitablement.
Nous sommes même passés au stade supérieur : cet amalgame est tellement entré dans nos mœurs qu'il n'est plus besoin de l'expliciter, une simple allusion suffit à faire naître cette association.
Je pense que la démocratie est effectivement grosse de dictature, mais pas au sens où l'entend la bien-pensance (qui voit en Sarko un nouveau Franco) : nous sommes très près de la dictature des minorités, le droit de déplaire à une quelconque minorité (sauf les catholiques blancs hétérosexuels et imposables) réduit au silence toute originalité, c'est l'uniformité dans l'hétérogénéité (concept fort puissant !).
Cela explique également la quasi-disparition de l'humour (à part aux dépens des catholiques blancs hétérosexuels et imposables).
Ah, tous ces sauveurs du monde, ces concernés de la planète, ces presque-Justes (ils demanderaient tout de même aux Juifs avant de les sauver si ils sont sionistes) avec soixante-dix ans de retard, c'est d'un sérieux, d'un chiant et d'un pénible ... et, surtout d'un bête, mais d'un bête ...
Mais il n'est plus permis de se retirer sur son Aventin et de se moquer du la bêtise conformiste : c'est un crime de lèse-majesté.
Car on croit plus ou moins que c'est le peuple souverain qui gouverne. C'est totalement faux : ce qui gouverne, c'est cet épais et invincible conformisme de la classe dirigeante.
Nous sommes même passés au stade supérieur : cet amalgame est tellement entré dans nos mœurs qu'il n'est plus besoin de l'expliciter, une simple allusion suffit à faire naître cette association.
Je pense que la démocratie est effectivement grosse de dictature, mais pas au sens où l'entend la bien-pensance (qui voit en Sarko un nouveau Franco) : nous sommes très près de la dictature des minorités, le droit de déplaire à une quelconque minorité (sauf les catholiques blancs hétérosexuels et imposables) réduit au silence toute originalité, c'est l'uniformité dans l'hétérogénéité (concept fort puissant !).
Cela explique également la quasi-disparition de l'humour (à part aux dépens des catholiques blancs hétérosexuels et imposables).
Ah, tous ces sauveurs du monde, ces concernés de la planète, ces presque-Justes (ils demanderaient tout de même aux Juifs avant de les sauver si ils sont sionistes) avec soixante-dix ans de retard, c'est d'un sérieux, d'un chiant et d'un pénible ... et, surtout d'un bête, mais d'un bête ...
Mais il n'est plus permis de se retirer sur son Aventin et de se moquer du la bêtise conformiste : c'est un crime de lèse-majesté.
Car on croit plus ou moins que c'est le peuple souverain qui gouverne. C'est totalement faux : ce qui gouverne, c'est cet épais et invincible conformisme de la classe dirigeante.
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